Test Nothing Phone (3a), que demander de plus pour 350 euros ?

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334.99€
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349.94€
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349.95€
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349.99€
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358.51€
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360.85€
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366.73€
- Qualité des images
- Capteur télézoom 30x
- Excellent rapport qualité-prix
- Super autonomie malgré la puissance en hausse
- Design disruptif
- Les notifications Glyph
- Mises à jour pendant 6 ans
- Le bouton supplémentaire
- Chargeur non inclus
- Châssis plastique
- bouton IA Square encore peu pratique
- Absence de slot microSD
- Module photo non protégé des rayures
Le Phone (2a) nous avait déjà ravis, mais ce Phone (3a) semble encore plus musclé tout en gardant un tarif très raisonnable. Nothing a-t-il réussi le pari de damer le pion à la concurrence chinoise et même à l’hégémonie Samsung ? Nous avons trituré ce téléphone dans tous les sens… vous allez être surpris.
Au-delà des grandes annonces comme Samsung ou Xiaomi, les nouveautés d’un petit trublion de la téléphonie mobile sont désormais attendues avec impatience. En quelques années, l’entreprise anglaise Nothing, de l’ancien fondateur de OnePlus n’est plus un constructeur noyé entre l’océan chinois et la mer sud-coréenne. C’est un acteur qui compte et produit des appareils extrêmement bien calibrés pour son segment.
En à peine 4 ans, Carl Pei, le fondateur de Nothing, a réussi le tour de force d’être disruptif dans un microcosme assez homogène. Un design original, un jeu de lumière Glyph étonnant, des composants de qualité réunis dans un téléphone accessible. Après des lancements sur le haut de gamme avec Phone (1) et Phone (2), le truculent CEO aguiche médias et geeks sur son nouveau Phone (3a).
Des rumeurs circulent sur un nouveau processeur pour motoriser ce nouveau téléphone. Le service communication entretient l’attraction en déclarant que le téléphone sera 25% plus puissant que son prédécesseur. Les technophiles sont en émoi, mais on craint de mettre davantage la main aux porte-monnaie pour avoir le dernier Nothing. La firme britannique se serait-elle embourgeoisée, abandonnant le marché aux Xiaomi, Redmi et Poco ?
Fiche technique
Nothing Phone (3a) | |
---|---|
Ecran | AMOLED 6,77 pouces 2392 x 1080 pixels 120 Hz |
Processeur | Qualcomm Snapdragon 7S Gen 3 |
OS | Android 15 + NothingOS 3.1 |
RAM | 12 Go |
Stockage | 256 Go |
microSD | non |
Capteur principal | Principale : 50 MP OIS et EIS, f/1.88 Ultra grand angle : 8 MP, f/.2 Télé-objectif : 50 MP EIS, f/2.0 |
Capteur selfie | 32 MP (f/2.2) |
Batterie | 5000 mAh Recharge filaire 45 Watts |
Biométrie | Scanner d’empreinte sur le bouton / reconnaissance faciale |
Résistance à l'eau | IP64 |
Sans fil | - Wi-Fi 6 - Bluetooth 5.4 - NFC |
Réseau | - 4G/4G+/4G LTE / 5G |
Connectique | USB Type-C |
Dimensions | 163.5 x 77.5 x 8.35 mm |
Poids | 201 g |
Prix et disponibilité
Le Nothing Phone (3a) est officiel depuis ce 4 mars 2025, mais les précommandes ne commencent que le 5 mars depuis le site officiel de marque. Pour l’ouverture officielle des ventes auprès des opérateurs téléphoniques et des enseignes habituelles, il faudra encore patienter jusqu’au 11 mars. Amazon, Boulanger, Darty, Fnac, LDLC seront les premiers à le proposer à la vente.
Comme pour la génération précédente, Nothing distribue son petit dernier sous deux configurations différentes :
- une version basique avec 8 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage commercialisée au prix public de 349 euros.
- une version plus musclée avec 12 Go de RAM et 256 Go de ROM, distribué au tarif conseillé de 399 euros.
La marque britannique n’a pas augmenté ses prix, alors que le Phone (3a) embarque un téléobjectif supplémentaire.
La concurrence reste très concentrée sur cette gamme des smartphones autour de 350 euros. Nothing a su exploiter judicieusement cette niche. Parmi les rares alternatives, le Redmi Note 13 Pro 5G est à l’heure actuelle le principal compétiteur, mais il est vieillissant, avec des composants plus anciens. Quant au Samsung Galaxy A55 5G, référence du milieu de gamme, son prix dépasse les 500 euros, le plaçant hors de cette catégorie tarifaire. Même constat avec le tout nouveau Google Pixel 9a.
Dans la gamme Samsung, seul le Galaxy A35 5G pourrait se positionner comme concurrent direct. Cependant, face à la fiche technique du Nothing Phone (3a), il peine à rivaliser, que ce soit en termes de définition d’écran, de mémoire, de performances photo ou de processeur. C’est encore le Poco X7 Pro qui pourrait lui faire de l’ombre. Il offre de base davantage de stockage, mais son module photo s’avère moins convaincant et surtout son écran propose moins de détails.
Design
Pas évident de trouver le juste équilibre en termes de design. Certains constructeurs comme Samsung appliquent un axe esthétique sur toute une gamme de téléphones (Galaxy A) en s'inspirant de la version haut de gamme (Galaxy série S). D’autres constructeurs essayent d’innover à chaque téléphone en modifiant les textures et les organisations, quitte parfois à tourner un peu en rond. Depuis 2007 et la sortie de l’iPhone, nos smartphones sont presque exclusivement des ardoises. Seul le dos concentre la touche du designer ou de la marque.
Nothing Phone cherche depuis son origine à se démarquer des autres fabricants de téléphones. Comment ? En alliant le design à la technique. L’essence même de cette marque anglaise est en effet le système Glyph. Ce concept repose d’une part sur des diodes électroluminescentes disposées de manière non linéaire ou asymétrique pour avertir de notifications particulières. Et d’autre part sur un logiciel pour programmer et personnaliser ces LED. Le design est au service de la fonctionnalité.
L’agencement des LED était différent entre les différentes générations de Nothing Phone. C’est toujours le cas sur ce Phone (3a). La partie supérieure ne comprend d’ailleurs plus deux optiques espacées qui lui conféraient des allures de petits robots, mais trois objectifs. Cette nouveauté laisse présager de meilleures photos. La partie inférieure, toujours au dos, montre un chemin de dissipation thermique moins travaillé que sur le Phone (2a).
Au-delà de cette approche esthétique globale, le « petit » Phone (3a) innove sur le haut de gamme Phone (2)… et même sur les autres téléphones Android. Ainsi, il y a bien les deux boutons de volumes sur la tranche gauche, mais sur la tranche droite, on aperçoit le bouton On/OFF et un quatrième bouton. Depuis le commutateur mode silence sur les OnePlus 11 5G, les téléphones Android étaient désespérément équipés de trois boutons physiques.
Sur les iPhone de 16e génération, un bouton Action fait son apparition à la place du commutateur historique du mode silencieux. Ce bouton sur notre Nothing Phone (3a) en est l’équivalent. Nous développerons davantage son usage dans la rubrique Interface et Connectivité. Nothing se positionnait comme un killer de Galaxy A haut de gamme ou de l’entrée de gamme iPhone. Ses ambitions semblent encore plus grandes.
Écran
Il y a un peu plus d’un an, la dalle du Phone (2a) nous avait bluffés. Pour un téléphone à moins de 350 euros, Nothing nous honorait d’un écran digne de modèles moyenne gamme et même plus. Qu’en est il sur le Phone (3a) ? Spoiler alert : que du bon ! Le plus british des constructeurs de téléphones nous a encore gâtés. La dalle AMOLED grandit de 0,07 pouce pour atteindre 6,77 pouces. Ça n’a l’air de rien, mais c’est déjà éclairant. Ça signifie que le fabricant ne recycle pas les stocks pour les Phone (2a).
La dalle n’est toujours pas LTPO (trop cher), mais autorise tout de même un taux de rafraichissement maximal de 120 Hz, comme la génération précédente. Toujours rapport au Phone (2a), ce téléphone perd une poignée de pixels avec une définition de 2392 x 1080 pixels, et donc une densité un peu plus faible. En revanche, la dalle est beaucoup plus lumineuse. Quand le Phone (2a) avait un pic de luminosité à 1300 nits (déjà suffisant pour voir au soleil), le Phone (3a) grimpe à 3000 nits. Pour rappel, le premium Phone (2) vendu à 730 euros plafonne à 1600 nits. Il a vraiment tout d’un grand !
Avec ses faibles bordures (2 millimètres sur les 4 côtés), l’écran est agréable. Le poinçon de la caméra frontale se fait vite oublier, surtout en mode sombre. Les paramètres ont d’ailleurs peu évolué sur NothingOS 3.1. On trouve toujours le classique choix de rafraichissement de l’écran : entre dynamique (par défaut), élevé (120 Hz) ou standard (60 Hz). L’option HDR existe toujours. Les profils colorimétriques sont toujours assez frustes par rapport à la concurrence, avec un mode actif (couleurs vives) et un mode normal (couleurs naturelles). Il est toujours possible d’ajuster la température des couleurs. Rien de très folichon.
Mais en cherchant bien, Nothing a intégré une nouvelle fonctionnalité : le contraste des couleurs. L’idée est de forcer le contraste sur les zones colorées et non sur le texte. C’est une sorte de paramètres d’accessibilité qui ne dit pas son nom pour faciliter la visibilité à des personnes souffrant de difficultés oculaires ou pour une meilleure vision en extérieur. L’ambition est louable, mais en pratique, beaucoup d’applications (ex : VLC, Contacts de Google…) ne supportent pas cette amélioration.
Interface et connectivité
Restons sur NothingOS, la modeste interface graphique des téléphones Nothing. Elle est très jeune par rapport à des Samsung OneUI ou MIUI de Xiaomi. Pourtant, elle offre déjà de nombreux réglages sur les composants matériels. Dans son style très épuré, NothingOS perpétue une charte graphique monochrome avec quelques icônes, mais surtout d’innombrables rubriques et cases à cocher. Les geeks adorent, mais ce n’est pas très ergonomique pour le commun des mortels. Carl Pei, fondateur de Nothing (et de OnePlus), revendique cette simplicité. Une telle interface est aussi plus légère pour le processeur.
Outre cette surcouche logicielle, la philosophie de Nothing s’exprime depuis le début par le système Glyph. Alors que tous les téléphones Android se ressemblent extérieurement à peu de chose près, le constructeur anglais a cherché la disruptivité. Bien entendu, la marge de manœuvre est mince, car le système d’exploitation reste Android Stock (noyau logiciel), sur lequel Nothing n’a aucun pouvoir, mais plutôt des contraintes techniques. Glyph est l’association de plusieurs zones de LED monochromes et d’un logiciel pour les animer. En clignotant d’une manière unique, elles peuvent indiquer que votre Tatie Francine téléphone ou plutôt votre patron. Elles signalent l’arrivée d’un mail différemment d’un SMS. La notification prend davantage d’ampleur. Enfin une marque de téléphone apporte une valeur ajoutée depuis les LED de l’ancêtre Blackberry. C’est un moyen simple et efficace pour être averti d’un appel particulier ou message, sans regarder l’écran du téléphone.
Comme sur les autres Nothing, les fonctionnalités Glyph sont désactivées par défaut sur ce Phone (3a). Cette approche témoigne du respect de la marque envers ses utilisateurs. L'appareil se distingue par son absence de logiciels préinstallés superflus, préservant l'espace de stockage, et propose un démarrage et un fonctionnement fluides. Une fonctionnalité innovante permet de passer automatiquement en mode silencieux en retournant le téléphone, avec les LED Glyph face vers le haut, ne conservant que les notifications sonores essentielles.
Jusqu’ici, le Phone (3a) semble être un copier-coller de son ascendant, en matière de fonctionnalités Android et Glyph. Mais comme nous l’annoncions dans la rubrique Design, la marque anglaise a incorporé un nouveau bouton. C’est une petite révolution en soi, quand on connait les guidelines Android en matière de téléphone. Cependant, Apple a ouvert la voie avec un bouton Action personnalisable sur sa série iPhone 16. Alors pourquoi un téléphone Android n’en ferait pas autant ?
Le bouton Action des iPhone 16 est programmable alors qu’il n’a qu’une seule fonction (à l’heure où nous écrivons ces lignes) sur Nothing Phone (3a). Un appui bref sur ce bouton Essential Key déclenche l’intelligence artificielle Essential Space et capture l’affichage avec possibilité de laisser une note vocale. Dans l’idée, c’est intéressant. En pratique, le gain est minime. C’est plus rapide et plus efficace de passer par ChatGPT ou leChat.
S’appuyant sur NothingOS 3.1, la série Phone (3a) bénéficiera de 3 ans de mises à ajour Android et 6 ans de mises à jour de sécurité. De cette manière, le constructeur britannique se rapproche de modèle plus haut de gamme comme Google Pixel 9 et Samsung S25. Ces mises à jour ne sont pas anodines. Beaucoup d’utilisateurs de téléphone sont obligés de changer d’appareils, car ils ne supportent pas les dernières mises à jour.
En termes de connectivité, le Nothing Phone (3a) supporte les réseaux mobiles 5G et exploite éventuellement deux cartes NanoSIM, en plus de l’eSIM. Malheureusement aucun logement microSD n’est disponible. Pour les communications à faible distance, les normes Bluetooth 5.4 et NFC sont acceptées. Pour les communications plus longues distances, Nothing persiste avec le Wi-Fi 6, comme sur la génération précédente.
Audio
Passons à présent sur l’acoustique. Ce n’est pas un domaine privilégié par les marques de téléphones, et encore moins sur les modèles d’entrée de gamme. Depuis son premier Phone (1), Nothing séduit les mélomanes avec un son puissant et équilibré. Sur ce Phone (3a), même constat. Le constructeur semble avoir gardé la même recette que sur le Phone (2a). Ainsi, le haut-parleur principal, à droite du port USB-C produit 80% de l’acoustique globale alors que le discret haut-parleur au-dessus de la caméra assure déjà 20%.
Poussez le volume, le son ne sature pas, en aigus comme en graves. Sans remplacer une enceinte portable, la puissance sonore et la justesse sur l’ensemble du spectre audio sont remarquables. Des basses profondes d’un jazz aux aigus acidulés d’un rock, le Nothing Phone (3a) a du coffre. La qualité sonore offre une immersion supérieure à celle des autres smartphones de cette catégorie. Cependant, l'absence d'un égaliseur graphique limite la personnalisation de l'expérience audio, contrairement à ce que proposent certains concurrents. Nous avions déjà fait cette remarque sur le Nothing Phone (2a), le constructeur n’a pas évolué sur ce point.
Comme on pouvait s’y attendre sur un téléphone de cette gamme, la prise jack est absente. Pour une écoute solitaire d’écouteurs ou d’une enceinte, on pourra connecter un dispositif Bluetooth supportant la norme 5.4. Le Nothing Phone (3a) supporte notamment le codec audio LDAC pour une écoute en haute définition.
Performances
Nous vous l’annoncions depuis quelques semaines, un communiqué de presse annonçait « un processeur 25 % plus rapide par rapport au Phone (2a) Plus ». Un tel gain de puissance est étonnant dans l’industrie mobile. Carl Pei précisait également revenir « à la série Snapdragon de Qualcomm avec le Phone (3a) ». Les rumeurs fuitaient autour d’un Snapdragon 7s de 3e génération. C’était le plus probable en terme tarifaire, mais il n’assurait pas un gain de 25% par rapport au Mediatek Dimensity 7200 Pro.
Phone (3a) | Phone (2a) | Evolution | |
---|---|---|---|
Antutu | 824314 | 682668 | 20,75 |
Geekbench 6 CPU single core | 1181 | 1123 | 5,16 |
Geekbench 6 CPU multi core | 3312 | 2588 | 27,98 |
Geekbench 6 GPU OpenCL | 3331 | 3170 | 5,08 |
Geekbench 6 GPU Vulkan | 4470 | 3240 | 37,96 |
Work 3 | 12285 | 12672 | -3,05 |
Wildlife extreme | 1058 | 1154 | -8,32 |
Slingshot Unlimited | 7661 | 7078 | 8,24 |
AItutu | 50791 | 86149 | -41,04 |
Aujourd’hui, l’horizon est clair. Nothing intègre bien un Snapdragon 7s gen 3 dans son dernier Phone (3a) ; un processeur tout chaud, qui sort à peine des fonderies Qualcomm. Un processeur encore jamais testé. Côté architecture, on reste sur un octo-core gravé en 4 nanomètres avec 4 cœurs ARM Cortex A520 palpitants à 1804 MHz et 4 cœurs plus puissants A720 vrombissants à 2496 MHz. Il n’y a donc pas de cœurs ultra rapides (A715 @2,8 GHz) comme sur le précédent Mediatek, mais ils sont en moyenne plus nombreux et plus rapides. Autre constatation, les cœurs énergétiques A520 sont beaucoup moins rapides (1,8 GHz) que ce que proposait le Dimensity 7200 Pro du Phone (2a). En clair, ce Snapdragon 7s gen 3 devrait se montrer moins gourmand au repos que son prédécesseur.
Par ailleurs, Nothing conserve ce SoC dans son modèle davantage orienté “photo amateur” : Phone (3a) Pro. Le constructeur conserve les mêmes configurations qui ont fait le succès des Phone (2a). En l’occurrence, une version basique de 8 Go de RAM LPDDR4 et 128 Go de ROM pour les petits budgets et une version plus confortable avec 12 Go de RAM et 256 Go de ROM. Par ailleurs, le Phone (3a) récupère par défaut 2 Go (extensible à 8 Go) de la mémoire de stockage pour la convertir en RAM (swapping). Le Phone (2a) reléguait déjà la référence Samsung Galaxy A35 5G pour un vieux coucou avec ses ridicules 6 Go de mémoire vive. Seul le Galaxy A55 5G rivalise en termes de performances, mais pour 150 euros de plus. Le Redmi Note 13 Pro 5G propose plus de stockage, mais se vend aussi plus cher. En résumé, le rapport puissance/prix est terrible.
Ce nouveau SoC signé Qualcomm est nettement plus puissant sur Antutu ou Geekbench en multicoeurs ou GPU Vulkan, mais les scores en matière de jeu vidéo (3DMark nottamment) ne sont pas ébouriffants. Ils sont même parfois en dessous due Phone (2a). Les “25% de performances promises ne se retrouvent pas dans nos tests. Sur des calculs d'intelligence artificielle, c'est même pire. Heureusement que pour la majorité des utilisateurs (faute d'IA pour la photo), c’est plus que suffisant. Pour un usage ordinaire, le Nothing Phone (3a) procure pour moins de 350 euros ce que des téléphones à 500 euros et plus ne peuvent aligner.
Batterie et charge
Depuis quelques mois, les batteries équipant les téléphones d’entrée de gamme et moyenne gamme n’évoluent guère. On reste sur une capacité de 5000 mAh. Un compromis entre une surface et un poids limité pour délivrer une énergie suffisante pour les grands écrans des smartphones. Les technologies OLED assurant une meilleure efficacité énergétique, les progrès sont moins dans les batteries que dans la consommation des composants électroniques réunis dans un téléphone.
Ainsi, Nothing se contente d’une batterie standard de 5000 mAh pour le Phone (3a). Avec un processeur beaucoup plus véloce, un écran plus grand, on pourrait s’inquiéter de l’autonomie. Il n’en est rien, ce téléphone assure une excellente vigueur de 18h31 en effectuant une série de taches bureautiques (Work 3). C’est donc un parfait compagnon pour un usage personnel comme professionnel. En plus de l’optimisation de Nothing, le mérite revient au SoC Qualcomm Snapdragon 7s Gen 3 combine performances de haut niveau et ascétisme remarquable.
En changeant de fournisseur pour sa motorisation, le constructeur anglais parvient à offrir 20% de performance supplémentaire tout en augmentant l’autonomie de 8%. Comme nous vous l’annoncions dans la rubrique Performances, le Snapdragon 7s de 3e génération consomme moins que son prédécesseur Mediatek Dimensity 7200 Pro.
Pour la charge, le constructeur anglais a fait des économies sous caution écologique : pas de chargeur dans la boite. Il assure que le plein est effectué en moins d’une heure (56 minutes) avec un chargeur 50 W. C’est un peu mieux que la génération précédente, bridée à la charge 45 W en 59 minutes. C’est un peu moins bien que d'autres modèles concurrents, comme le Poco X7 Pro et ses 42 min grâce à la charge 90 W. Mais c’est un peu mieux que les Samsung ou Google Pixel.
En exploitant un chargeur rapide 25 watts :
- 0 min : 0 %
- 10 min : 15 %
- 20 min : 29 %
- 30 min : 40 %
- 40 min : 51 %
- 1h40 : 100 %
Photo et vidéo
Le Nothing Phone (3a) embarque les modules photos suivants :
- un capteur principal de 50 MP (Samsung GN9-DL) avec OIS et EIS, f/1.88,
- un capteur ultra grand angle de 8 MP (Sony), f/2.2,
- un téléobjectif 50 MP (Samsung JN5), jusqu'à 2x optique, jusqu’à 30x numérique, EIS, fonction macro 25 cm
- un capteur selfie de 32 MP (Samsung KD1), f/2.2
Avant de se lancer dans les tests de caméra, quelques remarques préalables s’imposent. Nothing ne se contente pas de recycler des capteurs de son premium Phone (2) de l’année dernière, il ajoute un module supplémentaire dédié à la prise de vue lointaine. Un téléobjectif jusqu’en 2x et même jusqu’à 30x en interpolation numérique, avec stabilisation numérique. Le capteur principal plafonnait à 10x sur la génération précédente. Sans remuer le couteau dans la plaie, Samsung ne propose toujours pas de téléobjectif sur son haut de gamme Galaxy A55… Ce dernier garde tout de même un avantage avec un capteur ultra grand angle de 12 mégapixels contre 8 mégapixels sur le Phone (3a), en recul par rapport au Phone (2a) et ses 50 MP.
Il convient toutefois de rester prudent. La qualité des composants est essentielle pour de bonnes photos et vidéos, mais sans de bons logiciels, il n’y a pas de miracle. De jour, avec le capteur principal ou avec le capteur ultra grand-angle, les clichés n’ont rien à envier à des téléphones plus onéreux. L’image possède du détail, de la netteté, un rendu réaliste des couleurs. On notera juste que les photos manquent légèrement de contraste quand on zoome dedans.
La stabilisation optique de l’image est un atout incomparable. Quel plaisir de zoomer jusqu’en 2x en optique et 4x avec capteur ! Et chercher du détail jusqu’en 30x est un luxe incroyable sur un téléphone à moins de 350 euros ! Certes, à partir de 20x, le traitement numérique et son lissage des pixels se font sentir. On perd énormément en netteté, contraste dans les longues focales. Malgré tout, le confort est très appréciable. On sent d’ailleurs le traitement de chaque image en quelques millisecondes juste après sa prise.
Le Nothing Phone (3a) produit de superbes clichés de jour, quel que soit le capteur ou la focale. Le capteur frontal en 32 millions de pixels, avec toujours l’amélioration numérique, n’a rien à envier avec la concurrence chinoise ou même sud-coréenne. Les modes créatifs (intervalle, panorama, ralenti, expert) sont peut-être plus réduits et moins extravagants que ses compétiteurs, mais qu’importe. Toute se qu’il fait est maitrisé. Pour des rendus plus fantaisistes, ce téléphone fait appel à une bibliothèque de LUT (préréglages photo-vidéo). Leur rendu est qualitatif, mais leur usage laisse à désirer en 2025.
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Rakuten334.99€
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Amazon349.94€
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RueDuCommerce349.95€
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Boulanger349.99€
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Cdiscount358.51€
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Pixmania FR360.85€
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Fnac366.73€
Nothing frappe fort pour ce début d’année. Le Phone (3a) n’est pas le meilleur téléphone du monde mais c’est certainement l’une des meilleures affaires du moment. Pour moins de 350 euros, le téléphone est à l’aise partout : photo-vidéo, jeu vidéo, autonomie, puissance, qualité de l’écran. C’est un quasi carton plein. Il fait beaucoup mieux que les derniers Samsung Galaxy A et même les Redmi ou Poco. L’arrivée d’un téléobjectif avec zoom optique et numérique dans cette gamme tarifaire est tout simple dingue. Le nouveau processeur Snapdragon 7s gen 3 assure bien sur 20% de performances en plus par rapport à son prédécesseur… mais reste en retrait sur les calculs d’IA. D’ailleurs, le 4e bouton inspiré du bouton Action des iPhone 16 est pour le moment encore gadget.
- Qualité des images
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