Test Nvidia GeForce RTX 3080 : un monstre de puissance pour les gamers exigeants
- Puissante
- Moitié moins chère qu'une 2080 Ti mais plus puissante
- Du jeu en 4K à plus de 60 FPS
- Jouer avec le ray-tracing activé sans s’inquiéter
- Energivore
- Pas vraiment utile si vous jouez en full HD
- Port d’alimentation mal placé
La GeForce RTX 3080 est le nouvel étendard de la série RTX 30XX de Nvidia. Véritable bond en avant par rapport à la précédente génération, cette carte apporte une puissance jamais vue, en plus d’enfin démocratiser des technologies comme le ray-tracing ou encore le DLSS 2. Mais que vaut-elle réellement en jeu ?
Il y a deux ans, Nvidia sortait sa série de cartes graphiques GeForce RTX série 20XX. Véritable bond en avant, ces cartes ont permis d’introduire la technologie du ray-tracing dans le monde du jeu vidéo. Une petite révolution qui n’a toutefois pas encore montré sa maturité, puisqu'elle reste très marginale. Peu de jeux sont en effet compatibles avec le ray-tracing et celui-ci se montre très gourmand en ressources, faisant drastiquement baisser le nombre d’images par seconde sur certains titres. Début septembre 2020, Nvidia a introduit sa nouvelle génération de carte graphique venant corriger ces soucis : la série RTX 30XX.
Trois nouvelles cartes ont été dévoilées : la RTX 3070 (519 euros), produit le moins cher, la RTX 3090 (1549 euros) dédiée aux plus exigeants et taillée pour le jeu en 8K qui se démocratisera dans les années à venir, et la RTX 3080. Cette dernière, vendue 719 euros, est pensée pour être le nouvel étendard de Nvidia. Chère mais pas trop, elle promet des performances supérieures à la RTX 2080 Ti, vendue deux fois plus cher. Notons qu’avec ces trois produits, Nvidia introduit sa nouvelle architecture Ampère, qui repose sur une puce gravée en 8 nm par Samsung (contre 12 nm pour la génération Turing gravée par TSMC) et qui promet une plus grande puissance de calcul au niveau de l’IA, notamment avec ses 28 milliards de transistors.
Avec cette carte, le constructeur veut non seulement pousser sa technologie du ray-tracing sur le plus de machines possibles, mais également démocratiser le jeu en 4K 60 FPS. Il est effet encore difficile d'atteindre cette performance aujourd'hui, les cartes du marché n'en n'ayant pas assez dans le ventre pour proposer une expérience fluide dans ces conditions. Un enjeu très important, à l'heure où les consoles visent ce sacro saint 4K/60 FPS et où de gros jeux impressionnants techniquement pointent le bout de leur nez. Vous l'aurez deviné, nous parlons ici de Cyberpunk 2077.
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Précisions que notre test a été réalisé en partenariat avec Igor’s Lab. Les benchmarks ainsi que les différentes mesures sont donc communs. Ici, c’est la version Founder’s Edition qui est passée au labo. Les différents constructeurs proposeront évidemment leur version custom prochainement, avec des performances qui pourraient varier légèrement.
Notre test complet de la GeForce RTX 3080 en vidéo
Fiche technique
NVIDIA GeForce RTX 3080 | |
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GPU (architecture) | Ampere GA102-200 |
Finesse de gravure | 7nm |
Coeurs CUDA | 8704 |
Shader Flops | 30 TFLOPS |
RT Flops | 58 TFLOPS |
Tensor Flops | 238 TOPs |
Mémoire GDDR | 10 Go GDDR6X |
Bus mémoire | 320-bit |
Vitesse mémoire | 19 Gbps |
Bande passante mémoire | 760 GB/s |
Prix | 719 euros |
Date de lancement | 17 septembre 2020 |
Nvidia promet une carte graphique plus puissante que la RTX 2080 Ti pour moitié moins chère. Pour cela, Nvidia a amélioré son produit dans tous les domaines, en en proposant une mémoire de 10 Go GDDR6X. Le GPU embarque 8704 cœurs CUDA (contre 4352 pour la RTX 2080 Ti) avec une fréquence de base à 1,4 GHz et une fréquence boost à 1,71 GHz (contre 1,3 GHz et 1,6 GHz pour la 2080 Ti). Nous avons une puissance de 58 Téraflops pour le ray-tracing. Elle consomme 350 Watts, et Nvidia précise qu'il faut de préférence une alimentation de 750 Watts minimum. Un nouveau connecteur 12 broches trône sur la carte et un adaptateur 8 broches est fourni dans le boîtier.
La carte est évidemment équipée d'un connecteur PCIe Express 4.0. Pour la connectivité arrière, nous avons un port HDMI 2.1 ainsi que trois DisplayPort 1.4a. On note au passage la disparition du port USB Type-C, présent sur la précédente génération. Concernant sa taille, elle fait 112 mm de largeur pour 285 mm de longueur, et nécessite deux slots. Une taille standard qui s’adapte à la plupart des tours récentes du marché, au contraire de la 3090, beaucoup, beaucoup plus grande.
Cette carte permet également, c’est une évidence, d’afficher du ray-tracing en temps réel sur les titres le prenant en compte, et est aussi compatible avec le système DLSS 2.0 de Nvidia. Avec une telle puissance, Nvidia cherche à démocratiser le jeu en 4K/60 fps. Nous allons voir si la promesse est tenue par le constructeur.
Le ray-tracing et le DLSS 2.0, des nouvelles technologies mises en avant par Nvidia
Nvidia veut non seulement faire tourner les jeux en 4K/60FPS avec sa carte, mais également démocratiser les deux technologies mentionnées plus haut, à savoir le ray-tracing et le DLSS.
Le ray-tracing est une technologie qui existe depuis des années et qui n'est pas propre à Nvidia. Le constructeur l'a en réalité juste introduite dans le monde du jeu vidéo avec les premières cartes graphiques RTX 20XX. Il s'agit ici d'une gestion dynamique de la lumière et de ses rayons. En jeu, cela se traduit par une lumière et des reflets “vivent” par eux-même, sans avoir besoin que les développeurs les calculent au préalable. Par exemple, une flaque d'eau ou un sol brillant reflétera automatiquement ce qu'il y a autour, même s'il ce n'est pas dans le champ de vision du joueur. Cela n'apporte rien en jeu, si ce n'est un visuel amélioré qui flatte la rétine. On peut voir ses effets sur des titres compatibles, comme Battlefield 5, Metro Exodus ou encore Control, qui utilise au mieux cette technologie.
Le ray-tracing n'est pas propre à Nvidia, puisqu'AMD pourrait également l'utiliser dans ses prochaines cartes RX 6000. Les consoles nouvelles génération, à savoir la Series X de Microsoft et la PlayStation 5 de Sony, vont également proposer du ray-tracing avec les jeux compatibles. Cependant, cette technologie est extrêmement gourmande en ressources et il était compliqué d'atteindre les 60 images par seconde en full HD avec les graphismes à fond sur nombre de cartes. L'enjeu avec cette RTX 3080, c'est de démocratiser cette technologie et de la rendre enfin accessible à 60FPS à ceux qui ne veulent pas mettre 1200 euros dans une carte graphique.
L'autre enjeu de la carte, c'est la démocratisation du DLSS 2.1, technologie là encore très importante pour Nvidia. Pour expliquer simplement, il s'agit d'une technologie d’amélioration de rendu utilisant l'IA. Une image peut ainsi être calculée en 1080p et affichée en 1440p sans avoir un effet désagréable à l’œil. La carte calcule en effet les images affichées et les “lisse” pour rendre cet agrandissement plus naturel. En plus de contrer les effets de l'upscalling, le DLSS permet de rendre l'image beaucoup plus nette (l'IA se chargeant de gommer les flous) mais aussi d'améliorer le framerate, soit le nombre d'images par seconde. La RTX 3080 supporte donc le DLSS 2.1, qui améliore grandement l'expérience de jeu sur les titres compatibles. Là encore, il s'agit d'un enjeu important de cette nouvelle série, qui mise autant sur ces technologies que sur sa puissance.
Une meilleure aération
Nvidia a changé le design de sa carte sur quelques points. Ainsi, la première chose que l’on remarque, c’est bien évidemment la disposition des ventilateurs. Sur la génération précédente, les deux aérations étaient situées sur la même face.
Pour la RTX 3080 (et les autres), Nvidia a choisi un design différent. Ici, nous avons un ventilateur sur chaque face. La conséquence de ce choix est que deux flux d’air traversent la carte directement en son sein. Avec une telle ingénierie, Nvidia peut rafraîchir beaucoup plus efficacement sa carte (-20% de chaleur par rapport à la série précédente) et ainsi gagner en puissance. Notons que si une partie de l'air chaud est expulsée dans la tour, la carte évacue également la chaleur directement à l'extérieur grâce à une aération à l'arrière, au niveau de la connectique.
Cette aération permet de garder la carte au frais, puisque lors de nos tests, à savoir faire tourner The Witcher 3 en UHD pendant 20 minutes, la température du GPU s'est stabilisée à 75 degrés avec une cadence stable à 2,2 GHz. Notons que notre ordinateur était fermé dans ce cas précis. Cette température maîtrisée n'est pas contrebalancée par un bruit omniprésent des ventilateurs. En effet, dans les mêmes conditions, ceux-ci n'ont dégagé que 38 décibels de moyenne. Cela équivaut au bruit que font les ventilateurs d'un ultraportable. Autant dire que vous n'entendrez pas votre 3080 souffler en jeu. Une très bonne chose.
Notons que le connecteur 12 broches (contre 8 broches auparavant) pour l’alimentation a changé de place. Situé sur le côté à l’arrière sur la série 20XX, il se met cette fois en plein milieu de la carte. Cela permet d’y accéder plus facilement, mais pourrait causer des petits soucis de « cable managment ». Les plus maniaques devront réorganiser l’intérieur de leur tour en prenant en compte ce fil qui devra aller jusque-là. Il y a un adaptateur de présent dans la boite.
Visuellement, la carte est mieux travaillée que la génération précédente avant un cadre en aluminium imposant, des ventirads en forme de flèche et surtout un design agréable à l’œil tout en angle. Ceux qui aiment afficher leurs composants apprécieront.
Le jeu en 4K/60FPS devient une réalité
En jeu, la RTX 3080 apporte une vraie évolution par rapport aux modèles précédents, creusant un gap énorme par rapport à la série RTX 20XX. Les jeux y sont plus fluides et aucun des titres testés pour notre panel ne descend à une moyenne inférieure à 60 images par seconde, même dans les conditions les plus extrêmes et en 4K. Car il est bien là, l'enjeu des nouveaux bébés du constructeur américain.
Précisions que nous avons réalisé ces tests avec une machine équipée d'un processeur AMD Ryzen 9 3900XT épaulé par 32 Go de RAM (2x 16 Go de RAM). Les jeux ont été installés sur un SSD NVMe.
Lors de notre session de test en full HD, la carte a tenu ses promesses. Nous sommes bien évidemment au dessus de la 2080 Ti, précédent carte premium de Nvidia, et aussi largement au dessus de la RTX 2080 Super et la RTX 2070 Super, qui sont actuellement les cartes “performances” les plus répandues dans la gamme RTX. Selon les jeux, nous pouvons avoir une différence allant de 12 à 25 % par rapport à la Ti, et presque le double par rapport à la RTX 2080 Super. L'amélioration est donc bien nette ici. Notons que nous avons testé un panel de titres relativement diversifié afin d'avoir une idée précise des performances de cette RTX 3080. Les benchmarks que nous avons retenu ici sont Metro Exodus, Assassin's Creed Odyssey, Shadow of the Tomb Raider ainsi qu'Horizon Zero Dawn.
Metro Exodus est un cas intéressant, étant donné que nous avons ici un jeu compatible avec le ray-tracing, technologie introduite avec la génération précédente et très gourmande en ressources. Ici, lorsque le ray-tracing est désactivé et que les graphismes sont poussés à fond, on peut constater une progression de 12% par rapport à la 2080 Ti et 25 % par rapport avec la 2080 Super. En activant le ray-tracing, avec les graphismes toujours au maximum, nous obtenu sensiblement la même progression. Toutefois, le jeu tourne tranquillement à 85 images par seconde en moyenne sans sourciller. Lors de notre session, il est arrivé de logiquement connaître des baisses de framerate à 55 images par secondes. autant dire que vous ne les sentirez que très peu.
Assassin's Creed Odyssey est également un jeu intéressant à étudier, car il ses demandes sont relativement élevées. Ici, nous avons atteint une moyenne de 95 images par seconde en moyenne lors de notre test. Nous avons également constaté une progression de 12% par rapport à la Ti et de 25% par rapport à la 2080 Super sur les mêmes séquences de jeu.
C'est bien sur Horizon Zero Dawn que la différence se fait vraiment ressentir. Avec la RTX, on constate une progression de 25 % avec la 2080 Ti et de 39% par rapport à la 2080 Super. Ici, le joueur y gagne réellement et peut vraiment profiter de son écran 144 Hz s'il est équipé.
Enfin, Shadow of the Tomb Raider, jeu bien optimisé, nous donne les mêmes résultats que sur les premiers titres testés plus haut. Là encore, le nombre d'images par seconde atteint presque les 140 FPS, ce qui apporte un certain confort si vous disposez de l'écran adpaté.
Nous avons effectué les mêmes tests, mais cette fois avec une définition de 2560 x 1440 pixels et les réglages des différents jeux ajustés. Assassin's Creed Odyssey (avec les graphismes en “Très élevés”) connaît ainsi des performances meilleures à hauteur de 24% par rapport à la Ti et de 30% par rapport à la Super.
C'est sur Horizon que l'écart est encore le plus important, avec des performances plus élevées de 30% si on la compare à la 2080 Ti. Cet écart monte à 42 % avec la Super. Une réel gain en jeu ici, qui atteint les 123 images par seconde dans cette définition.
Metro Exodus, deuxième jeu le plus exigeant de notre sélection, se débrouille également très bien en QHD. Notons que nous avons ici désactivé le ray-tracing pour notre test. Notons que si nous l'activons, nous perdons 25% de FPS, le jeu tournant un peu au-dessus des 80 images par seconde en moyenne, ce qui reste très correct.
Enfin, Shadow of the Tomb Raider apporte sensiblement les mêmes résultats que les mesures précédentes. Là encore, le confort de jeu est au rendez-vous si vous contrôlez l'aventurière dans ces conditions.
Enfin, nous avons également testé le même panel de jeux, mais cette fois avec une définition en 4K. Car comme nous l'avons dit, l'enjeu des nouvelles générations de cartes est bien ici. Sans surprise, nous sommes bien face à une progression nette. Le jeu en 4K/60FPS devient une réalité accessible à tous, comme le montrent nos résultats.
Shadow of the Tomb Raider tourne comme un charme en 4K atteignant presque les 100 images par seconde sur sa séquence, performant la 2080 Ti à hauteur de 25%. Quant à la 2080, elle est complètement dépassée, avec des performances moindres de 40%. Le titre a la particularité d'être compatible avec le DLSS. Une fois activé, on gagne réellement en confort de jeu, notamment sur les FPS (en plus d'avoir un jeu plus net en mouvement). Quand on la compare aux autres cartes compatible, on constate une progression nette de presque 30% par rapport à la 2080 Super.
Assassin's Creed Odyssey, toujours le plus exigeant de notre panel, s'en sort très bien avec 80 images par seconde, surclassant toutes les cartes du marché qui n'arrivaient pas à atteindre les 60 FPS (sauf la Ti). Notons que nous avons connu des baisses de framerate à 61 FPS, ce qui signifie que vous ne serez jamais gêné pendant le jeu.
Enfin, Metro Exodus nous donne égaleent d'excellents résultats, avec une amélioration de 22% par rapport à la 2080 Ti et de 35 % par rapport à la RTX 2080 Super. Là encore, le jeu en 4K peut se faire sans aucun souci, pour presque deux fois moins cher qu'une Ti.
En définitive, Nvidia nous sert une carte graphique très puissante, logiquement à l'aise en full HD avec des jeux grimpant à 140 images par seconde en full HD et une gestion du ray-tracing plus maîtrisée. Il n'est donc plus nécessaire d'avoir une carte à 1200 euros ou de faire des concessions sur la fluidité pour atteindre le sacro-saint gap des 60 images seconde avec ces effets de lumière activés. De même, les joueurs disposant d'un écran avec un taux de rafraîchissement à 120 Hz, 140 Hz ou plus pourront profiter d'une fluidité d'image parfaite. Une donnée à absolument prendre en compte dans des jeux compétitifs en ligne, comme CS Go ou Valorant, par exemple.
Dans une définition intermédiaire, à savoir le QHD, la carte convainc également, offrant une expérience de jeu fluide ainsi qu'une nette progression par rapport à la génération précédente. Mais c'est bien sur la partie UHD 4K que la RTX 3080 était attendue. Sur ce point, elle ne déçoit pas, offrant une fluidité qui ne descend jamais au dessous des 60 images par seconde. On notera également une belle performance du DLSS maintenant beaucoup mieux géré par le constructeur, qui permet de gagner en fluidité, mais également en netteté sur les titres compatibles. Ici, c'est Shadow of the Tomb Raider qui a été testé, mais d'autres profitent également de cette technologie. On peut par exemple citer Control, mais également le récent Death Stranding, qui exploite au mieux ce DLSS 2.0. Sur la partie puissance, nous n'avons donc aucun reproche majeur à faire à la carte, qui remplit parfaitement son contrat et apporte ce qu'on attend d'elle.
Mais la puissance, c'est bien, mais cela inclus également une plus grande consommation d'énergie. C'est ce que nous allons scruter dans la prochaine partie.
Une consommation importante
Qui dit plus de puissance dit plus de consommation. Sans surprise, la carte se montre beaucoup plus énergivore que les précédentes, plus même que toutes les autres cartes du marché. Lors de phases de jeu, la 3080 consomme entre 300 watts et 330 watts de moyenne (15 en veille), selon les titres et les définitions appliquées. Mis en corrélation avec les performances citées plus haut, les résultats n’ont rien de délirant et nous sommes là en face d’une consommation d’énergie certes importante, mais justifiée. Voici la consommation des jeux du panel en 4K :
Notons tout de même qu’il faudra faire quelques ajustements dans votre configuration si nécessaire. Nvidia conseille ici une alimentation de 750 Watts pour sa carte graphique, mais à vous de déterminer la consommation de votre configuration. Nvidia se base par exemple sur une configuration avec un processeur Intel Core i9 pour affirmer une telle chose. Néanmoins ce conseil est avant tout une question de sécurité, et il n'est pas forcément nécessaire d'aller si loin pour profiter de sa carte graphique. Comme vous l'avez vu, nous avons réalisé nos tests avec un AMD Ryzen 9, un processeur tout de même assez gourmand en énergie. Couplé au GPU, notre consommation moyenne sur les jeux est monté à 390 watts en moyenne, et ce en ultra HD.
Il n'est donc pas forcément utile d'opter obligatoirement pour une alimentation aussi puissante avant d'acheter sa RTX 3080. Une alimentation de 650 watts de qualité devrait largement suffire pour faire tourner correctement votre RTX 3080 flambant neuve.
Des logiciels pour accompagner la carte
Avec sa carte, Nvidia apporte plusieurs choses nouvelles côté logiciel. Le streaming est devenu une pratique courante aujourd'hui et le constructeur l'a bien compris en proposant Broadcast. Ce logiciel, livré avec les RTX 30XX mais aussi compatible avec la série RTX 20XX. Il permet de faire du streaming sans forcément avoir toute une installation derrière. Il faudra juste une caméra et un micro.
Broadcast permet plusieurs choses intéressantes, comme la suppression de l'arrière plan et ce sans avoir besoin de fond vert. Lorsque vous streamez, caméra braquée sur vous, votre silhouette est découpée naturellement, quel que soit le décor derrière vous. De même, le son est beaucoup mieux géré, puisque les bruits parasites ne seront plus pris en compte, seulement votre voix, et ce grâce à la technologie RTX Voice. Si votre chien aboie ou que quelqu'un joue du tambour à trois mètres de vous, cela ne s'entendra pas dans le micro. Une technologie impressionnante et surtout utile, puisque personne n'a envie qu'un événement extérieur vienne perturber un stream.
D'autres petits logiciels seront également implantés grâce à ces cartes graphiques RTX, comme Reflex. Le but de cette fonctionnalité qui sera proposée aux développeurs est de permettre de réduire la latence entre le moment où vous appuyez sur votre clic de souris et le moment ou l'action est prise en compte pas le jeu. Pour cela, le GPU va directement communiquer avec le CPU. Cette technologie devrait permettre au clic de gagner quelques millièmes de seconde. Cela paraît anecdotique, mais cette latence peut grandement jouer sur des jeux compétitifs comme Apex ou Valorant.
Enfin, Nvidia GeForce Machinima est un outil qui permet de créer du contenu en utilisant des assets précis. Un logiciel dédié avant tout aux créateurs et qui devrait leur faciliter la tache.
La RTX 3080 est une carte qui tient ses promesses. Nvidia livre ici un produit maitrisé qui apporte un gain de puissance significatif par rapport aux précédents. Si l’achat ne se justifie pas si vous possédez déjà la 2080 Ti, il peut sérieusement se considérer si vous disposez aujourd’hui d’une carte sortie avant la génération Turing. Avec la 3080, Nvidia démocratise le jeu ultra-fluide en 4K, quitte à faire augmenter la consommation d’énergie. Un excellent produit qui coûte tout de même 719 euros. Cela peut paraître élevé, mais c’est presque deux fois moins cher qu’une RTX 2080 Ti, 10 à 20% moins puissante selon nos benchmarks.
- Puissante
- Moitié moins chère qu'une 2080 Ti mais plus puissante
- Du jeu en 4K à plus de 60 FPS
- Jouer avec le ray-tracing activé sans s’inquiéter
- Energivore
- Pas vraiment utile si vous jouez en full HD
- Port d’alimentation mal placé