Test de l’Oppo Reno 2 : aileron, aileron petit patapon
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Après un premier Reno réussi, Oppo lance le Reno 2. Il reprend les ingrédients du succès du premier, notamment son mécanisme en forme d’aileron, et l’améliore sur plusieurs points. Que vaut le nouveau smartphone du géant chinois ? Réponse dans notre test complet.
Dans la famille BBK Electronics, je demande Oppo. Aux côtés de OnePlus, Vivo ou encore Realme, le constructeur chinois fait figure d’exemple. Celui qui s’est classé dans le top 5 mondial compte bien grappiller quelques places et devenir une référence hors de ses frontières.
Avec le Find X lancé en 2018, la marque faisait une (nouvelle) entrée remarquée sur le marché français. Au fil des mois, elle a multiplié les modèles et a réussi à se retrouver sous la lumière des projecteurs grâce à la gamme Reno. Le premier modèle brillait par son excellent rapport qualité-prix mais surtout un système rétractable en forme d’aileron camouflant la caméra frontale. En cette fin d’année 2019, Oppo reprend les mêmes ingrédients et lance le Reno 2. Fait-il honneur à son grand-frère ? Oppo transforme-t-elle l’essai ? Nous avons testé le Reno 2 pendant plusieurs jours. Voici ce que l’on en pense.
Fiche technique
Oppo Reno 2 | |
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Dimensions | 160 x 74.3 x 9.5 mm |
Poids | 189 g |
Ecran | 6.5" AMOLED Gorilla Glass 6 |
Définition | 1080 x 2400 pixels, 401 ppp 20:9 |
Photo | Arrière : 48 MP, f/1.7, 8 MP grand angle, f/2.2 13 MP téléobjectif, f/2.4 2 MP Avant : 16 MP f/2.0 |
OS | Android 9 Pie + ColorOS 6.1 |
Mémoire interne | 128/256 Go |
RAM | 8 Go |
microSD | Oui |
Connectivité | Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, dual-band, WiFi Direct, hotspot, Bluetooth 5.0 |
NFC | Oui |
SoC | Snapdragon 730 |
Batterie | 4000 mA |
Recharge rapide | VOOC Flash Charge 3.0 |
Recharge Qi sans fil | Non |
Capteur d'empreintes / reconnaissance faciale | Sous l'écran / oui |
Couleurs | Noir, bleu, rose |
Prix et date de sortie
Le Reno 2 est disponible depuis le 18 octobre 2019 au prix de 499 euros. Oppo le décline en deux coloris : luminous black et vert. A ce tarif, le Reno 2 se positionne sur le segment le plus compétitif du marché. Xiaomi ou Honor proposent de nombreux modèles très complets alors qu’avec son Pixel 3a Google s’est imposé comme le roi de la photo. Mais le Reno 2 ne manque pas d’atouts pour se faire une place au soleil.
Design
Le Reno 2 ressemble à s’y méprendre à son grand frère, mais peut-on lui en vouloir ? Le Reno premier du nom était plutôt séduisant même s’il manquait de sobriété. Oppo lance donc un Reno 2 constitué d’aluminium (châssis) et de verre brillant (coque arrière). Au dos on trouve les quatre modules photo alignés à la verticale. Ils épousent parfaitement la coque arrière ce qui est assez rare en 2019 pour le souligner. Oppo renouvelle la bande “designed for Reno” avec la petite boule censée éviter les rayures. Une fois encore, la coque brille par ses multiples reflets, notamment ceux entourant la bande centrale.
La face avant du Reno 2 est presque entièrement recouverte (93%) par son écran de 6,5’’ protégé par un verre Gorilla Glass 6 de Corning. Oppo opte une nouvelle fois pour un format sans encoche ni poinçon. Pour camoufler sa caméra frontale et son haut-parleur, il réintroduit son système rétractable en forme d’aileron. Toujours aussi efficace, il peut supporter jusqu’à 300 000 cycles d’ouverture/fermeture soit 165 fois par jour pendant cinq ans. Notons que le mécanisme s’active pour la reconnaissance faciale, ce qui peut multiplier les cycles dans une journée.
La touche on/off est positionnée sur la bordure droite, les boutons de volume à l’opposé et, sur la bordure inférieure, l’USB-C, un haut-parleur et… un jack 3,5 mm !
Malgré un design tout en arrondis et des finitions exemplaires, le Reno 2 reste difficile à manipuler. Imposant (160 x 74,3 x 9,5 mm) et lourd (193 g), il rejoint la famille des mastodontes aux côtés du OnePlus 7T Pro par exemple. Son mécanisme positionné sur la partie supérieure déséquilibre la prise en main et confère une sensation de bascule : on craint la chute à tout moment.
Par ailleurs, atteindre les différents boutons (notamment ceux du volume) nécessite des talents de contorsionniste. Néanmoins, les adeptes de grands formats seront conquis, même si l’aspect clinquant pourra en freiner quelques uns. Dans l’ensemble, Oppo rend une copie très propre, surtout pour un smartphone à moins de 500 euros.
Ecran
Le Reno 2 embarque un écran AMOLED de 6,5’’ au format 20:9 plutôt original. Oppo propose une définition Full HD (2400 x 1080 pixels) et une résolution de 401 pixels par pouce. La dalle du Reno 2 présente donc les avantages de la technologie OLED : excellents contrastes et noirs profonds.
On notera néanmoins des couleurs un peu froides teintées de bleu. Oppo autorise la personnalisation de l’affichage ce qui permet de corriger ce problème. En utilisant le mode vif (par défaut) et en ajustant la température des couleurs (plus chaudes), on parvient à retrouver une bonne colorimétrie. Enfin, l’écran du Reno 2 brille par son excellente luminosité.
Oppo réalise donc une belle prouesse en intégrant un écran digne d’un modèle haut de gamme. Non seulement le constructeur adopte les codes esthétiques de 2019 (ni encoche ni poinçon), mais il se permet en plus de fournir une dalle de qualité. Bravo !
Performances
Alors que certains de ses concurrents (Xiaomi Mi 9T, Zenfone 6, Xiaomi Mi 9) optent pour le Snapdragon 855 de Qualcomm (processeur haut de gamme) , Oppo opte pour une puce Snapdragon 730G milieu de gamme, dérivée gaming de la 730. Le constructeur préfère miser sur 8 Go de RAM LPDDR4X et 256 Go de stockage en UFS 2.1 (extensible via microSD), des attributs que certains modèles haut de gamme n’affichent même pas (coucou Google).
Si les benchmarks illustrent une différence de performances brutes par rapport aux modèles avec Snapdragon 855, cela ne se ressent pas à l’usage. Au quotidien, le Reno 2 assure dans tous les domaines. Des usages les plus basiques aux plus exigeants, rien ne le fait flancher. Les 8 Go de RAM lui permettent de gérer le multitâche avec beaucoup de fluidité.
Les joueurs trouveront également leur bonheur avec le Reno 2. Fortnite, PUBG Mobile, Asphalt 9 ou encore Call of Duty Mobile tournent tous avec une configuration graphique élevée. Nous n’avons jamais rencontré de ralentissements, de crashs ou de grosse baisse de framerate. Comme quoi, intégrer un processeur haut de gamme n’est pas forcément indispensable.
Interface
Comme ses prédécesseurs, le Reno 2 embarque Colors OS dans sa version 6.1 basée sur Android 9.0 Pie. Le logiciel maison d’Oppo souffre encore de sa jeune expérience en Europe et peine à s’adapter à nos habitudes. Color OS ressemble encore beaucoup aux interfaces chinoises d’il y a quelques années, avec les qualités et les défauts qu’elles impliquent.
Néanmoins, Oppo a tenu compte des commentaires des utilisateurs et a apporté quelques améliorations bienvenues. Le constructeur s’est d’abord octroyé les services d’une agence de traduction pour corriger les erreurs dans les différents menus. C’est beaucoup mieux même si quelques éléments mal traduits persistent.
Désormais, un tiroir d’applications est disponible par défaut ce qui manquait terriblement sur les anciennes versions. En revanche, les applications s’installent toujours automatiquement sur l’écran d’accueil. Parmi les autres bons points de Color OS, on notera la multitude d’options de personnalisation, de paramètres d’optimisation et autres mots avec une terminaison en “-tion”.
Malgré toute cette bonne volonté Oppo a encore du pain sur la planche : les bloatwares restent trop nombreux, l’absence de dark mode manque et l’assistant intelligent est à la peine. Allez Oppo, encore un petit effort !
Autonomie
Avec sa batterie de 4000 mAh, le Reno 2 figure parmi les smartphones les plus endurants du marché. Durant notre test, nous avons pu l’utiliser de manière polyvalente pendant près de deux jours. Une autonomie confortable qui conviendra à tous les utilisateurs, même si les plus connectés passeront par la case recharge après une journée et demie.
Avec la technologie VOOC 3.0, cela ne devrait pas poser de problème. Bien qu’Oppo ait développé le Super VOOC, système de recharge le plus rapide du monde, il n’en fait pas profiter son jeune poulain. Le constructeur préfère réserver cette technologie à ses modèles haut de gamme. Logique.
Qu’à cela ne tienne, le VOOC 3.0 permet au Reno 2 de gagner en moyenne 50% de batterie en 30 minutes, soit suffisamment pour une journée d’utilisation. Comptez moins d’une heure pour atteindre les 90% et environ 1h30 pour une recharge complète. Seul regret : l’absence de charge sans fil. Mais pour ce prix, on en demande surement un peu trop.
Appareil photo
Alors que le Reno premier du nom n’intégrait que deux capteurs, son petit frère double la mise. Oppo joue la carte de la polyvalence et propose tous les standards des haut de gamme de 2019. Ainsi, le Reno 2 embarque :
- Grand-angle : 26 mm f/1,7 ; capteur 48 MP 1/2’’ (photosites 0,8 µm) ; stabilisation optique
- Téléobjectif (x2): 58 mm f/2,4 ; capteur 13 MP 1/3,4’’ (photosites 1 µm)
- Ultra grand-angle (x 0,7): 13 mm f/2,2 ; capteur 8 MP 1/3,2’’ (photosites 1,4 µm)
- TOF : 24 mm f/2,4 ; capteur 2 MP 1/5’’ (photosites 1,75 µm)
Dans de bonnes conditions de lumière, le Reno 2 s’en tire à merveille avec des clichés détaillés, de bons contrastes et une excellente colorimétrie. Mention spéciale au mode HDR automatique, particulièrement efficace, notamment en contrejour. En intérieur, avec une lumière moyenne, le Reno 2 ne perd pas de sa superbe : le piqué reste très bon, tout comme la colorimétrie.
L’ultra grand-angle se montre lui aussi efficace avec une très légère distorsion. Par ailleurs, le traitement de l’image maintient une certaine continuité entre les clichés du capteur principal et ceux de l’ultra grand-angle. Oppo semble avoir bien travaillé son algorithme puisque l’on retrouve cette qualité sur les photos en zoom x2. En revanche, on regrette l’absence de stabilisation optique. Si ce n’est pas particulièrement gênant avec un zoom x2, on déplore ce manque avec un zoom hybride x5 (bruit, flou de bougé).
Le Reno 2 continue de convaincre avec un très bon mode portrait. Même s’il n’échappe pas à quelques ratés, le détourage des contours reste précis la plupart du temps. Le bokeh n’atteint pas le niveau de réalisme des modèles très haut de gamme mais reste très bon, surtout pour un smartphone de cette gamme.
De nuit, le Reno 2 n’entame pas notre enthousiasme. Si par défaut les clichés affichent des teintes jaunâtres, le mode nuit (automatique ou manuel) corrige ce défaut. Les photos capturées brillent par leur meilleure plage dynamique et une très bonne colorimétrie. Impressionnant pour un smartphone à 500 euros.
A l’avant, le petit aileron renferme un grand-angle de 19 mm (f/2) avec un capteur de 16 mégapixels 1/3,1’’ (photosites 1 µm). N’ayez crainte pour votre image, le Reno 2 prend de très bons selfies et autoportraits : les clichés sont détaillés et il s’adapte bien aux différentes conditions de lumière (temps gris, contrejour, etc.).
Enfin, le Reno 2 peut filmer en 4K jusqu’à 30 im/s (sans stabilisation) ou en Full HD à 60 im/s. La caméra avant permet de tourner en Full HD à 30 im/s. Dans l’ensemble, le smartphone s’en tire avec les honneurs même s’il est loin d’atteindre la qualité d’image et le niveau de stabilisation des meilleurs du marché.
Comment ne pas s’enthousiasmer pour ce Reno 2 ? Séduisant, il brille par son excellente autonomie (et son système de recharge rapide), ses talents de photographe ou encore son écran très réussi. Certes, il présente quelques faiblesses : on pense par exemple à son interface perfectible, ses performances en deçà de la concurrence et sa prise en main difficile. Mais dans l’ensemble, il reste un smartphone très complet qui saura satisfaire la majorité des utilisateurs.
Si le Reno 2 était un élève, il prendrait place au troisième rang de la classe, lèverait l’aileron le doigt discrètement pour donner les bonnes réponses et brillerait avec une moyenne générale de 16/20. Pourtant, il ne serait le meilleur dans aucune matière. Et alors ? Est-il préférable d’être bon partout ou excellent parfois ?
- Design soigné
- Ecran sans encoche ni poinçon
- Mécanisme en forme d'aileron
- Qualité photo
- Bonne autonomie et recharge rapide
- Prix
- Mauvaise prise en main (lourd et encombrant)
- Interface à améliorer
- Performances un peu juste par rapport à la concurrence