Test Poco F7 Ultra : un téléphone haut de gamme pour un tarif presque accessible

Notre avis

Pas le budget pour un Samsung Galaxy S25 Plus ? Vous recherchez le maximum de puissance à petit prix ? Et si le Poco F7 Ultra était la pépite que vous recherchiez ? Sur le papier, il a toutes les caractéristiques d’un téléphone haut de gamme à plus de 1000 euros, mais ne coute que 750 euros. Mais est-ce vraiment une bonne affaire ?

C’était plus simple avant. Il y avait Xiaomi qui produisait des téléphones bon marché. Puis est venue la marque Redmi, et enfin est arrivée Poco en 2018. Xiaomi s’occupe des téléphones premium avec les composants de dernière génération. Redmi gère le milieu de gamme avec des téléphones de bon rapport qualité prix. Et le petit dernier Poco s’adresse à un public plus jeune, moins aisé, mais qui recherche des performances pour jouer notamment. Le tableau était clair, la cannibalisation entre les marques du groupe Xiaomi était rare.

Mais depuis le 27 mars 2025, les cartes sont rebattues. Le Poco F7 Ultra est officiellement présenté. La presse et les influenceurs ont tendance à manier l’hyperbole un peu trop facilement. Le mot « révolution » est galvaudé, mais c’est pourtant un cataclysme dans l’ordre mondial des téléphones. Un téléphone Poco qui dépasse les 600 euros, c’est rare, mais déjà vu, inflation générale oblige. Mais un Poco qui partage déjà le même moteur que la série Samsung Galaxy S25, dont le S25 Plus et Ultra, sortie il y a quelques semaines, c’est tout simplement inédit.

Alors que beaucoup de constructeurs augmentent leurs tarifs sur leur dernière génération de téléphone, le groupe Xiaomi fait exactement le contraire. Le Poco F7 Ultra constitue un téléphone bourré de technologies premium pour moins de 760 euros alors que ses composants se trouvent dans des téléphones ultra haut de gamme à plus de 1000 euros. Comme nous vous l’annoncions il y a quelques semaines, ce téléphone serait le nouveau roi du rapport performances-prix.

Fiche technique

Poco F7 Ultra
EcranAMOLED
6,67 pouces
1440 x 3200 pixels
120 Hz
ProcesseurQualcomm Snapdragon 8 Elite
OSAndroid 15 + HyperOS 2
RAM12/16 Go
Stockage256/512 Go
microSDnon
Capteur principalPrincipale : 50 MP, f/1.6, OIS
Ultra grand angle : 32 MP, f/2.2
Télé-objectif : 50 MP, f/2.0, OIS
Capteur selfie32 MP
Batterie & charge5300 mAh
Charge 120 W (inclus)
Charge sans-fil 50 W
BiométrieScanner d’empreinte sur le bouton / reconnaissance faciale
Résistance à l'eauIP68
Sans fil- Wifi 7
- Bluetooth 6
- NFC
Réseau- 4G/4G+/4G LTE / 5G
ConnectiqueUSB Type-C
Dimensions160.3 x 75 x 8.4 mm
Poids212 g

Prix et disponibilité

Avec la sortie du Poco F7 Pro, le constructeur avait revu à la hausse ses tarifs. On craignait donc un prix énorme pour ce Poco F7 Ultra, doté du plus puissant des SoC. Non seulement ce smartphone est sous la barre des 1000 euros, mais il est bien en dessous, quelle que soit la version :

  • 753 euros pour le modèle 12 Go RAM et 256 Go de stockage.
  • 803 euros pour le modèle 16 Go RAM + 512 Go de stockage.

Autant dire que c’est Noël avant l’heure. Un smartphone avec une puce haut de gamme pour le tarif d’un smartphone milieu / haut de gamme. Ce téléphone n’a pas de prédécesseur. Sans surprise, il supplante en spécifications et en prix le Poco F6 Pro.

Par sa diagonale d’écran et son prix, ses concurrents seraient plutôt un Google Pixel 9, un Motorola Edge 50 Ultra ou un Samsung Galaxy S24 FE 5G. Mais ils sont beaucoup moins puissants. Les adversaires les plus probables sont plutôt à trouver sur les smartphones équipés du même Snapdragon 8 Elite comme les Honor Magic 7 Pro, OnePlus 13, Samsung Galaxy S25+ ou Xiaomi 15. Mais les tarifs ne sont pas du tout les mêmes. La concurrence est au minium 30% plus chère que ce Poco F7 Ultra. Le Samsung Galaxy S25 Plus qui s'en rapproche le plus est 55% plus cher. Le constructeur réalise un véritable séisme dans le microcosme des smartphones.

Design

Comme ce F7 Ultra arrive de nulle part, sans ancêtre, les designers marchent sur des œufs. Faut-il garder un design moderne, propre aux téléphones et à la clientèle Poco ? Faut-il regarder du côté des Redmi et même Xiaomi pour montrer le positionnement disruptif ? Faut-il utiliser des matériaux plus premium pour un téléphone plus haut de gamme ? Le choix est cornélien. Poco a tranché. Un prix de vente attractif est plus important que des arguties esthétiques.

De dos, le Poco F7 Ultra n’a rien d’emballant. Sur sa branche Poco, le constructeur chinois apprécie jouer l’ambivalence. Ici, il joue sur les matières avec un dos plastique mat et une partie haute avec plastique brillant. L’ensemble est plaisant à l’œil et au toucher, à défaut de faire « premium ». Le module caméra est un ilot circulaire, décentré. Pour une fois, le flash ne fait pas partie de cet ilot. C’est une discrète fente.

En fait, le design de ce Poco F7 ultra repose sur la tendance du luxe discret. Quand d’autres modèles exhibent les chromes brillants et les dos en verre clinquants, ce téléphone arbore plus de réserve, mais reprend les codes du haut de gamme. Quand on l’a en main, on sent ainsi que le châssis n’est pas en plastique, mais en métal. De même, la couronne délimitant le module photo est aussi en métal. Elle crée même un léger bord pour protéger les lentilles quand le téléphone est posé côté dos. Mais l’argent est le nerf de la guerre. Poco a fait des concessions avec un verre de protection maison, mais son « POCO Shield Glass » serait plus résistant que le Gorilla Glass 7i de la version F7 Pro.

Au-delà de l’esthétisme, le Poco F7 Ultra offre un bon compromis taille et poids. Le Samsung Galaxy S25 Plus et bien sûr le Galaxy S25 (avec écran et batterie plus petits) demeurent plus compacts et légers. Cependant, ses mensurations (160,26 x 74,95 x 8,39 millimètres) le place tout de même sur le podium des téléphones les plus légers et compacts du marché des Snapdragon 8 Elite.

Écran

Avec une belle dotation matérielle, on pourrait croire que ce Poco F7 Ultra n’a que des atouts. Quand on observe l’écran, le seul organe non dissimulé, on tombe sous le charme d’un affichage de qualité. Les spécifications annoncent en effet une matrice impressionnante de 1440 x 3200 pixels, plus qu’un OnePlus 13 ou même un Samsung Galaxy S25 Ultra. La résolution de 526 pixels par pouce laisse toute la concurrence sur le carreau. Mais attention, ce téléphone de 6,67 pouces embarque aussi la deuxième plus petite diagonale du marché des Snapdragon 8 Elite derrière le Samsung Galaxy S25… Pour 200 euros de moins que le Samsung Galaxy S25, l’usager gagne presque 12 millimètres de diagonale sur le petit téléphone coréen ! Et à diagonale équivalente, le Poco F7 Ultra est 400 euros moins cher que le Samsung Galaxy S25 Plus !

Comme ses concurrents le taux de rafraichissement grimpe à 120 Hz comme ses concurrents, mais là encore, il ne faut pas se laisser berner. La série Samsung Galaxy S25 et autre OnePlus 13 bénéficient d’une dalle LTPO, qui peut donc varier dynamiquement de 1 à 120 Hz. Au-delà du confort visuel, c’est un gain énergétique considérable. Mais notre Poco F7 Ultra doit se contenter d’une dalle AMOLED classique qui se rafraichit en 60 Hz ou 120 Hz. La différence est notable pour les puristes, mais elle n’a absolument rien de rédhibitoire pour la majorité des usages. Au pire, on perdra quelques minutes d’autonomie.

Cette dalle OLED n’a rien à envier à des dalles haut de gamme avec le support du HDR10+, du DCI-P3. Poco annonce une luminosité maximale de 1800 nits et même un pic à 3200 nits. Que du bon… Enfin sur le papier. En pratique, le réglage à 50% n’offre pas le rendu attendu. Rien de gênant, mais on prendra l’habitude de monter la luminosité. En extérieur, avec la luminosité à 100% ce n’est pas aussi lumineux que les Samsung Galaxy S25 / S25 Plus / S25 Ultra ou OnePlus 13. Heureusement, il existe une fonction « mode lumière du soleil » pour utiliser plus confortablement le téléphone.

Interface et connectivité

Le Poco F7 Ultra est propulsé par Android 15 avec sa surcouche graphique maison HyperOS dans sa version 2.0.4. On retrouve donc l’ergonomie familière des Xiaomi et Redmi, mais avec quelques novations. Comme sur beaucoup de Poco, il y a toujours la télécommande universelle infrarouge qui est opérationnelle. Cette fois, la LED infrarouge est camouflée dans le bloc photo. On retrouve aussi la mesure de fréquence cardiaque à l’aide d’un capteur photo.

Mais le véritable intérêt de cette version 2 d’HyperOs est d’intégré des fonctionnalités liées à l’intelligence artificielle. Bien sûr, on trouve Gemini l’assistant intelligent de Google, mais aussi la fonction Entourer pour chercher comme avec Google Chrome. Dans les paramètres supplémentaires, on découvre qu’il existe une fonction Sous titres IA. Celle-ci utilise le microphone ou le haut-parleur et traduit les paroles. Il est nécessaire d’indiquer la langue source et la langue de destination pour que la traduction fonctionne correctement.

Il existe également un magnétophone augmenté par l’IA. Lors de l’enregistrement vocal, l’IA retranscrit en direct le discours. Dès que l’enregistrement est terminé, l’IA va également résumer le discours enregistré. L’efficacité est réelle sur la partie retranscription. Sur la partie Résumé, c’est davantage de la stupidité artificielle. Dans l’app Notes, l’IA génère du texte avec un simple prompt comme Rédiger un discours pour une réunion annuelle ou Créer un plan de remise en forme. Les résultats sont satisfaisants, mais il est toujours nécessaire d’avoir une connexion internet active. Comme c’est souvent le cas, l’IA de Poco ne fonctionne pas en local.

C’est sur la partie photo que HyperOS 2 et son IA sont les plus spectaculaires :

  • Améliorer : l’IA génère des détails dans l’image que le capteur électronique n’avait pas attrapés.
  • Etendre : L’IA génère des zones d’image non capturées par la caméra, comme si l’on dézoomait sur la photo.
  • Effacer : l’IA supprime des objets ou personnes ou lignes de la photo et génère une photo réaliste malgré ces suppressions.
  • Retirer la réflexion : l’IA supprime la réflexion des vitres.
  • Ciel : l’IA ajoute des ciels de toutes les formes de nuages, de toutes les teintes, de jour comme de nuit, avec des étoiles, des aurores boréales. 45 configurations (paramétrables) sont disponibles. On peut même transformer une image fixe en une vidéo avec un élément naturel dynamique (neige, pluie, feu d’artifice…).

On retrouve également l’IA dans l’édition vidéo avec la possibilité d’ajouter un prompt pour modifier une vidéo. Nos tests ne nous ont pas convaincus sur ce point. Il est déjà nécessaire d’uploader la vidéo sur le cloud (plusieurs minutes pour quelques minutes de shooting) et la différence n’est pas extraordinaire comme avec la photo.

En ce qui concerne la connectivité, encore la crème de la crème. Pas de WiFi 6, mais bien du WiFI 7 (comme le Poco F6 Pro), pas de Bluetooth 5.x, mais le protocole à la dent bleue en version 6, avec Dual Bluetooth s’il vous plait. Bien sûr, le Poco F7 Ultra supporte les réseaux mobiles de 5e génération. Même en termes de connectivité, ce smartphone fait mieux que ses concurrents directs.

Audio

Si le diable se cache dans les détails, c’est peut-être dans l’acoustique que le Poco F7 Ultra pècherait ? Le Poco F6 Pro nous avait laissé une impression mitigée. À haut volume, la distorsion se faisait entendre et la stéréo était quelconque. Ici, même en poussant le volume à son maximum, les aigus comme les graves ne bavent pas. Le son reste qualitatif quel que soit le type de musique. Les voix sont particulièrement cristallines. Certes, le haut-parleur principal, situé en bas à droite du port USB-C revendique 80% de la puissance sonore. Toutefois, le très discret haut-parleur situé entré le châssis et la partie haut de l’écran n’est pas gadget.

Au-delà de la qualité des composants, le traitement Dolby Atmos n’est pas étranger à cette acoustique plaisante. Quand on repasse en « Son Xiaomi », la différence est sensible. Comme sur les autres Poco, ce F7 Ultra bénéficie également d’un égaliseur graphique avec huit profils préconfigurés et un neuvième à personnaliser. Le mode son immersif n’est pas spectaculaire.

Sans surprise, pour écouter en solitaire, la prise jack n’existe pas sur ce Poco F7 Ultra. Il faudra donc adjoindre des écouteurs Bluetooth ou un casque sans fil. Une fois encore, Poco ne fait pas dans la demi-mesure en proposant la version 6 de ce protocole de communication. Avec un processeur Qualcomm sous le capot, on trouve les codecs aptX, mais aussi LHDC pour un son haute définition. Décidément, ce smartphone présente peu de faiblesses.

Performances

Rentrons à présent dans le cœur de ce test, les benchmarks. Ce smartphone ne remplace pas un modèle de la gamme F6. C’est un modèle inédit avec la plus puissante des puces actuelles : la Snapdragon 8 Elite de Qualcomm. Cette puce de luxe ne nous est pas inconnue puisque nous l’avons déjà testée sur le Samsung Galaxy S25 Ultra, un smartphone commercialisé dans les 1500 euros. Jusqu’à présent le groupe Xiaomi réservait la crème de la crème des SoC sur les Xiaomi, la branche haut de gamme.

Comparaison entre Poco F7 Ultra avec Samsung Galaxy S25 et S25 Ultra

BenchmarksPoco F7 UltraSamsung S25 UltraDifférence avec Poco F7 UltraSamsung S25Différence avec Poco F7 Ultra
AnTutu228124821656465,3 %21396876,6 %
Geekbench 6
CPU single core
2314147057,4 %2709-14,6 %
Geekbench 6
CPU multi core
8209650326,2 %8830-7,0 %
Work 3.019773196370,7 %20783-4,9 %
Wild Life Extreme5949398549,3 %524913,3 %
Steel Nomad Light2152183817,1 %181318,7 %
Solar Bay10539840325,4 %786833,9 %

Cette fois, le groupe chinois intègre le gratin des composants (SoC, RAM, chipset graphique) dans la branche Poco, accessible au plus grand nombre. C’est un peu comme si Rolls proposait une voiture avec sa motorisation premium dans une voiture Mini. Mais est-ce que ce Poco F7 ultra fait des concessions sur le matériel ? Est-il aussi puissant que la star coréenne Samsung S25 Ultra ? Nous allons vérifier cela par étape.

Geekbench 6

Première constatation dans Aida64, le SoC est un « vrai » Snapdragon 8 Elite, aucunement bridé ou avec des fréquences d’horloges affaiblies. Comme la quasi-totalité des architectures de smartphones, cette puce Qualcomm repose sur 8 cœurs. Six cœurs performants Oryon battant à 3,5 GHz et 2 cœurs ultra-performants palpitant à 4,2 GHz. On est très loin des vitesses du déjà surpuissant Snapdragon 8 gen 3.

Deuxième constat, Poco n’a pas été radin en mémoire vive. Le Poco F7 Ultra est livré avec 12 Go de RAM dans la version 256 Go de stockage et même 16 Go de RAM dans la version 512 Go (testée ici). Les autres versions sont réservées au marché chinois. Cette mémoire vive est gravée en LPDDR5X de dernière génération et assure donc une bande passante 30% plus rapide. Autant dire que ce Poco montre les muscles. Pour rappel, le Samsung Galaxy S25 standard ou Ultra ou encore l’Honor Magic 7 Pro n’embarquent jamais plus de 12 Go. Et comme bon nombre de téléphones, ce Poco récupère de la mémoire vive (swapping) depuis la mémoire de stockage. Sur notre exemplaire de test (16 Go RAM/ 512 Go stockage), seulement 6 Go ont été subtilisés au stockage, mais 8/12/16 Go sont extensibles. Un smartphone avec donc 32 Go de RAM et le plus puissant des SoC pour 750 euros. Les gamers et amateurs de puissance vont se ruer dessus si les performances sont véritablement au rendez-vous.

Comparaison de smartphones équipés de Snapdragon 8 Elite

BenchmarksPoco F7 UltraHonor Magic7 ProDifférence avec Poco F7 UltraOnePlus 13Différence avec Poco F7 Ultra
AnTutu228124822300372,3 %21045928,4 %
Geekbench 6
CPU single core
23142946-21,5%3052-24,2 %
Geekbench 6
CPU multi core
82098523-3,7 %9379-12,5 %
Work 3.01977320799-4,9 %1698716,4 %
Wild Life Extreme59496125-2.9 %6457-7,9 %
Steel Nomad Light21522398-10,3 %2524-14,7 %
Solar Bay1053911827-10,9 %11786-10,6 %

Justement, quels sont les résultats des benchmarks ? Attachez vos ceintures, elles sont époustouflantes. Non seulement, sur les benchmarks bruts comme Antutu ou Geekbench, le Poco F7 Ultra pulvérise les scores des précédents Poco et il dépasse même un très puissant et 3 fois plus cher Samsung Galaxy S25 Ultra ! Pour être juste, signalons tout de même que le Samsung Galaxy S25 est meilleur sur Geekbench et Work 3 (taches bureautiques).

120 FPS avec le Game booster sur Genshin Impact !

En revanche l’Honor Magic 7 Pro est meilleur partout sauf sur Antutu mais 70% plus cher. Avec la même motorisation, le OnePlus 13 reste plus puissant sauf sur Antutu, mais 35% plus cher. Si le Poco F7 Ultra n’est pas le champion incontesté de la puissance, son rapport puissance-prix est fantastique. Avec le Game booster, le Poco F7 Ultra réussit la prouesse de battre le Samsung Galaxy S25 Ultra avec 120 images par seconde en WQHD+ (dans les paramètres d'affichage du téléphone) avec la résolution du jeu en élevé, grâce au mode Wild Boost. La technologie LiquiCool dissipe plutôt bien la chaleur.

Batterie et charge

Avec un tigre dans le moteur, les craintes d’avoir un fauve ultra gourmand sont légitimes. Qualcomm a beau annoncer 45% d’énergie consommée en moins sur le CPU (17% dans son ensemble), à performance égale, la rédaction se montrait circonspecte, on ne nourrit pas un tigre avec des graines. Avec un rétroéclairage à 50%, le Poco F7 Ultra assure malgré tout 15h49 minutes d’autonomie. C’est presque 1h de plus qu’un Honor Magic 7 Pro mais 38 minutes de moins que le  Samsung Galaxy S25 avec son petit écran de 6,2 pouces et sa petite batterie de 4000 mAh.

Il est vrai que Poco n’a pas fait la fine bouche. Quand les Samsung Galaxy S25 Ultra ou Honor Magic 7 Pro héritent d’un accumulateur classique de 5000 mAh, le F7 Ultra bénéficie d’une capacité de 5300 mAh. Ça reste en dessous d’un OnePlus 13, mais 300 mAh sont toujours bon à prendre. Et pourtant, ce n’est pas non plus un poids lourd en comparaison de ses concurrents. Le petit défaut de la dalle non LTPO est donc vite oublié pour l’autonomie.

Pour la charge, ce Poco F7 Ultra a gardé les bonnes vieilles recettes de la gamme F6. Ainsi, il bénéficie d’une charge ultra rapide de 120 W. En revanche, comme pour la quasi-totalité des smartphones à l'heure actuelle, le chargeur n'est pas livré avec l'appareil. Pour les besoins de ce test, Xiaomi nous en a fourni un séparément. La charge complète ne nécessite que 45 minutes et 10 minutes suffisent à remplir la jauge à 30%. Que demander de plus ? L’Honor Magic 7 Pro ou le OnePlus 13 font un peu mieux alors que Samsung est dans les choux avec sa charge 45 W.

Charge avec chargeur de 120 W :

  • 0 mn : 0 %
  • 10 mn : 31 %
  • 20 mn : 55 %
  • 30 mn : 74 %
  • 40 mn : 94 %
  • 45 mn : 100 %

Mais un dernier point achève de convaincre, le Poco F7 Ultra supporte la charge par induction ! Comme un téléphone haut de gamme, comme un Samsung Galaxy S25 Ultra à 1500 euros et des brouettes, ce smartphone accepte une charge sans-fil 50 W s’il vous plait. Ce smartphone a vraiment tout d’un grand.

Photo et vidéo

LE Poco F7 Ultra est équipé des modules photo suivants :

  • Capteur principal : 50 MP, f/1.6, 2.0μm 4-in-1 Super Pixel, stabilisation optique
  • Capteur télé caméra : 50 MP 2.5x optique jusqu’à 60x numérique, f/2.0, stabilisation optique
  • Capteur ultra grand-angle : 32 MP, f/2.2, 120° FOV
  • Capteur selfie : 32 MP
Capteur ultra grand-angle 0.6x

Première analyse. En termes de capteurs, le Poco F7 Ultra ne fait pas concurrence au ténor Samsung Galaxy S25 Ultra. Déjà le Poco ne possède que 3 capteurs dorsaux contre 4 sur le téléphone coréen. De plus, le capteur principal ou ultra grand-angle est moins détaillé. Le zoom optique est deux fois moins puissant. On pouvait s’en douter que Poco lâcherait du lest face au géant coréen sur ce point. En revanche, il fait à peu près jeu égal avec les Honor Mafic 7 Pro et OnePlus 13. Ce smartphone propose des composants des capteurs bien meilleurs que sur un Poco F6 Pro (même si le capteur principal semble identique) par exemple. La stabilisation optique est disponible sur le capteur principal ainsi que sur le téléobjectif.

Capteur principal 1x

En pratique, les résultats sont très satisfaisants, certainement meilleurs que le meilleur photophone actuel de Poco, le F6 Pro. Avec le capteur principal, les photos de jour sont très détaillées, avec un respect des couleurs. La stabilisation optique est particulièrement intéressante, car le zoom n’est pas 10 ou 20x comme habituellement. Le Poco F7 Ultra grimpe à 60x ! Certes, le zoom optique se limite à 2,5x, mais l’interpolation numérique est remarquable. Elle parvient à restituer encore de la texture et d’infimes détails. L’équilibre chromatique est également conforme à la réalité.

Un petit bémol toutefois. Le gain en pixels entre le capteur ultra grand angle d’un Poco F6 Pro et un Poco F7 Ultra mais il ne fait pas tout. On note des zones de flou prononcées avec le capteur ultra grand-angle quand le capteur principal en est dépourvu… Même définition, mais traitement algorithmique manifestement très différent. Une mise à jour corrigera peut-être ce défaut. De jour, les photos avec les 3 capteurs dorsaux sont remarquables sur cette gamme tarifaire. Les concurrents, mieux dotés gardent tout de même un avantage.

Capteur ultra grand angle 0,6x

De nuit, le capteur principal Light Fusion 800 avec son ouverture f/1.6 est en effet lumineux pour saisir du détail. En revanche, le capteur ultra grand-angle, dépourvu de cette technologie et avec une ouverture plus faible (f/2.0) produit une image plus sombre et avec beaucoup moins de détails. La stabilisation optique réduit les risques de bougé mais le capteur peine. Passé le zoom numérique 20x, les détails s’estompent au fur et à mesure. L’IA ne parvient pas à générer de la netteté.

Capteur principal 1x

En vidéo, le Poco F7 Ultra est aussi un champion. Il parvient de filmer jusqu’en 8K à 24 images par seconde ou 1080P en 60 images par seconde. La stabilisation optique est très intéressante, mais restreinte par le zoom. En 1080P @30 ips, on peut filmer jusqu’en 15x, en 4K @60 ips jusqu’en 7,5x et en 8K @24 ips jusqu’en 6x. De jour comme de nuit, les rushes s’avèrent toutefois bien contrastés et lumineux. On notera la perte de point (netteté) lors d’un mouvement panoramique du téléphone.

Photo de nuit
Zoom 1x à 60x, résultat impressionant

Note finale du test : Poco F7 ultra

Ce n’est pas le plus beau des téléphones mais c’est assurément l’un des plus puissants du moment. Il réussit même à mettre en pièce la star Samsung Galaxy S25 Ultra sur des benchmarks bruts comme en jeu vidéo. Il parvient à pulvériser les limites d’un jeu ultra exigeant comme Genshin Impact avec 120 FPS en haute qualité. Dingue ! Alors, certes le Poco F7 Ultra n’arbore pas le plus grand écran, pas le plus lumineux et se contente d’une dalle AMOLED classique (non LTPO) mais il fait de l’ombre à des téléphones premium 30% plus chers. Ce n’est pas non plus le meilleur photophone mais sa stabilisation optique en grand angle et son téléobjectif (jusqu’en 60x) comblera la majorité des usagers. Un killer de S25+ 55% moins cher, qui dit mieux ?


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