Test Razer Edge : une console portable loin d’être rasoir

Razer Edge
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Razer se lance sur le marché des consoles portables Android avec la Razer Edge. Machine misant aussi bien sur le cloud gaming que sur le jeu en local, elle cherche à séduire les gamers ultra-nomades qui veulent jouer à tout, partout, tout le temps. À mi-chemin entre la console et le téléphone haut de gamme, la Edge peut compter sur sa puissance pour convaincre. Mission accomplie ?

Razer Edge

2023 est l’année de l’émergence des consoles portables. Asus ROG Ally, Lenovo Legion Go, Logitech G Cloud… et maintenant la Razer Edge. C’est cette dernière que nous testons aujourd’hui.

Razer a choisi de proposer une machine sous Android qui mise principalement sur le cloud gaming. Le but est de permettre à l’utilisateur de jouer à tous ses titres préférés en mode portable, à condition d’avoir une bonne connexion. Mais la Edge est bien plus, puisqu’elle permet aussi le jeu en local grâce à un processeur puissant. C’est ce qui la différencie de sa concurrente directe, la Logitech G Cloud, testée il y a quelques mois dans nos colonnes.

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Reste maintenant à savoir si la mayonnaise prend. La marque aux serpents a-t-elle donné naissance à la machine de jeu nomade ultime ? Pourrait-elle convaincre les joueurs hardcores comme les occasionnels ? Réponse tout de suite.

Prix et disponibilité

La Razer Edge est d’ores et déjà disponible sur le site du constructeur ainsi que sur Amazon. Elle est affichée au prix de 499 euros. C’est beaucoup plus cher que la Logitech G Cloud qui est à 359 euros. Cela se justifie par les caractéristiques techniques, puisque la Edge embarque une dalle OLED ainsi qu’un processeur beaucoup plus puissant.

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À titre de comparaison, la Switch OLED est vendue 319 euros, le Steam Deck à partir de 419 euros et l’Asus ROG Ally à 799 euros. Certes, ces produits ne visent pas exactement le même marché, mais il est toujours bon d’avoir une échelle de valeurs.

Une fiche technique qui mise sur la puissance

Le gros atout de la Razer Edge, c’est évidemment son écran OLED de 6,8 pouces qui a la particularité d’avoir un taux de rafraîchissement de 144 Hz. Elle peut aussi compter sur son processeur Qualcomm Snapdragon G3x Gen 1, dérivé du 888. Si ce n’est pas le dernier en date, il peut en théorie faire fonctionner tous les gros jeux du PlayStore sans souci. Enfin, la Razer Edge est équipée d’une batterie de 5000 mAh, soit quelque chose de correct sur le papier. Bref, une machine qui donne envie, mais reste à voir si elle transforme l’essai.

Razer Edge
Écran Tactile OLED 6,8 pouces 2400× 1080 px, 144Hz
Processeur Qualcomm Snapdragon G3x Gen 1
Mémoire interne 128Go
Mémoire extensible Oui
RAM6 Go
Batterie 5000 mAh
Système d'exploitationAndroid 12 + App Nexus
Dimensions160x 85 x 11 mm la tablette seule
260 x 85 x 34 mm avec la manette
Poids 247 grammes la tablette seule
386 grammes avec la manette
Prix499 €

Un design composite très malin

La Razer Edge est en réalité composée de deux produits distincts. La tablette en elle-même, la fameuse Edge, ainsi que la manette Razer Kishi V2 Pro qui s’y accroche. Il s’agit de la manette phare du constructeur et il est même possible de l’acheter à part pour 149 euros. Le fait de proposer une machine « en kit » est une bonne idée, puisque si votre Edge tombe à court de batterie, vous pouvez toujours brancher le pad à votre smartphone.

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En ne prenant que la Edge en main, on pourrait presque croire à un téléphone. Les nostalgiques du Razer Phone pourraient y trouver certains codes de design de l’ancien terminal de la marque. Toutefois, il ne faut pas s’y tromper : nous avons une console sous Android, rien d’autre.

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De fait, Razer n’ a pas eu les contraintes du format smartphone. L’Edge se permet ainsi d’être imposante (épaisseur de 11 mm et poids de 247 grammes) et embarque un système d’aération avec deux grilles à l’arrière. Plus encore, on remarque la présence de larges bordures d’écrans (5mm), chose impensable sur un téléphone portable aujourd’hui, mais tout à fait acceptable pour une console. On peut aussi citer l’absence de connectivité 5G et de capteur d’empreintes.

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Tout l’intérêt de la tablette réside dans le fait de la brancher au pad. Pour se faire, il suffit de la glisser entre les deux parties de la Kishi, prenant soin de la connecter via le port USB Type-C prévu pour. Une manœuvre un peu déroutante au début, puisqu’il faut légèrement forcer, mais à laquelle on s’habitude vite.

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En mode paysage, la tranche supérieure accueille les traditionnels boutons d’allumage et de volume. Une disposition similaire à ce que nous avons sur Switch ou sur smartphone et qui ne perd pas l’utilisateur. Sur les tranches, on trouve également un capot, non pas pour y insérer une carte SIM, mais une microSD jusqu’à 2 To. Bien pratique, étant donné que la console n’a que 128 Go de stockage.

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Parlons design pur. Le visuel de la console est sage, voire trop sage pour un constructeur qui nous a habitués à des produits bardés de Leds et de couleurs fluo. Le look ne sera qu’une question de goût, mais pour notre part, nous apprécions cette sobriété, même si elle manque un peu de personnalité. En ne faisant pas attention, pourrait presque croire à une Switch. Bref, une machine au design intéressant et réussi. On aime sa modularité et son visuel simple. Mais qu’en est-il du confort et de l’ergonomie ? Nous allons le voir tout de suite.

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Une manette agréable malgré quelques maladresses

La Edge est fournie avec la manette Kishi V2 Pro, le pad haut de gamme de Razer que nous avions déjà longuement évoqué dans le test de la Logitech G Cloud. Nous nous étions alors posé la question : vaut-il mieux investir dans une console portable Android ou dans une manette moins chère à utiliser sur notre téléphone ? Nous avions opté pour la deuxième solution, la Kishi étant largement plus confortable et le smartphone plus agréable à utiliser avec son écran OLED. Mais la Razer Edge vient totalement bousculer ces certitudes. Nous allons y revenir dans la dernière partie.

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La manette de la Edge a donc déjà fait ses preuves à nos yeux et les refait encore. En main, elle se montre extrêmement agréable. Mention spéciale à la texture granuleuse à l’arrière qui prévient la transpiration des paumes. Elle reprend l’agencement des boutons de la manette Xbox pour plus de facilité. Même si ces derniers sont légèrement plus rudes que ceux du pad de Microsoft, ils restent très confortables en jeu. Même chose pour les deux sticks analogiques, petits, mais efficaces. Nous n’avons pas l’impression d’avoir quelque chose de cheap, bien au contraire.

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On retrouve des gâchettes analogiques à l’arrière, de très bonne facture, ainsi que deux boutons programmables dont nous ne sommes pas fans. Mal placés, il arrive souvent d’appuyer dessus par accident. Fort heureusement, on peut choisir de ne pas les utiliser, ce qui les rend inertes. Autre fausse note, la multiplication des boutons de façade. En plus des habituelles touches Start et Select (ou équivalent), nous en avons un pour les screenshots et un autre pour accéder au menu Nexus. S’il est facile d’ignorer le bouton Screenshot, il est difficile de faire l’impasse sur l’autre, car situé jusqu’à côté du Start. Appuyer dessus fait revenir directement au menu d’applications, alors qu’on voulait juste mettre sa partie en pause. Pénible. Il faudra toujours faire attention, même dans le feu de l’action.

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Évoquons rapidement la connectique. La manette dispose d’un port Jack 3.5mm, appréciable pour jouer avec un casque, ainsi qu’un port USB Type-C. Celui-ci est pratique, puisqu’il permet de recharger la manette et la console en même temps sans gêner le joueur.

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Enfin, il faut parler d’un des atouts de cette manette : le retour haptique. À l’image de la DualSense de la PS5, la Kishi V2 Pro fait ressentir au joueur ce qu’il se passe à l’écran grâce à un habile système de vibrations. C’est appréciable, immersif et original sur mobile. Un vrai point fort, mais encore faut-il lancer un jeu compatible. Ceux qui ne sont pas fans peuvent évidemment désactiver cette fonctionnalité.

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Bref, Razer nous livre une manette imparfaite, mais agréable. Certes, on lui reproche des choses, comme certains boutons mal placés, mais rien de réellement dramatique. Au final, la Kishi V2 Pro reste un excellent Pad, si ce n’est le meilleur du monde mobile. De fait, il est un atout majeur pour la console Edge.

Un bel écran OLED, mais un calibrage qui aurait pu être plus soigné

L’écran OLED de la Razer Edge est sans aucun doute l’un de ses plus grands atouts. La marque californienne propose une dalle de 6,8 pouces avec une définition de 2400 x 1080 pixels. On note un taux de rafraîchissement de 144 Hz, chose que l’on ne retrouve que sur les téléphones estampillés « gamers » comme le ROG Phone. On regrette toutefois un format 20 :9, pas forcément adapté au jeu. Lorsqu’une partie est lancée, il n’est pas rare d’avoir des bandes noires sur les côtés. Dommage. On remarque aussi des angles très arrondis, peut-être un peu trop, puisque l’image peut être légèrement coupée à cet endroit dans certains jeux (on pense aux menus, par exemple). Rien de dramatique, on vous rassure.

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Évidemment, nous avons analysé la dalle à l’aide de notre sonde. Sans surprise aucune, le contraste est infini (écran OLED oblige). Cela signifie que nous avons une vision parfaite des nuances de gris et que les noirs sont profonds. Une donnée extrêmement importante pour le jeu vidéo et qui permet d’avoir une bonne lisibilité dans les scènes sombres. La luminosité maximale est aussi très bonne, à 600 cd/m². Concrètement, cela signifie que même dehors, vous voyez bien ce qu’il se passe à l’écran.

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En revanche, le calibrage écran de Razer laisse à désirer. La température se montre élevée, à 7400K, donc bien au-dessus des 6500K de la norme vidéo. Cela signifie que sur un affichage blanc, la dalle tire vers le bleu. Même si cela reste acceptable, on aurait aimé meilleure maîtrise. Même constat pour le calibrage des couleurs avec un Delta E moyen à 5,2 : les couleurs affichées sont fluo (surtout les couleurs primaires). Si cela donne un certain impact à l’image, surtout dans les jeux colorés, c’est un peu handicapant pour les autres usages, comme la lecture de vidéos ou la navigation Internet. Un fait d’autant plus dommage que Razer ne propose qu’un seul profil d’écran. C’est celui-ci, point. Dommage, on aurait aimé avoir plus de choix comme chez les autres constructeurs, surtout avec ce calibrage très moyen.

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Concernant l’audio, Razer rend une copie très correcte. Nous avons deux haut-parleurs situés de chaque côté de l’écran. Ces derniers sont puissants et bien équilibrés. On pourrait regretter une certaine distorsion à haut volume, mais rien de scandaleux compte tenu du format. Petit plus, la forme de la manette contribue à bien diriger le son vers le joueur, ce qui lui donne un aspect naturel. Du beau travail.

Une puissance pour jouer à tous les jeux sur Android

L’objectif de la Razer Edge n’est pas seulement de vous faire jouer via le cloud, mais aussi de vous faire profiter de tous les jeux du PlayStore. Pour ça, la marque aux serpents a fait le choix d’inclure un processeur puissant dans sa machine : le Qualcomm Snapdragon G3X Gen 1. Il s’agit d’un dérivé du Snapdragon 888, qui a déjà deux ans, et dédié au gaming (avec l’absence de modem et une meilleure optimisation GPU, par exemple). On pourrait regretter l’absence d’un SoC plus récent, mais le G3X Gen 1 représente en réalité le compromis idéal entre puissance et rapport qualité/prix.

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Lors de nos benchmarks, nous avons un SoC qui se débrouille, mais reste logiquement derrière des smartphones haut de gamme de 2023. En termes de puissance pure, la version modifiée du 888 fait ses preuves en étant quasiment équivalent au Snapdragon 8 Gen 1 (2022). Si nous n’avons pas un monstre qui met tout le monde d’accord, nous avons un SoC peu onéreux qui permet de faire tourner tous les plus gros jeux du PlayStore. En cas d’absence de connexion Internet, le jeu en local est donc permis. C’est là la grosse différence avec la Logitech G Cloud. Genshin Impact, Honkai ou Diablo Immortal, tous les titres les plus gourmands d’Android tournent en 60 images par seconde avec les graphismes à fond. On aime.

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La Edge gère de manière étonnante la gestion de la chauffe et du bruit. Le processeur n’est pas bridé et la chaleur se diffuse donc rapidement et de manière importante sur toute la longueur du châssis. Cependant, nos doigts ne sont jamais en contact avec la coque en plastique, puisqu’accrochés à la manette. Le joueur n’est donc pas gêné par cet aspect.

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Pour évacuer la chaleur, Razer a tout de même inclus deux petits ventilateurs ainsi que deux aérations. Que ce soit en jeu ou en streaming, ils s’activent automatiquement afin de réguler la température. On peut ainsi leur reprocher un souffle très présent, mesuré à 44 décibels. Si ce n’est pas assourdissant, la nuisance est tout de même audible. À titre de comparaison, c’est plus que ce peut dégager une Switch en plein effort. On aurait apprécié la présence d’un menu permettant de réguler la puissance de ces ventilos, comme sur PC, leur activation n’étant pas forcément pertinente en streaming.

Une partie logicielle simple, mais efficace

La Razer Edge est dotée d’Android 12 sans surcouche. L’absence d’Android 13 nous fait un peu tiquer, mais passons. Razer a inclus une application installée nativement : Nexus. Celle-ci sert de HUB à la console. Les différents logiciels de streaming, comme le Game Pass ou encore Nvidia Geforce Now sont aussi présents… mais sans abonnement offert. Steam Link, pour streamer depuis son PC, est aussi de la partie.

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Lorsqu’on la démarre, la Edge affiche le bureau classique d’Android, avec tout ce que ça implique (logiciels Google installés, menu déroulant, options de personnalisation). Il est tout à fait possible de se contenter de cet affichage que l’on connait tous en incluant nos apps préférées sur le bureau. En appuyant sur le bouton Nexus de la manette (ou en ouvrant l’app avec le doigt), c’est une nouvelle interface qui apparaît.

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Simple, efficace, elle aligne des tuiles donnant accès aux principaux outils de streaming ou encore à vos jeux installés. Nous n’avons rien à lui reprocher, si ce n’est qu’elle aurait pu prendre le pas sur Android classique. Il aurait été plus agréable et naturel de tomber dessus à chaque allumage de la Edge, mais on chipote. Bref, une partie logicielle simple, efficace, qui va droit au but.

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Une autonomie correcte

La Razer Edge dispose d’une batterie de 5000 mAh. Une donnée encourageante pour une machine uniquement dédiée au gaming. Dans les faits, la mission est réussie. En jeu local (sur Genshin), nous dépassons les quatre heures avant d’arriver à 0%, ce qui est correct. En streaming, le tableau est tout autre, puisque nous tutoyons les dix heures d’autonomie. C’est excellent ! Bref, une machine qui assume son côté nomade.

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Pas de chargeur fourni avec la Edge, mais un simple câble. Notons que la console n’est pas compatible avec la charge rapide et il faut largement plus de trois heures pour la réalimenter entièrement. Ce n’est pas terrible.

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Razer Edge, la console Android ultime ?

Résumons : nous avons une console puissante, confortable, avec un écran OLED (quoique perfectible) et une manette détachable de très bonne qualité. On peut alors se poser la question : la Razer Edge est-elle la machine idéale pour ceux en quête de jeu mobile ?

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Après une semaine d’utilisation, nous devons admettre que la proposition de Razer a du sens. Jouer en streaming à Cyberpunk 2077 ou Baldur’s Gate 3, que ce soit à la maison via le Wi-Fi ou en utilisant notre smartphone comme modem à l’extérieur, c’est plaisant. Le PC est occupé ? Lancez votre partie depuis votre lit ou votre canapé. Vous êtes en vacances ? Pas de souci, vous pouvez démarrer votre jeu du moment.

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Plaisant, certes, mais contraignant. Déjà car il faut avoir une bonne connexion Wi-Fi ou 5G sous le coude pour profiter du streaming, ce qui n’est pas forcément le cas lors d’un voyage en train ou en avion. Même dans de bonnes conditions, le streaming n’est d’ailleurs jamais parfait. Ensuite car il faut encore payer ses abonnements aux services externes. Nous aurions apprécié trois mois offerts sur le Game Pass ou sur GeForce Now à l’achat de la machine, afin de donner une raison de plus à l’acheteur potentiel de craquer. Cependant, le jeu en streaming n’est pas la seule utilisation permise par la Edge. Quand la connexion vient à manquer, il reste toujours la possibilité de jouer aux titres disponibles sur le PlayStore. Un atout de taille pour les longs trajets. Petit plus, l’application Nexus affiche directement ses jeux Android installés pour les retrouver facilement.

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Un smartphone avec une manette à gauche, la Razer Edge à droite

Nous allons donc nous poser la même question qu’avec la G Cloud. Vaut-il mieux acheter une console à 500 euros, ou juste une manette à 150 euros et l’utiliser sur son smartphone ? Sur la machine de Logitech, la question était vite répondue : un smartphone, même milieu de gamme, dispose d’un écran OLED (alors que la G Cloud se contente d’une dalle LCD) et de plus de puissance. Pour la Edge, c'est plus difficile de trancher.

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Néanmoins, jouer sur la Edge au lieu de privilégier la solution manette + smartphone apporte plusieurs avantages : avoir une machine dédiée pour ne pas vider votre batterie, disposer d’une interface bien pensée, mais aussi d’un écran 144 Hz appréciable (mais disponible que sur quelques jeux) … Nous avons donc une expérience globalement similaire en termes de qualité. Mais alors, pourquoi craquer ? La Razer Edge devrait séduire les hardcore gamers qui veulent une machine à part pour jouer en mode nomade. Ou alors ceux qui n'ont plus le temps ni l'envie de passer des heures devant leur console ou leur PC, mais qui veulent tout de même profiter des derniers blockbusters en date. Les autres peuvent sans souci se contenter de la manette à brancher sur leur terminal. Une bonne console, donc, mais réservée à un public de niche.

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Note finale du test : Razer Edge

La Razer Edge est une console Android réussie, mais pas sans défauts. La marque américaine propose une machine de jeu dont la grande force est d’être aussi bien conçue pour le local que pour le streaming. Cependant, on regrette un écran qui aurait pu être mieux calibré, une certaine nuisance sonore ainsi que quelques maladresses concernant l’ergonomie. En résulte une belle bête réservée uniquement aux gamers qui veulent un terminal mobile dédié au jeu et qui ne craignent pas de casser leur tirelire. Les autres pourront se tourner vers la manette Kishi à connecter à leur téléphone, solution amplement suffisante pour jouer de temps en temps.


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