Test Realme 12 Plus 5G : design bling bling, rapport qualité-prix dingue dingue
- Design original
- Puissance suffisante pour un usage quotidien et ludique
- zoom numérique 20x
- Bonne autonomie
- Prise Jack 3.5
- Rendu désaturé et sombre avec le capteur ultra grand-angle
- Capteur macro inutile
- Absence de lissage en basse lumière au-delà de 2x
- Design tape à l’œil et segmentant
Realme revient sur le segment milieu de gamme du marché français. Pour un tarif plancher à presque 350 euros, le Realme 12 Plus 5G a de quoi faire tourner les têtes. Au-delà d’un design incomparable lié au luxe, ses spécifications techniques l’apparente plutôt à la gamme supérieure. Ce téléphone ne cache-t-il pas des aberrations matérielles ou logicielles ? On vous dit tout dans ce test.
Le retour d’Oppo sur le marché français signifie également le retour de sa marque d’entrée moyenne gamme Realme. La marque a déjà commencé sur le segment économique avec le C67. Nous vous annoncions que Realme lancer sa nouvelle série de smartphones 12 5G début juin. Alors que la série 11 se contentait de deux modèles, le constructeur chinois a vu les choses en grand avec pas moins de quatre modèles différents : 12x 5G, 12 Plus 5G, 12 Pro 5G et enfin 12 Pro+ 5G. Pour commercer, nous testons l’un des meilleurs rapports puissance/prix de la gamme, le Realme 12 Plus 5G.
Fiche technique
Realme 12 Plus | |
---|---|
Ecran | AMOLED 6,67 pouces 2400 x 1080 pixels 120 Hz |
Processeur | MediaTek Dimensity 7050 5G |
OS | Android 14 + Realme UI 5.0 |
RAM | 8 Go |
Stockage | 256 Go |
microSD | non |
Capteur principal | - 50 MP grand angle F/1.80, OIS - 8 MP ultra grand angle (f/2.2) - 2 Mp macro (f/2.4) |
Capteur selfie | 16 MP (f/2,45) |
Batterie | 5000 mAh Supporte chargeur filaire 67 Watts |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran |
Résistance à l'eau | IP 54 |
Sans fil | - Wifi 6 - Bluetooth 5.2 - NFC |
Réseau | - 5G - 4G/4G+/4G LTE - double SIM |
Connectique | - USB Type-C |
Dimensions | 163 x 75.5 x 7.9 mm 190 g |
Prix et disponibilité
Lancés officiellement le 6 juin 2024, Realme ne présente pas deux modèles comme l’année dernière, mais bien quatre smartphones différents. Il y a toujours un 12 Pro 5G et 12 Pro Plus 5G, mais le constructeur a jouté un 12x et un 12+ que nous testons ici. Pour cette nouvelle gamme intermédiaire, la marque du groupe BBK Electronics a voulu limiter les options possibles.
Ainsi, le Realme 12 Plus est disponible début juillet en deux configurations. D’une part, un prix très attractif à 359,99 euros embarquant 8 Go de mémoire vive et 256 Go d’espace de stockage. D’autre part, une version plus généreuse à 419,99 euros équipée de 12 Go de RAM et 512 Go de ROM. C’est cette dernière configuration que nous testons. En réussissant à passer en dessous de la barre des 360 euros, Realme compte bien s’imposer sur le marché des téléphones milieu de gamme.
Sur ce créneau contesté aussi par les marques chinoises, mais aussi coréennes ou britanniques, Realme a fort à faire pour revenir sur le marché français. Sans surprise, le Realme 12 Plus 5G a pour rival direct le récent Samsung Galaxy A35 5G, référence historique du secteur. Cependant, le Motorola Edge 40, le Nothing Phone (2a), le Poco X6 Pro ou même le vieillissant Redmi Note 13 Pro Plus 5G sont dans l’arène. On pourrait croire le Samsung ou Nothing moins cher, mais il est proposé avec seulement 6 ou 8 Go de RAM et 128 Go de stockage… il est toujours important de comparer avec des composants équivalents (SoC, écran, mémoires…).
Design
Pas évident de se distinguer sur le marché de la téléphonie. Les impératifs esthétiques (écran, boutons…) ou techniques (haut-parleur, port d’alimentation…) brident considérablement le design d’un téléphone. Les constructeurs rusent alors en s’associant avec des experts d’un autre univers. L’année dernière, Realme s’était ainsi associé à Matteo Menotto, ancien styliste de la maison de luxe Gucci. Cette année, le constructeur chinois collabore avec Ollivier Saveo pour confectionner le Realme 12 Plus. Si son nom ne vous dit rien, sachez qu’il fait partie du cercle restreint des Meilleurs Ouvriers de France en bijouterie. Aujourd’hui, c’est un artisan installé en Suisse, réputé dans le secteur de haute horlogerie et la joaillerie.
Ainsi, le Realme 12 Plus est directement inspiré des gardes temps des célèbres manufactures helvètes. Comment réussir à transformer un produit utilitaire comme smartphone en un objet raffiné et luxueux ? Ollivier Saveo reprend plusieurs marques propres aux montres suisses. Déjà le dos est recouvert d’un cuir vegan (mélange de polymères et de silicone) qui rappelle les coffrets sophistiqués ou simplement le grain des bracelets des montres de luxe. L’intérêt est double. D’une part, cette texture évite les traces de doigts, mais elle offre d’autre part une meilleure préhension qu’une surface lisse, et son effet « savonnette ». Lecteur de Phonandroid, vous avez déjà pu apercevoir l’emploi de ce cuir vegan sur d’autres téléphones.
Le verso du Realme 12 Plus est scindée en son milieu par une ligne métallisée, qui la traverse de bas en haut. C’est un rappel évident à la méthode traditionnelle du guillochage sur les montres de prestige. Cette gravure en creux en forme de diamants taillés confère un raffinement rare sur un téléphone. Les quatre faces du téléphone sont également métallisées, mais lisses, comme les cornes d’une montre. Les façades sont en plastique puisqu’on ne distingue aucun séparateur pour les antennes.
L’aspect le plus distinctif du Realme 12 Plus est sans doute dans l’ilot caméra. C’est un véritable cadran de montre, rehaussé par un cerclage métallisé. Sur le 12 Plus, la finition est lisse alors que sur la version 12 Plus Pro, elle est cannelée. Les amateurs de téléphones penseront immédiatement aux téléphones Honor, souvent avec un module photo en forme de disque. Mais l’inspiration est véritablement l’univers de la haute horlogerie. Le cadran guilloché, inventé par Breguet peu avant la Révolution Française, est reproduit comme fond des capteurs caméra. Ils ne sont pas disposés en croix, mais en carré.
Comme le Realme 12 Plus n’a pas de prédécesseur direct, difficile de le comparer. Toutefois, Il est à peine moins large (0,3 millimètre) qu’un Realme 11 Pro Plus alors qu’il est plus long (1,3 millimètre) et large (1,5 millimètre), pour un poids quasi identique (190 grammes). Face à ses concurrents, ce téléphone est dans la moyenne en termes de gabarits ou de poids. En termes de coloris, Realme a limité son offre a deux teintes : vert et beige.
Écran
Passons à présent sur le composant électronique le plus visible d’un smartphone, il s’agit bien de l’écran. Ils sont de plus en plus grands, même sur les téléphones moyenne gamme. En l’occurrence Realme a opté pour une dalle de 6,67 pouces de technologie OLED au format 20:9 pour son 12 Plus. C’est légèrement plus petit qu’un Nothing Phone (2a) (6,7 pouces), mais légèrement plus grand que ses concurrences Motorola Edge 40 (6,55 pouces) ou même Samsung Galaxy A55 5G (6,6 pouces).
Sa définition (1080 x 2400 pixels) est très légèrement plus faible que ces mêmes concurrents, mais comme l’écran est aussi très légèrement plus petit la résolution reste la même avec 395 pixels par pouce. Le Samsung Galaxy A55 5G fait mieux (403 pixels par pouce), mais son écran est un poil plus petit. Poco X6 Pro ou Xiaomi Remi Note 13 Pro Plus font beaucoup mieux avec 446 pixels par pouce pour une dalle de 6,67 pouces.
Grâce à l’OLED et son infinité de nuances, Realme avance un taux de contraste de 5000000:1. Ça sera utile pour des FPS nocturnes ou contre des zombies enfermés. Le téléphone a été certifié HDR 10+. En d’autres termes, le visionnage de vidéos diffusés avec cette technologie sera plus agréable avec des noirs plus profonds et des blancs plus lumineux. Netflix, mais aussi Amazon Prime Vidéo ou YouTube supporte cette norme. Pour profiter du HDR 10+, on n’oubliera pas de cocher la case « Mode vidéo HDR lumineux » dans les paramètres d’affichage et luminosité. D’ailleurs, Realme fournit un upscaler pour « transformer » des contenus vidéos ordinaires en contenus HDR. Là aussi, il faut l’activer dans l’option « amélioration des couleurs de la vidéo ».
Justement la luminosité est en net progrès. Le Realme 11 Pro Plus plafonnait à 950 nits en pic alors que ce Realme 12 Plus atteint un maximum de 2000 nits ! C’est mieux que les 1000 nits d’un Samsung Galaxy A55 5G, des 1300 nits d’un Nothing Phone (2a) ou même des 1800 nits d’un Poco X6 Pro ou Xiaomi Remi Note 13 Pro Plus. En d’autres termes, si vous passez votre temps à la plage ou même en extérieur, ce téléphone sera lisible. Il faudra bien entendu régler la luminosité en adaptatif. En luminosité typique, il plafonne toutefois à 600 nits.
En ce qui concerne la fréquence de rafraîchissement, le standard 2024 est aux 120 Hz, et c'est ce que propose le Realme 12 Plus. Seul le Motorola Edge 40 propose 144 Hz, mais est-ce vraiment pertinent sur un smartphone moyenne gamme ? Par défaut, le téléphone est paramétré en adaptatif avec une variation en 60 et 120 Hz. C’est plus pratique pour le commun des mortels, mais si vous souhaitez gagner quelques minutes d’autonomie, caler la fréquence d’actualisation de l’écran en standard, pour avoir 60 Hz, quel que soit le contenu affiché.
Interface et connectivité
Le Realme 12 Plus 5G n’est plus sur Android 12 comme notre dernier test de Realme 9 4G mais bien de la dernière mouture Android 14. Le constructeur a habillé le système d’exploitation mobile d’une surcouche graphique du nom de Realme UI. Sans surprise, cette interface ressemble beaucoup à ColorOS des Oppo. Cette version 5.0 présente notamment la barre latérale amovible et d’autres raffinements de l’interface de sa famille plus distinguée.
L'interface propose ainsi un vaste espace de personnalisation. Vous pouvez utiliser l'écran scindé pour exécuter deux applications simultanément et accéder rapidement à vos favoris grâce à cette fameuse barre latérale intelligente. Les fenêtres flexibles, également appelées fenêtres flottantes dans d'autres interfaces, permettent une utilisation multitâche fluide. Le lancement rapide utilise le lecteur d'empreintes digitales sous l'écran pour ouvrir des applications lors du déverrouillage du téléphone.
La capsule sommeil aide à limiter les notifications et les applications pendant vos périodes de repos. La fonctionnalité de partage de musique permet de connecter deux écouteurs au téléphone en même temps. Enfin, le lecteur d'empreintes digitales peut être utilisé comme cardiofréquencemètre pour mesurer votre fréquence cardiaque.
En termes de connectivité, le Realme 12 Plus 5G n’a rien à envier aux smartphones haut de gamme. Comme son nom le suggère, il prend en charge à la fois la 4G et la 5G. La connectivité Bluetooth est également à la pointe avec la version 5.2. Deux petites versions de retard avec le dernier millésime. De plus, ce téléphone est doté d'une puce NFC pour les communications à courte distance. Le seul point faible est le WiFi, qui utilise encore la version 6 (802.11ax) alors que le WiFi 7 est déjà disponible. Cependant, il est important de noter que peu de téléphones de milieu de gamme supportent cette dernière version.
Audio
Lors du précédent test d'un modèle Realme de gamme X par Phonandroid, nos impressions étaient partagées. Le téléphone n'était équipé que d'un seul haut-parleur et aucun logiciel n'était présent pour améliorer le son. Cela remonte à près de deux ans, avec la version 9. Depuis, Realme a considérablement amélioré ses prestations sonores. Ainsi, en plus du haut-parleur principal situé à côté du port USB-C, le Realme 12 Plus dispose désormais d'un haut-parleur secondaire en haut de l'appareil, entre l’écran et le châssis. Ce dernier contribue à environ 20% de la puissance sonore, principalement pour les appels téléphoniques en mode écouteur.
Le son provenant de ces deux haut-parleurs est suffisamment puissant pour remplacer une enceinte d’appoint, à faible distance. En revanche, le son connait quelques distorsions au-delà des 50% de volume. A 100%, les haut-parleurs saturent, les basses sont faibles, les aigus grésillent et les médiums dominent trop. Heureusement, le Realme 12 Plus tolère plusieurs alternatives. A défaut d’avoir une réelle stéréo sur les haut-parleurs ou d’un décodeur HiFi, l’utilisateur bénéficie de la stéréo avec un casque ou des écouteurs filaires puisqu’il existe une prise jack 3.5 millimètres. Sur cette gamme tarifaire, la plupart des constructeurs comme Motorola, Nothing ou Samsung en font l’économie.
Comme l’Oppo Reno 12 Pro, le Realme 12 Plus utilise la technologie Oreality Audio pour traiter le son, selon quatre modes : intelligent, théâtre, jeu et musique. Un égaliseur sonore de 31 à 16 000 Hz est disponible uniquement en mode musique pour les périphériques externes. C’est regrettable que l’égaliseur ne soit disponible qu’avec un périphérique audio externe. A l’instar du Realme 8, le Realme 12 Plus n'intègre pas le Dolby Atmos, ni d’ailleurs aucune technologie d’immersion sonore. La spatialisation sonore signée Audio Holo est réservée aux Realme plus premium ou aux Oppo. Le Samsung Galaxy A35 5G offre de meilleures possibilités sonores.
Positionné en milieu de gamme, le Realme 12 Plus, bénéficie de la version 5.2 du Bluetooth. C’est le même millésime qu’un Motorola Edge 40 ou Redmi Note 13 Pro. Le Nothing et Samsung concurrents ont une petite mise à jour d’avance. Ce n’est pas la dernière mouture du protocole à la dent bleue, mais il suffit pour l’écoute avec des codecs classiques comme AAC, SBC ou AptX, ainsi que des codecs haute définition comme AptX HD, LDAC et LHDC.
Performances
Si vous avez regardé la fiche technique en haut de cet article, vous savez déjà que le Realme 12 Plus est propulsé par un Mediatek Dimensity 7050. Ce que vous ne savez peut-être pas est ce SoC équipait déjà son ancêtre le plus proche : le Realme 11 Pro+. Évidemment, c’est d’autant peu géant que ce téléphone n’était pas accessible au public français. Information intéressante, ce moteur électronique intégrait déjà la branche plus haut de gamme Oppo avec le Reno 11 F 5G. La comparaison avec Oppo s’arrête là puisque le module photo est totalement différent.
C’est amusant de constater que la version améliorée du Realme 12 Plus 5G, le Realme 12 Pro Plus
5G embarque un Snapdragon 7s de deuxième génération signé Qualcomm. Par ailleurs, la version intermédiaire est le Realme 12 Pro 5G avec un Snapdragon 6 Gen 1. Que faut-il comprendre ? Que Mediatek est inférieur à Qualcomm ? Ce n’est pas si simple bien évidemment. Pour l’entrée de gamme Realme, le 12x est propulsé par un Mediatek Dimensity 6100+ 5G.
Realme a donc opté pour des puces Mediatek pour l’entrée et milieu de gamme de sa nouvelle série 12 et privilégié les puces plus puissantes (4 nanomètres) sur le haut de gamme de la ligne. On aurait juste espéré avoir un nouveau SoC comme un Mediatek 7300 ou 7200. Or, ces derniers composants sont gravés en 4 nanomètres et sont trop proches des architectures des Snapdragon. Il ne faut pas cannibaliser la gamme 12 Pro.
Autant, le Mediatek Dimensity 7050 n’est pas nouveau, autant nous ne l’avions jamais vu à la rédaction. Cette puce exploite une architecture en 6 + 2 cœurs, avec 6 Cortex-A55 cadencés jusqu'à 2 GHz et 2 Cortex-A78 fonctionnant jusqu'à 2,6 GHz. La gestion graphique est assurée par un Mali G68 MC4. Pour alimenter les coprocesseurs en données, Realme propose 8 Go de RAM avec 256 Go de stockage jusqu’à 12 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage. Notre configuration de test est une version intermédiaire avec 12 Go de RAM et 256 Go de ROM. Comme c’est devenu une habitude désormais, le Realme 12 Plus bénéficie en plus de 4 Go de RAM virtuelle par défaut (que vous pouvez désactiver ou augmenter à 6 ou 8 Go). Même si le Soc supporte la LPDDR5, le constructeur se contente de LPDDR4X, un peu moins rapide.
Le combo CPU/GPU/RAM est-il performant ? Plutôt que d’avoir des conclusions à l’emporte-pièce, évoquons les résultats des benchmarks. Avec un score de 613922 sur Antutu, nous avons déjà une première impression. Le Mediatek Dimensity 7050 n’est pas un foudre de guerre… mais pas non plus un vieux tromblon. Il fait ainsi jeu égal avec le Samsung Galaxy A35 5G. Sans surprise, c’est un peu moins qu’avec un Nothing Phone (2a), équipé du grand frère Dimensity 7200 Pro en 4 nanomètres. En puissance brute, le Redmi Note 13 Pro Plus est encore plus puissant puisqu’il intègre un 7200 Ultra.
Si on regarde sur un benchmark simulant un usage bureautique (plutôt non-ludique), cette configuration n’a pas à rougir de ses concurrents. Non seulement, il fait presque aussi bien que le Nothing Phone (2a) ou le Samsung Galaxy A35 5G, mais il fait mieux que l’Oppo Reno 12 Pro, positionné plus haut dans la gamme. En clair, pour un tarif et puissance ordinaire équivalente, vous bénéficiez du double d’espace de stockage. Geekbench est plus critique sur les performances brutes, mais « so what ? ». Vous ne mettez pas du pétrole brut dans votre voiture. Des performances brutes sont sans intérêt au quotidien.
Quand on examine les performances en matière d’intelligence artificielle, on remarque que le Mediatek Dimensity 7050 n’est pas si « stupide » que cela. Certes, il ne fait pas le poids avec la plupart des smartphones concurrents équipés d’un plus gros moteur, mais il se montre beaucoup véloce que l’Exynos 1380 du Samsung Galaxy A35 5G. Sur Geekbench ML, le benchmark plante systématiquement sur NNAPI.
Nous avions été surpris que le Mediatek Dimensity 7300 de l’Oppo Reno12 Pro ou même le Dimensity 7200 Pro du Nothing Phone (2a) puisse faire tourner le gourmand Genshin Impact en graphisme élevé alors que le jeu proposait une qualité faible par défaut. Rebelote, malgré « sa vieillesse », même constat ici. Par défaut, Genshin Impact calibre les graphismes en « très faible ». Pourtant, après redémarrage, il fonctionne sans lag en qualité « élevé » et même « maximum », sans dépasser les 35 degrés.
Batterie et charge
Grâce à sa batterie de 5000 mAh, le Realme 12 Plus offre une autonomie de pratiquement 16 heures en utilisation bureautique, selon les tests réalisés avec PCMark. Cela dépasse largement les performances du Samsung Galaxy A35 5G (10h 58) et même celles du Redmi Note 13 Pro Plus 5G (11 h). Bien que le Mediatek Dimensity 7050 ne soit pas le plus puissant, il se distingue par son efficacité énergétique, permettant deux jours d'utilisation normale. En réduisant le taux de rafraîchissement de l'écran à 60 Hz, l'autonomie est prolongée de près de 44 minutes, atteignant ainsi 16 heures et 41 minutes.
Pour ce qui est de la recharge, le Realme 12 Plus 5G est fourni avec un chargeur 67 W. C’est rare sur ce segment milieu de gamme. Ni Samsung, ni Nothing ne le fourbit dans leur boite. De plus, c’est un chargeur ultra rapide même si l’on est loin des 120 W du chargeur fournit par le constructeur dans son Redmi Note 13 Pro Plus. 5G. Avec ce chargeur, il faut compter 1 heure pour remplir à 100 % l’accumulateur. Une charge rapide de 10 minutes permet d'obtenir 20 % de batterie, suffisant pour quelques minutes d'appel. Le Realme n’est pas extraordinaire en termes de charge, mais il fait mieux que la plupart de ses concurrents, excepté Redmi.
Une petite info supplémentaire concernant le Realme 12 Plus : par défaut il limite la charge à 80%. C’est préférable pour préserver l’intégrité de votre accumulateur mais c’est déconcertant de voir la jauge pas à son maximum au bout de deux heures !
Charge avec chargeur 67 W (fourni) :
- 0 minute : 0 %
- 10 minutes : 20 %
- 20 minutes : 37 %
- 30 minutes : 57 %
- 40 minutes : 79 %
- 50 minutes : 90 %
- 60 minutes : 100 %
Photo et vidéo
Voici les détails complets concernant les capteurs de l’ilot caméra :
- Un capteur principal de 50 mégapixels, avec une ouverture f/1.88, offrant un zoom numérique allant jusqu'à 20x et une stabilisation optique standard.
- Un capteur ultra grand-angle de 8 mégapixels, avec une ouverture de f/2.2.
- Un capteur macro de 2 mégapixels, avec une ouverture de f/2.4.
- Un capteur frontal de 16 mégapixels, avec une ouverture f/2.45.
Le constructeur met en avant que la partie photo a été développée en collaboration avec Claudio Miranda, directeur de la photographie, oscarisé pour son travail sur le film L'Odyssée de Pi. Soit, mais avec un capteur macro 2 millions de pixels, Cloclo devait rêvasser ou penser à un nouveau film car un capteur macro en 2024 est d’une pertinence plus que douteuse, alors avec une définition de 2 millions de pixels, c’est une farce. Il faut revenir au Nokia N95, commercialisé en 2007, pour trouver un capteur 2 mégapixels… Ca fait tâche sur un écran de 2,5 millions de pixels…
Autre constatation, la marque a arrêté la course aux pixels marketing. En effet, elle proposait 200 millions de pixels sur le 11 Pro Plus. Désormais, Realme mise sur une définition de 50 millions de pixels, un standard 2024 sur le milieu de gamme. Le constructeur préfère se consacrer (et tant mieux pour nous) sur la taille du capteur. On passe de 1/1.4 à 1/2 pouce. C’est aussi bien que le Poco X6 Pro ou Samsung Galaxy A35 5G et mieux que les Motorola Edge 40, Nothing Phone (2a), Redmi Note 13 Pro Plus. La définition du capteur ultra grand-angle ne change pas par rapport au Realme 11 Pro Plus, mais s’avère plus lumineux de 0,6 stops.
Habituellement, nous analysons les capteurs en environnement de jour puis de nuit. Cette fois, nous allons mixer les deux. Le mode de nuit est « éclairant » sur la qualité d’un capteur et du traitement logiciel. Samsung a longtemps trôné au sommet des photophones car il maitrisait également la conception des capteurs caméra. Le trône se fissure nettement sur le milieu de gamme. Ainsi, les clichés du Galaxy A35 5G réalisé avec un capteur principal Samsung GN8 paraissent à peu près équivalent à ceux du capteur Sony LYT-600 d’un Realme 12 Plus. Mais en comparant plus attentivement, on perçoit que Samsung sature un peu les couleurs alors que Realme est plus fidèle aux teintes originales. Face à un Nothing Phone (2a) ou Redmi Note 13 Pro Plus, le Realme 12 Plus présente les photos les plus authentiques et détaillées.
Ces critiques s’accentuent de nuit. Les clichés d’un Samsung Galaxy A35 5G sont plus lumineux, mais aussi moins nets et plus mal contrastés que ceux du Realme 12 Plus. En zoomant, le lissage est de plus en plus dégoutant sur Samsung alors qu’il reste acceptable sur le Realme. Revers de la médaille, l’intelligence artificielle est aux abonnés absents. Au-delà d’un 2x, l’image se pixelise de nuit. Le zoom numérique 20x est appréciable, mais inutilisable sans léger lissage. Il sera nécessaire de traiter chaque image en postproduction. Long et fastidieux.
Le capteur ultra grand angle est d’une définition identique aux Poco X6 Pro, Redmi Note 13 Pro Plus ou Samsung Galaxy A35 5G. Sa luminosité est identique à celle de ses concurrents (f/2.2). Il propose toutefois des rendus plus ternes que ses camarades. Ici le lissage numérique est très (trop) puissant. On perd beaucoup en netteté et détails. Samsung, Nothing, Poco ou Redmi font beaucoup mieux sur cette focale.
Realme refait son apparition sur le marché du milieu de gamme avec force et fracas avec le 12 Plus. La référence Samsung Galaxy A35 5G est évincée. Ce n’est pas le plus rapide, pas le plus autonomie, son design est vraiment bling bling… mais il fait de l’ombre à l’ensemble de ses concurrents, les dépassants souvent. En matière de photos, difficile de le critiquer en environnement lumineux. Le zoom est certes numérique, mais il pousse jusqu’à un confortable 20x. De nuit, le résultat est moins convaincant, avec beaucoup de grain au-delà de 2x, mais l’image demeure correcte. Avec un peu plus d’intelligence (artificielle), il damerait le pion à tout le monde.
- Design original
- Puissance suffisante pour un usage quotidien et ludique
- zoom numérique 20x
- Bonne autonomie
- Prise Jack 3.5
- Rendu désaturé et sombre avec le capteur ultra grand-angle
- Capteur macro inutile
- Absence de lissage en basse lumière au-delà de 2x
- Design tape à l’œil et segmentant