Test Realme 9 Pro+ : le meilleur photophone à moins de 400 euros ?
- La coque qui change de couleur au soleil
- L'écran très respectueux des couleurs en mode naturel
- Les performances modestes, mais très stables
- La bonne autonomie, même en jeu
- La recharge complète en moins d'une heure
- L'IMX766 avec son autofocus omnidirectionnel et son stabilisateur optique
- Realme UI 3.0 qui tire parti des nouveautés d'Android 12 sans se dénaturer
- La réduction du nombre d'applications commerciales dans Realme UI
- Belles couleurs au soleil... et belles traces de doigt aussi !
- Un mode d'affichage cinéma moins respectueux des couleurs qu'avant
- Des performances stables... mais quand même moyennes pour jouer
- La différence de qualité des photos entre l'IMX766 et les autres capteurs
En 2021, le Realme 8 se déclinait en plusieurs modèles dont un « Pro » plus ambitieux que les autres. En 2022, la marque renouvelle sa gamme abordable avec plusieurs Realme 9, dont le Pro. Mais ce dernier n’est pas le mieux équipé. Cette place est prise par le Realme 9 Pro+, un smartphone très complet qui joue pleinement la carte de la photo. Voici toutes nos impressions.
Realme est la « petite » marque qui monte depuis un an. La sortie des Realme 8 et surtout celle des Realme GT a largement contribué à ce succès. Les deux gammes offrent un très bon rapport qualité-prix. Si les Realme 8 ont été de bons concurrents pour les Redmi Note, souvent considérés comme les références de l’entrée de gamme, les Realme GT ont rappelé quelques bons souvenirs aux fans de la première heure de OnePlus avec ses rapports performance-prix rarement proposés par la concurrence (nous pensons éventuellement au Moto G200 de Motorola).
Lire aussi – Test Honor 50 : c’est comme si Huawei avait enfin retrouvé les services Google !
En ce début d’année, les Realme 8 sont assez logiquement remplacés par les Realme 9. Nous vous conseillons la lecture de l’article de présentation des Realme 9i, 9 Pro et 9 Pro+ pour en savoir davantage sur tous les modèles annoncés aujourd’hui. Et nous avions hâte de découvrir les fiches techniques officielles de ces téléphones. La marque allait-elle se contenter de suivre la tendance (et Redmi), à l’image du Realme 8 Pro testé l’année dernière ? Ou bien allait-elle se détacher ?
La réponse est venue, en partie, avec le Realme 9 Pro+, un modèle qui ne succède à personne et qui va venir chapeauter la gamme Realme 9. C’est un smartphone qui fait partiellement la jonction entre les Realme 9 et les futurs Realme GT, avec un accent particulier sur la photo. Nous avons testé le smartphone pendant une semaine. Et force est de constater qu’il ne manque pas d’atout pour un smartphone « milieu de gamme abordable ». Et nous allons vous expliquer dans quelle mesure. Pour les besoins de ce test, Realme nous a prêté la version avec 8 Go de RAM.
Fiche Technique
Realme 9 Pro+ | |
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Dimensions | 160,2 x 73,3 x 7,99 mm |
Poids | 182 grammes |
Ecran | 6,4 pouces 2400 x 1080 FHD+ (411 pixels par pouce) Super AMOLED Rafraichissement 90 Hz Corning Gorilla 5 fréquence d'échantillonnage : 360 Hz |
Chipset | MediaTek Dimensity 920 (6 nm) |
OS | Android 12 + Realme UI 3.0 |
RAM | 6 ou 8 Go |
Stockage | 128 ou 256 Go |
microSD | Non |
Capteur principal | 50 MP f/1.8 PDAF omnidirectionnel, OIS 8 MP f/2.2 ultra grand-angle (119°) 2 MP f/2.4 macro vidéo : 2160p @ 30 ips |
Capteur secondaire | 16 MP f/2.4 |
Batterie | 4500 mAh Charge rapide 60 watts Chargeur 65 watts inclus |
5G | Oui |
Audio | Double haut-parleur Port jack 3,5 mm |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran (avec fonction cardiofréquencemètre) |
Résistance à l'eau | Oui (protection contre les éclaboussures) |
Prix et disponibilité
Le prix du Realme 9 Pro+ est proposé à 379,99 euros avec 6 Go de RAM et 128 Go de stockage. Une autre version est proposée avec plus de RAM (8 Go) et le double de stockage. Elle est vendue 429,99 euros. Les Realme 9 repassent donc au-dessus des 300 euros (comme avec le Realme 6 Pro ou le Realme 7 Pro).
Ce sont des prix plus élevés que se rapprochent davantage de ceux des gammes GT et X (le Realme X50 5G, par exemple). La famille abordable de Realme monte donc en gamme. Elle viendra ainsi se frotter davantage aux Galaxy A de Samsung, aux Moto G de Motorola, à la gamme V de Vivo ou encore aux Reno d’Oppo.
Le Realme 9 Pro + sera disponible à partir du 23 février 2022. Il sera disponible chez les enseignes spécialisées, ainsi que sur la boutique officielle de la marque. Dans la boîte, vous retrouvez une coque en polycarbonate, un chargeur 65 watts (identique à ceux d’Oppo), et un câble USB type-C. Une protection d’écran est préinstallée sur l’écran du smartphone.
Design
Commençons ce test comme toujours en faisant le tour du propriétaire. Le Realme est un smartphone qui n’aurait pas dénoté dans le catalogue d’Oppo, la maison-mère de la marque. Nous y retrouvons pratiquement tous les codes ergonomiques de la gamme Reno, notamment le Reno7 5G officialisé quelques jours auparavant.
Un module photo rectangulaire. Un dos incurvé en verre minéral. Un écran tactile plat avec de fines bordures. Une robe bleue avec des reflets. Nous sommes en terrain connu. Nous ne sommes pas très loin non plus des codes de Realme. Ce Realme 9 Pro+ ressemble beaucoup aux GT 2 et le GT 2 Pro présentés le mois dernier en Chine, ainsi qu’au GT Neo 2 que nous avons testé en fin d’année dernière.
Se rapprochant donc des codes des Reno d’Oppo, le Realme 9 Pro+ est visuellement le plus qualitatif des Realme abordables. Il arbore un dos en verre minéral. Il est très fin (7,99 mm). Et il profite de trois coloris. La couleur présentée ici s’appelle Sunrise Blue. C’est la plus intéressante parce qu’elle change de couleur sous le soleil, prenant une teinte entre le rose et l’orange. Il suffit de trois minutes et le tour est joué.
Voilà une innovation vraiment sympa de la part de Realme… à condition d’avoir du soleil pour en profiter ! Car la lumière artificielle n’a aucun effet dessus. Une dernière remarque sur la coque : sous le soleil, le téléphone change peut-être de couleur, mais les traces de doigts inélégantes vont également ressortir. C’est le défaut de toutes les coques brillantes.
Dans le coin supérieur du dos, vous retrouvez un module photo rectangulaire avec quatre éléments : trois objectifs photo et un flash LED. La protection de ce module est en verre et elle est protubérante. En outre, chaque objectif est cerclé de métal. Vous pouvez lire la mention « 50MP OIS ». Nous reparlerons de cela dans la partie photo de ce test.
Les tranches ne sont pas ici en métal, mais en polycarbonate. Il s’agit certainement d’une concession pour conserver un prix de départ sous la barre des 400 euros. Nous y retrouvons la brochette habituelle des éléments techniques. En bas, un port USB type-C, un micro, un haut-parleur et… un port mini-jack 3,5 mm ! Voilà qui fait plaisir. Nous en reparlerons dans la partie audio du test.
À gauche, un bouton de mise en marche. À droite, les contrôles du volume et le tiroir double SIM. En haut, un second micro pour la réduction de bruit active. En façade, vous retrouvez une grande dalle tactile avec un poinçon dans le coin supérieur gauche pour le capteur selfie et un écouteur téléphonique qui cache un haut-parleur secondaire. Sous la dalle se trouve un lecteur d’empreinte digitale qui a une petite particularité. Nous en reparlerons dans la partie « interface ». Ce test ressemble de plus en plus à un livre dont vous êtes le héros !
Écran
Allumons l’écran et observons plus en détail la dalle tactile. Le Realme 9 Pro+ est équipé d’un écran totalement plat avec des bords arrondis. Les bordures sont très fines, sauf celle qui souligne la dalle qui est légèrement plus épaisse. Cela reste raisonnable. La dalle mesure officiellement 6,4 pouces, mais nous soupçonnons qu’elle mesure en réalité 6,43 pouces (c’est-à-dire la même taille que la dalle du Reno6). Taille assez classique, certains trouveront cela encore un peu trop grand. Mais il faut bien cela pour les contenus multimédias.
La définition de l’écran est Full HD+. Soit une résolution légèrement supérieure à 400 pixels par pouce. C’est une résolution standard désormais, même sur les smartphones positionnés sur l’entrée de gamme. Elle est largement suffisante pour tous les types de contenu, tout en étant assez optimisée pour ne pas grever l’autonomie.
La nature de la dalle est Super AMOLED (en provenance directe des usines de Samsung). Les contrastes sont donc très profonds et la visibilité est bonne en plein jour. La luminosité maximale annoncée est de 1000 nits. Un chiffre qui ne peut être atteint que localement et sous le soleil. Dans la vie de tous les jours, la luminosité maximale que vous pouvez atteindre manuellement est comprise entre 450 et 480 nits en fonction du mode d’affichage choisie.
Le taux de rafraichissement maximal est de 90 Hz. Vous avez le choix entre trois réglages : 60 Hz, 90 Hz ou adaptatif, ce dernier étant activé par défaut. Le mode adaptatif ne compte que deux positions : 60 ou 90 Hz. Mais cela permet d’augmenter l’autonomie. La fréquence d’échantillonnage est de 360 Hz, soit quatre fois le rafraichissement. C’est très bien, car habituellement, le rapport est plutôt de deux ou trois.
Le Realme 9 Pro+ propose non pas deux, non pas trois, mais quatre modes d’affichage des couleurs : vif (par défaut), naturel, cinéma et intense, les deux derniers étant rangés dans une catégorie appelée « Mode Pro ». Le mode naturel, le plus respectueux des couleurs, s’appuie sur l’échantillon colorimétrique sRGB. Il présente un très bon Delta E moyen de 1,9 et une température moyenne de 6404°. Voilà de bonnes valeurs.
Les trois autres utilisent l’échantillon DCI-P3. Le Delta E varie de 3,3 à 4,2. La température des couleurs atteint 6400°, le blanc étant presque parfaitement blanc, et monte un peu au-dessus de 7100° avec les modes vifs et intenses. Cela veut dire que le blanc tire vers le bleu. Comme toujours, Realme propose un réglage pour adapter la température des couleurs selon vos goûts.
Interface
Une fois que le smartphone est allumé, vous découvrez Realme UI, ici en version 3.0. Elle est basée sur Android 12. C’est une bonne nouvelle, car vous bénéficiez de la dernière version d’Android. En outre, Realme annonce que ce smartphone (ainsi que le Realme 9 Pro) profitera de au moins de deux mises à jour majeures d’Android, soit Android 13 et 14. Pour un smartphone à moins de 400 euros, c’est une bonne nouvelle.
Dans l’ensemble, Realme UI 3.0 ressemble à Realme UI 2.0 que nous avons croisé avec le GT Neo 2 (et les versions de ColorOS chez Oppo d’il y a un an). Vous retrouvez les éléments ergonomiques d’Android, dont le tiroir des applications qui est activé par défaut. Vous retrouvez également de nombreux outils d’Oppo, comme le lancement rapide avec le lecteur d’empreinte digitale et la barre latérale intelligente.
Vous retrouvez aussi quelques applications système déjà croisées dans Realme UI, comme le Mode Jeux (qui bénéficie d’un petit lifting), le Gestionnnaire de Téléphone, ou le Gestionnaire de Fichiers. Ce dernier s’enrichit ici d’une fonction de partage proche « Realme Share », qui est basée sur le système d’échange de fichiers développé conjointement par Oppo, Vivo et Xiaomi. Vous retrouvez enfin quelques partenaires commerciaux : Facebook, LinkedIn, PUBG Mobile, Booking.com et Amazon. Cela reste raisonnable. Et certains ont même disparu : Netflix, Prime Video, Amazon Music ou encore Twitter. Bravo !
Nous avons noté quelques petits changements fonctionnels dans l’interface. Allons du côté des paramètres, puis dans personnalisation. L’outil pour customiser l’interface a légèrement changé et reflète l’intégration de Material You d’Android 12. Vous pouvez toujours choisir votre fond d’écran, la forme des icônes d’application et des paramétrages rapides, la police de caractère ou encore l’animation du lecteur d’empreinte digitale. Mais vous pouvez désormais choisir la couleur des éléments de l’interface soit de façon fixe, soit de façon dynamique en fonction du fond d’écran. C’est pas mal.
Autre changement intéressant à retrouver dans Realme Lab : la mesure de la fréquence cardiaque. Dans la partie design, nous évoquions une fonction intéressante liée au lecteur d’empreinte digitale : il s’agit de celle-ci. Le lecteur d’empreinte est ici optique et non ultrasonique. Il utilise sa caméra pour analyser le flux sanguin et calculer la fréquence cardiaque, comme le font les cardiofréquencemètres des montres connectées. Et c’est assez précis.
Vous retrouvez aussi dans Realme Lab deux fonctions inédites. Le partage de musique mode double, pour que deux personnes puissent écouter la même musique en même temps. Attention, l’un des deux casques doit être filaire : ils ne peuvent pas être connectés tous les deux en Bluetooth. Et Capsule Sommeil qui vise à améliorer le sommeil de l’utilisateur en le forçant à « arrêter » son smartphone durant les heures de repos prédéfinies. Voilà qui va plus loin encore que les modes « Ne pas déranger ».
Performances
Passons à la partie performance du test. Le Realme 9 Pro+ est équipé d’un MediaTek Dimensity 920, un SoC octo-core compatible 5G. Il dispose de 2 cœurs Cortex-A78 et 6 cœurs Cortex-A55. L’ensemble est accompagné dans notre version de 8 Go de RAM. À cela s’ajoute 3 Go de RAM virtuelle que Realme active par défaut. Vous pouvez descendre à 2 Go, monter à 5 Go ou désactiver entièrement cette fonction. Nous avons choisi de conserver les réglages par défaut pour refléter l’expérience que vous aurez en allumant le téléphone pour la première fois.
En observant la fiche technique du Realme 9 Pro+, nous nous attendions à ce que les résultats des benchmarks soient moyens. Et, comparativement à tous les smartphones sortis sous Snapdragon 778 et Dimensity 1200, cela se vérifie. Mais ces derniers sont aussi vendus plus chers. Le Dimensity 920 remplace tout simplement le Dimensity 900 que nous avons croisé dans le Reno6. Et, en le comparant avec son prédécesseur, il offre des performances supérieures. Il n’arrive pas au niveau d’un Snapdragon 778, mais il s’en rapproche. Voilà de bons atouts.
Même si nous ne sommes pas au niveau d’un Snapdragon 888, vous pouvez jouer avec le Realme 9 Pro+. Il faut juste ne pas être trop regardant quant à la qualité des graphismes. Genshin Impact reste fluide avec les réglages par défaut. En outre, de nombreux jeux sont largement jouables avec ce téléphone, avec quelques légers ralentissements sur certains titres. Et pour tout le reste, la plate-forme est largement suffisante.
Côté stabilité et gestion de la chaleur, le Realme 9 Pro+ est un smartphone typique des segments abordables. Très peu de perte de performances sur la durée, avec un score de stabilité qui s’établit au-dessus des 99 %. Et une augmentation de la chaleur très maitrisée, puisque la température interne ne dépasse pas les 32°. Au niveau de la batterie, cela monte même à 37,5°. Sans doute que les CPU chauffent un peu plus encore. Mais cela n’a rien à voir avec les processeurs haut de gamme.
En conclusion de cette partie sur la puissance, le Realme 9 Pro+ n’est pas un smartphone idéal pour jouer. C’est vrai. D’ailleurs, Genshin Impact se positionne de lui-même sur les graphismes « faibles » (mais pas « très faibles », c’est déjà ça). En revanche, les performances qu’il déploie sont stables. Donc, si vous voulez vraiment jouer avec ce mobile à des jeux exigeants et que vous vous accommodez des performances (parfois justes) de sa plate-forme.
Batterie
Parlons maintenant consommation d’énergie. Pour alimenter tous ses composants, le Realme 9 Pro+ bénéficie d’une batterie de 4500 mAh, ce qui est plutôt bon pour un smartphone qui mesure moins de 8 mm. Il s’agit plus exactement de deux cellules de 2250 mAh, vous donnant un indice sur la puissance de la charge rapide. Mais nous en reparlons un peu plus tard.
Comme de nombreuses plates-formes MediaTek, le Dimensity 920 ne consomme pas beaucoup d’énergie en comparaison d’autres SoC, notamment chez Qualcomm. En usage classique (réseaux sociaux, web, téléphonie, messagerie, streaming), le Realme 9 Pro+ offre donc une autonomie de deux jours environ quand le taux de rafraichissement est fixé sur 60 Hz et d’une grosse journée et demie quand il est sur 90 Hz. Et avec le mode adaptatif, la durée sera comprise entre ces deux extrêmes. Tout dépendra de vos usages.
Parlons jeu vidéo. Avec cet usage, l’autonomie est largement moins importante. Et c’est bien normal. Mais comparativement à d’autres smartphones, notamment plus puissants, le Realme 9 Pro+ s’en sort bien. 3D Mark nous informe que le smartphone perd entre 5 % et 10 % de batterie en 20 minutes sous pression. Soit une théorique comprise entre 3 heures 20 minutes avec des jeux gourmands et 6 heures 40 minutes avec des jeux en qualité standard.
Avec Genshin Impact, cela se confirme. Avec la qualité graphique par défaut (niveau faible, pour rappel), nous obtenons une autonomie de 6 heures et 15 minutes. Et avec la qualité maximale (graphismes élevés, 60 images par seconde et quelques ralentissements), l’autonomie descend à 4 heures et 10 minutes. Ce sont de bons chiffres.
Une fois la batterie déchargée, il est temps de la recharger. Le Realme 9 Pro+ est compatible charge rapide 60 watts. Nous nous en doutions grâce à l’indice sur la configuration de la batterie. Et c’est une belle surprise de voir une telle puissance arriver dans des smartphones vendus sous la barre des 400 euros.
Nous sommes cependant assez étonnés que la puissance de la charge rapide ne soit pas de 65 watts comme chez les GT (le GT Neo 2 par exemple) et comme chez Oppo. D’autant plus que le chargeur fourni est justement un modèle 65 watts (lequel est identique à ceux fournis par Oppo). Voilà qui est étrange. Avec ce chargeur et le câble USB fourni dans la boîte, vous rechargez le Realme 9 Pro+ en 52 minutes. La charge démarre à 0 % et écran éteint. C’est un bon score, même si nous nous attendions à ce que ce soit un peu plus rapide.
Quelques indicateurs pour ceux qui n’ont pas 50 minutes devant eux. Vous atteignez les 38 % en 15 minutes, les 50 % en 20 minutes, es 70 % en 30 minutes et les 91 % en 45 minutes. Pas de charge sans fil, bien évidemment. Mais ce n’est pas nécessaire, avec la rapidité de la charge filaire et l’autonomie offerte. Notez également la présence d’un outil de charge de nuit optimisée, qui s’adapte à vos habitudes de réveil. La charge limitée en permanence à 80 % ou 90 % de la capacité maximale serait peut-être un plus sur ce modèle.
Audio
Passons maintenant sur la partie audio de ce test. En évoquant bien évidemment la présence du port jack 3,5 mm que nous avons croisé dans la partie design de ce test. Malgré les efforts de certaines marques visant à le supprimer, ce connecteur est toujours présent. Et cela fait plaisir de le retrouver ici, même s’il ne bénéficie ici d’aucun traitement très spécifique, hormis une compatibilité Hi-Res Audio.
Autre point intéressant : le double haut-parleur. Il y a deux haut-parleurs ici : le principal sur la tranche inférieure et le secondaire dans l’écouteur téléphonique. Une configuration certes légèrement déséquilibrée, mais plus qualitative qu’une solution mono. Le son dégagé par ces deux haut-parleurs est assez puissant et clair. Cela manque de rondeur et de détail. Cela reste insuffisant pour profiter pleinement d’un jeu ou d’un film. Mais c’est très bien pour regarder des vidéos sur YouTube, TikTok et Instagram.
Si vous avez un casque premium, le Realme 9 Pro+ offre un petit bonus : la compatibilité Dolby Atmos. C’est très sympa de retrouver ce codec dans un produit milieu de gamme. Il permet d’adapter le profil du casque audio en fonction de plusieurs scénarios : film, jeu, musique ; intérieur, extérieur, transport en commun. Seule condition : que le casque supporte la technologie Dolby Atmos.
Photo
Nous arrivons à la partie de photo de ce test. Sur les segments abordables, la photo n’est pas toujours très soignée. Nous l’avons vu en 2021 avec le Realme 8 Pro (et nous le voyons encore en 2022) : les marques en mettent plein la vue en multipliant les capteurs inutiles et en augmentant la définition des capteurs principaux (pour finalement la redescendre avec le Pixel Binning), au lieu de se contenter de deux capteurs de bonne qualité.
Realme fait ici un effort considérable en intégrant le fameux IMX766 de Sony, le capteur photo star du Find X3 Pro (que nous retrouvons aussi dans des modèles moins onéreux). Et ça, c’est une excellente nouvelle ! Nous retrouvons donc ce magnifique capteur 50 mégapixels intégrant un autofocus omnidirectionnel. Il est, comme toujours, associé à un objectif grand-angle ouvrant à f/1.8 et muni d’un stabilisateur optique. La stabilisation optique dans un appareil à moins de 400 euros, c’est encore très rare.
Il y a trois autres capteurs dans ce smartphone. Le premier est un modèle 8 mégapixels avec objectif ultra grand-angle 119° ouvrant à f/2.2. Le deuxième est un modèle 2 mégapixels avec objectif macro ouvrant à f/2.4. Et à l’avant, nous retrouvons un capteur selfie de 16 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.5. Ces trois éléments sont hérités d’autres Realme, dont le Realme 8 Pro.
Passons aux résultats offerts par ces capteurs. Le capteur principal offre vraiment d’excellents résultats, quelles que soient les conditions de luminosité. Et si vous avez un tant soit peu de soleil, les clichés seront éclatants. Très bonne maitrise de la lumière, beaucoup de détails, très joli contraste et des couleurs vibrantes (peut-être même un peu trop parfois). Le tout avec une grande netteté, grâce au stabilisateur optique et à l’autofocus très rapide.
Le Realme 9 Pro+ s’enrichit d’ailleurs de quelques modes qui mettent en valeur ces éléments. C’est notamment le cas du mode « Rue » qui permet de prendre un cliché très rapidement d’un objet en mouvement (comme une voiture), ainsi que des effets avec un temps de pause allongé (pour réaliser des trainées lumineuses). Et ça fonctionne plutôt bien. Même chose en vidéo : l’IMX766 et son stabilisateur optique font des merveilles. Vous pouvez courir avec le téléphone, l’image reste stable et les résultats sont lumineux.
La nuit, le capteur 50 mégapixels fait également du très bon travail. Dans la plupart des occasions, vous n’avez pas besoin du mode nuit pour réaliser de belles photos, avec du détail, de la couleur et de l’équilibre. D’ailleurs, le mode nuit est parfois contre-productif ici. Si votre sujet bouge, il sera flou, car le temps de pause est rallongé. Et quand la lumière est suffisante, il peut gâcher une photo en surexposant la scène. Seul intérêt du mode nuit avec l’IMX766 ici : les photos des enseignes lumineuses.
Le capteur principal se charge des portraits et du zoom numérique (qui monte jusqu’à 20x). Les premiers sont également bons de jour et de nuit, avec un détourage assez précis du sujet (quelques petites imperfections à noter tout de même) et un effet bokeh assez élégant (dont l’intensité peut être réglée). Quant au zoom numérique, il est très correct en pleine journée jusqu’au rapport 8x. Mais dès le rapport 10x, le bruit est très présent et la photo n’est plus qualitative. De nuit, le résultat est moyen dès que vous dépassez le rapport 5x. Notez que le mode nuit bride le zoom numérique au rapport 10x.
Avec le capteur grand-angle, vous n’aurez évidemment pas la même satisfaction. De jour, il offre des résultats très corrects avec de bons détails et de bonnes couleurs. En outre, les distorsions dues à la lentille sont assez bien gérées. En revanche, quand le temps est mauvais ou quand il fait nuit, les résultats sont largement moins probants : les photos sont sombres et granuleuses. Le mode nuit rattrape le manque de lumière, mais détériore plus encore les détails.
Le capteur macro est encore moins qualitatif. Nous sommes arrivés à de bons résultats lors d’une scène ensoleillée (avec des détails qui sont quand même assez brouillons à cause de la définition assez faible), ce n’est pas le cas la nuit. Les textures sont granulées et les couleurs ne sont pas bien respectées. Nous aurions préféré, une fois encore, que ce soit le capteur ultra grand-angle qui se charge des macros.
Finissons avec le capteur selfie. Les résultats sont corrects, surtout de jour et peu moins de nuit. Les portraits sont naturels et le visage n’est pas retravaillé. D’ailleurs, les outils d’embellissement sont désactivés par défaut, avec ou sans mode portrait. Attention, la nuit, les résultats sont moins nets. C’est dommage. Une remarque : nous avons rencontré un bug lors de nos tests : l’application se fermait quand le mode portrait était sélectionné avec le capteur selfie. Il a été corrigé avec une mise à jour système. N’hésitez donc pas à mettre à jour le mobile dès la première activation.
Conclusion
Membre de la série Realme X sans vraiment l’avouer, le Realme 9 Pro+ est un smartphone très intéressant. Il se démarque de la concurrence, notamment chez Redmi, grâce à l’intégration d’un excellent module photo principal qui en fait l’un des meilleurs photophones sous la barre des 400 euros. Ce virage vers la photo permet également au Realme 9 Pro+ de ne pas empiéter sur la gamme GT, malgré une hausse de prix qui positionne ce téléphone quasiment au même prix que le Realme GT Master Edition.
Le reste de la fiche technique n’est pas mauvais, bien au contraire. La plate-forme n’est pas très puissante, mais elle est bien suffisante pour tous les usages du quotidien (et même un peu de jeu). L’autonomie est à la hauteur de l’ambition et la recharge rapide est très correcte (même si elle pourrait être optimisée). L’écran AMOLED offre un beau rendu visuel en mode naturel. L’interface est complète. La partie audio est, elle aussi, soignée. Et que dire de cette coque qui change de couleur au soleil ? Sans gros défaut et avec de belles qualités, le Realme 9 Pro+ est une belle réalisation pour le milieu de gamme.
Le Realme 9 Pro+ est un smartphone très à l'aise en photographie avec son capteur IMX766 de Sony. Mais ce n'est pas son seul atout. Autonomie, écran, interface, recharge rapide, design... voilà autant d'arguments en faveur de ce modèle qui pourrait bien être la nouvelle référence des smartphones à 400 euros, au moins au niveau photographique.
- La coque qui change de couleur au soleil
- L'écran très respectueux des couleurs en mode naturel
- Les performances modestes, mais très stables
- La bonne autonomie, même en jeu
- La recharge complète en moins d'une heure
- L'IMX766 avec son autofocus omnidirectionnel et son stabilisateur optique
- Realme UI 3.0 qui tire parti des nouveautés d'Android 12 sans se dénaturer
- La réduction du nombre d'applications commerciales dans Realme UI
- Belles couleurs au soleil... et belles traces de doigt aussi !
- Un mode d'affichage cinéma moins respectueux des couleurs qu'avant
- Des performances stables... mais quand même moyennes pour jouer
- La différence de qualité des photos entre l'IMX766 et les autres capteurs