Test Realme C67 : que vaut ce smartphone à moins de 300 euros ?
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Avec le C67, Realme propose un smartphone peu onéreux et qui a pour but de se montrer efficace dans la vie de tous les jours. C’est surtout sur la partie photo que le terminal cherche à séduire, puisqu’il met en avant son capteur grand angle de 108 mégapixels. Un produit équilibré pour ceux qui ne veulent pas se ruiner ?
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Realme revient sur le segment des téléphones d’entrée de gamme avec le C67. Il s’agit d’un smartphone pas cher, sans prétention, mais équilibré dans sa fiche technique. Son objectif est simple : offrir une expérience plaisante à l’acheteur pour moins de 300 euros.
Pour se démarquer, il peut compter sur deux points en particulier : sur son design pop, mais aussi sur son capteur photo de 108 mégapixels. A-t-on le nouveau roi des terminaux ultra abordables ? Notre test complet.
Prix et disponibilité
Le Realme C67 est d'ores et déjà disponible à la vente. Son prix est très intéressant, puisqu'il se place sous la barre des 300 euros.
- 256 Go : 259 euros
- 128 Go : 219 euros
Notons qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, les téléphones sont vendus moins chers (239 euros et 199 euros). Il s'agit du prix de lancement qui sera appliqué jusqu'en mars.
Une fiche technique adaptée à son budget
Bien évidemment, le Realme C67 ne cherche pas à briller sur sa partie technique. Nous avons un écran LCD avec un taux de rafraîchissement de 90 Hz et un modeste processeur Qualcomm Snapdragon 685 (compatible 4G seulement). Pas de quoi sauter au plafond, mais nous sommes sur un produit peu cher. En revanche, c’est la partie photo qui intrigue, avec ce capteur principal de 108 mégapixels. Un bon photophone pour son prix ?
Realme C67 | |
---|---|
Ecran | IPS LCD 6,72 pouces 1080 x 2400 pixels 90 Hz |
Chipset | Qualcomm Snapdragon 685 (6 nm) |
OS | Android 14 + Realme UI |
RAM | 8 Go |
Stockage | 128 ou 256 Go |
Capteur principal | * Grand angle de 108 mégapixels (f/1.8) * Capteur de profondeur de 2 mégapixels (f/2.4) |
Capteur selfie | * 8 mégapixels |
Batterie | 5000 mAh, charge rapide 33 Watts |
5G | Oui |
Biométrie | Scanner d’empreinte sur le bouton d'allumage |
Résistance à l'eau | IP54 |
Un design pop pour se faire remarquer
Bien qu’il soit disponible en noir, le Realme C67 mise surtout sur son coloris « sunny oasis » (vert) pour attirer le regard, et c’est réussi ! La marque n’a pas souhaité imiter le monde du haut de gamme, mais a préféré miser sur un capot flashy avec une texture légèrement striée qui a l’avantage de ne pas être sujette aux traces de doigts. On aime aussi le module photo, simple dont chaque capteur est cerclé par un anneau de métal cranté qui évoque les cadrans de montre. Un produit plaisant à regarder.
Le C67 dispose d’un châssis entièrement en plastique. Si ce choix est compréhensible pour une question de budget, il faut être réaliste : c’est un peu rude sous les doigts. Bien qu’il ne soit pas extrêmement lourd (184 grammes), le smartphone se montre mal équilibré, toute sa masse se situant au niveau de ses capteurs. Rien de dramatique, mais il faut le signaler. Il se montre assez fin avec ses 7,6 mm d’épaisseur, mais il faut ajouter à cela un module photo qui ressort de quelques mm, et qui le rend bancal lorsqu’il est posé sur le dos. Gênant, surtout si vous le gardez à portée de doigts en travaillant sur un PC.
Dans la boîte, on trouve une coque transparente en plastique mou. Si elle n’est pas très esthétique, elle a le mérite de protéger votre terminal des aléas du quotidien. Un petit bonus que nous apprécions.
Les tranches du C67 (en plastique) sont totalement plates, à la manière d’un iPhone ou d’un Galaxy S24. Fait intéressant, le capteur d’empreintes est situé dans le bouton d’allumage, et non sous l’écran. Un signe qui ne trompe pas : nous avons bien affaire à un téléphone d’entrée de gamme. Cet aspect n’est pas dérangeant à ce tarif, étant donné que ce capteur est bien situé ; notre pouce se cale naturellement dessus lorsqu’on saisit le terminal. On notera tout de même certaines faiblesses dans la reconnaissance de notre empreinte : il n’est pas rare qu’il nous faille deux ou trois essais pour déverrouiller notre mobile. Agaçant.
Concernant la partie écran, la marque de Shenzhen est allée au plus simple avec une grande dalle plate (6,7 pouces) ainsi qu’un capteur selfie de 8 mégapixels situé au centre. Si on apprécie les bords latéraux extrêmement fins, on regrette un certain déséquilibre au niveau du bord inférieur, plus épais. Visuellement, cela donne un côté « cheap » à un terminal qui aurait pu l’éviter sans ça, dommage.
En main, le Realme C67 trahit sa condition de smartphone d’entrée de gamme, notamment à cause de sa finition plastique et de son poids mal équilibré. Des aspects qu’on peut pardonner à ce tarif. Pourtant, il arrive à tirer son épingle du jeu grâce à son visuel pop réussi. On apprécie particulièrement le coloris vert de la coque arrière, en plus de son effet strié sympathique. Reste maintenant à voir ce que le C67 propose techniquement parlant.
Un écran LCD qui aurait pu être mieux calibré
A ce prix, il ne faut évidemment pas compter sur un écran AMOLED. Le Realme C67 embarque une dalle IPS LCD de 6,72 pouces d’une définition de 2400 x 1080 pixels et dotée d’un taux de rafraîchissement de 90 Hz. Le LCD représente certes moins d’avantages que l’AMOLED, au niveau du contraste, du respect des couleurs ou encore de la luminosité, mais se montre beaucoup moins cher à produire.
Nous avons analysé le C67 à l’aide de notre sonde. Le contraste mesuré s’élève à 1300 :1, ce qui est correct pour ce type d’écran. Concrètement, il propose une bonne lisibilité des nuances de gris et les noirs sont relativement profonds. La luminosité, pour sa part, atteint les 600 cd/m². Sur le papier, c’est correct, mais l’absence de traitement anti-reflets rend l’utilisation à l’extérieur difficile. Dommage.
La température des couleurs oscille entre 7200K et 7400K selon le profil choisi dans les paramètres, soit bien au-dessus des 6500K de la norme vidéo. Sur un affichage blanc, le C67 tire donc vers le bleu. Heureusement, on peut régler ça « à la main » dans les Réglages. Concernant le respect des couleurs, il y a à boire et à manger. Le profil « Vif » offre un Delta E moyen de 2,5, ce qui est correct sur le papier (en dessous de 3 étant très bon), mais quand on regarde de plus près, les rouges, les verts et les jaunes sont totalement fluos. Le profil « Doux », quant à lui, affiche un Delta E moyen, à 1,9, ce qui est bien mieux, même si on note des bleus encore un peu trop vivaces et peu naturels. Bref, un calibrage correct, surtout à ce tarif, mais qui aurait pu être un poil mieux maîtrisé.
Concernant la partie audio, le tableau est médiocre. Si les hauts-parleurs sont puissants, on déplore un son pas équilibré pour un sou, avec des médiums et des bas-médiums partis en vacances. Ajoutons à cela une distorsion désagréable à haut volume, ce qui ne donne pas franchement envie d’écouter de la musique avec son téléphone, qui sera juste bon pour regarder Youtube. A titre de comparaison, le C67 dispose d’un son comparable à celui d’une veille radio. Pas terrible, donc.
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Un processeur peu puissant, mais suffisant
Pour son C67, Realme a fait le choix d’un processeur Qualcomm Snapdragon 685. Un SoC peu puissant, mais suffisant pour offrir une expérience agréable. Il est épaulé par 8 Go de RAM avec 4 Go de RAM virtuelle au besoin.
Nous avons réalisé notre traditionnelle séance de benchmarks et les résultats obtenus sont attendus. Le C67 n’est évidemment pas un foudre de guerre et se place aux côtés de terminaux tels que le Realme 9, le OnePlus Nord CE 3 Lite voire la Logitech G Cloud si on sort du domaine des smartphones.
Malgré cette faiblesse, le C67 tient la route. Nous avons constaté certes une ou deux saccades lors de notre semaine de test, mais rien qui ne vient gâcher sérieusement l’expérience. Un smartphone qui fait ce qu’on lui demande et qui ne propose rien de plus.
En revanche, les choses se compliquent un peu lorsqu’on se lance dans le jeu vidéo. Si des titres peu gourmands comme Warcraft Rumble tournent correctement, il est impensable de se lancer une partie de Genshin ou d'Honkai Star Rail. Le C67 accuse de sales ralentissements même avec les graphismes au minimum. Ceux qui veulent jouer pour pas cher devront passer leur chemin. On note toutefois une bonne gestion de la chauffe lorsque le terminal est mis à rude épreuve, la chaleur étant peu importante et contenue.
Sur le C67, on retrouve Android 14 ainsi que la surcouche Realme UI. Cette dernière se montre classique dans son approche, ne proposant pas de fonctionnalités qui changent l’expérience comme on peut le voir parfois chez la concurrence. On notera cependant une utilisation de la caméra selfie imitant celle de Dynamic Island des iPhone (Mini Capsule), mais aussi la présence d’un mode always on display, étonnant sur une dalle LCD. Sympa, mais pas de quoi bouleverser nos habitudes. Une surcouche solide, sympathique, qui remplit parfaitement sa mission sans pour autant nous éblouir.
Une autonomie correcte, mais une charge rapide pas très rapide
Le Realme C67 embarque une batterie de 5000 mAh. Couplée à un processeur peu puissant et un écran peu énergivore, elle offre une autonomie très appréciable. En utilisation classique (AOD désactivé, navigation Internet, GPS, un peu de photo, de jeu…) nous avons tenu deux jours pleins sans s’approcher d’une prise électrique. A 100% le matin, notre batterie culminait encore entre 55 et 60% au moment du coucher. C’est bien !
Alors que la tendance actuelle est de supprimer le chargeur dans les boîtes afin d’économiser les coûts, Realme a choisi d’en inclure un par défaut. Un chargeur de 33 Watts SUPERVOOC, promis comme « charge rapide », qui réalimente le smartphone de 1 à 100% en une heure et vingt minutes. C’est long, mais c’est une durée peu surprenante compte tenu de la puissance délivrée. Signalons que nous avons un chargeur américain sur notre modèle de test, mais que la version commerciale sera bien entendu adaptée aux prises européennes.
Un appareil photo médiocre
L’un des gros arguments de ce C67 est son appareil photo. En effet, il propose un module avec un capteur principal de 108 mégapixels (f/1.7), séduisant à ce tarif. Il est accompagné d’un capteur de profondeur de 2 mégapixels (f/2.4). Sur le papier, nous avons donc quelque chose qui semble correct. C’est malheureusement dans la pratique que ça se gâte.
Commençons par les points forts. A l’extérieur et avec une bonne lumière, notre capteur de 108 mégapixels offre des résultats acceptables. On note tout de même beaucoup d'errances au niveau du contraste ainsi que de la gestion des couleurs.
Le zoom numérique X3 apporte des clichés satisfaisants, mais les choses se gâtent en X5 et X10. C’est la partie logicielle, assez brutale, qu’il faut accuser ici.
Le smartphone propose aussi un mode « Rue » qui permet de prendre des clichés instantanés. Nous n’avons cependant pas trouvé de réel intérêt à ce mode plus marketing qu’autre chose, puisqu’il offre exactement les mêmes résultats et la même réactivité que le mode classique.
Prendre des photos de près avec le C67 ne donne malheureusement pas de bons résultats. Le Realme gère mal la profondeur et la mise au point. Capturer les détails d’un objet est possible, mais nous avons vu bien mieux.
Le mode portrait, pour sa part, est complètement aux fraises avec une découpe des silhouettes à la hache. Il faut ajouter à cela un mode « embellissement » activé par défaut qui dénature le sujet.
Enfin, nous passerons pudiquement sur le mode nuit, catastrophique. Là encore, c’est le traitement logiciel qu’il faut pointer du doigt.
Bref, le C67 offre une partie photo médiocre, mais peut-on vraiment lui en vouloir ? A ce tarif, il était difficile de s’attendre à mieux. Il est dommage que Realme la mette tant en avant alors qu’elle ne le mérite pas.
Le Realme C67 est, à son tarif, un smartphone correct. Il apporte une expérience satisfaisante en adéquation avec son prix, sans jamais briller sur tel ou tel partie en particulier. On aime toutefois son design qui le fait sortir du lot, ainsi que sa bonne autonomie. Pour moins de 300 euros, il est très difficile de trouver mieux.
- Design pop sympathique
- Le prix très bas
- La surcouche qui va à l’essentiel
- La présence du chargeur dans la boîte
- Bonne autonomie
- Poids peu équilibré
- Capteur d’empreintes capricieux
- Ecran LCD qui aurait pu être mieux calibré
- Processeur peu puissant
- Appareil photo médiocre