Test Realme GT 2 Pro : un outsider entre dans la cour des grands
- Le design très inspiré et très agréable de la coque
- L'écran d'excellente facture
- Le Snapdragon 8 Gen 1, très puissant et bien maitrisé
- L'autonomie hors jeu excellente
- La charge rapide très efficace
- La qualité photo enfin à niveau !
- Le microscope pour s'amuser avec les potes
- Un produit financièrement moins accessible
- Les 100 euros de différence pour la version 12 Go, c'est trop !
- Le son des haut-parleurs qui pourrait être meilleur
- La charge sans fil absente
- Le bruit du zoom numérique assez élevé
- Le zoom optique qui manque vraiment...
- ... et le microscope ne sert pas au quotidien
- Le positionnement trop éloigné des flashs pour le microscope
Realme monte sa famille GT en gamme. En 2022, la marque alternative d’Oppo renouvelle sa gamme GT avec le Realme GT 2, lequel est accompagné cette année par le Realme GT 2 Pro, un smartphone ambitieux non seulement en termes de puissance, mais aussi en termes de photo, une discipline qui n’a jamais été suffisamment soignée. L’inspiration du Find X3 Pro propulsera-t-elle Realme dans le panthéon de la téléphonie ? Réponse dans ce test complet.
Realme n’est plus la petite marque lancée de façon tactique en Inde pour contrer Xiaomi. Depuis deux ans, Realme a développé une gamme cohérente de produits à des prix très intéressants. La première fois où nous en avons eu la conviction fut lors du test du Realme GT, un smartphone très puissant pour le prix auquel il était commercialisé. Le rapport puissance-prix est devenu la signature de la marque, que ce soit avec le Realme GT Master Edition ou le Realme GT Neo 2.
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Seul vrai problème dans le catalogue de Realme, que ce soit dans la gamme GT ou la gamme numérique : la qualité photo n’est pas au rendez-vous. En février 2022, Realme a annoncé plusieurs produits, dont le Realme 9 Pro+ que nous avons testé dans nos colonnes. Particularité de ce smartphone : intégrer un très bon capteur principal pour oublier la mauvaise réputation de la marque en photo. Et le résultat est très satisfaisant. Restait alors à savoir si ces efforts seraient consentis aussi sur la gamme GT !
À l’occasion du Mobile World Congress 2022, Realme a donc présenté la gamme GT 2 dans laquelle vous retrouvez le GT 2 et le GT 2 Pro, nouvelle addition dans la série. Une addition qui signe d’une part une montée en gamme tarifaire de Realme (à l’image du Realme 9 Pro+ dans la gamme “numérique”) et d’autre part l’arrivée de technologie photographique qualitative. Quelles sont ces technologies ? Quelles sont les autres nouveautés du GT 2 Pro ? Est-il un aussi bon rapport qualité performance-prix que ses prédécesseurs ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles nous répondrons dans ce test complet.
Notre test complet du Realme GT 2 Pro en vidéo
Fiche technique
Realme GT 2 Pro | |
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Dimensions | 163,2 x 74,7 x 8,2 mm |
Poids | 199 grammes |
Ecran | 6,7 pouces LTPO2 AMOLED (20.1:9) QHD+ (résolution 525 ppi) taux de rafraichissement 1 Hz - 120 Hz fréquence d'échantillonnage 240 Hz - 1000 Hz HDR10+ DCI-P3 Corning Gorilla Glass Victus |
Chipset | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1 (4nm) |
OS | Android 12 + Realme UI 3.0 |
RAM | 12 Go |
Stockage | 256 Go |
microSD | non |
Capteur principal | Capteur principal : 50 MP f/1.8, autofocus omnidirectionnel, double stabilisation optique, stabilisateur optique, zoom numérique 20x Capteur panorama 50 MP f/2.2, objectif ultra-grand angle (150°) Capteur microscope : 3 MP f/3.3, zoom 20x/40x, autofocus à mesure de contraste Modes vidéos : Video 8K à 30 images par seconde Ralenti 240 images par seconde en 1080p |
Capteur secondaire | 32 MP f/2.4 |
Batterie | 5000 mAh (2x 2500 mAh) Charge rapide Super VOOC 65W |
5G | Oui |
Connectivité | WiFi 6 Bluetooth 5.2 NFC |
Audio | Double haut-parleur Pas de port jack 3,5 mm Certification Dolby Atmos |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran |
Résistance à l'eau | N.C. |
Prix et disponibilité
Présenté en Chine en janvier dernier, le Realme GT 2 Pro a été lancé en Europe à l’occasion du Mobile World Congress 2022. Il est disponible en magasin depuis le 11 mars 2022, après une période de précommande de quelques jours. Vous pouvez le retrouver chez les enseignes habituelles, ainsi que sur la boutique en ligne de la marque.
Le Realme GT 2 Pro est commercialisé à 749 euros en version 8 Go de RAM et 128 Go de stockage et à 849 euros en version 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Nous avons reçu en test la seconde version. Nous sommes très étonnés par la différence de prix entre les deux configurations : 100 euros. Elle n’est que de 50 euros pour le Realme GT 2 classique, pour écart identique. Le Realme GT 2 Pro concrétise la montée en gamme du catalogue Realme, à l’image de OnePlus il y a quelques années.
Avec un prix de vente moyen de 800 euros, le Realme GT 2 Pro se positionne au même prix que les Oppo Find X3 Neo, Vivo X60 Pro et autre Asus ZenFone 8. Des smartphones que la marque concurrençait précédemment avec le Realme GT, lequel était beaucoup plus agressif au niveau tarifaire (mais pas toujours à la hauteur techniquement). Le Realme GT 2 Pro vient également concurrencer le Motorola Edge 30 Pro, l’iPhone 13, le Galaxy S22 ou encore le Xiaomi 12.
Dans la boîte du Realme GT2 Pro, vous retrouvez le smartphone, une coque en plastique souple, un chargeur Super Dart 65 watts et un câble USB type-A vers USB type-C. La coque est grise et opaque. Elle reprend bien évidemment le design du smartphone, mais aussi la signature du designer qui a aidé Realme à concevoir le produit.
Design
Commençons justement ce test avec le design. Les Realme GT sont connus pour être des smartphones très performants, mais pas uniquement. Ils profitent tous d’un design très affirmé. Le Realme GT avec sa coque en verre et en cuir végane orange. Le Realme GT Master Edition avec sa coque en créneau réalisée par le designer japonais Naoto Fukasawa. Ou encore le GT Neo 2 et sa coque Neo Green inspirée du Realme GT. Pour le GT 2 Pro, Realme s’est à nouveau associé à Naoto Fukasawa pour créer un design plus sage que celui du GT Master Edition, mais qui tranche tout de même avec la concurrence.
Premier élément distinctif : le matériau de la coque. Il s’agit d’un « polymère biologique ». Il a été développé par une société saoudienne appelée SABIC. Elle est spécialisée dans la chimie. Et la fabrication de ce polymère permet de baisse de 35 % les émissions de carbone. Au toucher, ce polymère est texturé, réduisant considérablement les risques de glisse. Il est mat, supprimant totalement les traces de doigt. Il est plutôt beau à regarder et agréable à toucher. C’est une belle réussite.
Nous retrouvons en partie le langage design du Realme 9 Pro+ testé précédemment, avec un dos incurvé sur les côtés et un module photo rectangulaire placé dans le coin supérieur gauche et protégé par du verre minéral. À sa droite, vous pouvez voir une protubérance qui rappelle celle du GT Master Edition. Elle déborde sur la droite et s’arrête délicatement sur la tranche. Sur le dessus de la protubérance, vous retrouvez les griffes de la marque et du designer japonais.
Le châssis du GT 2 Pro est en aluminium. C’est très qualitatif. Vous y retrouvez les éléments habituels : mise en marche à droite ; contrôle du volume à gauche ; haut-parleur principal, micro principal, tiroir de la carte SIM et port USB type-C en bas ; et micro secondaire en haut. Les tranches sont légèrement convexes et suivent la ligne de courbe de la coque.
À l’avant, vous retrouvez une grande dalle tactile plate protégée par du verre minéral Gorilla Glass Victus de Corning. Un lecteur d’empreinte digitale est positionné sur la partie basse de l’affichage. Un poinçon est placé dans le coin supérieur gauche. Et un écouteur téléphonique, qui intègre aussi un haut-parleur secondaire, est caché entre la dalle de verre minéral et le contour en aluminium. Une protection est préinstallée sur l’écran.
Écran
Le Realme GT 2 Pro est un smartphone agréable à prendre en main et à utiliser. Et il est tout aussi agréable à regarder. Nous ne parlons pas uniquement de son dos texturé, mais aussi de son écran. Car le GT 2 Pro est affublé d’un écran très proche de celui du Find X5 Pro. Que ce soit en termes de nature, en termes de définition ou en termes de rafraichissement. Voilà une comparaison qui est plutôt flatteuse. Et elle n’est même pas usurpée.
Entrons dans les détails en commençant avec la taille. L’écran du GT 2 Pro mesure 6,7 pouces. Il est donc 0,27 pouce plus grand que celui du GT. C’est l’écran le plus grand pour la gamme GT, devant celui du GT Neo 2 qui mesurait 6,62 pouces. Avec cette taille d’écran, le GT 2 Pro reprend un peu plus les codes des smartphones très haut de gamme, comme le Find X5 Pro, le Galaxy S22 Ultra, le Pixel 6 Pro ou l’iPhone 13 Pro Max.
Comme Oppo ou Samsung, Realme opte pour une définition Quad HD+ pour son smartphone le plus premium. La marque s’était jusqu’à présent contentée du Full HD+ qui est bien suffisant pour de très nombreux usages. Ce qui porte la résolution à 525 pixels par pouce, de loin la meilleure définition chez Realme aujourd’hui. Notez toutefois que le réglage par défaut de la définition de l’écran est Full HD. Et nous vous conseillons presque de laisser cela tel quel afin de ne pas réduire l’autonomie du mobile.
La dalle est AMOLED. Et plus précisément LTPO2 AMOLED. Cela veut dire que l’écran supporte bien évidemment un taux de rafraichissement élevé, ici de 120 Hz (comme le GT et le GT Neo 2), mais également que cette fréquence peut varier fortement en fonction des besoins. Et cela peut descendre jusqu’à 1 Hz, comme sur les smartphones haut de gamme de Samsung. Par défaut, le réglage du taux de rafraichissement est sur dynamique, tirant parti de cette la nature LTPO. Mais vous pouvez fixer le taux à 60 Hz ou 120 Hz selon vos préférences.
La fréquence d’échantillonnage peut également varier selon les besoins, passant de 240 Hz au quotidien à 1000 Hz. C’est la fréquence la plus élevée que nous ayons testée à la rédaction. Mais ce n’est pas la première fois que nous la rencontrons : le Find X5 Pro profite également d’un échantillonnage qui peut monter à 1000 Hz. Mais le flagship d’Oppo est vendu 400 euros plus chers…
Offrant des contrastes infinis, la dalle est compatible HDR10+ et DCI-P3. Elle affiche, selon Realme, plus d’un milliard de couleurs différentes. Mais les affiche-t-elle bien ? Nous avons posé la question à notre sonde qui a analysé les quatre profils colorimétriques de cet écran (vif, doux, éclatant et cinéma). Le mode doux est le plus respectueux avec une température du blanc presque idéale à 6436° et un Delta E moyen de 2,1.
Avec les autres modes, vous avez quelques petits défauts. Un Delta E qui monte de 3,2 en mode vif jusqu’à 4,4 en mode éclatant et une température qui peut grimper à 7000° environ (6915° en mode vif et 7106° en mode éclatant). La température reste très bonne en mode cinéma (6381°), mais le Delta E est très élevé à 3,7. Vous avez comme toujours la possibilité de contrebalancer les défauts colorimétriques avec un curseur.
La luminosité annoncée est de 1400 nits en pointe et en mode automatique, quand le téléphone est positionné sous le soleil. Nous avons mesuré en mode manuel une luminosité comprise entre 490 nits et 630 nits selon les profils colorimétriques. C’est le mode éclatant qui est le plus lumineux. Il est le seul à dépasser les 600 nits. Le mode vif atteint les 540 nits, ce qui est très correct (d’autant que c’est le mode par défaut). Et les modes cinéma et naturel frôlent les 500 nits.
Interface
Quand vous allumez le téléphone, vous découvrez Realme UI 3.0, basé ici sur Android 12 (la dernière version d’Android disponible). Realme UI est une déclinaison de ColorOS d’Oppo (vous en avez la preuve sur l'une des captures ci-dessous). Les deux partagent de nombreux points communs, notamment au niveau des fonctions ergonomiques. En revanche, les thèmes par défaut ne sont pas les mêmes, permettant ainsi de distinguer suffisamment les deux écosystèmes.
Realme UI est, comme ColorOS, une interface très simple à aborder. Contrairement à sa cousine chinoise, la ROM européenne reprend une ergonomie classique, avec deux écrans d’accueil préconfigurés, un écran pour le fil d’actualité, un tiroir d’applications activé par défaut, la zone de notification et la zone de paramétrage rapide. Cette interface est identique à celle du Realme 9 Pro+ que nous avons testé précédemment.
Sans surprise, Realme continue d’ignorer les recommandations de Google sur le design et n’adopte pas Material You, si ce n’est pas l’intégration d’un outil de personnalisation des couleurs des aplats du système. Vous pouvez retrouver cet outil dans le menu Paramètres, puis « personnalisations » et enfin « couleurs » (voir ci-dessus). Vous remarquerez que, par défaut, le fond d’écran est une réponse au design de la coque à l’arrière du smartphone : c’est très malin.
Nous retrouvons bien évidemment tous les outils d’accessibilité déjà découverts avec le Realme 9 Pro+ : le partage de musique avec deux écouteurs (un filaire et un Bluetooth), la capsule sommeil, la mesure de la fréquence cardiaque avec le lecteur d’empreinte digitale, le lancement rapide avec le lecteur d'empreinte, la barre latérale intelligente, les fenêtres flexibles, etc. Rien de bien nouveau. Mais les retrouver fait toujours plaisir. De même pour les applications système habituelles : Gestionnaire de téléphone, Gestionnaire de fichiers, le Mode Jeux (avec son menu contextuel en jeu), le lecteur musical et le lecteur vidéo.
Côté applications commerciales préinstallées, vous retrouvez la brochette habituelle : Facebook, LinkedIn, Booking, Amazon et PUBG Mobile. Nous trouvons cela raisonnable sur un smartphone à moins de 600 euros, comme le Realme GT ou le Realme 9 Pro+. Cela devient plus gênant dans un téléphone vendu plus de 700 euros, comme c’est le cas ici.
Performances
L’un des atouts majeurs du Realme GT était d’embarquer un Snapdragon 888 alors que le prix de vente était inférieur à 600 euros. Positionnement axé sur les performances oblige, le Realme GT 2 Pro ne peut pas se passer du tout puissant Snapdragon 8 Gen 1. Nous le retrouvons donc assez logiquement ici. Il est accompagné de 8 ou 12 Go de RAM. Là encore, Realme ne peut faire autrement s’il souhaite conserver sa réputation.
Jusqu’à présent, le Snapdragon 8 Gen 1 ne nous a pas impressionnés. Que ce soit avec le Edge 30 Pro, le Find X5 Pro ou les Galaxy Tab S8. L’une des raisons est le bridage imposé par les constructeurs, échaudés par le tempérament ardent du Snapdragon 888. Est-ce encore le cas ici ? Avant de passer aux résultats des benchmarks, notez que notre version de test est pourvue de 12 Go de RAM physique, auxquelles s’ajoutent 3 Go de RAM virtuelle qui sont activés par défaut.
Vous pouvez observer ci-contre les scores obtenus par le Realme GT 2 Pro. Ils sont très bons et sont, sans surprise, assez proches de ceux du Motorola Edge 30 Pro. 981 000 points sur AnTuTu. 1224 points sur Geekbench en single-core et 3242 points en multi-core. 12 600 points sur PC Mark. Plus de 11 000 points sur Sling Shot Unlimited. Plus de 10 000 points sur Wild Life Unlimited. Comme avec les smartphones précédents, nous ne sommes pas impressionnés.
D’ailleurs, Genshin Impact non plus n’est pas impressionné. Le jeu très gourmand se positionne sur les graphismes moyens par défaut (un réglage moins élevé qu’avec l’iPhone SE 5G qui est moins cher), comme avec tous les autres smartphones sous Snapdragon 8 Gen 1. Nous sommes donc ici face à une plate-forme qui a, une fois encore, été bridée pour éviter les surchauffes. Oui, la dissipation passive est efficace. Mais ce n’est pas le seul élément à agir ici. Heureusement, ces performances sont suffisantes pour jouer à n'importe quel titre. Et c'est ce qui est important.
Et cela se confirme avec les stress tests de 3D Mark. Dès que le SoC est fortement sollicité, il monte en température assez rapidement. Mais dès qu’il dépasse les 45°, les protections se mettent en place. Les performances baissent drastiquement. Résultat : la stabilité de la plate-forme est de 65 % environ (parfois un peu plus, parfois un peu moins). Soit une perte de puissance de 35 % entre le début de la partie et la fin. Une baisse qui intervient 6 minutes après le début du test. L’avantage pour l’utilisateur est une prise de risque de surchauffe nulle. On ne peut pas tout avoir !
Batterie
Parlons maintenant de la batterie. Le Realme GT 2 Pro est équipé d’une grosse batterie de 5000 mAh. Voilà une excellente nouvelle. Cela correspond à 500 mAh de plus que le Realme GT originel. Et c’est la même batterie que le Realme GT Neo 2. Ce dernier nous a cependant appris qu’une grande capacité de batterie n’est pas toujours synonyme de grande autonomie. Nous avons donc soumis le Realme GT 2 Pro au test d’endurance de PC Mark.
Et ce dernier a duré 16 heures et 4 minutes pour passer de 85 % à 20 %. Rappelons que le scénario utilisé par PC Mark est relativement similaire à celui d’un usage standard, mais en continu. Avec une simple règle de trois, vous obtenez une autonomie continue de 24 heures et 44 minutes. C’est un très bon score que nous traduisons en un peu plus de 2 jours et demi d’usage sur une seule charge. Voilà une bonne nouvelle.
Si vous êtes joueur, l’autonomie n’est évidemment pas la même. Et elle est un peu décevante si vous ne vous fiez qu'aux stress tests de 3D Mark. Ces derniers montrent que le composant, même légèrement bridé, consomme beaucoup quand il est sollicité. Nous avons calculé une autonomie en jeu de 2 heures et 30 minutes environ avec ces benchmarks. Ce premier résultat semble assez décevant.
Mais il ne reflète toujours pas la réalité. Avec Genshin Impact, positionné sur les graphismes par défaut, 15 minutes de jeu consomment 5 % de batterie. Soit une autonomie théorique de 5 heures. Et 15 minutes avec les graphismes maximum consomment 6 %. Soit 4 heures et 10 minutes. Ce qui est plutôt bien. Attention, dans aucun de ces tests, nous n’avons activé le mode GT, dont l'apport ne vaut pas la baisse d'autonomie.
Recharge
Une fois la batterie déchargée, il faut la recharger. Pour cela, vous n’avez pas beaucoup de choix : la charge filaire et rien d’autre. Jusqu’à présent, nous n’avions jamais pénalisé Realme sur l’absence de la charge sans fil. En effet, les produits offraient déjà un très bon rapport qualité-prix. Mais, avec l’augmentation tarifaire observée cette année, l’absence de charge sans fil se fait ressentir. Et ça, c’est évidemment dommage.
Temporisons ce point sombre par une bonne nouvelle : le Realme GT 2 Pro profite d’une charge rapide très efficace. La puissance acceptée est de 65 watts. Il s’agit évidemment d’une technologie héritée d’Oppo. Et c’est une excellente nouvelle. Si vous utilisez le câble et le chargeur fournis, vous rechargez le Realme GT 2 Pro de 0 % à 100 % en 40 minutes précisément. Et si vous n’avez pas le temps d’attendre, vous atteignez les 80 % en 30 minutes. Voilà une excellente expérience de charge.
Comme toujours, Realme UI intègre une fonction de charge planifiée qui finalise un cycle de charge en fonction de vos habitudes. Grâce à cela, le smartphone reste moins longtemps branché à son chargeur quand sa batterie est pleine à 100 %. Nous attendons toujours un réglage permettant de brider en permanence la charge à 80 % ou 90 %, afin d’améliorer encore la durée de vie de la batterie.
Audio
En audio, le Realme GT 2 Pro ne fait pas dans l’originalité. Le smartphone est pourvu de deux haut-parleurs asymétriques, l’un situé sur la tranche inférieure et l’autre dans l’écouteur téléphonique. Le son offert par ces deux éléments est correct, mais manque de précision. Les médiums prennent beaucoup de place, masquant de nombreux détails dans les aigus. Et les basses ne sont pas très prononcées, même sur le haut-parleur principal. Enfin, quelques grésillements apparaissent dès que vous montez le volume à 50 %.
Pour profiter d’un bon son avec le Realme GT 2 Pro, il suffit d’avoir un accessoire dédié, filaire ou non : casque ou écouteurs. Si votre produit prend en charge le Dolby Atmos, c’est encore mieux encore. Car, le Realme GT 2 Pro est compatible avec ce codec. Vous pouvez retrouver dans l’interface du téléphone les réglages préconfigurés qui optimisent l’expérience en fonction de certains scénarios : films, musique, jeu, écoute en extérieur ou dans les transports. Cela mériterait un égaliseur complet. Mais c’est déjà bien.
Photo
Finissons ce test avec la partie photo. Lors de nos tests précédents sur la gamme GT, nous avons constaté que Realme ne misait pas sur la qualité photo. Le but de la marque était de proposer une plate-forme puissante à moindre prix. La photo était donc le parent pauvre de la gamme GT. Et c’était bien dommage. Avec le Realme 9 Pro+, nous avons constaté une certaine prise de conscience de l’importance de la photo. Et le Realme GT 2 Pro confirme cela.
Nous retrouvons donc à l’arrière de ce téléphone un triptyque photo très intéressant, composé de deux capteurs 50 mégapixels, dont l’un des un IMX766 de Sony, et d’un capteur 3 mégapixels qui fait office de microscope, comme sur le Find X3 Pro. Le zoom offert par ce microscope est moindre que celui du Find : 40x maximum (contre 60x pour le modèle d’Oppo). Comme pour le Find X3 Pro, nous trouvons cette technologie très intéressante, mais peu utile au quotidien. Nous aurions largement préféré un zoom optique.
À l’avant, vous retrouvez le capteur selfie du Find X3 Pro. Voilà qui promet des résultats très intéressants. Voici en détail la configuration photo du Realme GT 2 Pro :
- Capteur principal : IMX766 50 mégapixels, autofocus omnidirectionnel, objectif ouvrant à f/1.8, stabilisateur optique
- Capteur panorama : 50 mégapixels, objectif ultra grand-angle ouvrant à f/2.2, angle de vue de 150°
- Capteur microscope : 3 mégapixels, objectif ouvrant à f/3.3, autofocus standard, zoom 20/40x
- Capteur selfie : 32 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.4
Passons aux résultats de nos tests photographiques, en commençant par le capteur principal. Comme toujours, l’IMX766 réalise d’excellentes photos. Il y a du piqué, de la couleur, du détail et une belle maitrise de la lumière. Il y a aussi du contraste. Peut-être même un peu trop, tant les couleurs sont vibrantes. Le mode automatique est nourri à l’intelligence artificielle et offre de jolis clichés avec des flous élégants en arrière-plan. Observer de si belles réalisations avec un smartphone Realme fait vraiment plaisir.
Ce capteur a prouvé maintes fois qu’il est à l’aise dans de nombreuses situations. Les contre-jours sont très bien gérés : la photo reste très équilibrée et les détails sont visibles malgré le soleil en face. Grâce à l’autofocus omnidirectionnel, les sujets en mouvement comme ces voitures dans la rue sont quasiment toujours nets. Par défaut, le capteur réalise des photos en 12,5 mégapixels. Mais vous pouvez passer en 50 mégapixels pour gagner en détail.
En soirée, vous constaterez que le Realme GT 2 Pro active automatiquement une sorte de mode nuit. Impossible de le désactiver pour gagner en fluidité et en réactivité. C’est dommage. Il y a bien sûr un « vrai » mode nuit. Celui-ci augmente encore un peu plus le temps de pause et illumine davantage la scène, grâce à un beau travail d’équilibre. Les photos sont colorées, détaillées et lumineuses, avec quelques petits flous disgracieux causés par le temps de pause allongé. Vous remarquerez aussi que certaines textures sont aplatis avec le mode nuit : cela perd un peu en naturel.
En mode portrait, l’IMX766 conserve tous ces atouts. Il profite d'un bon détourage du sujet et d'un bokeh élégant. Et ce, que ce soit le jour ou la nuit. L’IMX766 est également chargé du zoom. Il supporte jusqu’au rapport 20x. Vous remarquerez, dès que vous commencez à zoomer, une moins bonne maitrise de la lumière, avec des zones qui sont surexposées. Il y a également une perte rapide de netteté, dès que vous dépassez le rapport 5x. Et c’est un peu dommage. Rien ne remplace un zoom optique. Arrivé au zoom 20x, le bruit est excessivement présent. De nuit, le zoom 2x est bien le seul exploitable. Dès le zoom 5x, le bruit est omniprésent.
Le capteur ultra grand-angle offre lui aussi des résultats intéressants. Sur les panoramas, il est très pertinent, avec une bonne maitrise de la lumière. Les couleurs produites sont également très vives, poussées par l’intelligence artificielle. Il n’y a pas d’autofocus ici, rendant difficile de faire une mise au point précise sur les objets au premier plan. Attention également à certaines distorsions qui ne sont pas toujours bien redressées. De nuit, les panoramas restent bons, mais les photos avec des sujets plus proches sont souvent floues. Un autofocus serait sacrément le bienvenu ici !
Parlons maintenant du capteur microscope. Il réalise de jolies photos quand les conditions de lumières sont bonnes. Le zoom 20x est plus facile à maitriser que le zoom 40x malgré la présence d’un autofocus à mesure de contraste, mais c’est ce dernier qui vous fera découvrir le plus de détails. La photo ci-contre de la feuille est un bon exemple. Attention à la lumière : si vous n’en avez pas, vous ne verrez rien. En outre, les deux flashs, ici essentiels, sont trop éloignés du capteur. Résultat, leur travail est inefficace. Nous ne réussissons pas à produire une photo d’un écran LCD avec ce module d'une qualité similaire à celles que nous réalisons pour nos tests avec le Find X3 Pro. Nous préférons largement la configuration circulaire du flash du flagship d'Oppo.
C’est un capteur qui vous fera bien rire avec des amis pour découvrir des textures et des détails invisibles d'objets du quotidien. Mais passé ces bons moments, vous aurez du mal à lui trouver une utilité au quotidien, alors qu’un module avec téléobjectif est largement plus important. Le Find X3 Pro en est pourvu d’un (avec zoom 2x seulement). Ici, cela manque cruellement.
Le capteur selfie offre également de bons résultats. Ils sont moins lumineux que ceux du capteur principal, mais le rendu est naturel avec des textures de la peau qui sont respectées. En mode portrait, le capteur selfie offre un bon piqué sur le sujet, un détourage précis et un flou d’arrière-plan élégant. Les outils d’embellissement du visage sont désactivés par défaut. La nuit, nous retrouvons les mêmes atouts, mais avec une petite perte de détail qui n'est pas surprenante.
Finissons avec quelques mots sur la vidéo. Le capteur principal est chargé de filmer. Et les résultats sont colorés, vibrants, lumineux et nets grâce au travail combiné de la stabilisation optique et numérique. Contrairement Realme GT, le GT 2 Pro monte en 8K, si vous avez une télévision compatible. Il filme également en 4K à 60 images par seconde et le ralenti monte à 240 images par seconde en Full HD.
Conclusion
Le Realme GT 2 Pro est bien plus intéressant que le Realme GT. Il est à date le produit le plus abouti de la marque. Meilleur écran. Meilleur design. Bel écran. Meilleure qualité photo. Meilleures performances. Meilleure autonomie (et une charge toujours aussi rapide). Oui, le Realme GT 2 Pro est beaucoup plus cher que le Realme GT. Mais cela se justifie amplement grâce aux multiples améliorations apportées par ce modèle bien plus ambitieux et bien plus complet.
Le Realme GT 2 Pro n’a pas que des qualités. La stabilité de la plate-forme est perfectible. L’expérience audio est moyenne. La charge sans fil est absente, ce qui peut être rédhibitoire pour certains. Et, surtout, un zoom optique manque cruellement à ce module photo principal qui s’inspire trop du Find X3 Pro et pas assez du Find X2 Pro. Comme pour Oppo en 2021, le microscope est une façon amusante de se démarquer. Mais il ne faut pas pour autant oublier l’essentiel.
Et ce que nous pouvions pardonner à un smartphone à moins de 600 euros ne passe évidemment plus avec un smartphone vendu au-dessus des 700 euros, voire des 800 euros avec la configuration la plus onéreuse. Parce qu’en face, il y a du beau monde, dont le Edge 30 Pro qui offre presque tous les avantages du GT 2 Pro et la charge sans fil, à prix plus agressif. Le Realme GT 2 Pro est à l’évidence le meilleur produit de la marque Realme jusqu’à présent. Il démontre que la marque a l’envie et l’ambition d’être présente dans la catégorie haut de gamme. Mais elle manque un peu d’agressivité. Attendez une promotion avant de vous jeter dessus !
Le Realme GT 2 Pro est un excellent smartphone : il excelle dans tout ce qu'il propose à l'image du Find X3 Pro qui lui a visiblement servi de modèle. Un écran de très grande qualité (couleur, définition, rafraichissement, échantillonnage). Un design inspiré qui tranche vraiment avec la concurrence. Une plate-forme puissante dont la chaleur est bien maitrisée. Une autonomie de haute volée (hors jeu). Une charge rapide très efficace. Et des résultats en photo enfin à la hauteur de l'ambition de la marque. Mais avec la montée tarifaire, nous devenons aussi plus exigeants et l'attractivité du produit est moins évidente face à la concurrence positionnée au même prix. L'absence de zoom optique se fait lourdement sentir. Et la charge sans fil aurait été un plus indéniable.
- Le design très inspiré et très agréable de la coque
- L'écran d'excellente facture
- Le Snapdragon 8 Gen 1, très puissant et bien maitrisé
- L'autonomie hors jeu excellente
- La charge rapide très efficace
- La qualité photo enfin à niveau !
- Le microscope pour s'amuser avec les potes
- Un produit financièrement moins accessible
- Les 100 euros de différence pour la version 12 Go, c'est trop !
- Le son des haut-parleurs qui pourrait être meilleur
- La charge sans fil absente
- Le bruit du zoom numérique assez élevé
- Le zoom optique qui manque vraiment...
- ... et le microscope ne sert pas au quotidien
- Le positionnement trop éloigné des flashs pour le microscope