Test Realme GT 2 : un bon smartphone qui manque de personnalité
- Un très beau design avec de jolis coloris
- Un écran qui affiche de belles couleurs.
- Une bonne puissance sous le capot
- Une excellente autonomie hors jeu
- Interface fonctionnelle et complète
- Très bon capteur photo principal et bon capteur selfie
- Le contour en polycarbonate qui n'offre pas le même toucher que l'aluminium
- La luminosité de l'écran un peu faible dans certains cas
- Encore une légère chauffe du Snapdragon 888
- Une autonomie moyenne en jeu
- Deux capteurs photo moyens
- Le surcout face au Realme GT pas toujours justifié
À son lancement, le Realme GT 2 Pro était accompagné d’un Realme GT 2 « standard », direct successeur du Realme GT qui a tant fait couler d’encre en 2021. Vendu 200 à 250 euros moins cher que la version Pro, le Realme GT 2 s’appuie fortement sur son prédécesseur, il offre cependant quelques améliorations. Mais sont-elles suffisantes ? Et corrige-t-il les quelques erreurs du Realme GT ? Réponse dans ce test complet.
Le Realme GT fut, à son lancement, une vraie petite bombe. Nous avions cru un instant être revenus dans le temps, en 2014 quand OnePlus lançait son premier smartphone. Ce dernier est modèle emblématique. Il a créé un segment de marché : celui des smartphones puissants à moins de 500 euros. Progressivement OnePlus est monté en gamme avec des terminaux toujours plus chers, jusqu’à frôler les 1000 euros avec le OnePlus 10 Pro 256 Go, délaissant le segment et le positionnement qui l'ont fait connaitre.
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Pendant de longues années, certaines marques ont prétendu reprendre le flambeau, sans jamais vraiment apporter le même rapport puissance-prix. Honor s’y est essayé. Xiaomi aussi avec sa gamme Redmi. Mais c’est Realme, qui comble aujourd’hui le vide. Avec le Realme GT, lancé en 2021, la marque alternative d’Oppo a réussi à bousculer un segment qui s’endormait. Même la gamme Nord de OnePlus n’a pas été assez pêchue pour nous faire revivre des émotions.
Avec le succès du GT, Realme s’est emballé. Les produits puissants se sont succédé : GT Master Edtion, GT Neo 2, etc. Et ce jusqu’à l’arrivée en début d’année du GT 2 Pro qui reprenait la recette du GT originel, mais augmentait aussi le prix, passant (largement) au-dessus des 600 euros. Que reste-t-il dans le domaine du smartphone performant et abordable ? Pour répondre à cette question, la marque propose le Realme GT 2, version moins bien équipée que le GT 2 Pro, mais aussi beaucoup moins chère. Les poils de bras se hérissent-ils à nouveau ? Réponse dans ce test complet.
Notre test vidéo
Fiche technique
Realme GT 2 | |
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Dimensions | 162,9 x 75,8 x 8,6 mm |
Poids | 194,5 grammes |
Ecran | 6,62 pouces LTPS AMOLED (20:9) FHD+ (résolution 398 ppi) taux de rafraichissement 120 Hz fréquence d'échantillonnage 360 Hz HDR10+ Corning Gorilla Glass 5 |
Chipset | Qualcomm Snapdragon 888 (5nm) |
OS | Android 12 + Realme UI 3.0 |
RAM | 8/12 Go |
Stockage | 128/256 Go |
microSD | non |
Capteur principal | Principal : définition 50 MP objectif ouvrant à f/1.8 autofocus omnidirectionnel stabilisation optique Grand angle : définition 8 MP objectif ouvrant à f/2.2 angle de vue 119° Macro : définition 2 MP objectif ouvrant à f/2.4 |
Capteur secondaire | définition 16 MP objectif ouvrant à f/2.5 |
Batterie | 5000 mAh (2x 2500 mAh) Charge rapide SuperDART 65W |
5G | Oui |
Connectivité | WiFi 6 Bluetooth 5.2 NFC |
Audio | Double haut-parleur Pas de port jack 3,5 mm Certification Dolby Atmos |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l'écran |
Résistance à l'eau | N.C. |
Prix et disponibilité
Le Realme GT 2 est proposé en deux versions. La première est équipée de 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. La seconde profite de 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Ce sont les mêmes configurations que celles proposées avec le Realme GT originel. La première est proposée à 549,99 euros. Et la seconde est vendue 599,99 euros. Plusieurs remarques sur ces prix. D’abord, la différence entre les deux versions n’est que de 50 euros, alors qu’elle est de 100 euros pour le Realme GT 2 Pro pour le même gain. C'est clairement surpayé. En revanche, ici, c'est très bien.
Ensuite, le GT 2 est vendu entre 200 et 250 euros moins cher que le GT 2 Pro. La différence est considérable. Nous verrons dans ce test où elle se justifie (et où elle ne se justifie pas du tout). Enfin, la version 12/256 Go du Realme GT 2 est vendue au même prix que celle du Realme GT. Ça, c’est une très bonne nouvelle, parce que le téléphone offre de vraies améliorations. Et elles ne sont pas surpayées. En revanche, la version 8/128 Go est 50 euros plus chers que celle du GT.
Le Realme GT 2 sera d’ores et déjà disponible en France à l’heure où vous lirez ces lignes. Vous le retrouvez chez les enseignes habituelles, comme Darty, Fnac, Cdiscount, Rueducommerce, Rakuten, Conforama et même aux Galeries Lafayette. Sans oublier la boutique en ligne de la marque. Généralement, c’est la version « noir acier » que vous trouvez en boutique. Mais le téléphone existe aussi en « blanc papier » (celle que nous avons testée) et « vert papier » qui reprend le coloris de notre version test du Realme GT 2 Pro (dont nous avons aussi tiré le portrait pour ce test).
Dans la boîte, aucune grande surprise du côté des accessoires. Vous retrouvez un adaptateur secteur Super Dart 65 watts (qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un chargeur Super VOOC 2.0 d’Oppo), un câble USB type-A vers USB type-C et une coque en plastique souple et opaque. La présence de cette dernière est une très bonne nouvelle (même si elle masque entièrement le joli design du GT 2).
Design
Commençons ce test avec le design du smartphone. Design extrêmement similaire à celui du Realme GT 2 Pro. Le lien de parenté ne se devine pas : il est évident. Le GT 2 et le GT 2 Pro se ressemblent d’ailleurs davantage que le Find X5 et le Find X5 Pro. C’est pour dire à quel point les deux téléphones peuvent être confondus. Comme le GT 2 Pro, le GT 2 reprend donc le design imaginé par Naoto Fukasawa, qui avait également dessiné le GT Master Edition.
Nous y donc retrouvons la jolie coque en polymère biologique incurvée sur les côtés, la texture en quinconce et les coloris printaniers, ainsi que le bloc photo rectangulaire dans le coin supérieur gauche. Le GT 2 est mat, il ne retient pas les traces de doigt et il ne glisse pas. La prise en main est très agréable. Oubliant le cuir végétal de son prédécesseur et les lignes inspirées des codes des sports mécaniques, le GT 2 est plus passe-partout, mais aussi plus élégant.
Nous pouvons observer quelques petites différences entre le GT 2 et le GT 2 Pro. La première est à découvrir au dos. Le module photo du GT 2 est plus petit, alors que le nombre d’éléments qui y sont présents n’est pas plus petit. Cela laisse présager quelques changements au niveau de la photo. Nous y reviendrons bien évidemment. Le marquage sur les blocs est un bon indice : « Dual 50 MP » d’un côté et « 50 MP » de l’autre…
Autre point de différence : les tranches. Celles du GT 2 Pro sont en aluminium. Vous pouvez le confirmer en observant les séparations apparentes pour les antennes. Celles du GT 2 sont en polycarbonate effet acier brossé. Ce n’est pas vilain. Ce n’est pas désagréable en main. Mais nous aurions pu nous attendre à quelque chose d’un peu plus qualitatif. Ce n’est pas plus léger non plus, puisque le GT 2 pèse 195 grammes et le GT 2 Pro 189 grammes. Le GT 2 mesure 8,6 mm d’épaisseur, soit 0,4 mm de plus que le GT 2 Pro (sans que cela ait une quelconque incidence sur la capacité de la batterie… Nous y reviendrons).
Toujours sur les tranches, les contrôles du volume (à gauche dans les deux cas) sont légèrement différents. Le « plus » et le « moins » sont séparés ici, alors qu’ils sont joints sur le GT 2 Pro. Pour le reste, les éléments techniques sont positionnés à la même place : USB type-C, micro, tiroir de SIM et haut-parleur en bas, mise en marche (toujours légèrement striée) à droite, micro secondaire en haut.
Dernière différence en façade : la dalle tactile. Elle est légèrement plus surélevée dans le GT 2 et beaucoup plus fine dans le GT 2 Pro. Les bordures nous sommes également très légèrement plus épaisses. Cela augure d’un changement technologique au niveau de l’écran. Et c’est le cas, comme nous le verrons. L’écouteur téléphonique et le poinçon sont aux mêmes endroits. C’est du Gorilla Glass 5 qui se trouve ici, et non du Gorilla Victus. Une protection d’écran est préinstallée en usine. C’est très bien.
Écran
Entrons maintenant dans les détails techniques de l’écran. Nous avons vu dans la partie précédente que l’épaisseur de la dalle est un peu plus prononcée ici que sur le GT 2 Pro, laissant entendre quelques changements. Et c’est le cas. D’abord, nous sommes ici sur une dalle AMOLED, comme sur le GT 2 Pro, mais cette version est moins évoluée. Nous passons d’une dalle LTPO à une dalle LTPS.
Nous gardons ici les caractéristiques classiques de l’AMOLED, à savoir un taux de contraste infini, une compatibilité HDR10+ et des noirs extrêmement profonds. En revanche, nous n’avons pas toutes les possibilités du LTPO en termes de taux de rafraichissement. Le taux maximal est à 120 Hz, comme sur le GT 2 Pro. Mais le taux minimal est officiellement de 30 Hz contre 1 Hz. La fréquence d’échantillonnage est de 360 Hz. Le ratio rafraichissement / fréquence est de 3, ce qui est très bien.
Il y a également moins de granularité dans les réglages : officiellement, le taux peut se fixer sur 60, 90 ou 120 Hz en mode dynamique et en fonction des contenus affichés. Nous disons « officiellement », car nous n’avons pas eu l’occasion de voir la dalle se placer sur 90 Hz, le système optant de préférence pour 60 Hz ou 120 Hz. Le taux 90 Hz serait dédié au mode jeu. Mais nos jeux de références sont 60 Hz ou 120 Hz… Notez que vous pouvez également choisir de bénéficier en permanence des taux 60 Hz (pour plus d’autonomie) et 120 Hz (pour plus de confort).
Autre différence entre le GT 2 et le GT 2 Pro au niveau de l’écran : la taille de l’affichage. Il est ici légèrement plus petit, alors que le téléphone mesure 0,3 mm de moins en hauteur et 1,1 mm de plus en largeur. La différence n’est pas grande : 0,08 pouce. Elle est suffisante pour voir une différence sur la largeur des bordures : elle est ici un peu plus prononcée. Le ratio de l’écran est 20/9e.
Autre « concession », mais qui n’en est pas une en réalité, la définition passe du Quad HD+ au Full HD+. Sur un smartphone « gaming », le Full HD convient parfaitement, parce que peu de jeux supportent le Quad HD (nous n’en connaissons aucun, rendez-vous dans les commentaires si vous en avez en tête). En outre, gérer moins de points permet de gagner en fluidité et en autonomie. Choisir le Full HD+ est donc une bonne idée. La résolution est quant à elle de 398 pixels par pouce. Là encore, c’est largement suffisant.
Parlons maintenant couleurs. Le GT 2 est compatible sRGB et DCI-P3. Il affiche jusqu’à 106% de l’échantillon NTSC. Et son écran affiche tout aussi bien les couleurs que le GT 2 Pro. Voire même mieux. En effet, le mode naturel, le meilleur des quatre modes proposés ici, profite d’un Delta E moyen de 1,8 seulement (contre 2,2) et d’une température moyenne à 6575°. C’est presque parfait. Le mode vif, activé par défaut, est beaucoup moins précis : Delta E moyen de 3,5 et une température qui monte à 7348°. Le gamma E moyen reste stable dans les deux modes, à 2,2. Les deux modes, cinématique et éclatant, sont moins intéressants. Le premier n’est pas si précis. Et les couleurs du deuxième sont trop contrastées.
Finissons ce chapitre sur l’écran avec la luminosité. Celle du GT 2 est plutôt bonne. En mode naturel, la luminosité manuelle maximale n’est que 486 nits (nous préférons qu’elle soit au-dessus des 500 nits). En mode vif, elle frôle les 600 nits. Et ça, c’est très bien. Bien évidemment, en mode automatique, sous le soleil, cela va monter bien plus haut : autour des 800 nits avec le mode vif. Realme annonce des pointes locales jusqu’à 1300 nits.
Interface
Sans surprise, le Realme GT fonctionne sur Realme UI, une interface qui n’est autre qu’une déclinaison de ColorOS. Les clients de OnePlus râlent beaucoup depuis l’arrivée d’OxygenOS 13, parce que celle-ci se rapproche trop de l’interface d’Oppo. Mais ce n’est rien par rapport à Realme UI et ColorOS. Les deux ROM sont strictement identiques sur de nombreux points, que ce soit l’ergonomie des différents volets, les icônes des menus et même les options d’accessibilité, comme la barre latérale intelligence et le lancement rapide avec le lecteur d’empreinte.
Il y a bien sûr quelques subtilités entre les deux interfaces pour différencier les deux marques. Dans le laboratoire Realme, vous retrouvez trois options déjà aperçues précédemment : le partage de musique en mode double (une paire d’écouteurs filaires et une paire d’écouteurs sans fil), la capsule sommeille qui force l’utilisateur à réduire l’utilisation du téléphone pour optimiser le repos, ou encore la mesure de fréquence cardiaque en utilisant le lecteur d’empreinte digitale placé sous l’écran.
Ici, nous sommes donc sur Realme UI 3.0, une version basée sur Android 12. Nous avons rencontré la même mouture dans le Realme GT 2 Pro bien évidemment, mais également dans le Realme 9 Pro+. Et, comme nous avons pu le remarquer précédemment, elle s’appuie sur une organisation très classique, très fonctionnelle et facile à prendre en main, que vous veniez d’un autre smartphone Android ou non. Vous retrouvez les mêmes onglets, les mêmes écrans et, globalement, les mêmes réglages.
Realme UI dispose de la suite Google, bien évidemment, avec le Play Store, Chrome, Assistant et la brochette d’applications obligatoires pour être certifié. En complément, vous disposez de quelques applications d’Oppo, dont la dernière version du Mode Jeu, le Gestionnaire de téléphone ou encore la Galerie. On remarque que Realme s’évertue à proposer un lecteur musical et un lecteur vidéo natifs, alors que la consommation des médias n’est plus du tout locale, mais en streaming…
À cela s’ajoutent quelques applications commerciales : Amazon, Facebook, Booking, Linkedin, PUBG Mobile et Tile 3D Master. Une sélection relativement réduite que vous ne manquerez pas de réduire encore plus en fonction de vos besoins. À la rédaction, aucun des journalistes n’utilise toutes ces applications. Et aucun n’a exprimé l’envie de commencer à utiliser celles qui lui sont inconnues. Mais cela permet de réduire le prix de vente des smartphones : un comme un magazine en kiosque, vous le payez moins cher parce qu’il y a des pubs dedans.
Performances
Parlons maintenant performances. Il y a dans le Realme GT 2 un processeur que nous connaissons bien : le Snapdragon 888, ici en version standard (et non la version « Plus » que vous avez dans le ROG Phone 5S par exemple). Il ne s’agit donc pas du Snapdragon 8 Gen 1 que vous retrouvez dans le Realme GT 2 Pro. Il s’agit de l’une des concessions à faire pour baisser le prix du GT 2 (et créer une autre différence avec la version Pro). Cet octo-core est cadencé jusqu’à 2,84 GHz et intègre un GPU Adreno 660.
Il est associé à 12 Go de RAM dans notre version test, auxquels il faut ajouter les 3 Go de RAM virtuels activés par défaut (mais vous pouvez monter à 5 Go, voire 7 Go, pour atteindre les 19 Go de RAM !). Le choix du SD888 est-elle problématique ? La réponse est non. Nous avons vu, avec les tests des Motorola Edge 30 Pro, GT 2 Pro, Xiaomi 12 / 12 Pro ou Find X5 Pro, que la différence de puissance entre le Snapdragon 888 et le Snapdragon 8 Gen 1 n’est pas si importante. Oui, elle existe. Mais non elle ne change pas totalement la donne.
Nous retrouvons donc une belle puissance sous le capot, capable de faire tourner tous les jeux du Play Store et les émulateurs haut de gamme comme Citra ou Dolphin. Vous avez bien largement assez de mémoire vive (même sans la RAM virtuelle) pour ouvrir de nombreuses applications et les bloquer en arrière-plan. Le smartphone reste fluide dans quasiment toutes les situations. Le Snapdragon 888 n’a finalement qu’assez peu vieilli.
Il conserve ses bonnes qualités, mais aussi certains de ces défauts. Nous parlons notamment de la température interne du smartphone, l’un des maux les plus récurrents de tous les flagships de 2021. Le smartphone monte à 46° en moyenne sur des tests techniques exigeants, avec des pointes à plus de 60°. En comparaison, Oppo a réussi à limiter les effets calorifiques de l’octo-core dans le Find X5.
Nous aurions pu penser que cela aurait des avantages au niveau des performances. Mais ce n’est pas le cas : le Find X5 arrive systématiquement au-dessus du Realme GT 2. Pire encore, puisqu’il chauffe davantage, le GT 2 obtient un score de stabilité inférieur, entre 60 et 65 %, alors que le Find X5 monte jusqu’à 70 %. C’est donc un résultat en demi-teinte, mais qui reste tout de même très bon.
Batterie
Étudions maintenant la batterie du smartphone. À l’intérieur du GT 2, vous retrouvez un accumulateur de 5000 mAh, comme dans le GT 2 Pro. Même si le nombre de téléphones profitant d’une telle capacité a largement augmenté ses dernières années, ce chiffre reste l’un des meilleurs du marché (en ne comptant pas les téléphones fusionnés à une powerbank, type Energizer). Cela représente une augmentation de 500 mAh en comparaison du Realme GT 5G. C’est une très bonne nouvelle.
D’autant plus que, selon nos mesures, le GT 2 Pro est un champion de l’endurance en usage standard (mail, web, messagerie, réseaux sociaux, streaming, appel). Nous évaluons à plus de 2 jours et demi son autonomie avec cet usage. Disons même qu’il peut atteindre les 3 jours si vous ne le sollicitez pas plus de 8 heures par jour. Nous avions donc grand espoir que le GT 2 profite des mêmes optimisations, même si le SoC est différent. Et c’est quasiment le cas, même si le processeur du GT 2 est plus énergivore dans certains cas.
Le GT 2 atteint sur PC Mark une autonomie continue de 15 heures et 3 minutes pour passer de 85 % à 20 % de batterie. Soit une autonomie théorique continue de 23 heures. Ce n’est qu’une heure de moins que le GT 2 Pro. Cela veut dire que lui aussi atteint les 2 jours et demi (voire même un peu plus), tout en offrant des conditions d’utilisation optimales. C’est un argument considérable face à des concurrents comme les Find X5 et Find X3 Pro, animés eux aussi par le Snapdragon 888.
Pour les joueurs, le bilan n’est pas aussi glorieux. Même s’il fait mieux que son prédécesseur direct, le GT 2 reste en arrière vis-à-vis du Find X5 (équipé d’une batterie de 4800 mAh) et du GT 2 Pro. Avec Genshin Impact, positionné sur les graphismes par défaut (niveau moyen), il offre une autonomie théorique légèrement supérieure à 4 heures. Si vous jouez avec les graphismes au maximum, l’autonomie chute sous la barre des 3 heures. Et ça, c’est dommage. D’autres font mieux avec une batterie offrant une capacité moindre.
Une fois que le GT est totalement déchargé à force de jouer sur Genshin Impact, il est temps de recharger le téléphone. Ici aussi, l’expérience est assez bonne, puisque le smartphone est compatible charge rapide 65 watts, comme le GT et le GT 2 Pro. Chez Realme, ça s’appelle Dart Charge. Mais c’est la même technologie que le Super VOOC 2.0 d’Oppo. D’ailleurs, les chargeurs de l’un sont compatibles avec les téléphones de l’autre.
Avec le chargeur fourni (ou celui d’un Find), vous pouvez recharger le GT 2 en 38 minutes de 0 % à 100 %. Deux relevés intermédiaires : 50 % en 15 minutes et 85 % en 30 minutes. Attention, vous devez pour cela allumer le smartphone, sinon cela ne fonctionne pas. Généralement, le GT 2 s’allume de lui-même quand il est branché à un adaptateur secteur. Si ce n’est pas le cas, allumez-le pour qu’il reconnaisse le chargeur et active la charge rapide. Vous retrouvez aussi la charge programmée parmi les outils proposés par Realme UI. Nous espérons que d’autres outils pour soigner la batterie seront bientôt proposés.
Audio
Passons maintenant à la partie audio. Celle-ci est très proche de celle du Realme GT 2 Pro. Nous y retrouvons les mêmes atouts, mais aussi les mêmes défauts (ou manquements). Parmi ces derniers, notons par exemple l’absence d’un microphone dédié à la prise de son lors d’une captation vidéo. Même si le GT 2 n’a pas été spécifiquement développé pour la vidéo, cet équipement aurait été un vrai plus (et son absence pèse plus lourdement dans le GT 2 Pro).
Autre absence regrettable : celle d’un égaliseur complet. Comme pour le GT 2 Pro, le GT 2 ne fournit pas de réglage fin pour la musique (et tout type de contenu avec une piste audio). Vous avez cependant un « palliatif » qui n’est pas inintéressant : le codec Dolby Audio et ses différents profils en fonction des contenus (jeu, musique, film, série) et de votre localisation (transport, salon, dans la rue…). Il y a également un mode dynamique qui peut changer le profil en fonction de certains scénarios. C’est mieux que rien. Notez que, dans cet exercice, Oppo ne fait pas mieux, même sur son modèle très haut de gamme, le Find X5 Pro.
La présence du codec Dolby Audio est un bon point. Et ce n’est pas le seul : le Realme GT 2 intègre deux haut-parleurs, certes asymétriques, mais stéréo quand même. L’expérience est globalement bonne, que ce soit pour converser en mains libres ou regarder une vidéo sur YouTube (pensez à aller voir notre test vidéo, tant que nous y sommes !). En revanche, pour écouter de la musique, nous vous conseillons vivement d’utiliser des écouteurs pour une expérience largement plus qualitative.
Photo
Dernière partie de ce test : la photo. La configuration du Realme GT 2 est correcte, sans pour autant éblouir. En effet, Realme n’a pris aucun risque ici : afin de laisser au GT 2 Pro certains avantages, la marque a clairement choisi d’équiper le GT 2 de capteurs secondaires très classiques, voire moyens, tout en le dotant du fameux IMX766 que nous retrouvons dans de nombreux terminaux d’Oppo et Realme : GT 2 Pro, Find X3 Pro, Find X5, Find X5 Pro ou encore Realme 9 Pro+. D’ailleurs, si vous comparez la configuration de ce dernier et celle du GT 2, vous découvrirez qu’elles sont identiques :
- Principal : capteur 50 mégapixels, autofocus omnidirectionnel à détection de phase, objectif ouvrant à f/1.8, stabilisateur optique
- Panoramique : capteur 8 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.2, angle de vue 110°
- Macro : capteur 2 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.4
- Selfie : capteur 16 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.5
Passons aux résultats. Sans surprise, le GT 2 offre de belles photos avec son capteur principal, avec un léger surcontraste sur les couleurs qui semblent plus vives qu’au naturel. Il y a beaucoup de détail. Le piqué est bon. Et la luminosité est bien maitrisée, que vous ayez ou non activé la fonction « AI » dans l’interface (il s’agit d’une option pour la reconnaissance de scène). Les contre-jours sont bien gérés. La mise au point est rapide, même sur des sujets en mouvement.
En soirée, le capteur 50 mégapixels offre aussi de bons résultats, même s’ils sont un peu plus brouillons. Sans mode nuit, vous pouvez constater que la maitrise du grain est bien moins précise et le piqué est moins élevé. Avec le mode nuit, vous retrouvez de la texture, de la couleur et du détail. Vous bénéficiez aussi d’une meilleure maitrise des sources de lumière, mais vous perdez aussi souvent en contraste.
Le capteur principal est en charge des portraits, bien sûr. Avec le mode portrait, vous bénéficiez d’un portrait par défaut prononcé (que vous pouvez accentuer ou réduire à votre convenance) et d’un détourage plutôt précis, même s’il n’est pas toujours parfait sur les contours.
L’IMX766 est aussi en charge des zooms, jusqu’à 20x. En journée, vous constaterez une très nette perte de détails dès le rapport 5x, malgré la présence d’un stabilisateur optique. Et c’est un peu dommage, même si cela reste exploitable. De 10x à 20x, les photos sont trop encombrées par le bruit. En soirée, si nous n’activez pas le mode nuit, vous aurez des résultats assez pauvres dès le rapport 5x. Si vous l’activez, vous gagnerez en détail et (un peu) en lumière avec le rapport 5x. Notez que le mode nuit bride le zoom numérique à 10x (mais proposer plus aurait été inutile de toute façon). En journée ou en soirée, le rapport 2x reste une valeur sure.
Le capteur grand-angle est plutôt qualitatif la journée, avec de belles couleurs et beaucoup de contraste. Les distorsions sont assez bien gérées. Attention au piqué : sans autofocus, les flous disgracieux se font plus sentir. Et attention aussi aux zones d’ombres où les détails ont tendance à s’effacer. En soirée, l’utilisation du mode nuit est (très, très) fortement conseillée, car le capteur est naturellement très sombre. Vous allez gagner en détail, en piqué, en couleur, en contraste et en lumière.
Le capteur macro prouve, une fois encore, qu’un tel équipement est largement dispensable. Les photos de jour bénéficient de bonnes couleurs et d’un contraste intéressant, mais le piqué est très bas, à cause d’une mise au point qui n’est pas automatique. Vous devez vous approcher et évaluer à l’œil si la photo est nette. D’autant que la fourchette n’est pas large. En soirée, c’est pire évidemment. Le problème de mise au point est exacerbé. Et ce n’est pas tout : pas de mode nuit, un déclenchement assez lent, une luminosité faible et des couleurs assombries. Ce serait tellement mieux si le capteur grand-angle se chargeait des macros… mais non.
Finissons avec les selfies. Les résultats sont très corrects de jour ou de nuit, notamment quand le mode portrait est activé. Comme avec le capteur principal, le détourage est bon, même s’il n’est pas parfait sur certains contours. Le bokeh est prononcé. La lumière est maitrisée. Et le piqué est très satisfaisant. Attention toutefois aux textures de la peau qui légèrement trop travaillées, avec pour résultat une perte de netteté. Ce n’est pas très prononcé. Mais cela se voit quand même un peu. Ce lissage, vous le retrouvez plus encore la nuit, avec ou sans mode portrait. Pourtant, les outils d’embellissement sont désactivés par défaut.
Conclusion
Avec son design plus sage, mais facilement reconnaissable, le Realme GT 2 est un smartphone très plaisant. Et il apporte plusieurs améliorations notables vis-à-vis de son prédécesseur direct, notamment sur la partie autonomie et sur la partie photographique. Certaines améliorations sont directement issues du GT 2 Pro, le modèle haut de gamme de la marque en ce début d’année. Et ce dernier ne surclasse pas toujours le GT 2 standard. Nous pensons notamment à la reproduction des couleurs à l'écran.
Mais le GT 2 manque de caractère. Il est bon en tout, mais n’excelle en rien. L’écran par exemple. Sa colorimétrie est maitrisée, mais cela manque de luminosité. Ou inversement. Les performances sont bonnes, mais la température et la stabilité ne sont pas au rendez-vous. La charge est rapide, mais pas plus qu’avant. La proposition en photo est améliorée, mais elle s’inspire entièrement d’un smartphone vendu 200 euros moins cher.
Le GT 2 est donc difficile à étiqueter, même dans le catalogue de Realme. Si vous voulez un smartphone abordable pour faire des photos, vous avez le 9 Pro+ qui fait aussi bien, mais à un meilleur plus doux. Si vous êtes joueur et que la photo n’est pas un critère, vous avez le GT originel, doté de la même plate-forme et proposé à un prix canon. Et si vous ne voulez aucun compromis, le GT 2 Pro offre une meilleure puissance, une meilleure stabilité, une meilleure autonomie, de meilleures photos (avec un microscope amusant) et un écran tout aussi bon. Le GT 2 est donc un peu frustrant. Il l’aurait certainement moins été si le Realme GT originel avait été moins agressif.
Le Realme GT 2 est un smartphone qui fonctionne très bien. Sans grand défaut, il assure aussi bien en terme de puissance, d'autonomie, d'écran et de design. En audio, il est mpyen et, en photo, il n'est pas mauvais, même si nous aurions aimé qu'il soit plus incisif. Face au Realme GT originel, il est plus cher mais n'apporte pas toujours un gain probant.
- Un très beau design avec de jolis coloris
- Un écran qui affiche de belles couleurs.
- Une bonne puissance sous le capot
- Une excellente autonomie hors jeu
- Interface fonctionnelle et complète
- Très bon capteur photo principal et bon capteur selfie
- Le contour en polycarbonate qui n'offre pas le même toucher que l'aluminium
- La luminosité de l'écran un peu faible dans certains cas
- Encore une légère chauffe du Snapdragon 888
- Une autonomie moyenne en jeu
- Deux capteurs photo moyens
- Le surcout face au Realme GT pas toujours justifié