La meilleure alternative aux Poco pour les gamers à petit budget est de retour. Notre test du Realme GT 6
- Le châssis protégé contre l'eau
- Un écran de bonne qualité, LTPO qui plus est
- La puissance de la plate-forme
- La recharge ultra rapide
- Les belles photos du capteur principal
- La compatibilité Dolby Vision en lecture et en captation
- Les 5 ans de mises à jour d'Android
- Le chargeur absent de la boite
- Le prix en augmentation par rapport au Realme GT 2
- Un design salissant et bancal
- Du plastique pour habiller les tranches et le dos
- Les publicités et les applis préinstallées dans l'interface
- Les performances en dent de scie
- Le rendu audio des haut-parleurs et l'absence de Dolby Atmos
- Le capteur ultra grand angle vraiment moins bon que les autres
- Le mode nuit impossible à désactiver manuellement
C’est le grand retour de la gamme GT en France. Deux ans après le très bon GT 2 Pro, le Realme GT 6 arrive officiellement en France. Un retour aux sources pour cette gamme de smartphones qui a toujours misé sur le rapport puissance / prix pour convaincre les utilisateurs. Est-ce toujours la même stratégie adoptée en 2024 ? Que vaut le GT 6 au-delà des performances ? Réponse dans notre test complet.
Oppo a plusieurs marques dans son catalogue. La sienne bien sûr, avec les A, les Find et les Reno (dont le Reno 12 Pro). OnePlus, avec la gamme « N », dont le dernier représentant est le très bon OnePlus 12, et les Nord. Et Realme dont le catalogue se décline en trois gammes : les C tout en bas (comme le Realme C67), les N au milieu (comme le Realme 12+ 5G) et les GT.
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Quand Realme était présent en France, la gamme GT nous plaisait bien. Le rapport puissance / prix était toujours très élevé. Un peu comme les Poco de Xiaomi. Et même si l’expérience photo n’était pas toujours entièrement qualitative, les GT ont toujours été de bons téléphones. C’est donc avec un grand plaisir que nous la retrouvons en 2024, suite au retour de la marque en France (comme Oppo). Mais deux ans après le Realme GT 2 Pro qui nous avait impressionnés, le Realme GT 6 a-t-il les épaules pour assumer son héritage ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test.
Prix et disponibilité
Le Realme GT 6 est d’ores et déjà disponible en France. Le distributeur officiel est Amazon. Son prix public conseillé, hors promotion, s’échelonne de 600 euros à 800 euros en fonction de la configuration choisie. En effet, il en existe trois. Voici les prix et les configurations du Realme GT 6 :
- 600 euros pour 8 Go de RAM et 256 Go de stockage
- 700 euros pour 12 Go de RAM et 256 Go de stockage
- 800 euros pour 16 Go de RAM et 512 Go de stockage
Par rapport au Realme GT 2 standard, le Realme GT 6 est moins accessible. La version la plus économique est plus chère de 50 euros, mais elle offre le double de stockage. À configuration identique (12/256 Go), le Realme GT 6 est 100 euros plus cher. En revanche, le Realme GT 6 est vendu au même prix que le Realme GT Neo 3. Et il reste moins cher que le Realme GT 2 Pro à configuration égale.
Le Realme GT 6 se décline en deux coloris : un joli vert très élégant et un gris un peu plus classique (notre version de test). À l’occasion du lancement du smartphone, Realme avait plusieurs offres promotionnelles. D’abord une offre « early bird » qui baissait jusqu’à 100 euros le prix du téléphone (selon les modèles). Ensuite un pack d’accessoires offerts avec des écouteurs TWS et un chargeur 120 watts.
Et ce pack était d’autant plus intéressant que le Realme GT 6 n’est pas accompagné d’un chargeur dans la boîte. C’est l’un des premiers changements constatés entre le GT 2 Pro et le GT 6. Et il est négatif, c’est dommage. En revanche, une coque en silicone opaque est toujours présente avec le smartphone, sans oublier le câble USB-A vers USB-C.
Design
Attaquons ce test avec l’aspect extérieur du smartphone. Le Realme GT 6 est visuellement beau avec ces tranches très fines et ses faces incurvées sur les bordures latérales. Des lignes qui offrent une prise en main qualitative. Et la marque veut clairement bousculer l’utilisateur avec un dos à double texture. Une texture réfléchissante comme un miroir sur la partie supérieure où sont les modules photo. Une texture brillante reprenant le coloris du smartphone sur la partie inférieure (et la bordure supérieure).
À l’arrière, vous retrouvez également trois objectifs photo protubérants positionnés comme d’autres modèles de la marque : le Realme Note 50 et quelques smartphones de la gamme C (C63, C53, C51s). Bien sûr, ils nous rappellent aussi ceux de l’iPhone 15 Pro Max… Ils sont cerclés de métal, offrant encore un peu plus de cachet à l’ensemble.
Sur les côtés, vous retrouvez tous les éléments habituels avec un capteur infrarouge pour transformer le téléphone en télécommande. En façade, vous avez un lecteur d’empreinte digitale caché sous l’écran et un poinçon centré sur la bordure supérieure de la dalle (et non plus déporté sur le côté gauche). Ce dernier héberge un capteur selfie. Juste au-dessus, l’ouverture de l’écouteur téléphonique est presque invisible. Enfin, une protection d’écran antirayure est installée par défaut en usine. Le téléphone est protégé contre l’eau et la poussière (certification IP65).
À première vue, le smartphone est qualitatif. En regardant d’un peu plus près, nous avons trouvé quelques défauts. Le premier concerne les matériaux. Oui, c’est du verre minéral à l’avant du Realme GT 6. Et plus précisément du Gorilla Victus 2. En revanche, c’est du polycarbonate qui habille les tranches et la face arrière. Certes, c’est plus léger. Mais c’est moins qualitatif. Les concurrents vendus au-dessus de 600 euros sont tous habillés de métal et de verre.
Deuxième défaut, la finition miroir au dos est très, très salissante. Elle garde toutes les traces de doigts. Et ce même si vous utilisez la coque fournie. En effet, la partie réfléchissante est laissée accessible, au lieu de suivre les contours du module photo. Troisième petit défaut, le smartphone est bancal, car les objectifs sont déportés sur le côté du dos. Résultat, le Realme GT 6 n’est pas stable quand il est posé sur une table.
Écran
Restons en façade et étudions la dalle du Realme GT 6. La fiche technique de cet écran est complète et très intéressante pour un smartphone vendu à 600 euros (et un peu moins spectaculaire pour un téléphone à 800 euros). Notons tout d’abord que l’écran mesure 6,78 pouces. C’est bien plus grand que celui du Realme GT 2 (6,6 pouces) et un peu plus grand que celui du Realme GT 2 Pro (6,7 pouces). Et ce sans augmenter les dimensions du téléphone. Comment ? L’écran est désormais incurvé, tout simplement.
Autre changement, la définition et la résolution ont augmenté entre le Realme GT 2 et le Realme GT 6. La première est passée du Full HD+ à 1,5K. Ici, cela correspond à 1264 pixels en largeur et 2780 pixels en hauteur sur un ratio proche du 20/9e. La résolution augmente donc, même si la taille de l’écran grandit aussi. Elle passe ainsi de 398 pixels par pouce à 450 pixels par pouce. Cela reste inférieur à la définition (et la résolution) du Realme GT 2 Pro. Mais c’est largement suffisant pour tous les usages. Un réglage vous permet cependant de baisser la définition pour augmenter l’autonomie.
Troisième changement intéressant, Realme adopte ici une dalle AMOLED LTPO. Auparavant, ces dalles étaient réservées aux modèles « GT Pro ». Le GT 6 est le premier modèle « standard » à profiter de cette technologie. LTPO oblige, le taux de rafraichissement varie davantage qu’avec une dalle AMOLED classique. Ce taux peut monter à 120 Hz maximum, mais peut descendre jusqu’à 1 Hz selon les contenus. Les paliers sont 1 Hz pour les images fixes, 30 Hz pour les vidéos, 60 Hz pour l’interface, 90 Hz et 120 Hz pour les jeux s’ils sont compatibles. Grâce au LTPO, l’écran du GT 6 est compatible Always-On.
La luminosité maximale a également été changée. Officiellement, elle passe de 800 nits à 1300 nits avec des contenus HDR. Et elle passe de 1300 nits à… 6000 nits en pointe locale. Notre sonde nous informe que l’écran bénéficie effectivement d’une amélioration de la luminosité. Manuellement, vous pouvez dépasser les 500 nits avec le curseur. Et si vous activez l’option « luminosité supplémentaire », vous frôlez les 900 nits. Dans certaines situations, avec certains contenus, cela peut avoir une utilité. Mais cela se fait au détriment de l’autonomie.
Dernier changement notable, la dalle est compatible HDR10+, mais également Dolby Vision. C’est la seconde fois qu’un Realme intègre ce codec vidéo, après le Realme GT 5 Pro. Côté affichage des couleurs, le Realme GT 6 reste compatible avec les échantillons sRGB et DCI-P3. Il dispose de cinq profils colorimétriques, dont un mode Pro personnalisable. Les quatre autres sont préconfigurés. Et le plus fidèle reste le mode naturel. Le Delta E moyen atteint 2,3 et la température moyenne des couleurs atteint 5000°. C’est très bas. Comme souvent, une roue chromatique permet de contrebalancer certains défauts de la dalle.
Interface
Une fois allumé, le Realme GT 6 démarre sur Realme UI. L’interface est ici numérotée 5.0 et est basée sur Android 14. Celle-ci a assez peu changé depuis notre dernier test d’un smartphone premium de Realme. Le Material Design est plus présent. Les icônes sont désormais carrées et non plus rondes. L’organisation des applications dans les deux écrans d’accueil a légèrement changé, ainsi que celle du volet de réglage rapide et de notification.
Vous retrouvez, comme précédemment, les applications de Google, ainsi qu’une brochette d’applications maison, notamment un gestionnaire de photo, un créateur de notes, un lecteur musical, un lecteur vidéo, un gestionnaire de fichiers, un logiciel d’optimisation et même un navigateur web. Vous avez aussi deux boutiques : une pour les thèmes et une pour les applications (équivalent de l’App Gallery). La seconde pousse un peu trop fort l’installation de partenaires. Et c’est dommage.
D’autant que les applications commerciales installées par défaut restent nombreuses. Il y a moins de jeux, mais plus d’utilitaires. Facebook. LinkedIn. TikTok. Amazon. Temu. Autodoc. Meteo24. Et Color Water Sort 3D, seule application ludique. En outre, deux « dossiers » virtuels, accessibles depuis le tiroir d’application, poussent une sélection d’applications et de jeux à installer. Ce sont évidemment des affichages publicitaires. Dommage que tout cela envahisse petit à petit Realme UI, à l’image de MIUI (dont l’attrait pour la pub est loin d’être notre caractéristique préférée).
Le menu « Paramètres » reste identique à celui dont nous avons l’habitude. Vous y retrouvez deux rubriques intéressantes, héritage d’Oppo : les fonctionnalités spéciales et Realme Lab. Dans ce dernier, vous retrouvez deux fonctions déjà présentes il y a deux ans : le partage de musique en mode double (une source audio, deux écouteurs) et le cardiofréquencemètre (qui utilise le capteur optique du lecteur d’empreinte).
Dans Fonctionnalités spéciales, vous pouvez activer l’outil de lancement rapide qui utilise le lecteur d’empreinte digitale, la barre latérale intelligente, le mode enfants et, surtout, des fonctions liées à l’IA, notamment la « Boucle Intelligente IA » qui ressemble beaucoup au Magic Portal de Honor. Notez que d’autres fonctions IA sont accessibles depuis l’application Photos (notamment une gomme magique). Notez que la gomme magique est basée sur le cloud.
Côté support, Realme fait désormais partie des bons élèves. La marque promet 5 ans de mise à jour d’Android et de patch de sécurité. Elle est l’une des (trop) rares à se mettre en conformité avec les futures règles de l’Europe. À titre de comparaison, Oppo et OnePlus n’offrent que 3 et 4 ans de mise à jour d’Android, respectivement sur leurs modèles équivalents.
Performances
Passons sous le capot. Le Realme GT 6 est équipé du Snapdragon 8s Gen 3, un SoC que nous avons rencontré à plusieurs reprises ces dernières semaines. Le Razr 50 Ultra de Motorola, le Honor 200 Pro et le Poco F6 sont tous équipés de ce chipset. Dans les trois cas, nous avons loué l’équilibre de ce composant, notamment quand il est comparé au Snapdragon 8 Gen 3 « standard », dont les performances sont plus élevées, mais dont la puissance nécessite des protections supplémentaires contre la chaleur.
Notre exemplaire de test est équipé de 16 Go de mémoire vive. Il s’agit de la meilleure configuration. Et elle développe une puissance assez élevée, même si nous n’atteignons pas les niveaux d’un Snapdragon 8 Gen 3. Comme pour le Poco F6, le Snapdragon 8s Gen 3 intégré ici est comparable à un Snapdragon 8 Gen 2. Realme parvient même à atteindre des scores plus élevés que ceux du Motorola Razr 50 Ultra. Notez aussi que Realme a poussé plusieurs mises à jour entre juin et juillet 2024 qui améliore les performances du système. Le gain est significatif. Le score PCMark passe de 16500 points environ à plus de 20000 points.
Lors de la présentation du GT 6, Realme a également insisté sur la présence d’une chambre à vapeur dont le volume est supérieur à 10 cm3. C’est beaucoup pour un smartphone. Reste à savoir si cette chambre est la seule protection du Realme GT 6 contre la chaleur. La réponse est non évidemment. Les stress tests de 3D Mark nous confirment que Realme a également inclus une protection au niveau de la température. Quand le smartphone dépasse les 40°C, il bride les performances du SoC qui baisse de moitié. Puis, quand la température revient à un niveau plus modéré, le processeur reprend des couleurs. Et ainsi de suite en dent de scie.
Terminons avec un tour d’horizon des connexions réseau. Le GT 6 est compatible WiFi 6 dual band et Bluetooth 5.4. Nous pourrions regretter l’absence de WiFi 6E ou WiFi 7. Mais le WiFi 6 suffit largement pour l’ensemble des usages modernes, l’atout du WiFi 6E étant d’intégrer une troisième bande de fréquence pour désengorger les deux autres. Un capteur NFC est également présent, ainsi qu’un connecteur USB-C compatible 2.0. Le téléphone prend en charge la 5G, bien sûr. En revanche, il n’est pas compatible eSIM.
Batterie
Pour alimenter cette plate-forme, Realme a choisi d’intégrer une large batterie de 5500 mAh. Cela représente une augmentation de 10 % par rapport aux batteries de GT 2 et GT 2 Pro. C’est également plus que deux autres smartphones équipés du même SoC : le Honor 200 Pro et le Poco F6, tous deux équipés de batterie de 5200 mAh et 5000 mAh, respectivement. La différence est donc en faveur du Realme GT 6. Nous espérions donc une autonomie meilleure.
Et c’est le cas. Certes, le Realme GT 6 offre une très bonne autonomie en frôlant les 17 heures sur PCMark, contre 12 heures et 18 minutes pour le Honor 200 Pro et 13 heures et 13 minutes pour le Poco F6. Cela correspond à deux jours d’utilisation standard. Le GT 2 Pro et son Snapdragon 8 Gen 1 dépassent aussi les 16 heures. Le GT 6 semble payer l’augmentation de la luminosité de son écran. Pour les gamers, le GT 6 offre une autonomie comprise entre 3 et 6 heures, selon la qualité d’affichage du jeu et les paramètres du téléphone.
Une fois le smartphone déchargé, nous passons à la recharge. Nous retrouvons ici tous les talents d’Oppo et de ses marques alternatives. En effet, le Realme GT 6 est compatible avec la dernière version de SuperVOOC, laquelle accepte une puissance de 125 watts maximum. Avec une telle puissance, autant dire que la recharge du téléphone va extrêmement vite, malgré la capacité élevée de la batterie.
Bien sûr, cela dépendra du chargeur que vous utilisez pour cela, puisque le téléphone n’est livré avec aucun chargeur, uniquement un câble USB-C. Nous avons utilisé un chargeur Oppo de 240 watts. Et nous avons rechargé le Realme GT 6 en 26 minutes. Voici nos mesures intermédiaires :
- 45 % en 10 mn
- 76 % en 20 mn
Bien sûr, charger le téléphone à cette vitesse le fait chauffer plus que d’autres modèles. Et cela n’est pas forcément très bon pour la batterie. Vous retrouvez des outils pour éviter de dégrader le composant trop rapidement : charge programmée, charge limitée à 80 % et la « charge rapide intelligente » qui va adapter la vitesse de charge en fonction du besoin.
Audio
Passons à la partie audio avec une impression générale correcte, mais sans plus. Sans plus, pour trois raisons. D’abord, parce que vous n’avez pas de port jack 3,5 mm pour les joueurs. Avec des écouteurs sans fil, vous subissez une légère latence, malgré le Bluetooth 5.4. Ensuite parce qu’il n’y a que deux microphones. Cette configuration est parfaite pour les appels audio et visio, mais elle n’est pas très pratique pour la captation vidéo.
Enfin, l’expérience est moyenne, parce que le couple de haut-parleurs manque de soin. Vous retrouvez un haut-parleur sur la tranche inférieure et un autre caché dans l’écouteur téléphonique. Habituellement, le premier est capable de générer quelques basses, tandis que le second est mieux calibré pour produire des hauts médiums. Ici, ce n’est pas le cas. Le haut-parleur « principal » ne produit que des médiums et des hauts médiums. Et le haut-parleur secondaire peut reproduire des fréquences plus larges. Les basses sont quasiment inexistantes. C’est bien pour les voix. Pour les films et la musique, c’est très limité.
Même l’égaliseur est plutôt chiche. Dans les paramètres du téléphone, vous retrouvez, dans la partie audio, un onglet appelé OReality Audio. Il s’agit d’un égaliseur simplifié où vous avez quatre profils sonores adaptés aux différents contenus possibles : musique, film, etc. Mais aucun d’eux n’est personnalisable. Le Realme GT 6 prend aussi en charge des codecs audio haute définition, comme l’aptX HD et le LHDC. Cela inclut également de l’audio spatial. Nous aurions aimé la prise en charge du Dolby Atmos pour couvrir un spectre encore plus large. Le Realme GT 2 Pro était compatible. Dommage que Realme l’abandonne ici. D’autant que le GT 6 est compatible Dolby Vision en lecture et en captation. Bon.
Photo
Finissons avec la photographie. Le Realme GT 6 est équipé de 3 capteurs à l’arrière et un capteur selfie à l’avant. La configuration est plutôt classique, mais aucun des capteurs n’est vraiment inutile, contrairement au GT 2 Pro qui proposait un microscope (comme celui du Find X3 Pro d’Oppo). Ce module était fun à utiliser. Mais il ne servait pas au quotidien. Voyons de plus près la configuration proposée ici :
- Principal : capteur 50 MP, objectif ouvrant à f/1.7, autofocus à détection de phase, stabilisateur optique
- Panorama : capteur 8 MP, objectif ouvrant à f/2.2, angle de vue 112˚
- Téléobjectif : capteur 50 MP, objectif ouvrant à f/2.0, autofocus à détection de phase, zoom optique 2x
- Selfie : capteur 32 MP, objectif ouvrant à f/2.5
Comme dans d’autres domaines, le GT 6 a beaucoup d’ambition en photo, mais manque de réalisme. Plusieurs détails dans cette configuration nous le confirme. D’abord, la disparition du stabilisateur optique du module principal. Il aurait pu être intégré au téléobjectif pour apporter de la netteté aux zooms. Mais ce n’est pas le cas. Deuxième exemple : le module ultra grand-angle est beaucoup moins qualitatif que celui du GT 2 Pro : définition moindre, angle de vue plus étriqué et toujours pas d’autofocus.
Quels sont les résultats de cette configuration ? Ils sont globalement bons en journée. Notamment le capteur principal qui propose des clichés nets, colorés et détaillés. Les contre-jours sont bien gérés, révélant les détails dans les ombres. Il y a parfois quelques défauts de surexposition, mais c’est rare. L’autofocus est plutôt rapide, mais pourrait être plus précis encore sur les objets en mouvement.
En soirée, le capteur principal reste très correct. Toutefois, un mode nuit est activé par défaut en mode automatique. Et il n’y a aucun moyen de le désactiver. En mode automatique, les clichés en soirée sont donc très lumineux, parfois exagérément. Mais ils ne sont pas toujours très nets, parce que le temps de pause est allongé. Il y a de légères différences entre le mode automatique et le mode nuit dédié. Ce dernier se concentre sur les contrastes et la colorimétrie.
Le capteur ultra grand angle propose des photos avec de belles couleurs en journée, quand le soleil est abondant. En revanche, dès que le soleil se cache, les teintes sont plus ternes. Très sensible aux changements de lumière, les contrastes sont moins prononcés et l’exposition moins bien gérée. Ce capteur profite pleinement du mode nuit automatique, puisque la lumière et les couleurs ressortent davantage qu’avec d’autres smartphone. En revanche, le temps de pause est extrêmement long : les photos sont souvent floues. Notez aussi une mauvaise gestion des distorsions de la lentille quand les sujets sont trop proches.
Le module téléobjectif propose de bonnes photos en journée. Les couleurs sont souvent vives, les contrastes élevés et la luminosité homogène. L’exposition est parfois mal évaluée, brulant certaines parties des photos ou laissant s’évanouir des détails dans les ombres. Le zoom optique 2x est de très bonne qualité, le zoom lossless 4x n’est pas aussi précis. Le zoom numérique monte à 20x, mais le bruit s’installe assez rapidement. Ne montez pas au-dessus de 10x en journée et 4x en soirée, avec ou sans mode nuit. Il n’y a pas de mode macro ici : vous devez utiliser le zoom lossless pour capturer de petits détails.
Les portraits sont gérés par le capteur principal et le téléobjectif. Et ils sont plutôt bons. En journée, les résultats sont naturels avec les deux capteurs. En soirée, préférez le module principal pour les portraits, car le téléobjectif produit des photos moins nettes à cause du manque de lumière. Côté selfie, le capteur dédié propose des photos détaillées, où les textures sont bien respectées. En revanche, la colorimétrie est moins chaude, voire moins respectueuse des teintes. La différence est peu perceptible la journée. Elle est beaucoup plus évidente en soirée.
En vidéo, le Realme GT 6 est correct la journée et moins probant la nuit. Il propose la 4K jusqu'à 60 images par seconde avec le capteur principal et le téléobjectif (1080p seulement avec le capteur ultra grand-angle). Le mode HDR / Dolby Vision vous oblige à passer en 60 images par seconde. Et le mode ultra stabilisé, incompatible avec l'ultra grand-angle, impose le 30 images par seconde. Le zoom numérique monte à 10x. Il aurait été bon de le limiter à 4x.
Alors, on achète ?
Le Realme GT 6 est un bon smartphone. Il offre une expérience efficace en toutes circonstances. Il s’appuie sur une plate-forme assez puissante, même si elle est bridée pour éviter les surchauffes. Il profite d’une grande autonomie et d’une recharge hyper rapide. Son design est plutôt sympa. Le nombre de mises à jour promises est élevé. L’écran est complet, même s’il aurait pu être mieux calibré. Et l’expérience photo est bonne dans la plupart des cas.
Nous lui avons cependant trouvé quelques faiblesses, voire des défauts. La température moyenne des couleurs. Les performances en dent de scie. Les publicités dans l’interface. L’absence de chargeur. Le module ultra grand angle. Les photos de nuit. Et cela pèse un peu lourd sur le bilan face à la concurrence directe. Il est évident que Realme peut redevenir une marque qui compte en France. Ce GT 6 prouve ce potentiel.
Le Realme GT 6 est un bon smartphone, sans défaut important. Mais il n'est pas aussi agressif que les anciens membres de la gamme GT, que ce soit le Realme GT Neo 3 ou le Realme GT 2 Pro. S'appuyant sur une fiche technique ostentatoire, le Realme GT 6 offre la puissance et l'affichage nécessaires aux gamers, mais il trébuche sur d'autres éléments, notamment sur la photo, l'audio ou les accessoires.
- Le châssis protégé contre l'eau
- Un écran de bonne qualité, LTPO qui plus est
- La puissance de la plate-forme
- La recharge ultra rapide
- Les belles photos du capteur principal
- La compatibilité Dolby Vision en lecture et en captation
- Les 5 ans de mises à jour d'Android
- Le chargeur absent de la boite
- Le prix en augmentation par rapport au Realme GT 2
- Un design salissant et bancal
- Du plastique pour habiller les tranches et le dos
- Les publicités et les applis préinstallées dans l'interface
- Les performances en dent de scie
- Le rendu audio des haut-parleurs et l'absence de Dolby Atmos
- Le capteur ultra grand angle vraiment moins bon que les autres
- Le mode nuit impossible à désactiver manuellement