Test Red Magic 9 Pro : un smartphone gaming qui ne manque pas d’air

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Un peu moins d’un an après le Red Magic 8 Pro, ZTE renouvelle son smartphone gaming le plus abordable avec le Red Magic 9 Pro. Un nouveau venu taillé pour venir taquiner le roi incontesté du jeu mobile, le ROG Phone d’Asus. D’autant que ce Red Magic 9 Pro a quelques atouts inédits pour bousculer l’ordre établi. Sont-ils suffisants pour prendre la couronne ? Réponse dans ce test.

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Quand ont vous dit smartphone gaming, vous répondez quoi ? Asus, naturellement. Avec la série ROG Phone, le constructeur taïwanais s’est forgé une très belle notoriété. Mais il n’est pas le seul à investir ce segment de marché très spécifique. Si Lenovo et Razer ont abandonné la partie, il y a toujours Xiaomi, avec BlackShark, Vivo, avec IQOO, ou encore ZTE / Nubia avec la gamme Red Magic.

Lire aussi – Test Galaxy S23 FE : une bonne déclinaison, mais au prix trop élevé

Cette dernière a justement été mise à jour en novembre. ZTE a présenté les Red Magic 9 Pro et 9 Pro+ (qui restera exclusif à la Chine), lesquelles sont quasiment identiques à deux différences importantes près. D’abord la batterie : le 9 Pro dispose de 1500 mAh de plus, mais la puissance de sa charge rapide est inférieure. Ensuite, le Pro+ offre des configurations supérieures. Il peut monter jusqu’à 24 Go de mémoire vive et 1 To de stockage. Ce que vous devriez aussi retrouver très prochainement dans le prochain ROG Phone, connaissant Asus.

Alors que les rumeurs parlent d’un ROG Phone 8 moins orienté gaming que ses prédécesseurs, l’arrivée de ce Red Magic 9 qui conforte son positionnement et sa proposition, pourrait faire bouger quelques lignes. Encore faut-il que l’expérience soit au rendez-vous. C’est ce que nous allons découvrir dans ce test complet.

Prix et date de disponibilité

Le lancement international du Red Magic 9 Pro a été officialisé le 18 décembre 2023. Mais il faudra encore patienter avant de pouvoir jouer sur ce smartphone, sauf si vous êtes parmi l’un des premiers à l’acheter. Il sera officiellement disponible le 3 janvier 2024. Et il ne sera vendu que sur la boutique officielle de la marque. Cela ne nous choque pas vraiment, ZTE n’étant pas la seule marque à vendre des smartphones exclusivement sur son site (C’est le cas de OnePlus également).

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Le smartphone se décline en trois coloris et deux configurations. La version noire / blanche est proposée avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Les versions blanche / grise et noire / dorée profitent de 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. Dans les deux cas, il n’y a pas d’extension de mémoire possible.

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Le prix de la version 12+256 Go est fixée à 649 euros, tandis que celui de la version 16+512 Go est commercialisée 799 euros. Dans les deux cas, le Red Magic 9 Pro est bien moins cher que le ROG Phone 7 que nous avons testé (1029 et 1199 euros avec les mêmes configurations). Le Red Magic 9 Pro sera certainement le smartphone doté d’un Snapdragon 8 Gen 3 le moins cher du marché.

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Dans la boîte, de couleur métallisée, vous retrouvez trois accessoires : un câble USB-C, un chargeur et une coque de protection. Nous sommes ravis de retrouver ces trois accessoires dans la boîte, car les chargeurs et les coques de protection ont tendance à disparaitre des emballages. Vous avez également une petite carte avec les QR codes vers les réseaux sociaux de la marque. Une petite note gaming que nous savons apprécier. Notez aussi la présence d’une protection d’écran préinstallée en usine.

Design

Le Red Magic 9 Pro s’appuie sur un design très intéressant, même s’il a certainement été influencé par la concurrence, notamment les Legion Duel de Lenovo. De ces derniers, le Red Magic 9 Pro profite notamment d’un ventilateur intégré à la coque (composant que vous retrouviez déjà avant) qui permet de refroidir plus efficacement le châssis. Ce ventilateur, situé en bas du module photo, tourne à 22 000 tours par minute au maximum, pour un bruit qui est rarement gênant. Vous pouvez voir des ouvertures sur les tranches qui facilitent la circulation d’air. Ouverture qui empêche évidemment une quelconque certification IP contre l’eau et la poussière.

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Comme son prédécesseur, le Red Magic 9 Pro repose sur des lignes parallélépipédiques qui ne sont pas sans rappeler celles du Razer Phone. Les tranches sont droites. Les faces sont plates, plus plates encore que celles du Red Magic 8 Pro, puisque les optiques du module photo ne dépassent plus du cadre. Quand le téléphone est posé sur une table, il est parfaitement stable. Cette forme géométrique a quatre autres conséquences. D’abord, le téléphone est globalement assez épais : presque 9 mm. Ensuite il offre un espace interne plus grand sur les bordures. Nous en verrons les conséquences. En outre, la préhension pour jouer est plutôt bonne.

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La dernière conséquence concerne les boutons tactiles posés sur la tranche de gauche. Ils sont plus larges que ceux d’un ROG Phone par exemple. Il est donc plus facile de les utiliser, même s’ils n’apportent pas autant d’interactions différentes que ceux d’Asus. Les touches tactiles du Red Magic sont réactives et pratiques, même si elles ne remplaceront jamais des boutons mécaniques. En outre, elles sont éclairées par des LED de couleurs. Et ça, c’est super chouette.  Sur cette même tranche, vous retrouvez d’autres éléments importants : le bouton de mise en marche tout rond, le contrôle du volume, une aération pour le passage de l’air, un microphone (nous reviendrons sur ce composant) et un commutateur.

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Ce commutateur, rouge et texturé, est ici plus important encore que celui des iPhone (14 et précédent) ou des OnePlus. Il permet d’activer l’interface gaming du smartphone. Nous en reparlerons dans la partie logicielle de ce test. Notez aussi la présence sur les autres tranches d’un port jack 3,5 mm, idéals pour annuler la latence du son, de deux ouvertures pour des haut-parleurs, de deux autres microphones (un en haut et un en bas), d’un port infrarouge pour transformer le téléphone en télécommande, d’un tiroir de SIM et d’un port USB-C. Contrairement au ROG Phone, il n’y a pas de second port USB-C pour charger le Red Magic en position horizontale.

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Le smartphone est constitué de deux plaques de verre minéral sur les faces et de l’aluminium sur les tranches. Un aluminium que l’on retrouve aussi à l’intérieur, puisqu’il sert de dissipateur thermique. Mais il n’est pas seul pour cela. Vous avez aussi un gel thermique au-dessus du processeur, des feuilles de cuivre au-dessus de la carte-mère, du graphène sous l’écran, et une très grande chambre à vapeur qui couvre le CPU, le modem, le stockage et une partie de la batterie. Une batterie qui, contrairement à celle du ROG Phone, n’est pas séparée en deux cellules : il n’y en a qu’une seule ici.

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À l’arrière, vous avez plusieurs marquages typiques de l’univers gaming, dont le « 09 » qui s’illumine grâce à une LED, ainsi qu’un module photo vertical avec les deux objectifs principaux et le ventilateur, lequel est entouré de LED de couleurs. Un autre objectif photo dédié à la macro et le flash LED flanquent le module photo à sa droite. Nous verrons quels sont les atouts de ces objectifs dans la partie photo.

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En façade, il y a aussi quelques surprises : d’abord l’écran est parfaitement rectangulaire, avec des bordures qui sont réduites à leur minimum. Il n’y a pas de poinçon visible ni d’encoche. Le capteur selfie est caché derrière l’écran : il s’agit d’une technologie assez récente, que nous n’avons testée que dans très peu de smartphones (les Galaxy Z Fold 4 et Galaxy Z Fold 5 notamment). Et force est de constater que le poinçon, centré sur la bordure supérieure, est quasiment invisible, même sous l’œil du microscope du Find X3 Pro d’Oppo. Le Red Magic 8 Pro en était également pourvu. Deux autres éléments ont été repris de ce dernier dans le Red Magic 9 Pro : le verre minéral de protection, du Gorille Glass 5, et le lecteur optique d’empreinte digitale, caché sous l’écran.

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Écran

Restons en façade et étudions l’écran, signé ici BOE. Le Red Magic 9 Pro profite d’une belle dalle bien rectangulaire de 6,8 pouces, sans changement par rapport à la génération précédente. Le ratio de l’écran est 20/9e. C’est parfait pour tous les contenus. Vous n’aurez que de petites bandes noires en haut en bas d’un film, par exemple. Ce n’est pas gênant. L’écran monopolise un peu plus de 80 % de la surface avant du mobile.

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La définition de l’écran reste légèrement supérieure au Full HD+ : 1116 pixels en largeur et 2480 pixels en hauteur. Une définition qui permet à l’écran d’afficher une résolution de 400 pixels par pouce. C’est largement suffisant pour bien profiter des vidéos et des jeux. Certains pourraient affirmer que la finesse d’affichage est trop juste pour certaines polices de caractère (les kanas japonais par exemple). Mais cette définition modérée permet d’économiser de l’énergie.

La dalle est AMOLED, promesse de noirs profonds et de taux de contraste infinis. Le smartphone est compatible avec les échantillons colorimétriques DCI-P3 et sRGB. Il propose trois modes principaux : colorés, couleurs normales et soft. Le meilleur est évidemment le mode « soft » qui propose une colorimétrie maitrisée. Notre sonde a mesuré un Delta E de 1,9 seulement. Ce qui est très bien. Seul le vert est un peu trop présent. La température moyenne des couleurs atteint 6300° : un beau score également.

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Par défaut, le Red Magic 9 Pro est réglé sur le mode coloré. Ce mode obtient un Delta E de 4,5 pour une température moyenne des couleurs de 6900°. Autant dire que les puristes ne le choisiront pas. À moins d’entrer dans les détails des réglages puisqu’il y a une roue chromatique pour contrebalancer les petits défauts de la dalle. Notez également que le Red Magic 9 Pro n’est pas compatible HDR, un manque qui pourrait se faire sentir lors de l’affichage de photos ou de vidéos.

La luminosité maximale annoncée par ZTE est de 1600 nits. C’est beaucoup plus élevé que pour le Red Magic 8 Pro (300 nits de plus). Bien sûr, ce chiffre ne peut être atteint qu’en mode automatique, sous le soleil et très localement. Au quotidien, la luminosité de la dalle est bien moins élevée. En mode manuel et réglée au maximum, elle atteint 630 nits en mode coloré et 620 nits en mode soft. C’est déjà bien suffisant dans de nombreuses situations. Ce sont des chiffres dans la moyenne haute du marché.

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Le taux de rafraichissement maximal atteint 120 Hz. Vous pouvez choisir de fixer ce taux à 60 Hz, 90 Hz ou 120 Hz. Mais, par défaut, il est réglé sur automatique, adaptant ce taux selon les usages. Cependant, le Red Magic 9 Pro ne profite pas d’une dalle LTPO. Cela veut dire que la variation est très limitée. La fréquence d’échantillonnage est fixée à 960 Hz sur l’ensemble de la dalle, avec quelques zones qui montent à… 2000 Hz ! Voilà une performance qui nous parait plus être marketing qu’utile.

Interface

Le Red Magic 9 Pro fonctionne sur Red Magic OS, la ROM customisée habituelle de la gamme. Celle-ci, numérotée ici 9.0.9 dans sa dernière évolution à l’heure où nous écrivons ces lignes, est basée sur Android 14, la dernière version du système d’exploitation de Google. Naturellement, le Red Magic 9 Pro est certifié par Google. Vous avez donc accès à l’ensemble des applications de la firme américaine, ainsi que ses librairies et ses briques technologiques qui font tant défaut à Huawei.

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L’interface standard de Red Magic OS reprend en grande partie les us et coutumes d’Android : tiroir d’applications, zone de notification et de paramétrage rapide, écran Discover pour les actualités, etc. Deux remarques esthétiques. D’abord, certains détails de l’interface sont très marqués gaming : police du widget horloge par défaut, forme des icônes, widgets de l’écran Always-On, fonds d’écran. Ensuite, ZTE a eu la bonne idée de créer de gros boutons pour mettre en avant certains réglages importants. C’est chouette.

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Côté applications installées par défaut, vous avez la brochette de Google, bien sûr, un navigateur web customisé, les applications système, quelques logiciels maison (un espace privé, un gestionnaire de périphériques) et une application commerciale (Booking). Une sélection assez classique, mais largement suffisante.

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Jusqu’ici, rien de bien différent par rapport aux smartphones « classiques ». Mais le Red Magic, à l’instar du ROG Phone et du Légion Duel, est un téléphone gaming ! Où sont donc les applications qui nous permettent de régler finement le comportement du téléphone en jeu ? Où est l’équivalent d’Armoury Crate dans Red Magic OS ? C’est là que nous devons actionner le commutateur vu précédemment. En appuyant dessus, le mode gaming s’active, comme une nouvelle interface.

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Dans celle-ci, vous avez les réglages globaux du téléphone, ainsi qu’un avatar virtuel que les gamers peuvent customiser. Avatar que vous pouvez également utiliser sur l’interface standard… En lançant un jeu, vous avez un menu spécifique pour contrôler le comportement de la plate-forme avec cette application. Enfin, pendant le jeu, vous avez un menu en superposition pour les réglages rapides et les quelques fonctions gaming usuelles : enregistrement de la partie, blocage des notifications, activation des macros, assignation des boutons tactiles, etc. Cette interface est complète. Et quand vous ne jouez plus, utiliser le commutateur permet de revenir à l’interface standard. C’est plutôt pratique.

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Hormis les histoires de gouts, il y a deux défauts dans cette interface. Le premier est le manque de soin apporté à la traduction française. Certains mots sont restés en anglais. D’autres sont mal traduits (l’application Gestion de fichiers appelée « Paramètres »). D’autres sont mal orthographiés. Bien sûr, cela n’empêche pas l’utilisation du téléphone. Mais cela montre une marge de progression possible pour ZTE et les équipes de Red Magic. Le second est le manque de visibilité quant aux mises à jour du système. Y aura-t-il une mise à jour vers Android 15 ? Combien d’années de patch de sécurité ZTE offrira-t-il ? Nous ne le savons pas.

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Performances

Passons à la partie la plus importante dans un test de smartphone gaming : les performances. Rappelons les forces en présence. Le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm est aux commandes. C’est la première fois que nous le testons sur Phonandroid dans un smartphone commercialisé. Le puissant SoC est accompagné ici de 12 ou 16 Go de RAM (LPDDR5X) selon les configurations. Notre unité de test profite de 12 Go de RAM. Si vous optez pour la version 16 Go de RAM, vous aurez certainement de meilleurs résultats dans certains benchmarks.

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Par défaut, la RAM virtuelle est activée et ajoute 3 Go au volume que vous avez déjà. Vous pouvez augmenter ce volume jusqu’à 10 Go. Si vous gérez bien vos applications en arrière-plan, activer la RAM virtuelle n’est pas nécessaire. Enfin, notez que les tests ont été réalisés avec la version 9.0.9 de Magic OS, une version dont le but était, comme pour la 9.0.8, de corriger quelques soucis de gestion thermique. Nous verrons si ZTE a atteint son objectif.

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Passons aux résultats de nos benchmarks. Des tests qui sont tous un peu biaisés puisque le Red Magic 9 Pro active automatiquement le ventilateur (sans possibilité de le désactiver) quand une application de test est détectée. Certains crieront au scandale. Nous préférons voir le verre à moitié plein : nous avons ainsi les meilleures performances possibles.

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Et autant l’avouer : ce Snapdragon 8 Gen 3 associé à un dissipateur actif, ça fait des merveilles. Le Red Magic 9 Pro est de loin le smartphone le plus puissant que nous ayons testé à la rédaction. Mais ce n’est pas une surprise, puisque nous n’avons pas testé d’autres plates-formes avec ce SoC. Il suffit de regarder les chiffres présentés dans les captures d’écran : ils sont tous entre 20 % et 60 % plus élevés que ceux d’un téléphone avec le Snapdragon 8 Gen 2 (le ROG Phone 7 Ultimate par exemple). Et ce quel que soit le test : CPU, GPU, NPU, etc.

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Les performances du smartphone sont indéniablement dithyrambiques. Grâce au petit ventilateur, le Red Magic 9 Pro n’hésite pas à débrider les performances du SoC, même sur la durée. Nous avons atteint des scores de stabilité très élevés, compris entre 95 % et 99 %. Les performances sont donc excellentes du début à la fun de la partie. Sur un ROG Phone 7, pour obtenir une stabilité similaire, il faut le ventilateur externe : il n’y a pas de secret.

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En revanche, nous avons observé une maitrise de la température hasardeuse lors des tests techniques. Le smartphone produit une chaleur intense au niveau des tranches lors des stress tests les plus élevés (Solar Bay et Wild Life Extreme). Le système nous informe que le téléphone monte à 57°. Et AIDA64 mesure quasiment 70° au niveau du processeur. Cette chaleur se ressent sur les tranches et gêne vraiment l’utilisateur. Heureusement, nous n’avons pas observé le même comportement lors de nos parties de jeu (Honkai Star Rail, Genshin Impact, Diablo Immortal). Lors de ces dernières, la température est restée modérée, même avec les graphismes les plus élevés.

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Toujours côté performances, nous notons une connectivité complète, avec le WiFi 7 tri-band (vous serez prêt quand votre box deviendra compatible), le Bluetooth 5.3 et l’USB-C 3.2, compatible Display Port. Vous pouvez connecter votre smartphone à une télévision pour afficher en 4K vos jeux. Prenez un Game Pass Ultimate, une manette Xbox et vous avez une console de jeu de salon.

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Batterie

Autonomie

Nous avons beaucoup joué avec ce téléphone. Et cela tire évidemment sur la batterie. Une énorme cellule de 6500 mAh. À titre de comparaison, cette capacité est 500 mAh supérieure à celle des dernières générations de ROG Phone qui sont pourtant réputés pour offrir un accumulateur titanesque. Voilà qui est donc de bon augure. Pour deux raisons : d’abord, l’usage gaming est très gourmand en énergie ; ensuite, la dissipation thermique n’est pas uniquement passive, mais active grâce à l’intégration du petit ventilateur. Et ce ventilateur, il faut bien l’alimenter aussi !

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Comme toujours, nous allons séparer nos tests d’autonomie en deux usages : un premier standard et un second dédié au gaming. Dans le premier cas, le Red Magic 9 Pro offre une autonomie correcte, mais que nous aurions pu croire meilleure. En effet, PC Mark nous indique que le smartphone tient un peu plus de 13 heures en usage standard (photo, vidéo, web, réseaux sociaux, appels, un peu de retouche et de montage, etc.). Soit une grosse journée et demie. Cependant, il y a une nuance : comme pour 3DMark ou AnTuTu, l’ensemble du test a été effectué avec le ventilateur activé. Et cela ponctionne sur la batterie. En réalité, le smartphone est largement capable de tenir deux jours si vous ne jouez pas.

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Si vous jouez, l’autonomie dépendra de la qualité graphique du jeu. Avec Honkai Star Rail, vous consommez environ 5 % de batterie en 15 minutes avec les graphismes par défaut. Soit une autonomie théorique de 5 heures. C’est un score très bon, d’autant que le jeu active les graphismes élevés automatiquement. Vous n’aurez donc pas besoin de passer au réglage supérieur. Pour des jeux tout aussi beaux, mais moins bien optimisés, comptez plutôt 2 à 3 heures de jeu en continu avant de passer à la case recharge.

Recharge

Côté recharge justement, le Red Magic 9 Pro propose uniquement une charge filaire. La puissance acceptée par le téléphone est 80 watts et le chargeur est fourni dans la boîte. Si vous avez besoin d’un deuxième chargeur, le téléphone est compatible Power Delivery 3.0. Avec le chargeur fourni dans la boîte, le Red Magic 9 Pro se recharge entièrement en moins de 42 minutes et 15 secondes. Voici quelques mesures intermédiaires :

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  • 49 % en 15 minutes
  • 60 % en 20 minutes
  • 84 % en 30 minutes
  • 91 % en 35 minutes
  • 98 % en 40 minutes

Voilà donc une bonne expérience, compte tenu notamment de la capacité de la batterie. Nous avons atteint ce score avec le téléphone éteint. Le ventilateur était donc désactivé. Si vous voulez une expérience similaire avec le téléphone allumé, il faut activer dans les paramètres la fonction « charge ultra rapide » qui va aussi activer le ventilateur pour éviter les surchauffes (une excellente idée). Avec une charge plus modérée, vous allez attendre deux fois plus longtemps.

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Le Red Magic 9 Pro dispose de plusieurs outils intéressants pour soigner la batterie. Vous avez une charge limitée (pour éviter les surcharges) et une charge nocturne (qui va finir la charge de la batterie en fonction de vos habitudes). Vous pouvez également ne jamais activer la charge rapide pour éviter de stresser les cellules d’énergie. Enfin, comme tout bon smartphone gaming qui se respecte, le Red Magic 9 Pro propose le contournement de charge. Il s’active depuis l’interface gaming avant de lancer une partie ou pendant la partie depuis le menu in-game.

Audio

Dans un smartphone gaming, la partie audio est souvent bien soignée. Nous avons donc pris tout autant de soin à relever les qualités et les défauts de ce téléphone dans ce domaine. Et force est de constater que les défauts sont très peu nombreux. Alors que les atouts, eux, sont bien plus importants. L’expérience est donc très qualitative. Voilà une bonne nouvelle.

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Et nous commençons avec les haut-parleurs. Il y en a deux avec 5 aimants de chaque côté, pour une configuration quasi symétrique. « Quasi » parce que les haut-parleurs ne sont pas situés exactement à l’opposé l’un de l’autre. Il y en a un qui est légèrement excentré sur la tranche, tandis que l’autre fait aussi office d’écouteur téléphonique. Il profite donc de deux sorties. À cela s’ajoute un moteur haptique qui va jouer les caissons de basse. Le résultat final est surprenant de puissance et de clarté. Même si nous continuons de préférer la granularité du ROG Phone 7 dans ce domaine, la qualité sonore est au rendez-vous.

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Autre atout important du Red Magic 9 Pro : la présence du port jack 3,5 mm. Cela peut paraitre gadget et rétrograde, mais ça ne l’est pas. À cause de la latence du Bluetooth, il est aujourd’hui impossible de jouer dans de bonnes conditions avec des écouteurs TWS, sauf avec des solutions propriétaires couteuses et peu pratiques. Conséquence, des écouteurs filaires offrent encore l’expérience la plus optimale pour jouer, mais aussi pour regarder un film. Nous sommes légèrement déçus que Red Magic ne customise pas ce port jack, contrairement à Sony et Asus.

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Heureusement, pour contrebalancer, il y a les codecs. ZTE opte ici pour le DTS. Et plus précisément le DTS-X Ultra, la version la plus qualitative du codec. Ce dernier offre un très bon rendu des contenus audio et propose de nombreux réglages pour adapter le son à certaines situations : l’environnement et le type de casque que vous utilisez. Le Red Magic 9 Pro est également compatible Snapdragon Sound qui inclut le codec aptX HD et le son spatial.

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Dernier atout audio de ce téléphone : les micros. Il y en a trois : un sur la tranche du bas pour les conversations téléphoniques, un sur la tranche du haut pour la réduction de bruit active et un dernier sur la tranche de droite (à côté du commutateur gaming) pour converser avec ses coéquipiers pendant une partie. Vous retrouvez le même micro chez Asus et Lenovo. Ce n’est donc pas une surprise, mais c’est un atout face à des smartphones plus standard. En revanche, il n’y a pas de micro à l’arrière pour la captation vidéo. Mais ce n’est pas un problème ici.

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Photo

Passons à la dernière partie de ce test : la photo. Sans surprise, le Red Magic 9 Pro ne met pas trop l’accent sur cet exercice. La nature des capteurs photo le prouve : un module principal touche-à-tout signé Samsung, un module ultra grand-angle assez petit en taille également signé Samsung et un anecdotique module macro. On se croirait dans un ROG Phone ! Cette comparaison n’est d’ailleurs pas anodine : nous avons souvent pointé du doigt cette faiblesse dans les smartphones gaming d’Asus. Ici, nous serons plus conciliant : le Red Magic 9 Pro est tout de même vendu 300 à 400 euros moins cher. Entrons dans le détail de l’équipement :

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  • Principal : capteur Samsung GN5 50 mégapixels, taille des pixels 1 micron, objectif ouvrant à f/1.9, stabilisation optique, autofocus à détection de phase
  • Panorama : capteur Samsung JN1 50 mégapixels, taille des pixels 0,64 micron, objectif ouvrant à f/2.2
  • Macro : capteur 2 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.4
  • Selfie : capteur 16 mégapixels, taille des pixels 1,12 micron, objectif ouvrant à f/2.0

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Par rapport au Red Magic 8 Pro, le 9 Pro profite d’un stabilisateur supplémentaire et d’un bien meilleur capteur ultra grand-angle. Pour le reste, aucun gros changement. Bien sûr, nous pourrions retrouver la même configuration dans un téléphone à 300 euros. Mais les Red Magic ne sont pas connus pour être d’excellents photophones. Et ce n’est pas pour cela qu’il faut l’acheter, évidemment.

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Voyons maintenant le résultat de nos tests en photo. Et le premier constat est assez positif : le capteur principal offre des clichés d’assez bonne qualité. Cela manque clairement de tonus des contrastes, même quand les conditions de lumière sont bonnes. Les couleurs sont un peu ternes et la balance des blancs pourrait être plus fine. En revanche, le piqué est présent et la netteté est bonne. L’autofocus est assez rapide et capture bien les sujets en mouvement. Nous observons d’ailleurs le même comportement en vidéo.

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Quand les conditions de lumière deviennent plus difficiles, le Red Magic 9 Pro présente quelques faiblesses. En contre-jour, par exemple, les contrastes sont mal gérés et la luminosité du soleil n’est pas bien contrebalancée. Ici, les panneaux routiers sont illisibles. En soirée, les résultats sont légèrement moins satisfaisants, mais restent bons. Le Red Magic 9 Pro est souvent obligé de faire appel au mode nuit pour gagner en netteté et en détail. Mais ce n'est obligatoire dans toutes les situations.

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Le capteur principal est en charge des zooms numériques. Le rapport maximal est 10x. Et, quand les conditions de lumière sont bonnes, les résultats sont bons jusqu'à 5x : le grain est maitrisé, le niveau de détail est très correct. En soirée ou en intérieur, les choses vont rapidement se gâter, sans surprise. Dans ces conditions, nous vous conseillons de ne pas dépasser le rapport 5x. Le zoom 2x est aussi un bon compagnon pour les « macros ». Il rend d’ailleurs le module macro caduc, tant il produit de meilleures photos que ce dernier, quelle que soit la situation.

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capteur principal, zoom 2x à gauche. Capteur macro à droite.

Le capteur principal doit aussi faire les portraits. Et dans cet exercice, le Red Magic 9 Pro est plutôt bon. Nous retrouvons les problèmes de contraste vus précédemment. Mais le détourage est bon et les détails sont préservés. Et vous pouvez contrôler l’intensité du bokeh. Attention, les outils d’embellissement sont activés par défaut. Même s’ils sont légers, ils altèrent le grain de la peau. Nous vous conseillons de les désactiver.

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Restons dans les portraits et évoquons le capteur selfie. Il est caché sous la dalle AMOLED. Et malgré une bonne définition, les autoportraits sont ternes. En cause, l’emplacement du capteur : il est placé derrière la dalle, le verre minéral et la protection d’écran. Ces éléments agissent comme des filtres qui empêchent la lumière d’arriver jusqu’aux pixels photosensibles. Voir, ils créent des aberrations optiques en pagaille, notamment en soirée. Préférez donc les portraits que les autoportraits pour vos souvenirs festifs.

Le module panoramique est plutôt bon en journée, même si nous constatons les mêmes soucis qu’avec le capteur principal du point de vue des contrastes et du contrôle de la lumière. Voire même un petit déséquilibre sur la balance des blancs avec des couleurs naturelles, mais un peu trop froide. Les détails nombreux. Les déformations dans les angles sont bien redressées. Attention à la mise au point : il n’y a pas d’autofocus ici. Cela veut dire que les sujets en premier plan risquent d’être flous (comme les fleurs ci-dessous). Nous aurions préféré un module panoramique avec autofocus pour gagner en netteté et remplacer le module macro inutile. En soirée, la situation va se dégrader. Et l’utilisation du mode nuit va certes améliorer les détails et la lumière, mais au détriment d’autres problèmes : colorimétrie et piqué notamment.

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Parlons quelques instants de la vidéo et des modes proposés. Par défaut, vous filmez en 1080p à 30 images par seconde, sans stabilisation ni HDR. Vous pouvez monter jusqu’en 8K, mais à 30 images par seconde, sans stabilisation ni HDR. Vous pouvez monter à 60 images par seconde jusqu’en 4K, avec stabilisation ou HDR. Vous ne pouvez pas activer les deux fonctions en même temps. Autre point important, le mode vidéo est incompatible avec l’ultra grand-angle : vous ne filmez qu’avec le capteur principal. En revanche, vous pouvez zoomer jusqu’au rapport 10x, comme en photo. Mais le grain est beaucoup plus grossier en vidéo qu’en photo.

Conclusion

Le Red Magic 9 Pro est un très bon smartphone gaming. Il peut parfaitement remplacer le ROG Phone 7. D’autant que ce dernier n’est pas systématiquement vendu avec son ventilateur magique, alors que le Red Magic 9 Pro intègre une solution de dissipation thermique active. Belle expérience audio. Belle expérience visuelle. Un très beau cachet esthétique. Une interface qui a du chien. Le Red Magic 9 Pro remplit toutes les cases.

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D’autant qu’il est moins cher que la concurrence. Une différence tarifaire qui nous aide à oublier quelques-uns des petits défauts : le manque de soin dans l’interface, l’expérience photo digne d’un modèle milieu de gamme à 300 euros, et, surtout, une gestion de la température imparfaite quand le SoC est très sollicité.

Nous sommes ravis d’avoir pu tester ce produit. Ravis aussi d’avoir pu enfin mettre la main sur un smartphone doté d’un Snapdragon 8 Gen 3, un SoC que nous reverrons très vite dans le futur ROG Phone. Et face au Red Magic 9 Pro, il y a intérêt à ce qu’Asus ne s’endorme pas sur ces lauriers.

Note finale du test : Red Magic 9 Pro

Le Red Magic 9 Pro s'adresse à ceux qui cherchent un smartphone pour jouer, mais qui n'ont pas le budget de s'acheter un ROG Phone. Tous les éléments d'une plate-forme de jeu sont réunis dans ce produit : puissance, endurance, maniabilité, écran, audio. Mais il présente aussi les défauts inhérents à son segment de marché : des dimensions titanesques, un design qui ne plaira pas à tous, une période de mise à jour de l'OS trop courte et une partie photo en retrait, même si les photos qu'ils réalisent ne sont pas mauvaises. En revanche, sa maitrise de la chaleur est imparfaite.


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