Test Roborock Dyad Pro : un balai laveur connecté et ultra-performant
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Roborock : cette jeune marque chinoise née en 2014 ne cesse de gagner du terrain sur les grandes marques traditionnelles du monde des robots aspirateurs et plus récemment des balais laveurs avec son Dyad lancé l’année dernière. À l’occasion du CES 2023 qui vient de fermer ses portes, Roborock a annoncé l’arrivée de sa seconde génération de balai laveur : le Dyad Pro. Au menu, de nombreuses améliorations pour une efficacité encore plus impressionnante.
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Test réalisé par Emmanuel Armanet
Le Roborock Dyad Pro appartient à la catégorie des balais laveurs, ou encore des nettoyeurs de sol ou aussi des aspirateurs laveurs. Faites donc votre choix en ce qui concerne la dénomination de ce produit. Dans les faits, il permet de nettoyer les sols durs en aspirant les petites saletés et en passant des rouleaux munis de serpillères ou de microfibres. Il dispose pour cela d’un réservoir d’eau propre et un second recueillant l’eau sale. Telles étaient les propositions du Dyad premier du nom, mais la version Pro va encore plus loin comme nous allons le découvrir tout au long de ce test.
Une petite présentation s'impose
Le Dyad Pro est une solution de nettoyage des sols complète haut de gamme et connectée. Son design s’appuie sur une carrosserie en plastiques de très belle facture mêlant du blanc, du noir et de l’anthracite transparent pour les réservoirs. Il y en a donc deux :
- un en haut, pour l’eau propre d’une contenance de 900 ml soit 50 ml de plus que son aîné ;
- un autre en bas, celui récoltant les poussières aspirées ainsi que l’eau sale. Il affiche quant à lui une capacité de 770 ml , contre 620 ml pour le premier Dyad.
En bas, une nouvelle tête fait son apparition. Elle présente des traits désormais symétriques, mais rapidement le regard est attiré par le petit réservoir amovible qui est destiné à accueillir un détergent. Roborock développe pour cela des produits spécifiques avec Omo. Le dosage et le mélange avec l’eau propre s’effectuent automatiquement. La marque annonce que le réservoir de détergent a de quoi alimenter 20 réservoirs d’eau propre. L’articulation de la tête a été repensée. Elle est mieux finie, on ne voit plus le tuyau d’aspiration cannelé et surtout il est désormais possible de faire tenir debout le balai laveur de sol. Une position parking bienvenue.
À l’opposé prend place la canne. Sa structure en métal accueille au bout une poignée offrant une prise en main confortable et qui est couronnée d'un écran qui va afficher le niveau de charge de la batterie, ainsi que le mode utilisé et quelques subtilités supplémentaires sur lesquelles nous reviendrons. Trois boutons complètent le tout : le premier pour allumer l’engin, le second pour changer de mode de fonctionnement et le dernier lançant le nettoyage du Dyad Pro.
Enfin, la station de recharge présente des finitions un peu plus basiques, mais n'est pas très encombrante.
Le plein d’améliorations
Outre la présence de réservoirs d’eau plus grands et l’apparition d’un réservoir pour un produit de lavage, le Ryad Pro évolue sur de nombreux plans. Commençons par les entrailles de la bête. Il intègre un moteur plus puissant qui va être capable de délivrer une puissance d’aspiration de 17 000 Pa, contre 13 000 pour son prédécesseur. L’aspirateur-robot S7 MaxV Ultra de la marque se cantonne quant à lui à 5 100 Pa. Ce nouveau moteur qui tourne à 110 000 tours par minute est alimenté par une batterie qui perd en capacité en passant de 5 000 à 4 000 mAh. De prime abord cela semble plutôt une mauvaise nouvelle et on peut être surprise de ces chiffres finalement assez faibles si on les compara à ceux alignés par les smartphones par exemple. Cependant, cette nouvelle batterie est présentée par Roborock comme étant 30 % plus efficace. Dans les faits, l’autonomie passerait ainsi de 35 à 43 minutes, soit une surface nettoyée de 300 m2 (280 m2 pour le Dyad tout court).
Roborock ne s’est pas arrêté en si bon chemin. La tête d’aspiration baptisée DyadPower dispose toujours de trois rouleaux, mais leur disposition a été inversée. Les deux rouleaux plus petits sont désormais à l’avant, pour une plus grande efficacité notamment lorsqu’il s’agit d’aller chercher la saleté le long de la plinthe d’un mur par exemple. Cette tête dispose à ce titre de part et d’autre d’une mini roulette permettant de longer un mur sans dommage, un souci du détail particulièrement appréciable. Elle intègre une version améliorée de la technologie DirTect Smart Sensor : il s’agit d’un capteur qui va être capable d’analyser en temps réel le niveau de concentration de la poussière pour automatiquement ajuster la puissance d’aspiration et l’intensité du déploiement d’eau. Cela permet d’améliorer l’efficacité du nettoyage sur un sol très sale, mais aussi d’accroître l’autonomie du Dyad Pro s’il est utilisé sur des surfaces assez propres. Bien entendu, le système est actif uniquement lorsque vous êtes en mode automatique. Un anneau rouge indique sur l’écran le niveau de saleté détecté.
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Notons aussi la présence à l’avant de la tête d’une tirette permettant d’ajuster la hauteur d’un volet qui vient se placer devant les petits rouleaux. Son objectif est de canaliser au mieux l’air pour accroître l’efficacité de l’aspiration en s’adaptant notamment à la nature de votre sol. Sur un des matériaux anciens et irréguliers tels que la tomette, il vaudra ainsi mieux relever cette lame et au contraire l’abaisser au maximum pour une surface très lisse.
Roborock est à l’écoute des retours des consommateurs utilisant la première génération de Dyad. Ils se plaignaient notamment de l’apparition d’odeurs peu ragoûtantes, des odeurs liées à l’humidité persistante des rouleaux et de leur serpillière. Pour y remédier, les ingénieurs de la marque ont apporté à la station d’accueil la fonction séchage. Un courant d’air chaud va venir sécher les rouleaux une fois ceux-ci nettoyés. Voilà qui réduit considérablement les risques de mauvaises odeurs. Ils en ont profité pour optimiser le cycle de nettoyage avec des rouleaux qui tournent dans les deux sens.
Le Dyad passe en mode connecté
Autre gros changement apporté par le Dyad Pro : nous avons désormais affaire à un produit connecté, ce qui n’est pas le cas de la version antérieure. L’application Roborock est la même pour gérer ce balai laveur et les différents robots aspirateurs de la marque. La connexion utilise tout d’abord le Bluetooth puis le Wi-Fi, l’appareil ne supportant que les réseaux 2,4 GHz. Aucune difficulté particulière pour relier notre smartphone, il est possible simplement de choisir le Dyad sur la page affichant les différents produits de la marque ou encore d’utiliser le QR Code situé sous le réservoir d’eau propre. Notons cependant que le sticker est placé de telle façon que le prendre en photo avec notre imposant iPhone 14 Pro Max n’a pas été aisé.
L’application bénéficie d’une bonne qualité de traduction (nous avons toutefois trouvé quelques fautes) et d’un design réussi à nos yeux. La page d’accueil permet tout d’abord de voir le mode sur lequel le Dyad Pro est placé pour, éventuellement, directement le modifier. On découvre 4 modes différents : Automatique, Max, Eco et Séchage. Ce dernier est pratique pour sécher le sol d’une salle de bains après une douche. Le mode Max est quant à lui conseillé pour supprimer des taches tenaces telles que les graisses. Il est aussi possible de personnaliser le mode d’utilisation en partant du mode Automatique. L’utilisateur pourra agir sur la puissance d’aspiration, l’intensité de l’aspersion d’eau et la vitesse des rouleaux qui peut atteindre les 500 tours par minute.
En allant plus avant dans les réglages, nous nous sommes rendu compte qu’il était possible d’aller très loin dans la personnalisation du Dyad Pro. Nous avons commencé par le faire parler en français lors des différentes invites vocales. Le nettoyage peut se lancer automatiquement lorsque le balai retrouve sa station d’accueil et un mode nettoyage en profondeur est proposé. Il sera utile si votre Dyad Pro a affronté de gros dégâts. Le séchage peut lui aussi se lancer automatiquement, c’est d’ailleurs ce que nous invitons à faire. Le séchage est particulièrement personnalisable puisque l’utilisateur a la possibilité d’en ajuster la durée ou encore la plage horaire d’utilisation afin de profiter des heures creuses ou de ne pas faire de bruit la nuit.
L’application recense les différents nettoyages effectués et indique les opérations d’entretien à effectuer. Elle sert bien entendu aussi à effectuer les mises à jour du dispositif, des mises à jour traditionnellement très régulières chez Roborock.
Le grand nettoyage
La mise en œuvre du Dyad Pro, l’appareil étant qui plus est livré quasiment monté à 100 %, est des plus aisées. Le remplissage du réservoir d’eau propre est très simple avec un bouchon étanche de grand diamètre permettant d’utiliser n’importe quel robinet sans gaspillage. Une fois ledit réservoir remis en place, il est temps de se lancer pour un premier nettoyage simplement à l’eau sur de la tomette récemment aspirée. Le balai est plutôt silencieux et l’eau vient très rapidement humidifier la surface. La tête est maniable et permet effectivement d’aspirer jusqu’à quelques millimètres d’une plinthe. Les rouleaux assurent une traction qui fait avancer tout seul le balai laveur. Le tout peut passer sous certains meubles, mais logiquement pas sous tous avec une hauteur mesurée par nos soins de 85 mm.
Sur un sol d’apparence plutôt propre, nous avions hâte de voir la couleur de l’eau sale. Le réservoir d’eau sale se retire très facilement. Il est compartimenté afin de piéger les plus gros objets capturés. Il se démonte facilement pour un nettoyage en profondeur. La marque conseille de le vider en versant l’eau sur le filtre (un filtre de remplacement est fourni) : cela permet d’arrêter les particules solides pour ne pas boucher un évier. Le Dyad Pro est accompagné également d’un petit outil de nettoyage. Donc pour en revenir à notre premier nettoyage, force est de constater que l’eau ressort bien sale alors que la pièce en question n’est pas traversée en chaussures. Impressionnant.
Pour aller plus loin nous décidons d’utiliser un détergent. La marque a codéveloppé un produit de lavage avec Omo, mais celui-ci ne nous a pas été fourni. Sachez également qu’il est vendu au prix fort, soit environ 30 euros le litre, un tarif qu’il convient de relativiser, car un litre devrait vous durer très longtemps. Sans surprise, Roborock préconise d’utiliser uniquement son produit qui garantit une efficacité de nettoyage maximale tout en garantissant le bon fonctionnement de son appareil. En évitant, par exemple, les risques de colmatage des tuyaux du réservoir à détergent. Pour notre part, nous avons fini par utiliser un produit écologique à base de savon noir pur, car a priori le Dyad Pro effectue son propre dosage. Celui-ci semble plutôt précis et nous n’avons effectivement pas eu à refaire le plein après une quinzaine de cycles de remplissage du réservoir d’eau propre.
Le nettoyage y gagne certainement en efficacité, mais dommage que l’on ne puisse pas choisir d’utiliser ou non de produit. Le parquet d’une chambre par exemple pourrait se passer de l’ajout d’un détergent contrairement au carrelage d’une cuisine.
Justement, passons aux choses sérieuses en simulant des petits accidents du quotidien. Commençons par 15 ml de café renversé sur du carrelage. Le Dyad Pro se montre très efficace et en deux passages en mode automatique plus de trace de café, y compris sur les joints. Nous retrouvons un carrelage propre et à peine humide.
L’épreuve du soda ne lui pose pas plus de problèmes tout comme la mayonnaise qui nécessitera trois passages pour que le sol soit totalement exempt de gras. Autant dire que Dyad Pro affiche une efficacité impressionnante. Tentons le diable avec un pot de mayonnaise cassé au sol. Une fois les gros morceaux de verre retirés manuellement, le balai laveur a été capable d’aspirer les bouts de verre et de nettoyer ce corps gras. L’opération nous a pris moins de deux minutes en utilisant cette fois le mode Max.
Nous avons ensuite essayé le mode séchage de sol sur une terrasse extérieure carrelée. En quelques passages, le sol est sec visuellement et très légèrement humide au toucher.
En matière d’autonomie, il nous sera difficile de vous donner un chiffre précis, car cela dépendra forcément beaucoup du mode utilisé et du niveau saleté rencontré. Dans les faits, nous ne sommes jamais tombés en panne sèche avant la demi-heure d’utilisation. La recharge complète prend environ 4 heures : c’est beaucoup pour une batterie de seulement 4 000 mAh.
Un système d’autonettoyage très efficace
Une fois vos sols propres, il est temps de laver les rouleaux. L’opération se fait dans notre cas automatiquement lorsque l’on pose le Dyad Pro sur sa station. Première remarque, cela réclame un petit peu de pratique pour placer directement le balai laveur dans la bonne position, mais rien d’insurmontable. L’invite vocale vous prévient si la charge débute, évidant ainsi de se retrouver avec une batterie vide au plus mauvais moment. Le processus de lavage des rouleaux est bruyant, mais il ne dure pas très longtemps et surtout il fonctionne parfaitement. En quelques minutes, nous retrouvons la surface en microfibres parfaitement nettoyée. Nous retrouvons à peine quelques traces sur la zone en plastique entre les deux rouleaux les plus petits placés à l’avant de la tête.
En ce qui concerne le séchage, après le cycle réglé par défaut sur trois heures, nous décelons toujours au toucher une légère humidité. Bien sûr, rallonger la durée du séchage depuis l’application (jusqu’à 6 heures) permet d’obtenir une surface parfaitement sèche. Le bruit est plutôt discret.
Pour l’entretien, outre le nettoyage régulier des réservoirs, surtout celui accueillant l’eau sale, il ne faut pas négliger les rouleaux. Leur démontage est très rapide. Le mode d’emploi indique comment enlever cheveux et poils en utilisant la lame intégrée à la petite brosse fournie. Pour la surface en microfibres, rien ne semble prévu au-delà du changement « automatique » au bout d’un certain nombre d’heures d’utilisation. Certains utilisateurs du premier Dyad n’hésitent pas à passer les rouleaux en machine. Si la manœuvre vous semble trop risquée, rien ne vous empêche d’utiliser une brosse à linge en nylon avec un peu savon de Marseille.
Le Dyad Pro témoigne de fort belle manière du savoir-faire de Roborock et de la capacité de la marque à répondre aux attentes des consommateurs. Il s’agit d’une sérieuse évolution du premier balai laveur du constructeur asiatique qui vient sans nul doute se placer parmi les tout meilleurs produits de la catégorie. Il assure un nettoyage complet des sols durs même s’il ne prétend pas remplacer un aspirateur pur et dur. Rapide à mettre en œuvre, c’est l’allié parfait pour faire face aux petits accidents du quotidien. Il deviendra aussi indispensable aux possesseurs d’animaux domestiques, non pas pour faire face aux poils, mais pour effacer les traces de boue laissées par les pattes du chat de la maisonnée. Le Roborock Dyad Pro est commercialisé au prix de 449 € avec une offre de lancement très intéressante puisqu’il est proposé à 349 € chez Cdiscount jusqu’au 19 janvier.
- Qualité de fabrication
- Efficacité de nettoyage
- Application complète
- Autonomie largement suffisante
- Séchage des rouleaux microfibres
- Richesse fonctionnelle
- Il peut passer très près des murs
- Maniabilité
- Autonettoyage bruyant
- Prix du détergent « officiel »
- Technologie DirTect Smart Sensor parfois en difficulté sur les sols irréguliers
- Impossibilité de désactiver le réservoir de détergent