Test Roborock Q Revo : Revo pour révolution ?
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La gamme de robots-aspirateurs Roborock ne cesse de s’étoffer et ce n’est pas toujours au bénéficier de clarté. En clair, difficile de s’y retrouver. Voici donc le Q Revo, un nouveau modèle innovant et qui apporte du neuf. Nous avons eu la chance de le tester pour vous. Voici notre verdict.
Test réalisé par Emmanuel Armanet
- Disponibilité
- Du plastique pour un look un peu différent
- Une aspiration puissante et une technologie de lavage inédite chez Roborock
- Du neuf aussi côté station
- Opérationnel en quelques minutes
- L’application Roborock, une vraie plus-value
- Le silence est d’or
- Lavage, OK pour le quotidien
- Une station efficace, mais bruyante
- Les grandes surfaces ne lui font pas peur
- Commentaires
Chez Roborock, la série S correspond au haut de gamme et, juste en dessous, prend place la série Q. Tout ceci pourrait être simple dans le meilleur des mondes, mais les choses se compliquent un peu lorsque l’on regarde cela dans le détail.
Technologiquement, le Q Revo est tout de même un ton en dessous des S puisqu’il se passe par exemple de l’intelligence artificielle pour optimiser ses déplacements et la détection des obstacles. Mais il apporte aussi du neuf en matière de design et de lavage. Le choix ne semble pas simple donc pour le consommateur de prime abord en tout cas.
Disponibilité
La gamme Roborock est ultra riche et comme nous l’évoquions en préambule pas toujours simple à comprendre. En effet, le Q Revo qui fait l’objet de ce test est affiché au tarif de 849 €, soit plus cher que le Roborock S8 lancé à 699 €, mais que l’on trouve aujourd’hui à 569 € assez facilement. Le Roborock S8+ avec sa station de vidage est lui commercialisé au tarif de 899 €… soit quasiment la même chose.
Notons que le Q Revo est proposé en noir ou en blanc. Du côté des consommables, le produit est accompagné simplement d’un second sac pour la station d’accueil. Pour le reste, il faudra se débrouiller par soi-même, ce qui n’est pas toujours simple et notamment dans le cas présent pour le système de lavage.
Du plastique pour un look un peu différent
Si les robots-aspirateurs Roborock se suivent et se ressemblent en matière de design, le Q Revo pourrait faire figure d’exception. En effet, le plastique glossy laisse place à une version mate du matériau. Dans les faits cela fait un peu moins premium, mais notre exemplaire noir a tout de même fière allure. Pour le reste, nous retrouvons une architecture classique avec un format circulaire surmonté de l’incontournable tourelle intégrant le dispositif de navigation par LIDAR PreciSense. Le tout mesure 350 x 353 x 96,5 mm soit exactement la même chose que son grand frère, le S8. Des dimensions qui devraient lui permettre d’œuvre sous la plupart des meubles.
Au-dessus, outre la tourelle déjà évoquée, nous trouvons un capot qui, une fois soulevé, donne accès au bac à poussière en plastique transparent d’une capacité de 350 ml et à son filtre amovible. Une LED et un petit bouton sont aussi présents pour la connexion Wi-Fi. On remarque aussi la présence de deux boutons, contre trois sur les modèles plus haut de gamme :
- le premier lance l’appareil ;
- le second le renvoie à sa station d’accueil.
Exit donc la fonction de nettoyage localisé. La tranche du Q Revo accueille son lot de capteurs, notamment un laser et un dispositif lui permettant de s’approcher au plus près des bordures.
Le dessous de l’appareil est densément occupé. On trouve tout d’abord les deux grosses roues motrices et une petite roue rotative. En périphérie, une série de capteurs vont faire en sorte que l’appareil ne tombe pas s’il rencontre un escalier par exemple ou dans notre configuration une grande marche d’une quinzaine de centimètres séparant deux ailes de la maison.
Au centre, la brosse principale rouge est facilement amovible : pratique pour un nettoyage régulier, en fonction de votre utilisation, une opération hebdomadaire peut être nécessaire, et pour venir à bout de petits tracas tels que l’enroulement d’un câble. La brosse est entièrement en caoutchouc contrairement à certains modèles qui optent pour un mix caoutchouc / poils nylon.
Le Q Revo demeure fidèle au principe de Roborock : une seule brosse latérale est donc présente. Sa mise en place nécessite toujours de jouer du tournevis, mais pour ce nouveau modèle la marque a eu la bonne idée d’installer cette brosse pour vous. Le Q Revo dissimule sa batterie qui affiche la capacité standard de cette catégorie de produits, soit 5200 mAh. La marque annonce une autonomie tout aussi classique de trois heures.
Une aspiration puissante et une technologie de lavage inédite chez Roborock
Le Q Revo s’appuie sur un moteur capable de générer une puissance d’aspiration de 5500 Pa. Un chiffre plutôt élevé, même si on sait qu’il ne fait pas tout en matière d’efficacité de l’aspiration. Pour rappel, le Roborock S8 atteint les 6000 Pa et le Xiaomi Robot Vacuum X10+ commercialisé sensiblement au même prix se contente de 4000 Pa. Les choses s’annoncent intéressantes, donc.
Mais la partie la plus intéressante concerne le lavage. La marque fait ici une entorse à sa technologie VibraRise (une serpillère unique placée sur un plateau produisant des vibrations soniques) : le Q Revo propose en lieu et place deux serpillères circulaires rotatives opposées. Un procédé que l’on retrouve chez de nombreux concurrents, comme Xiaomi notamment. Les deux pads atteindrait une vitesse de rotation de 200 tours par minutes contre 180 pour le X10+ déjà évoqué. Difficile de trouver une explication « officielle » de ce choix et de savoir s’il préfigure du neuf pour les prochaines générations de haut de gamme.
Pour les environnements mixant plusieurs natures de sol, Roborock a doté son robot-aspirateur d’un détecteur de tapis. Les deux serpillères peuvent se relever de 7 mm automatiquement lorsqu’un tapis est détecté pour ne pas le souiller. Les serpillères utilisent une matière différente avec des fibres plus longues, ce qui théoriquement pourrait se montrer plus efficace sur les surfaces irrégulières.
Du neuf aussi côté station
Par rapport à la station accompagnant par exemple le S8 Pro Ultra, celle fournie avec le Q Revo est plus compacte avec du plastique mat affichant de petites vaguelettes décoratives. Une attention séduisante. Cette station affiche par ailleurs une nouvelle organisation plus verticale. En effet, le sac à poussière de 2,7 litres est placé sous les réservoirs d’eau et non plus à côté. Le robot dispose en l’occurrence d’un réservoir d’eau propre de 5 litres et d’un réservoir d’eau sale de 4,2 litres. Le Q Revo pourrait donc se débrouiller seul 7 semaines, mais ce chiffre n’a que peu de valeurs, car il dépendant fortement de l’intensité de votre utilisation.
Les réservoirs se manipulent facilement avec une poignée pour les transporter jusqu’à un évier, pour vider et rincer celui d’eau sale, et remplir celui d’eau propre. Vous pourrez rajouter à celui-ci un bouchon de détergent sans rinçage. Roborock ne garantit le bon fonctionnement de son robot-aspirateur que si vous utilisez le produit maison, développé spécifiquement avec Omo. La mise en place et le retrait du cas sont également des opérations faciles à mener. Le tout se fait proprement, sans fuite malencontreuse de poussières.
La partie inférieure de la station accueille le robot avec pour mission première de le recharger. Roborock introduit une technologie de recharge rapide qui devrait réduire le temps de charge de 30 %. Nous verrons plus tard si la promesse est tenue. Le robot viendra y faire ses opérations de maintenance. Cela commence par le vidage de son bac à poussière puis par le remplissage de son réservoir d’eau. Le Q Revo en profitera pour nettoyer ses deux pads serpillère par un système de plaques de plastique dotées de picots sur lesquelles les deux pads vont venir tourner, le tout avec l’injection d’eau propre qui sera aspirée une fois utilisée. La station se fait fort ensuite de sécher le tout en utilisant pour cela de l’air chaud, de l’air à une température de 45° en l’occurrence. Nous voilà donc face à une station digne des plus haut de gamme du moment et notamment chez Roborock.
Opérationnel en quelques minutes
L’installation ne pose aucune difficulté particulièrement. Du côté de la base, il faut simplement clipser la rampe qui permet au robot-aspirateur de venir s’y placer puis de brancher le tout sur le secteur. Une gorge permet de glisser le surplus de câble pour en ajuster la longueur. Le sac est déjà installé et il ne reste au final qu’à remplir le réservoir d’eau propre. C’est tout aussi simple pour le robot proprement dit. On ne retrouve pas la multitude de cales qui empêchent les parties mobiles de bouger durant le transport. Voilà qui fait gagner un peu de temps. Les deux pads serpillères se fixe sans outil, un aimant maintenant chacun d’entre eux. Une fois le Q Revo sur sa station, la suite se passe sur l’application.
L’application Roborock, une vraie plus-value
Première surprise, si bien entendu l’application Roborock est bien là et c’est tant mieux, car nous en apprécions l’interface et la puissance fonctionnelle, sachez que le mode d’emploi évoque sans ambages que le Q Revo peut également fonctionner de concert avec l’application Xiaomi Home. Nous retrouvons donc la complicité originelle des deux marques. Roborock a développé et fabriqué durant des années les robot-aspirateurs de Xiaomi. Mais l’app de cette dernière est un peu plus confuse et offre moins de possibilités. Vous l’aurez compris, nous avons choisi de poursuivre l’aventure avec l’app Roborock.
Le plan se déroule sans accrocs : il suffit de scanner le QR Code présent sous le capot de l’appareil pour que le smartphone se connecter en Wi-Fi direct. Il va vous permettre de configurer ensuite le réseau de la maison. Comme quasiment à chaque installation, nous poursuivons par une mise à jour, elles sont vraiment très fréquentes chez Roborock, puis nous basculons les annonces vocales du robot en Français.
La somme de réglages est conséquente et permet un fonctionnement personnalisé tenant compte des besoins et volontés de tous les utilisateurs. Nous retrouvons bien entendu les réglages de l’intensité de l’aspiration et du lavage sur quatre niveaux ainsi que le mode « Nettoyage rapide » qui était apparu avec la série S8. Pour la fonction serpillère, le mode personnalisé permet d’ajuster le débit d’eau par un curseur opérant sur 30 niveaux. Pour rappel, ce réglage est 30 % plus rapide, mais c’est évidemment synonyme d’un nettoyage moins poussé. Les raffinements sont là comme une attention particulière pour les parquets.
La gestion des tapis est particulièrement fine. Si le robot rencontre un tapis, il pourra les éviter, passer dessus comme si de rien n’était ou du moins tenter de le faire (un réglage adapté aux tapis en caoutchouc par exemple) ou enfin permet aux deux serpillères circulaires de se relever automatiquement. Le Q Revo peut aussi au démarrage aller directement aspirer les tapis qu’il a placés sur sa carte sans avoir humidifié la serpillère. Il peut aussi passer en mode boost c’est-à-dire aspirer à sa puissance maximale sur les tapis. Le nettoyage en profondeur va envoyer le robot refaire un passage sur tous les tapis de la pièce après avoir fini de nettoyer celle-ci.
L’utilisateur peut programmer l’action de son Q Revo ou le contrôler à distance. L’utilisation des assistants vocaux Google et Amazon est toujours là.
Du côté de la station, l’utilisateur peut définir la fréquence à laquelle le robot viendra laver sa serpillère au cours d’un cycle ou bien choisir la durée de séchage (2, 3 ou 4 heures). La recharge du robot peut être réglée pour opérer durant les creuses creuses. Là aussi le Q Revo n’a rien à envier aux modèles plus haut de gamme de la marque.
Le silence est d’or
Il est temps de démarrer l’engin avec tous les paramètres par défaut et dans notre espace de test habituel soit une entrée suivie d’un couloir de 22 m2. Au sol essentiellement du carrelage et deux tapis ras absorbants sans oublier quelques meubles sans oublier les poils des animaux de la maison.
Lors de sa première exécution, le Q Revo va cartographier l’espace. Il se montre particulièrement véloce puisqu’il s’exécute en 13 minutes pour 13 m2. Le mode rapide qui peut se montrer pertinent si vous lancer le robot quotidiennement affiche une surface traitée de 11 m2 pour un temps de 8 minutes. Mais ce qui nous marque le plus est son silence de fonctionnement qui est nettement supérieur à la moyenne. Nous avons pu travailler à ses côtés sans être dérangés, du moins en mode normal. Un excellent point.
S’il ne bénéficie pas de la débauche technologique des modèles plus onéreux, le Q Revo dispose d’un système de navigation et de détection d’obstacle efficace. Comme toujours, nous commençons par observer son « petit » manège qui l’amène à traverser la pièce à grande vitesse dans un jeu original, mais bien réglé. Les tapis ras sont détectés et identifiés sur la carte générée. Les obstacles les plus imposants sont détectés sans problème, mais comme souvent les objets plus petits posent plus de problèmes. Ce fut notamment le cas du lacet d’une chaussure et de la bretelle d’un sac à dos. Dans les deux cas, rien de grave puisque l’aspirateur s’est arrêté assez rapidement pour que l’intrus de se voit pas totalement emmêlé.
Le Q Revo est parvenu à discerner les deux pièces (l’entrée et un couloir). Il est venu nettoyer le sol jusqu’au bord d’une marche. Il est parvenu à se rapprocher très près des meubles, mais sans les heurter.
L’aspiration s’est montrée globalement très efficace, y compris en ayant opté pour sa puissance normale. Sur le sol dur, ce n’est pas vraiment une surprise, mais si contrairement à certains concurrents les petites feuilles d’un ficus ont été avalées sans problème. Les tapis ras ressortent véritablement ragaillardis : nous n’y avons relevé aucune trace d’humidité, preuve que le relevage automatique des serpillères a très bien fonctionné. Les tapis avec des fibres plus longues sont à éviter.
L’aspiration le long des plinthes n’est toutefois pas aussi bonne qu’un Xiaomi Robot Vacuum X10 ou un Deebot T20 Omni. Le Roborock se la joue plus prudent pour éviter les frottements et pour rappel il n’a qu’une seule brosse latérale.
Lavage, OK pour le quotidien
Pour notre test, nous avons utilisé uniquement de l’eau. Avec le mode le plus bas, nous nous rendons rapidement compte que le sol est à peine humide… voire sec par endroit. Nous optons donc immédiatement pour le mode « Élevé ». Premier constat, le lavage est uniforme : toute la surface, à l’exception des tapis bien entendu, apparait traitée, ce qui n’est pas toujours le cas. L’efficacité du lavage n’est pas pour autant exceptionnelle.
Les traces laissées par le passage d’un chien aux coussinets humides seront effacées tout comme un peu de boue. Mais les tâches plus coriaces ne seront qu’atténuées. C’est surtout le cas sur les éléments gras où l’ajout d’un détergent pourrait certainement améliorer les choses. Disons qu’un nettoyage quotidien sans tâches incrustées et sèches, cela pourra suffire, mais ne pensez pas pouvoir remplacer un passage de serpillère et un peu d’huile de coude.
Une station efficace, mais bruyante
Si le robot-aspirateur affiche un silence de fonctionnement très appréciable, ce n’est pas vraiment le cas de la station lorsque l’appareil vide son bac à poussières. Le moteur de la station rugit et monte dans les tours à grand renfort de décibels. Heureusement, l’opération ne dure qu’une dizaine de secondes. Mais le jeu en vaut la chandelle, car nous avons regardé l’état du bac : il en ressort vraiment impeccable. Ce n’est pas vraiment le cas des deux serpillères. Le dispositif de lavage permet de faire tomber le plus gros des poussières, mais la microfibre n’échappera pas à un passage en machine régulier. Le séchage fonctionne assez bien. Cependant, après 3 heures d’air chaud, c’est toujours légèrement humide. La station se salit finalement relativement rapidement. Un petit coup d’éponge notamment sur la rampe aisément démontable s’impose toutes les semaines par exemple. Profitons-en pour regarder l’état de l’ensemble au bout d’une semaine d’utilisation quotidienne.
Côté station, la partie inférieure est plutôt propre, y compris les éléments gris sur lesquels les deux brosses viennent se nettoyer. Il reste de l’eau propre. Nous vidons l’eau sale : des poussières sont logiquement venues se déposer au fond, un rinçage et c’est fini. L’aspirateur a plutôt bien résisté. Malgré nos appréhensions, le plastique mat n’est pas particulièrement marqué. Les pads sont assez propres tout comme le logement du bac à poussière.
Les grandes surfaces ne lui font pas peur
L’autonomie va dépendre d’une multitude de paramètres. Pour vous donner une idée, dans notre zone de test avec la puissance d’aspiration sur Turbo et le débit d’eau sur Élevé, le Q Revo a perdu en moyenne 8 % de batterie pour une zone nettoyée de 13 m2 et 13 minutes de travail. Il peut donc en théorie œuvrer plus 2 h 40. Attention, il s’assura de conserver assez de batterie pour revenir à sa station avec une belle marge supplémentaire. Une autonomie largement suffisante, et ce d’autant plus qu’effectivement comme promis le Q Revo se recharge très rapidement puisqu’il passe de 20 à 80 % de batterie en 3 heures. Il lui faudra quasiment une heure supplémentaire pour atteindre les 100 %.
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Comme nous le pressentions, le Q Revo vient brouiller les cartes au sein de la gamme de Roborock. À l’usage, il n’a vraiment pas grand-chose à envier aux différents S8, mais aussi à des concurrents plus onéreux. Si l’on met de côté son aspect un peu brut de décoffrage dû à l’utilisation d’un plastique mat par ailleurs assez sensible aux rayures, le nouveau modèle vous en donne vraiment pour votre argent. Sa station est ultra complète et vous évite des opérations de maintenance comme le remplissage du réservoir d’eau du robot. Celui-ci propose une aspiration très efficiente pour un lavage correct.
- Prix intéressant
- Une station complète
- La navigation est précise
- L’application complète, mais accessible
- Une aspiration efficace
- Autonomie satisfaisante
- Silence de fonctionnement
- Lavage suffisant pour le quotidien…
- …mais pas pour les tâches incrustées
- Détection des petits objets moyenne
- Plastique mat peu valorisant