Test Roborock S8 MaxV Ultra : un tarif élevé pour un haut de gamme très efficace
- Puissance d’aspiration impressionnante y compris sur les tapis ras
- Navigation et gestion des obstacles au top
- Application très riche
- Lavage encore plus efficace
- Nettoyage nickel dans les coins et le long des plinthes
- Autonomie solide
- Station ultra-complète
- Qualité de fabrication
- Prix élevé, mais justifié
- Quelques fonctions gadgets
- Assistant vocal contraignant
Après le S8 tout court et le S8 Pro Ultra, voici à présent le S8 MaxV Ultra qui débarque pour un test complet. Il s’agit de la version ultime de la série S8 pour laquelle Roborock a mis les petits plats dans les grands.
Test réalisé par Emmanuel Armanet
- Disponibilité
- Des changements… dans la continuité
- Il aspire et lave partout… et puissamment !
- Une station encore plus complète
- Une mise en œuvre classique
- Une application toujours aussi impressionnante
- Un assistant vocal maison
- Une aspiration au top…
- …et un lavage qui progresse
- Une excellente autonomie
- Une station complète et efficace
- Commentaires
En quelques années, Roborock a prouvé sa capacité à innover au point de s’imposer comme la référence en matière de robot-aspirateur. La marque ne cesse de développer sa gamme qui peut ainsi perdre un peu en lisibilité, puisqu’au-delà d’une hiérarchisation purement tarifaire, on trouve désormais les Q Revo avec leurs serpillières rotatives d’une part et d’autre part les modèles utilisant une serpillière vibrante.
Le S8 MaxV Ultra appartient à cette dernière famille et vient couronner l’offre Roborock, avec au programme un concentré de technologies et d’innovations axé avant tout sur l’efficacité du nettoyage et du lavage, sans oublier une station ultra complète pour un fonctionnement autonome de 7 semaines selon la marque !
Disponibilité
Le Roborock S8 MaxV Ultra arrive sur le marché en blanc ou en noir, ce dernier coloris semblant être un peu plus difficile à trouver. Le tarif est forcément élevé, 1 499 € en l’occurrence. Nous sommes véritablement dans le haut de gamme, mais rappelons tout de même que c’est le même prix que le S8 Pro Ultra à son lancement. L’appareil est fourni avec un second sac à poussière pour la station et c’est tout. Il semble que le temps où Roborock fournissait une seconde brosse latérale voire des pads serpillières supplémentaires soit révolu.
Pour autant, les consommables sont assez faciles à trouver, et pour cause : ils sont tout simplement identiques depuis plusieurs années. C’est le cas du pad serpillière, des filtres ou encore du sac de la base. Il existe les produits officiels disponibles notamment chez les revendeurs ou sur la boutique Amazon de la marque, mais aussi de nombreux consommables compatibles. Concernant les détergents, Roborock préconise l’utilisation de son propre produit qui est plus difficile à dénicher et surtout qui semble très cher, bien que fortement concentré. L’utilisation supposée d’un autre liquide remettrait en cause la garantie de l’appareil en cas de panne.
Des changements… dans la continuité
Le Roborock S8 MaxV Ultra ne vient pas bouleverser la donne en matière de design. On retrouve donc le format circulaire classique des robots-aspirateurs de la marque et des dimensions très proches du S8 Pro Ultra. Le nouveau venu mesure 350 x 353 x 103 mm, contre 350 x 353 x 96,5 mm pour le Pro Ultra. Il est donc légèrement plus haut, de 6,5 mm. Cela semble très peu, mais il est possible que cela suffise pour qu’il ne passe plus sous votre canapé. À vous de vérifier cela, mètre ruban en main.
Le design se caractérise comme beaucoup de produits de la catégorie par la présence d’une petite tourelle au-dessus. Elle abrite classiquement le système de guidage laser LIDAR, mais aussi un logo lumineux et des micros qui seront utilisés par l’assistant vocal maison, Rocky que nous avons déjà aperçu sur le Q Revo MaxV. Le dessus de l’appendice présente un aspect métal brossé qui apporte une touche de classe à un ensemble où le plastique demeure omniprésent.
Le Roborock S8 MaxV Ultra conserve le principe d’un capot qui s’ouvre pour donner accès au bac à poussière de 270 ml contre 330 ml pour le S8 Pro Ultra et à son filtre. Avec l’utilisation de la station de vidage, vous ne devriez pas avoir besoin de le manipuler en dehors du changement du filtre. Le réservoir d’eau de 100 ml est quant à lui invisible. On retrouve aussi les trois boutons sur le dessus de l’appareil pour lancer ou arrêter le nettoyage, revenir à la station et pour lancer un nettoyage de zone (Spot). Sur les flancs, on distingue de nombreux capteurs ainsi qu’une caméra sur l’avant et le traditionnel « pare-chocs » absorbant.
En retournant le Roborock S8 MaxV Ultra, l’œil est immédiatement attiré par la petite serpillière rotative qui fait son apparition en plus de la serpillière principale. Pour revenir un instant sur les consommables, nulle trace pour l’heure de cette pièce sur les différents sites que nous avons consultés. La marque indique un changement « si nécessaire » seulement.
Au centre prend place la brosse DuoRoller qui semble identique, de prime abord, à celle du S8 Pro Ultra avec ses deux rouleaux de silicone. Elle est complétée par une brosse latérale qui est installée d’origine, le constructeur chinois demeurant fidèle au passage à une fixation par vis. Le Roborock S8 MaxV Ultra dispose de deux grandes autour de la brosse, avec des crampons pour offrir une bonne motricité, et une petite roue pivotante à l’avant.
Des capteurs à ultrasons sont disposés en périphérie pour détecter la présence d’un seuil trop important pour être franchi ou le vide entraînant une chute catastrophique. Ces capteurs sont également mis à contribution pour la détection des tapis et des zones moquettées.
À l’intérieur, nous trouvons une batterie affichant la sempiternelle capacité de 5200 mAh.
Il aspire et lave partout… et puissamment !
Commençons par ce qui ne se voit pas : le moteur d’aspiration. Celui-ci frappe fort avec une puissance qui passe de 6000 à 10 000 Pa par rapport au S8 Pro Ultra. Une différence de 66,67 % ! Voilà qui promet. Pour parfaire encore l’efficacité de l’aspiration, le Roborock S8 MaxV Ultra dispose de deux armes secrètes.
La première se situe au niveau de la brosse centrale qui en réalité prend désormais le nom de DuoRoller Riser. Elle dispose désormais de petites lames qui viennent couper les longs cheveux et autres poils d’animaux pour éviter les enchevêtrements. Le dispositif est invisible et sa présence est signalée par un sticker d’avertissement signalant qu’il vaut mieux éviter de glisser ses doigts.
Autre nouveauté, ladite brosse centrale est désormais capable de se soulever lorsque vous optez pour le mode lavage seulement et lors du retour à la station. En outre, la brosse latérale prend désormais place sur un bras qui peut sortir. Ce système baptisé FlexiArm Design est utilisé lorsqu’un coin ou une zone difficile d’accès, sous un meuble très bas par exemple, sont détectés. Roborock annonce un chiffre étonnant : 100 % de couverture pour les coins intérieurs.
Le lavage n’est pas en reste avec là aussi beaucoup d’innovations. La plus visible est la petite serpillière rotative latérale qui permet de venir nettoyer des zones inaccessibles à la serpillière principale. Elle est toujours sortie, car elle n’est pas sur un bras actif. Ce dispositif permet de contrer les concurrents, Dreame notamment, qui dispose d’un des deux pads serpillières sur un bras qui peut sortir pour venir lécher les plinthes. Cette mini serpillière tourne à une vitesse de 185 tr/min et réduit la largeur de la bande non nettoyée à seulement 1,68 mm.
Du côté de la serpillière principale, il y a aussi du neuf, même si cela ne se voit pas. Le Roborock S8 MaxV Ultra inaugure la technologie VibraRise 3.0. Elle s’appuie sur un nombre de modules vibrants multiplié par deux pour distiller 4000 vibrations par minutes, soit 1000 de plus que le système VibraRise 2.0 du S8 Pro Ultra. La marque n’indique pas si la pression exercée par la serpillière est supérieure aux 6 Nm du S8 Pro Ultra. En revanche, on sait désormais que la serpillière peut s’élever de 20 mm contre 5 mm pour le modèle susnommé avec la capacité de ne pas souiller les tapis dotés de poils plus longs.
Pour la navigation, nous trouvons le système LIDAR PreciSense qui va être capable de dresser une carte très détaillée des pièces et de créer un parcours optimal soit pour un obtenir un nettoyage minutieux soit pour privilégier la vitesse.
Le Roborock S8 MaxV Ultra déploie une partie logicielle avancée, boostée par une bonne dose d’Intelligence Artificielle. On retrouve la version 2.0 de ReactivAI, la technologie de reconnaissance d’obstacles qui est capable de reconnaître 73 objets contre 42 pour la précédente mouture. Le robot-aspirateur introduit aussi la technologie DirTect : l’appareil est capable de détecter et de reconnaître la saleté, tâche ou poussière, afin d’adapter l’intensité de son action.
Une station encore plus complète
Le design de la station reprend les grandes lignes de celui du S8 Pro Ultra, mais ses proportions changent. Elle mesure en effet 419 x 409 x 470 mm, contre 340 x 487 x 521 mm pour le modèle précédent. Au-dessus, on retrouve les traditionnels réservoirs d’eau propre et d’eau sale qui affichent une contenance de respectivement 4 et 3,5 litres. Ils disposent d’une anse pour un transport confortable jusqu’à un point d’eau. Les réservoirs s’ouvrent largement et leur nouvelle forme permet un nettoyage très facile, notamment du réservoir d’eau sale.
Sous ces réservoirs, un capot amovible en plastique à l’aspect métallique dissimule le sac à poussière d’un volume de 2,5 litres qui octroie à l’ensemble une autonomie de 7 semaines au mieux. On peut regretter que Roborock ait abandonné l’aspiration sans sac présente sur des modèles anciens. Grande nouveauté : à côté du sac, le Roborock S8 MaxV Ultra introduit pour la première chez le constructeur un réservoir à détergent. Celui-ci affiche une contenance de 580 ml. La station délivre la quantité optimale de produit pour une autonomie de 3 mois environ.
En bas, nous trouvons l’espace qui accueille le robot-aspirateur pour qu’il fasse le plein d’eau, nettoie sa serpillière, sèche celle-ci et bien entendu se recharge. Le pad en microfibre est nettoyé par une brosse qui vient passer sur sa surface et qui fonctionne de concert avec de l’eau chaude à une température maximale de 60°. Cette température rend le nettoyage plus efficace, notamment face à des tâches grasses, avec en prime des vertus bactéricides. Roborock annonce un taux d’élimination des bactéries de 99,99 %.
Le Roborock S8 MaxV Ultra intègre dans la station sa technologie DirTect : le niveau de saleté de la serpillière est détecté et analysé pour ajuster automatiquement la durée du lavage. On note que la mini serpillière bénéficie aussi de son espace de lavage. La partie basse de la base est également nettoyée à l’eau chaude et elle sera séchée comme les serpillières avec un air chauffé à 60°.
Une mise en œuvre classique
Nous commençons par placer la station dans la même pièce où nous avions testé le S8 Pro Ulta, soit une pièce de vie de 65 m² avec des zones complexes comme une grande table de la partie salle à manger et les choses qui vont avec, sans oublier un gros chien, son panier et pas mal de ses jouets qui traînent. Le sol se compose principalement d’un parquet en chevron et de travertins avec un petit espace carrelé qui accueille en prime un tapis à poils ras.
La station trouve facilement sa place et se montre plus discrète que sa devancière. La suite est des plus simples. Il suffit de brancher la station à une prise électrique avec le câble fourni qui offre une belle longueur pour s’adapter à la plupart des situations. Nous remplissons ensuite le réservoir d’eau propre avant de placer le robot et nous basculons sur notre smartphone, un iPhone en l’occurrence.
Par rapport au S8 Pro Ultra, le S8 MaxV bénéficie de l’application revue telle que nous l’avons déjà croisée avec les modèles Q Revo de la marque. Au programme, des retouches esthétiques avec par exemple une nouvelle police de caractères, mais surtout l’arrivée de Rocky, l’assistant vocal maison sur lequel nous reviendrons.
L’installation se passe classiquement depuis l’application et nécessite la création d’un compte utilisateur. Elle débute par le scan du QR code caché sous le capot du robot. Il est aussi possible de choisir le bon module dans une liste. Ensuite, vous devrez paramétrer le Wi-Fi de la maison, afin que le Roborock S8 MaxV s’y connecte et, comme toujours, une mise à jour est proposée d’emblée. En effet, Roborock fait évoluer très régulièrement le logiciel interne de son appareil contrairement à Dreame ou Xiaomi.
Une application toujours aussi impressionnante
L’écran d’accueil place au centre la carte de la pièce traitée, surmontée des données de sa dernière utilisation (surface traitée, niveau de charge de la batterie et temps mis). On retrouve la possibilité de paramétrer la puissance d’aspiration sur 4 niveaux (silencieux, normal, turbo et maximum) et du lavage (faible, moyen, intense et intense max).
Pour la première fois, l’application indique le réglage du lavage, pour agir sur le débit d’eau comme habituellement, mais aussi sur l’intensité du frottement. L’utilisateur peut aussi faire en sorte que le robot-aspirateur effectuer deux plans de nettoyage complet. Le Roborock S8 MaxV propose également deux types de parcours : le normal pour un nettoyage complet et un rapide pour gagner du temps. Pratique pour faire place nette à quelques minutes de l’arrivée d’amis à dîner. Autre fonction, la possibilité de déterminer une séquence d’action en choisissant la pièce par laquelle commencer.
Si vous ne souhaitez pas passer du temps à choisir manuellement les paramétrages d’aspiration et de lavage, Roborock introduit avec son S8 MaxV le mode SmartPlan. Le robot va alors déterminer tout seul comme un grand la méthode de nettoyage la plus adaptée à son environnement.
L’application, qui bénéficie d’une excellente qualité de traduction, offre bien entendu toutes les fonctions avancées que nous avons déjà croisées dans nos précédents tests. Pour cela, ouvrez les paramètres en sélection le bouton présentant trois petits points dans l’angle supérieur droit. La programmation est complète. Il est possible de choisir l’heure et la fréquence de mise en route de l’appareil pour un lancement quotidien, hebdomadaire, les week-ends seulement ou encore les jours définis par vos soins. Mais ce n’est pas tout : l’utilisateur peut aussi définir les paramètres de nettoyage, les pièces à traiter… La gestion des tapis et moquette est également très fine. Si l’intelligence artificielle détecte un espace avec des objets liés à un animal domestique, il pourra y déclencher un nettoyage en profondeur. Le parcours dans le sens du parquet est toujours présent pour obtenir un meilleur lavage des joints entre les lattes.
La technologie de détection des obstacles ReactiveAI 2.0 s’adapte aussi à vos besoins. Elle peut prendre en photo les animaux domestiques rencontrés au cours de ses pérégrinations, par exemple, ou encore définir un parcours prudent en évitant au maximum les risques de frottements et autres collisions quitte à traiter moins de surface.
La station bénéficie aussi d’un menu spécifique plutôt développé puisqu’il propose par exemple de définir la température de l’eau utilisée pour nettoyer la serpillière (froide, tiède ou chaude). Les modes intelligents déterminent l’intensité du lavage de la serpillière ou la durée du vidage du bac à poussière, mais si cela ne vous convient pas, l’application propose toujours des réglages manuels. La durée du séchage est par défaut fixée à 3 heures, mais il est possible de choisir 2 ou 4 heures.
L’affichage à distance permet de suivre le parcours du Roborock S8 MaxV Ultra sur son smartphone, mais aussi de communiquer par son intermédiaire, pour rassurer un chat apeuré par exemple. La marque propose désormais des fonctions « Laboratoires d’IA », qui correspondent à de nouvelles possibilités encore plus ou moins expérimentales. Deux sont proposées au moment où nous rédigeons cet article : le nettoyage en profondeur si le robot détecte une zone très sale et le déploiement du FlexiArm pour nettoyer les fissures repérées. Bien entendu, l’application de la marque regorge de bien d’autres possibilités que les futurs utilisateurs auront tout le loisir de découvrir.
Un assistant vocal maison
Si les assistants vocaux classiques sont capables d’interpréter vos ordres en langage naturel, ce n’est pas le cas de Rocky l’assistant développé par Roborock. En effet, celui-ci s’appuie sur des phrases à prononcer précisément et qu’il faut donc apprendre plus ou moins par cœur, car comme sur le Q Revo MaxV, il y a une petite marge de manœuvre. C’est forcément plus contraignant, mais aussi plus efficace, car le système n’a pas à interpréter vos propos. Roborock classe les commandes disponibles en 5 catégories :
- Nettoyer;
- Contrôle de la station;
- Pause et reprise;
- Paramètres du robot;
- Nettoyage de la pièce.
Quelques exemples d’ordres : « Commence à nettoyer », « Retourne à la station », « Sèche la serpillière », « Aspire plus fort » ou encore « Nettoie le salon ». Des ordres secs, oubliez les formules de politesse avec ce robot qui vous écoute via les micros intégrés sur sa tourelle.
Si le Q RevoMaxV avait du mal à comprendre ce qu’on lui demandait lorsqu’il était en action, certainement en raison du bruit, le S8 MaxV s’en sort mieux. Dispose-t-il de micros plus efficaces ? Roborock a-t-il amélioré le logiciel de son assistant ?
Une aspiration au top…
Pour notre premier test, nous lançons l’appareil en mode SmartPlan. Comme la plupart du temps, celui-ci lave sa serpillière et commence son périple en suivant tout d’abord les bords de la pièce. L’appareil est relativement bruyant, mais il est difficile de concilier énorme puissance d’aspiration et silence de fonctionnement. Et de la puissance, il en a à revendre. Rien à résister au Roborock S8 MaxV Ultra, y compris de la terre, des feuilles de ficus ou encore poils du chien.
Le gain d’efficacité dans les coins est sensible grâce à la brosse latérale FlexiArm. Voici certainement le robot-aspirateur le plus efficace qui soit passé entre nos mains. Il est parvenu à contourner les obstacles laissés sur son chemin, certains sciemment, comme une balle de tennis et des chaussures. La sangle d’un sac à dos ne lui a pas posé problème : l’appareil est passé dessus, mais elle ne s’est pas enroulée autour de la brosse centrale. Celle-ci s’est parfaitement accommodée des poils qui ont tendance au fil du temps à s’accumuler autour de l’axe de ladite brosse. La technologie de reconnaissance des obstacles est précise. Le seuil de 5 mm est franchi sans coup férir et le tapis est détecté sans problème. On entend alors clairement l’augmentation de la puissance d’aspiration.
…et un lavage qui progresse
Dans le landernau des robots-aspirateurs, deux équipes s’affrontent : les partisans des serpillières rotatives et ceux des systèmes vibrants, sachant que Roborock propose les deux dans son imposant catalogue. Pour le lavage, nous commençons bien entendu par remplir le réservoir de détergent avec le très coûteux produit de la marque. Le résultat est sans appel : le S8 MaxV Ultra excelle également dans ce domaine. Tout d’abord, il propose un lavage homogène : on ne trouve pas comme souvent des zones sèches, oubliées par l’appareil pour des raisons qui nous échappent.
Le lavage est efficace, y compris sur des tâches ayant eu le temps de sécher. Les petits heurts du quotidien ne posent pas de difficultés, mais bien entendu avec deux limites. D’une part les tâches grasses ou trop étalées : la serpillière n’absorbe pas de trop gros volumes, la microfibre sature et on aboutit alors à l’étalement de la tâche. L’équivalent d’une cuillère de yaourt est géré, mais au-delà… D’autre part, et ce n’est pas vraiment surprenant, les taches anciennes et incrustées ne s’effacent pas totalement. Cependant, la puissance accrue et l’indéniable apport d’un détergent font du S8 MaxV Ultra une référence en matière d’aspiration, y compris dans les recoins grâce à la petite serpillière rotative latérale.
Une excellente autonomie
La surface traitée est de 38 m2 pour un temps oscillant entre 41 et 42 minutes. En désactivant le mode SmarPlan, la même action est cette fois effectuée en 38 minutes. Difficile à vrai dire de percevoir à l’œil la différence d’efficacité entre les deux modes de fonctionnement, sachant que dans les deux cas, le Roborock S8 MaxV Ultra nous rend une excellente copie. Un temps raisonnable, sachant qu’il y a toujours possibilité d’opter pour un passage rapide qui divise quasiment par deux ce temps, mais en faisant un travail moins approfondi. Le nouveau venu est plus rapide que le S8 Pro Ultra qui réclamait quant à lui autour de 45 minutes pour effectuer la même tâche. Pour traiter la pièce, l’appareil consomme en moyenne 13 % de sa batterie contre 20 % pour le S8 Pro Ulta. Cela nous donne donc une capacité théorique de quasiment 290 m2 sachant qu’une marge est conservée pour permettre au robot de revenir à sa station.
Une station complète et efficace
Une fois qu’il a fini de travailler, le S8 MaxV Ultra revient donc à la maison en relevant serpillières et brosses afin surtout d’éviter de salir le sol avec des éléments sales. La recharge prend environ 2 heures et, pour notre part, nous faisons en sorte qu’elle s’effectue durant les heures creuses. Il n’y a pas de petites économies.
Le vidage du bac à poussière du robot dure quelques secondes, c’est plutôt une bonne nouvelle, car l’opération est toujours bruyante. On peut regretter l’utilisation d’un système d’aspiration classique par la station avec donc un sac jetable. La marque avait expérimenté il y a quelques années une station avec aspiration sans sac avant d’abandonner. Certes il y a plus écologique que l’utilisation d’un sac à jeter une fois plein, mais cette solution est aussi souvent plus hygiénique, notamment pour les personnes allergiques, car il est souvent compliqué de vider un aspirateur sans sac sans laisser des particules s’échapper.
Le lavage de la serpillière principale affiche une efficacité plutôt convaincante. L’eau chaude permet d’éliminer facilement les salissures les plus tenaces avec en prime une action bactéricide. Bien entendu, au bout de quelques semaines d’utilisation, un passage en machine semblera certainement sans doute nécessaire. On note que la mini serpillière rotative bénéficie elle aussi de son petit dispositif de nettoyage. Le séchage à l’air chaud est tout aussi convaincant tout comme le nettoyage automatique de la base de la station. Il faut néanmoins nettoyer de temps en temps le filtre de la zone de lavage de la serpillière qui recueille l’essentielle des saletés extraites des serpillières. Pour la durée de séchage, les trois heures définies par défaut nous semblent suffisantes pour faire disparaître quasi totalement l’impression d’humidité.
La brosse centrale résiste longtemps à l’accumulation des poils de notre chien, mais ce n’est pas vraiment le cas de la brosse latérale qui nécessite une petite maintenance mensuelle.
Le Roborock S8 MaxV Ultra constitue sans nul doute la référence actuelle en matière de robot-aspirateur. Il affiche tout d’abord une efficacité redoutable qu’il s’agisse du lavage ou de l’aspiration. La marque chinoise a mis les petits plats dans les grands en matière de puissance, mais aussi de technologie avec par exemple l’apparition d’une mini serpillère et d’une brosse latérale extensible pour venir au plus près des bordures. La navigation et l’évitement des obstacles sont particulièrement impressionnants tandis que l’application demeure à nos yeux la référence absolue. La station est ultra complète et gagne encore en efficacité sur cette nouvelle génération. Vous l’aurez compris, difficile de mettre en difficulté le S8 MaxV Ultra bien qu’il faille débourser une belle somme pour l’acquérir.
- Puissance d’aspiration impressionnante y compris sur les tapis ras
- Navigation et gestion des obstacles au top
- Application très riche
- Lavage encore plus efficace
- Nettoyage nickel dans les coins et le long des plinthes
- Autonomie solide
- Station ultra-complète
- Qualité de fabrication
- Prix élevé, mais justifié
- Quelques fonctions gadgets
- Assistant vocal contraignant