Test du Samsung Galaxy Note 8 : une petite bombe dans la poche !
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On sait, c’est pas bien. Mais nous n’avons pas pu résister au plaisir d’une vanne vaseuse pour le titre de ce test. Mais c’est promis, on ne recommencera plus. Le Note 8 succède donc au Note 7 dont la brève carrière explosive a couté une petite fortune au constructeur coréen. Après un Galaxy S8 très convaincant à défaut d’être parfait, le Note 8 débarque le 15 septembre chez les revendeurs. Faut-il claquer deux-tiers de SMIC dans un smartphone doté un stylet ? C’est une excellente question et nous vous remercions de l’avoir posée. Pour y répondre, nous avons vécu quelques jours avec la nouvelle star de Samsung.
Le produit que nous testons ici est un exemplaire définitif confié à la rédaction par le service de presse de Samsung pour une durée de deux semaines.
Design
Les Galaxy S8 et S8+ nous avaient impressionnés avec un design tout en rondeurs. Le Note 8 s’en inspire fortement en reprenant sa robe de verre teinté aux tranches agréablement arrondies. En mettant côte à côte les deux appareils, on remarque toutefois que le nouveau venu est un peu plus long et dispose d’angles un peu moins arrondis.
Ce changement minime a peut-être été nécessaire pour caser dans le boitier un écran un peu plus grand que celui du S8+. La face avant est dépourvue de la moindre touche physique, l’écran bord-à-bord (que les marketeux du constructeur ont joliment baptisé “Infinity”) occupant la quasi-totalité de sa surface. Tout juste distinguera-t-on dans la partie supérieure la caméra avant, le capteur de proximité et bien sûr la discrète grille protégeant l’écouteur.
Le dos, lui aussi fait d'un verre aussi élégant qu’il attire les traces de doigt (c’est dire), abrite dans sa partie supérieure le lecteur d’empreintes digitales, le capteur de rythme cardiaque et la caméra bi-objectifs, l’une des grandes nouveautés de l’appareil (nous y reviendrons plus loin).
Nous reprochions au S8 l’alignement des trois composants que nous jugions assez peu pratique, le doigt se retrouvant invariablement sur l’objectif plutôt que sur le lecteur d’empreintes. Il faudra subir le même désagrément avec le Note 8, le lecteur restant au même niveau. Dommage.
Assez classiquement, les faces latérales abritent quelques commandes mécaniques : contrôle du volume et activation de l’assistant Bixby à gauche, mise sous tension à droite. A noter que ce brave Bixby sait désormais s’exprimer en anglais et en coréen. D'après Samsung, il est en train de potasser à vitesse V la langue de Molière afin de servir à quelque chose dans notre beau pays.
Mais comme il n’est pas partageur, sa touche d’activation ne peut plus être affectée à un autre assistant comme ce fut le cas les premières semaines suivant la commercialisation du S8. Signalons pour finir ce tour du propriétaire que le tiroir recevant la SIM et la micro SD optionnelle est situé sur la face supérieure, son opposée hébergeant le jack audio (coucou Apple), le désormais presque traditionnel connecteur USB-C et bien entendu le logement du stylet caractéristique de la famille Note.
Les formes arrondies du Note 8 nous laissaient craindre une prise en main peu agréable, voire difficile : ça n’est pas le cas, à une notable exception près. La finesse du Note 8 rend difficile son utilisation en tant qu’appareil photo, la prise en main n’étant alors pas très agréable notamment à l’horizontale. Si vous prenez fréquemment des photos, il pourra être judicieux d’investir dans une coque qui le protègera, mais fournira aussi un meilleur confort d’utilisation.
Fiche technique
Désignation | Galaxy Note 8 |
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Ecran | 6.3” Super AMOLED WQHD+ Infinity Display. Lecture de vidéos HDR |
Processeur | Exynos 8895 8 cœurs cadencé à 2.3 GHz |
Puce graphique (GPU) | Mali-G71 |
Mémoire vive | 6 Go de RAM LPDDR4 |
Stockage interne | 64 Go |
Micro SD | Carte prise en charge jusqu’à 256 Go |
Appareil photo arrière | 12 Mpxl Dual Pixel f/1.7 + 12 Mpxl Dual Pixel téléobjectif f/2.4 |
Appareil photo avant | 8 Mpxl f/1.7 |
Réseau | 4G LTE Cat. 16 |
Connectivité | Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.0 |
Connectique | Connecteur USB-C USB 3.0 compatible DisplayPort NFC, jack audio |
Capteurs | Mouvement, Accéléromètre, Géo-magnétique, Gyroscope, Capteur de proximité, de température et d’humidité, Baromètre |
Autonomie | 3300 mAh / charge rapide / charge à induction |
S-Pen | Pointage 0,7 mm, 4096 niveaux de pression. |
Résistance à l’eau | IP68 (résistance aux poussières microscopiques et à une immersion à plus d'un mètre pendant 30 minutes) |
Coloris | Noir, Or, Argent, Bleu Royal |
Dimensions | 162,5 x 74,8 x 8,6 mm |
Poids | 195 grammes |
OS | Android 7.1.1 Nougat + surcouche Samsung Experience 8.1 |
DAS | N/C |
Côté quincaillerie, pas de grosses différence avec le Galaxy S8. Toutefois, quelques subtilités sont notables. Si le processeur reste le même, la RAM passe de 4 à 6 Go et la batterie de 3500 à 3300 mAh, Samsung jouant ici la sécurité après les évènements que l’on sait.
Ecran
Autant le dire tout de suite : l’écran est tout simplement superbe. Fidèle à ses technologies – et on ne voit pas pourquoi ça ne serait pas le cas ici – Samsung l’a conçu autour d’une dalle Super AMOLED WQHD+. Au format 18,5:9, il mesure 6,3’’ contre 6,2’’ pour le S8 Plus. La différence parait subtile sur le papier, mais elle est tout de même visible.
L’effet “Infinity Display” (image de bord-à-bord incurvée) est toujours aussi agréable, même si regarder des vidéos en plein écran parait au début un peu bizarre. Notons au passage que les vidéos HDR sont prises en charge nativement : il ne reste donc plus qu’à en trouver.
Le Super AMOLED fait toujours des miracles : aucune latence lors de mouvement rapides, des couleurs contrastées et des noirs profonds rendent le jeu, la visualisation de vidéos ou même de photographie très agréables. Bref, une réussite sur toute la ligne !
Par défaut, le rendu colorimétrique est un peu faussé, les couleurs étant artificiellement boostées afin de les rendre plus flatteuses à l’oeil. Heureusement, un ensemble de réglages permet de corriger cela, ce que les amateurs de photographie apprécieront. Le format encore peu courant de l’écran laisse apparaitre des barres en haut et en bas de l’interface des applications tierces.
Le mécanisme de correction permettant d’étirer la zone d’affichage de l’application a été ici amélioré. Il suffit d’effleurer le bas de l’écran lorsque vous y êtes invité au premier lancement de l’application pour qu’elle couvre toute la surface de l’écran. Lors de nos tests, nous n’avons pas rencontré d’incompatibilité notoire en utilisant l’affichage ainsi étendu.
Performances
Même processeur, même OS mais un peu plus de mémoire vive que le Galaxy S8+ : nous nous attendions à des performances similaires, voire un peu en hausse. C'est effectivement le cas et le Note 8 donne ici entière satisfaction. Pendant la durée de nos tests, nous n'avons pas constaté de temps d'attente anormalement long : l'interface est fluide, tout comme le déroulement des tâches que nous lui avons confié au quotidien.
Cette bonne impression générale est renforcée par les résultats de benches que nous avons obtenus, même s'il confirment que le Note 8 n'est pas le smartphone le plus rapide du moment, notamment en matière de jeux 3D. Il est en cela dépassé par le OnePlus 5 et les haut de gamme de Huawei, même si c'est de peu. Mais ne boudons pas notre plaisir: les performances en jeu 3D sont excellentes et nous avons particulièrement apprécié le rendu à l'écran des animations les plus rapides.
Interface
Samsung avait inauguré avec le détonant Note 7 la surcouche Samsung Experience 8 afin de mettre à la retraite la vénérable et un peu kitsch TouchWiz. Samsung Experience 8.1 a depuis été adaptée avec bonheur au Galaxy S8, puis au Note 8. Si nous avions de nombreuses réserves sur TouchWiz, nous sommes en revanche enthousiasmés par Samsung Experience 8.1 : à la fois légère et fluide, l’interface procure un réel confort d’utilisation en s’adaptant à tout type d’utilisateur. Par rapport au S8, elle évolue sur des détails (ordonnancement des menus de configuration, par exemple) sans apporter de changement notable.
Que vous soyez un adepte pur et dur d’Android Stock ou que vous ayez abandonné l’iPhone, vous pourrez personnaliser l’interface afin de ne pas perdre vos repères. L’apparence est très moderne, les couleurs sont plus discrètes et les menus de paramétrage facilement accessibles, même s’ils sont assez touffus.
Mieux encore, vous pourrez lors de la mise en service initiale choisir les applications made in Samsung que vous souhaitez installer par défaut, migrer en toute simplicité les données depuis votre ancien smartphone et même retrouver dans certains cas les dossiers d’applications créées. Bref, une belle réussite à mettre au crédit de Smart Switch, l’app de migration conçue par Samsung.
On apprécie au passage la fourniture de deux adaptateurs (USB et micro USB vers USB-C) qui permettront de connecter son précédent smartphone au Note 8 afin de rendre le transfert des données plus rapide. Bien sûr, la migration par WiFi est toujours prise en charge, notamment pour les iPhone.
L'interface est bourrée de petites attentions qui font plaisir lors de l'utilisation quotidienne. Sans les passer toutes en revue, signalons la capture d'écran défilante, le multi-fenêtrage pour les applications compatibles et les modes de gestion des performances.
Un stylet… sinon rien ?
Véritable différenciateur du Note 8, le stylet est toujours aussi remarquable. Identique à celui du Note 7 sur lequel il avait fait l’effet d’une bombe, nous le jugeons à la fois précis et agréable à utiliser. Bien sûr, les grosses mains auront parfois quelques problèmes pour le tenir correctement et sa maitrise nécessite un peu d’apprentissage.
Mais la gestion des niveaux de pression est très bonne, la prise de notes agréable et les applications fournies bien pensées. Mention spéciale à Pen Up, sorte de réseau social destiné aux dessinateurs et aux graphistes, à la fois amusant, utile et bien pensé. On apprécie également les possibilités d'annotations proposées par S-Pen ou encore la capture d'écran animée afin de créer des GIFs.
Bixby au chômage technique
Passons rapidement sur Bixby, l’assistant de Samsung qui n’en finit pas d’arriver. Si comme on l’a vu plus précédemment, ce sacré Bixby a potassé l’anglais durant les vacances, il profite de la rentrée scolaire pour se mettre au français. Nous jugerons de ses capacités lorsqu’il sera enfin prêt… en espérant que ne faille pas attendre la sortie du Galaxy S9 pour cela ! En attendant, on se tournera avec bonheur vers Google Assistant qui remplace avantageusement le peu regretté Google Now.
Sécurité : pas d'état d'urgence.
Pas de nouveauté par rapport au Galaxy S8 au niveau de la sécurité. On composera donc toujours avec les méthodes traditionnelles proposées par Android 7, ou avec celles de Samsung Experience 8.1 : reconnaissance faciale (toujours aussi mal foutue et facilement piratable), lecteur d’empreintes digitale (toujours aussi mal placé) ou scanner d’iris.
Contrairement à d’autres membres de la rédaction, cette dernière méthode est de loin celle que que nous préférons. A la fois rapide et fiable (nous l’utilisons quotidiennement sur le S8 Plus), elle ne nous a que très rarement imposé de repositionner le smartphone face à nous.
Certes, elle n’est pas parfaite, notamment pour les porteurs de lunettes, mais elle nous semble de loin la plus fiable. Pas la peine de vous exciter sur le sujet dans les commentaires : nous savons qu'il y a débat sur au sein des inconditionnels de la marque et nous n'avons pas la prétention de rallier tous les utilisateurs à cet avis. Il s'agit juste de notre impression personnelle !
Audio
Peut-on véritablement faire des miracles au niveau audio avec un seul haut-parleur logé à la base d’un smartphone ? La réponse est limpide : c’est non… et le Note 8 n’échappe pas à cette règle. Le son est au mieux honnête si l’on n'est pas trop exigeant sur les basses et les aigus. Nous sommes sévères, mais vu le prix de la chose on s’attendait à mieux.
Afin de ne pas laisser sur une impression trop négative, Samsung fournit un kit piéton tout à fait honorable. Doté de cellules intra-auriculaires siglées AKG (donc Harman Kardon, possesseur de la marque et par conséquent Samsung qui vient de le gober, vous suivez ? ), nous avons été agréablement surpris par le rendu sonore de ces écouteurs.
Pour les apprécier à leur juste valeur, il nous a fallu essayer les différents embouts de silicone fournis jusqu’à trouver ceux qui nous ont offert le meilleur rendu sonore. Les aigus et les médiums sont correctement rendus, mais les basses sont un poil à la traine : rien de bien étonnant pour des intra-auriculaires de ce type.
Un meilleur rendu des basses pourra sans doute être obtenu en utilisant des embouts en mousse à mémoire de forme, disponibles sur le Net pour quelques euros. Enfin, nous n’avons pas constaté de saturation ou de distorsion trop désagréables, ce qui n'est déjà pas si mal.
Réseau et GPS
Le module communication du Note 8 est en tout point identique à celui du Galaxy S8. Il couvre les bandes de fréquence nationale et internationales tant en 2G, 3G et 4G. Il n'y a donc aucune restriction particulière par rapport aux opérateurs français et européens. L'utilisation de verre pour la carrosserie facilite grandement la tâche aux antennes radio et l'accroche du signal est excellente sur les réseaux de Bouygues Telecom, SFR et Orange. Les communications audio sont de bonne qualité et nous n'avons pas expérimenté de coupures intempestives.
Il est toutefois vrai que ce test a été réalisé en région parisienne, zone urbaine particulièrement dense où la couverture 2G/3G/4G est généralement excellente. Le modem du Note 8 est de catégorie 16, c'est à dire qu'il supporte un débit théorique maximal de 1024 Mbps en descente et 150 Mbps en montée.
En pratique, il est bridé par la qualité et la technologie des réseaux et par le nombre d'utilisateurs connectés sur l'antenne. La connexion Wifi ac est de bonne qualité et nous avons pu nous connecter à celui de notre routeur sans l'ombre d'un problème, ni de perte de débit notable. Nous devons préciser que nous utilisons avec bonheur le système de routeur Wifi / répéteur Google Wifi.
Appareil photo
Depuis quelques années, Samsung soigne particulièrement la partie photo de ses smartphones haut de gamme. Toutefois, le constructeur ne s'était pas encore aventuré dans le monde merveilleux des modules photographiques bi-objectifs. C'est désormais chose faite avec le Note 8, premier modèle à adopter cette technologie.
Il est pour cela équipé de deux ensembles capteur/objectif aux caractéristiques différentes. Le premier embarque un capteur 12 Mpxl mesurant 1/2,55” (photosites de 1,4 µm) et un objectif grand-angle 26 mm f/1,7 (équivalent 24×36). Si le capteur du second héberge lui aussi 12 Mpxl, il est en revanche plus petit (1/3,6”, photosites de 1,0 µm) mais dispose d'un objectif 52 mm f/2,4 (équivalent 24×36).
C'est grâce à lui que Samsung peut affirmer que le Note 8 est équipé d'un zoom optique 2x. Dans les faits, c'est partiellement faux puisque tous les coefficients de grossissement compris entre 1x et 2x (soit entre 26 et 52 mm) seront interpolés. Les deux ensembles optiques ont en commun de bénéficier d'une stabilisation optique efficace et d'un autofocus Dual Pixel, déjà rencontré sur les Galaxy S7 et S8. Très efficace, il procure une rapidité de mise au point quasi-instantanée.
Outre l'effet de zoom, le module bi-objectifs permet de simuler une faible profondeur de champ afin de créer un flou d'arrière-plan prononcé (les pros parlent de Bokeh). Cet effet, très recherché notamment pour la prise de portraits ou la mise en valeur d'un objet en avant plant d'une photo, est impossible à réaliser sans cet artifice avec un capteur aussi petit. Sur le papier, la technique employée par le coréen n'est guère différente de celle utilisée par Apple et par Huawei pour ses premiers smartphones à bi-objectifs.
Oui, mais… le yankee et le chinois se sont frottés à cette technologie depuis un peu plus longtemps que le coréen et obtiennent des résultats très convaincants, à défaut d'être parfaits. Le Bokeh artificiel de Samsung n'est pas mauvais, loin de là, mais le processeur d'images s'emmêle un peu les pixels dans certains cas. Ainsi, des parties de l'image ne devant pas être floutées le sont, et vice-versa. Espérons que ces défauts de jeunesse devraient progressivement être corrigés par des mise à jour régulières.
Pour le reste, la fonction photographique est très proche de ce que propose le Galaxy S8, tant au niveau des fonctionnalités (modes pro, panoramique, HDR, etc) que des résultats. Nous avons au passage profité de l'occasion pour nous pencher sur la gestion du bruit numérique sur les images produites.
Les fichiers Jpeg produits jusqu'à 100 Iso sont tout à fait acceptables, même examinés à 100% sur un moniteur informatique. Les choses se gâtent un peu à 200 Iso, où le bruit numérique fait une timide apparition. Il est alors gommé par un algorithme de lissage qui atténue au passage les détails les plus fins de l'image.
L'image reste alors imprimable en taille moyenne sans trop de dégâts apparents. Même chose jusqu'à 800 Iso, sensibilité maxi proposée, où le bruit est plus présent mais ne détériore pas outre-mesure l'image (à condition d'avoir fait son deuil des détails les plus fins, bien entendu) : le partage sur les réseaux sociaux et même l'impression jusqu'en A4 restent envisageables.
Les utilisateurs les plus férus pourront shooter leurs photos en DNG, équivalent numérique du bon vieux négatif, afin de minimiser un peu le bruit numérique et augmenter la dynamique de l'image. Il ne faudra toutefois pas s'attendre à des résultats miraculeux, un capteur de smartphone restant par définition beaucoup trop petit pour ne pas être sensible au bruit numérique.
Comme avec le Galaxy S8, la vidéo est disponible en différentes définitions allant jusqu'à la 4K en 30 im/s. Les séquences captées sont de bonne facture et l'image n'est en aucune manière décevante. Lors de nos tests, nous avons toutefois été un peu déçus par la facilité qu'a le micro à récupérer le moindre souffle de vent pour en faire un son peu agréable : on fera donc attention lors d'un éventuel tournage. Précisons au passage que le Note 8 ne chauffe pas vraiment lors de la captation en 4K et que la durée maxi d'enregistrement d'un clip ne peut dépasser 10 minutes.
Autonomie
Equipé d'une batterie de “seulement” 3300 mAh contre 3500 pour le Galaxy S8+, le Note 8 devrait en théorie être un peu moins autonome que son grand frère. Dans la pratique, c'est effectivement vrai, mais pas si flagrant que cela. Est-ce du à une nouvelle optimisation de l'interface Samsung Experience 8.1, à l'emploi de composant optimisés ou à un firmware revu ? Mystère.
Quoiqu'il en soit, il est tout à fait possible d'utiliser intensivement l'appareil pendant plus d'une journée sans jamais le recharger. Bien sûr, les gamers invétérés et amateurs de streaming vidéo ne seront pas d'accord. Mais nous parlons ici d'une utilisation moyenne des différentes activités d'un utilisateur chevronné, pas d'un geek assumé.
Les utilisateurs plus proches de la norme seront quant à eux agréablement surpris, l'autonomie pouvant presque flirter avec les deux jours d'utilisation. Il faut pour cela faire un tour parmi les réglages d'optimisation des performances et de la consommation électrique des paramètres de l'interface.
Malgré la diminution de la capacité de sa batterie, le Note 8 reste donc un smartphone dont l'autonomie n'a rien à envier à ses meilleures concurrents.
Prix et disponibilité
Le prix du Note 8 est sans conteste sa caractéristique la plus regrettable. Pour la première fois en France, une smartphone est vendu dans sa version de base (la seule disponible en France) plus de 1000 euros. Les puristes objecteront qu'Apple a allègrement franchi ce cap l'année dernière avec l'annonce de l'iPhone 7.
C'est vrai, mais le constructeur a tout de même proposé une version en-dessous de 1000 euros. Cela sera-t-il encore vrai avec l'annonce des nouveaux modèles ? Rien n'est moins sûr. Les amateurs peu fortunés vont-ils être obligés de retourner vers le modèle d'abonnement subventionné (et donc avec engagement) pour acquérir l'appareil de leurs rêves ? On est en droit de le penser.
Pour finir, ayons une pensée émue pour les acheteurs du Note 7 auxquels Samsung France n'a pas jugé utile de proposer une remise pour l'achat d'un Note 8. Bien sûr, ils ne sont pas aussi nombreux que les acheteurs américains ou coréens (quelques centaines tout au plus) puisque seules les premières précommandes ont été honorées. Mais face aux problèmes subis et au traitement désastreux de cette crise en France, un geste commercial aurait été apprécié.
Techniquement, le Galaxy Note 8 est l'un des meilleurs smartphones du moment. Il est puissant, bénéficie d’un design très soigné, son module bi-caméras est plutôt réussi malgré quelques imperfections sur la gestion du Bokeh artificiel et l’autonomie est tout à fait satisfaisante. L'interface a été optimisée pour l'usage du S-Pen, ce qui ravira les fans du genre. Néanmoins, son prix himalayesque donne droit à l’acheteur d’exiger une perfection que le Note 8 n’atteint pas toujours. On regrettera par exemple la qualité du haut-parleur intégré, indigne d’un produit premium. Ce prix élevé est d'autant plus critiquable que le Galaxy Note 8 affiche peu de différences avec le Galaxy S8+ que l’on peut trouver actuellement pour près de 600 euros. Les inconditionnels de la famille Note argueront que la présence du S-Pen change tout… et c’est en partie vrai. Mais il revient très cher, ce sacré stylet!
- Design réussi
- Interface fluide et riche
- Ecran impressionnant
- Stylet et fonctions associées
- Module bi-objectifs prometteur
- Le prix !!!
- Bokeh artificiel améliorable
- Haut-parleur indigne
- Lecteur d'empreintes mal placé
- Bixby non disponible en français