Test du Galaxy S10 de Samsung : for me, formidable
- Design aux finitions exemplaires (format idéal)
- Ecran sublime
- Lecteur d'empreintes à ultrasons irréprochable
- Performances de haut niveau
- Excellent appareil photo dans de bonnes conditions
- Capteur frontal efficace
- Qualité des vidéos (stabilisation remarquable)
- Qualité audio exceptionnelle
- Jack 3,5 mm et port microSD présents
- Samsung One UI, meilleure version d'Android
- Autonomie moyenne (pas plus d'une journée)
- Recharge rapide trop lente
- Attention à la surchauffe
- Mode portrait à revoir
- Prix élevé à la sortie
Après une année 2018 compliquée sur le marché des smartphones, Samsung avait à coeur de reconquérir le coeur des consommateurs. Avec sa nouvelle gamme Galaxy S10, la marque propose sans doute les modèles les plus aboutis de son histoire. Nous avons utilisé le Galaxy S10 pendant plusieurs jours. Découvrez notre test complet du Samsung Galaxy S10 !
Comme à son habitude, Samsung a dégainé ses nouveautés quelques jours avant le MWC de Barcelone. Une façon de tirer la couverture vers lui, et de ne pas diluer ses annonces dans le marasme du salon international du mobile. Alors que tous les yeux étaient braqués sur le Galaxy Fold, son premier smartphone pliable, Samsung dévoilait ses nouveaux Galaxy S10.
En 2019, le coréen éclate sa gamme en trois modèles : le S10e (compact, abordable, tourné vers l’essentiel), le S10 (la version “classique”) et le S10+ (le meilleur de tous). Nous avons déjà eu l’occasion de tester le plus petit et le plus grand des trois. Manquait à l’appel le S10, dont le rayonnement médiatique n’a pas atteint le niveau de ses deux frères. À tort, car le Galaxy S10 surprend à bien des niveaux.
- Prix et date de sortie
- Fiche technique
- Design : comment ne pas craquer ?
- Samsung, roi des écrans
- Performances : attention à la poussée de fièvre
- Interface One UI : Android à son meilleur niveau
- Autonomie : le rendez-vous manqué
- L'audio sur smartphone à son meilleur niveau
- Réseau et GPS : au top !
- Excellent appareil photo, sauf pour se tailler le portrait
- Commentaires
Prix et date de sortie
Samsung commercialise le Galaxy S10 depuis le 8 mars 2019 au prix de 909 euros (8GB/128Go). Pour s’offrir la version 512 Go, il faudra verser la coquette somme de 1159 euros. Ces tarifs restent fidèles à ce que propose Samsung depuis maintenant quelques années. Dans les mois à venir, le tarif du Galaxy S10 devrait baisser de manière significative. Le prix de l’excellence deviendra alors plus abordable.
Fiche technique
Fiche technique du Galaxy S10e | Fiche technique du Galaxy S10 | Fiche technique du Galaxy S10+ | |
---|---|---|---|
Dimensions | 142,2 mm x 69,9 mm x 7,9 mm | 149,9 mm x 70,4 mm x 7,8 mm | 157,6 mm x 74,1 mm x 7,8 mm |
Poids | 150 g | 157 g | 175 g |
Ecran | 5,8" Super AMOLED Infinity-O | 6,1" Super AMOLED Infinity-O | 6,4" Super AMOLED Infinity-O |
Définition | FHD+ 2280 x 1080 pixels (438 dpi) | QHD+ 3040 x 1440 pixels (550 dpi) | QHD+ 3040 x 1440 pixels (526 dpi) |
Photo | Arrière : 1 capteur 12 MP (f/1,5) + 1 capteur 16 mP (f/2,2) avec Stabilisation optique, définition 4 et double flash LED Avant : 1 capteur 10 MP | Arrière : 1 capteur 12 Mp (f/1,5), 1 capteur 12 MP (f/2,4) et un 3ème capteur 16 MP. Stabilisation optique, définition 4K et Double flash LED Avant : 1 capteur de 10 MP | Arrière : 1 capteur 12 Mp (f/1,5), 1 capteur 12 MP (f/2,4) et un 3ème capteur 16 MP. Stabilisation optique, définition 4K et Double flash LED Avant : 1 capteur 10 MP + 1 capteur 8 MP |
OS | Android 9 Pie (One UI) | Android 9 Pie (One UI) | Android 9 Pie (One UI) |
Mémoire interne | 128Go | 128/512 Go | 128/512Go ou 1To |
MicroSD | Oui, jusqu'à 512 Go | Oui, jusqu'à 512 Go | Oui, jusqu'à 512 Go |
Connectivité | Bluetooth 5.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, dual-band, WiFi Direct, hotspot | Bluetooth 5.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, dual-band, WiFi Direct, hotspot | Bluetooth 5.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, dual-band, WiFi Direct, hotspot |
NFC | Oui | Oui | Oui |
SoC | Exynos 9820/ Snapdragon 855 | Exynos 9820/ Snapdragon 855 | Exynos 9820/ Snapdragon 855 |
RAM | 6 Go | 8 Go | 8 ou 12 Go |
Capteur d'empreintes | Sur la tranche | Sous l'écran | Sous l'écran |
Reconnaissance faciale | Oui | Oui | Oui |
Résistance à l'eau | IP 68 | IP 68 | IP 68 |
Batterie | 3100 mAh | 3400 mAh | 4100 mAh |
Port de charge | USB 3.1 Type-C | USB 3.1 Type-C | USB 3.1 Type-C |
Recharge rapide | Oui | Oui | Oui |
Recharge Qi sans fil | Oui | Oui | Oui |
Coloris | Jaune, Blanc, Noir, Vert | Blanc, Noir, Vert | Noir, blanc, vert et Ceramic Blanc et Noir |
Prix | 749€ | de 909€ à 1159€ | De 1009€ à 1609€ |
Design : comment ne pas craquer ?
Samsung rayonne dans le monde par son savoir-faire en matière de design. Le Galaxy S10 ne fait pas figure d’exception, c’est un petit bijou de technologie. Plus long que le S10e, il est bien plus compact que le S10+. Selon nous, le format du Galaxy S10 s’impose comme le meilleur compromis entre écran confortable et bonne prise en main. Il est l’un des rares smartphones actuels utilisables à une main.
Tout de verre vêtu (Corning Gorilla Glass 6 à l’avant, Gorilla Glass 5 à l’arrière), le S10 brille par la qualité de ses finitions. Ses lignes élégantes, ses courbes harmonieuses l’élèvent à un autre niveau. Notre modèle de test (vert prisme) nous fait littéralement craquer. L’écran et le dos incurvés se rejoignent sur des tranches très fines. La bordure droite accueille le bouton d’alimentation, idéalement placé. À l’opposé, Samsung a intégré les touches de volume et le bouton Bixby. Sur la tranche inférieure, l’USB-C, le jack 3,5 mm et un haut-parleur se partagent l’espace.
À l’avant, l’intégration de l’écran relèverait presque de l’art. Comment Samsung parvient-il à atteindre un tel niveau de précision ? Rappelons que le Galaxy S10 embarque un écran de 6,1 pouces dans des dimensions très réduites (149,9 x 70,4 x 7,8 mm). Autour de la dalle, les bordures se révèlent quasi-inexistantes. Même le menton (au-dessus duquel Samsung a positionné son capteur d'empreintes sous l'écran) surprend par sa finesse. Le poinçon, positionné dans le coin supérieur droit, s’oublie vite.
Samsung maîtrise sa partition à la perfection. Des trois modèles présentés par le coréen, le Galaxy S10 se détache par son format idéal (selon nous). Nous en sommes tombés amoureux.
Samsung, roi des écrans
Avec sa dalle Super AMOLED de 6,1 pouces 19,5:9, le Galaxy S10 se situe entre le Galaxy S10e (5,8 pouces) et le Galaxy S10+ (6,4 pouces). C’est (on le répète) le format idéal, alliant confort et ergonomie. La définition QHD+ (3040 x 1440 pixels) illustre les intentions de Samsung (intégrer le meilleur), même si la différence avec la Full HD+ (choisie par défaut) ne saute pas aux yeux sur un tel format.
Samsung a choisi de positionner son poinçon (principale attraction de ces nouvelles dalles Infinity-O) sur le coin supérieur droit de l’écran. Honor, avec son View 20, a préféré le coin opposé. À l’usage, cela ne change strictement rien, le petit trou est vite oublié.
Dans certains cas (jeux, vidéos agrandies), ce poinçon cachera des éléments plus ou moins importants. Mais cet affichage requiert une manipulation de l’utilisateur, Samsung ayant choisi par défaut de recouvrir le poinçon d’une bande noire. La marque n’avait pas le choix puisque sur smartphone les vidéos sont diffusées en 16:9.
Justement, les amateurs de vidéos apprendront avec joie que le Galaxy S10 embarque la HDR10+. Si pour le moment les contenus HDR disponibles brillent par leur rareté, ils se répandront comme une trainée de poudre dans le futur.
Pour la première fois sur un smartphone Samsung, le Galaxy S10 est recouvert d’un film de protection. Malheureusement, il n’épouse pas parfaitement les bordures incurvées, parfois gênantes au quotidien : il n’est pas rare d’effectuer des actions involontaires juste parce que le doigt a effleuré la partie plongeante de l’écran.
Cela n’étonnera personne, l’écran du Galaxy S10 est une merveille. DisplayMate (référence absolue en matière de test d’écrans) a qualifié celui du Galaxy S10 de “parfait”. Nous ne disposons pas des outils nécessaires pour confirmer les propos de DisplayMate, mais nous l’affirmons sans complexes : nous n’avons jamais vu un écran aussi réussi que celui du Galaxy S10.
Lumineux, il brille par ses excellents contrastes et ses noirs infinis. Les couleurs naturelles dénotent avec certains modèles passés, parfois trop clinquants. Que les utilisateurs fans de couleurs plus marquées se rassurent, Samsung autorise la modification des paramètres d’affichage. Le mode “vif”, plus efficace que la lessive Omo, vous permettra de retrouver des couleurs éclatantes.
Performances : attention à la poussée de fièvre
Avec sa gamme Galaxy S10, Samsung inaugure son tout nouveau processeur Exynos 9820 gravé en 8 nm (le Snapdragon 855, gravé en 7 nm, est réservé au marché américain). Couplée à 8 GB de RAM, cette puce promet des performances de haut vol tout en consommant 40% d’énergie en moins.
Les résultats des benchmarks sont sans appel. Si le Galaxy S10 est un monstre de puissance, il n’égale pas les performances du Xiaomi Mi 9 avec son processeur Snapdragon 855, ni le Huawei Mate 20 Pro avec sa puce Kirin 980.
Ce combat de chiffres n’altère en rien les capacités du dernier-né de Samsung. Le Galaxy S10 assure dans toutes les conditions d’utilisation. Au quotidien, bien sûr, il brille par la fluidité de ses animations, de ses transitions ainsi que par son excellente gestion du multitâche.
Les gamers y trouveront leur compte. Sur les jeux les plus puissants, la puce graphique Mali-G76 s’avère efficace. Fortnite ou PUBG tournent en 60 fps sans aucun souci… à condition de ne pas enchaîner les parties. Au fur et à mesure des sessions, le Galaxy S10 monte en température ce qui engendre des baisses de framerate. Non seulement la sensation en main est désagréable, mais l’expérience de jeu en prend un coup.
Cette réaction étonnante, le Galaxy S10 la reproduit lorsqu’on le sollicite un peu trop. Une utilisation prolongée de l’appareil photo, de la caméra ou d’applications vidéo (Netflix, YouTube, OCS, etc.) engendre une poussée de fièvre chez le Coréen. Nous avons déjà rencontré cette petite faille lors du test du Samsung Galaxy S10e.
Selon nos hypothèses, le format compact de ces deux modèles peut ralentir la dissipation de la chaleur. Le Galaxy S10+, plus volumineux, ne présente aucun signe de chauffe. Nous ne voyons pas d’autre explication.
Interface One UI : Android à son meilleur niveau
Souvent critiqué pour la qualité de son interface (Touchwiz d’abord, Samsung Experience ensuite), le géant coréen se réinvente complètement en 2019. Avec One UI, Samsung propose enfin un logiciel à la hauteur de son savoir-faire. Basée sur Android 9.0 Pie, l’interface du Galaxy S10 brille par son raffinement.
La charte graphique, tout en arrondis, épouse parfaitement le form factor de la gamme Galaxy. Les menus revus et corrigés s’avèrent bien plus intuitifs et ergonomiques que par le passé. Quelques fonctions made in Samsung assurent une longueur d’avance au coréen face à la concurrence. Nous ne détaillerons pas ici les fonctions de One UI, vous trouverez un exposé détaillé dans notre test du Galaxy S10+. S’il n’y a qu’une chose à retenir concernant One UI, c’est qu’il s’agit de la meilleure version d’Android à l’heure actuelle.
Autonomie : le rendez-vous manqué
Comme nous le craignions en découvrant la fiche technique du Galaxy S10, la batterie de 3400 mAh se révèle un peu juste. L’autonomie n’atteint pas celle du Galaxy S10+, mais reste meilleure que celle du Galaxy S10e. Le smartphone supportera une utilisation standard durant une grosse journée. Les plus geeks d’entre vous devront passer par la case recharge aux alentours de 19h (pour une journée commencée à 7h30). Les concurrents nous ont habitués à de meilleures performances. On pense notamment au Mate 20 Pro de Huawei, au 6T de OnePlus et même à l’iPhone XS d’Apple.
Autre mauvaise surprise, Samsung ne compense pas cette autonomie par un système de recharge rapide. Si le Galaxy S10 embarque bien cette norme, le chargeur de 15W fourni se révèle insuffisant. Comptez entre 1h20 et 1h30 pour une recharge rapide complète. Là encore, la concurrence distance Samsung : il suffit d’une heure au Mate 20 Pro ou au 6T pour recharger complètement les batteries. Comme ses frères, le Galaxy S10 prend en charge la recharge sans fil ainsi que Wireless PowerShare, son système de recharge inversée.
L'audio sur smartphone à son meilleur niveau
Comme les S10e et S10+, le Galaxy S10 intègre deux haut-parleurs stéréo (un sur la tranche inférieure, l’autre au-dessus de l’écran). Si la puissance sonore nous satisfait amplement, le manque d’équilibre entre les deux haut-parleurs déçoit. La sortie audio située sur la tranche inférieure prend le dessus sur l’autre. Lorsque l’on écoute de la musique, la différence ne choque pas. En revanche, lorsque l’on regarde des vidéos, ce déséquilibre dérange.
Moins volumineux que le S10+, le Galaxy S10 manque de basses (caisse de résonance moins volumineuse). Les aigus et les médiums, eux, sont maîtrisés, à condition de ne pas pousser le volume à plus de 80%. Au-delà, une distorsion des aigus gâche la qualité d’écoute. Samsung a développé un mode Dolby Atmos. Il permet d’améliorer la qualité audio notamment en jeu et en vidéo.
Les utilisateurs de casques et écouteurs seront ravis d’apprendre que le Galaxy S10 intègre un jack 3,5 mm en plus de l’USB-C. La qualité audio est encore améliorée. Les écouteurs AKG fournis brillent par leur justesse, à tel point que nous les avons utilisés au quotidien tout au long de notre test.
Samsung a aussi pensé aux adeptes du “sans fil”. Compatible Bluetooth 5, le Galaxy S10 prend en charge les codecs AAC, aptX, aptX HD, LDAC, LHDC. Un égaliseur accompagne le tout : la fonction Adapt Sound (déjà disponible sur le Galaxy S9) permet d’adapter la qualité du son à l’âge de l’utilisateur.
Avec un casque, la qualité audio du Galaxy S10 nous scotche. Même à pleine puissance (on vous le déconseille pour la bonne santé de vos oreilles), le S10 excelle. Il s’impose comme une référence (voire la référence) en matière d’audio sur smartphone.
Réseau et GPS : au top !
Samsung équipe son Galaxy S10 des meilleures technologies disponibles en 2019 : 4G+ de cat.20, wifi 6 (802.11ax), Bluetooth 5.0, NFC avec Google Pay et Samsung Pay. Les appels en VoLTE et VoWIFI s’invitent à la fête.
Au quotidien, les avantages de cette quantité de technologies ne frappent pas. Samsung n’y est pour rien, la responsabilité revenant aux opérateurs. L’état des infrastructures françaises ne permet pas de profiter pleinement de la 4G+ par exemple. Lors de notre test sur le réseau Orange, nous n’avons que très rarement atteint des débits fulgurants, la faute à des antennes souvent saturées. Au mieux nous avons atteint des débits de 200 Mb/s, la moyenne se situant plutôt aux alentours de 120 Mb/s.
Lors de nos appels, le filtre de bruits ambiants rendait notre voix très claire. Pour les usages internet, le Galaxy S10 se montre efficace avec des chargements rapides ainsi qu’une navigation fluide. Le gain de temps par rapport à un modèle concurrent ne saute pas aux yeux, mais il existe.
Samsung a enfin réussi à dompter le GPS qui se montre précis. L’accroche rapide et l’orientation excellente vous éviteront de jouer les girouettes à la sortie du métro.
Excellent appareil photo, sauf pour se tailler le portrait
La principale évolution du Galaxy S10 par rapport à son prédécesseur réside dans son appareil photo. Alors que le Galaxy S9 n’intégrait qu’un capteur, le S10 triple la mise. Au programme :
- un capteur principal grand-angle de 12 MP avec objectif 26 mm (ouverture variable f/1,5-f/2,4, photosites de 1,4 µm)
- un capteur de 12 MP (zoom x2) avec objectif de 52 mm (ouverture f/2,4, photosites de 1 µm)
- un capteur ultra grand-angle de 16 MP avec objectif de 12 mm (ouverture f/2,2, photosites de 1 µm)
Oui, cette année Samsung met le paquet en dotant son Galaxy S10 des mêmes modules que la version “Plus”. La mise au point est toujours assurée par un autofocus Dual Pixel. Le tout est saupoudré d’intelligence artificielle. Ô surprise, les clichés capturés par le Galaxy S10 affichent de nombreuses similitudes avec ceux du S10+.
À l’excellent piqué s’ajoutent des couleurs réalistes, des contrastes profonds, et des flous d’arrière-plan incomparables. Dans de bonnes conditions, le Galaxy S10 distance même le Pixel 3 de Google ou le Mate 20 Pro de Huawei. Contrairement au Galaxy S10e, cette version “classique” gère parfaitement les contre-jours. Les photos d’intérieur sont tout aussi réussies. Dans ces conditions, le Pixel 3 reprend le dessus sur le coréen, mais la différence reste mince.
Le Galaxy S10 embarque deux capteurs (zoom et ultra grand-angle) permettant de capturer des instants dans (à peu près) toutes les conditions. Plus petits que le capteur principal, ils impressionnent moins (logique). Reste que les clichés capturés avec le zoom x2 ou l’ultra grand-angle maintiennent le haut niveau de qualité générale de l’appareil photo. Moins détaillés, mais toujours aussi justes, les deux capteurs remplissent leur rôle à merveille. Notons tout de même que s’ils excellent dans de bonnes conditions, ils souffrent la nuit. La perte de détails s’avère plus importante et le bruit s’invite à la fête.
Sur les clichés suivants, voici l'ordre d'affichage: photo normale, zoom x2, ultra grand-angle.
En basse lumière, le Galaxy S10 surpasse de peu son prédécesseur, mais reste en dessous du Google Pixel 3. Le capteur principal demeure le même que celui intégré au Galaxy S9, seul le traitement logiciel diffère. Dans ces conditions, le Galaxy S10 reste bon, sans provoquer d’effet “wahou”. Les couleurs brillent par leur réalisme, la restitution des lumières se révèle très juste. Seul le piqué se détériore légèrement.
Pas fait pour vous tailler le portrait
Le Galaxy S10 a beau être bien fourni (en capteurs), il ne brille pas par sa capacité à tailler les portraits. Les contours manquent de précision, et l’effet de flou s’avère trop léger. L’intelligence artificielle ne se prive pas de rogner (pour ne pas dire dévorer) les sujets. Les quatre modes de prise de vue n’y changeront rien, le Galaxy S10 ne sait pas photographier les portraits. Le problème venant du traitement logiciel, nous pouvons espérer un correctif dans une future mise à jour.
Un bon capteur frontal
Camouflé sous le petit poinçon de l’écran, le capteur frontal de 10 MP (objectif de 26 mm, ouverture f/1,9, photosites de 1,22 µm) ne fait pas mieux en matière de portraits. Rassurez-vous, la qualité des selfies vous permettra de booster votre égo sur les réseaux sociaux. À condition de ne partager que des clichés de jour. En basse lumière, les photos sont brûlées, les visages trop blancs.
Samsung propose également un mode grand-angle avec la caméra frontale. Comme sur le Pixel 3, le procédé est rendu possible par un traitement logiciel. Cette fonction s’avère pratique, mais n’atteint pas le niveau du smartphone de Google.
Une caméra 4K dans la poche
Le Galaxy S10 peut filmer en 4K ou en Full HD à 60 images par seconde. Grâce à une stabilisation optique, la qualité des vidéos se révèle impressionnante. Plus maîtrisée en Full HD, elle n’en demeure pas moins efficace. Pour les vidéastes, le Galaxy S10 se conjugue au plus-que-parfait. Combiné à un gimball, il fait des miracles.
Samsung intègre au passage quelques modes de prise de vue comme le slow motion et le super slow motion. Capturer ce type de vidéo nécessite une installation précise (un trépied par exemple) et des conditions de lumière idéales.
En un mot, si nous devions choisir un seul des nouveaux haut de gamme de Samsung, nous adopterions le Galaxy S10 (d’accord, il y a plus d’un mot). Excellent à tous les niveaux, il pêche par son autonomie trop juste pour les utilisateurs les plus connectés ainsi que par son système de recharge rapide trop lent. S’il ne surclasse pas la concurrence en matière de photo, il figure tout de même dans le haut du panier. Seuls le Mate 20 Pro de Huawei et le Pixel 3 de Google (décidément indétrônable), font mieux. Vient alors la question du prix. À 909 euros, le Galaxy S10 coûte cher, ce qui freinera sans doute de nombreux consommateurs dans leur acte d’achat. Mais comme chaque année, son prix baissera rapidement.
- Design aux finitions exemplaires (format idéal)
- Ecran sublime
- Lecteur d'empreintes à ultrasons irréprochable
- Performances de haut niveau
- Excellent appareil photo dans de bonnes conditions
- Capteur frontal efficace
- Qualité des vidéos (stabilisation remarquable)
- Qualité audio exceptionnelle
- Jack 3,5 mm et port microSD présents
- Samsung One UI, meilleure version d'Android
- Autonomie moyenne (pas plus d'une journée)
- Recharge rapide trop lente
- Attention à la surchauffe
- Mode portrait à revoir
- Prix élevé à la sortie