Test Samsung Galaxy S23 : une valeur sure, sans grande surprise
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Chaque début d’année, Samsung lance sa nouvelle cuvée haut de gamme : les Galaxy S. La gamme est composée de trois smartphones, dont un modèle standard qui sert de porte d’entrée à l’offre haut de gamme de la marque. En 2023, cette porte d’entrée reprend le flambeau de ses prédécesseurs, sans grande surprise même au niveau tarifaire. Mais le téléphone est-il bon malgré tout ? Réponse dans ce test complet.
Allez. Rebelote. Comme chaque début d’année, le premier gros lancement sur le marché haut de gamme de la téléphonie mobile est coréen. Samsung dévoile ses nouveaux Galaxy S. Ils sont trois, sans grande surprise : le S23 standard, le S23+ et le S23 Ultra. Ce dernier a d’ores et déjà fait l’objet d’un test complet. Et les conclusions sont extrêmement positives sur tous les points. Le design. L’écran. Les performances. L’autonomie. La photo. L’interface. Quasiment aucune fausse note dans ce modèle « iconique » qui succède à la gamme Note. Pour preuve, le stylet y a même sa place.
Lire aussi – Test Oppo Find N2 Flip : un très bon smartphone qui arrive bien tard
Le Galaxy S23 standard est un modèle beaucoup moins ambitieux. C’est une porte d’entrée dans le catalogue premium de la marque. Il est le plus petit et le plus facile à manipuler. Il est le moins cher. Il se prête plutôt bien au jeu des subventions opérateurs. Et il est calibré pour concurrencer l’iPhone 14 standard. Voire même être son meilleur alter ego sous Android. Une comparaison qui n’est pas uniquement tarifaire, mais aussi technique, comme nous le verrons dans ce test.
Un test où nous nous concentrerons surtout sur l’expérience offerte par le S23. Les petits soucis du Galaxy S22 ont-ils été gommés ? Nous pensons à la qualité des images en mode nuit, à l’autonomie générale et aux performances ? Les bons points ont-ils été repris, comme la colorimétrie de l’écran, l’égaliseur audio complet, la maitrise de la chaleur, les photos de jour et l’excellent zoom numérique ? Voilà quelques questions auxquelles nous allons nous attacher à répondre dans ce test complet.
Fiche technique
Galaxy S23 | |
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Dimensions | 146,3 x 70,9 x 7,6 mm 168 grammes |
Ecran | 6,1 pouces Dynamic AMOLED 2X Définition Full HD+ (2400 x 1080 pixels) Résolution 425 pixels par pouce Taux de rafraichissement 10-120 Hz 1200 nits (1750 nits en pointe) |
Chipset | Snapdragon 8 Gen 2 For Galaxy (4 nm) |
OS | Android 13 + One UI 5.1 |
RAM | 8 Go |
Stockage | 128/256 Go |
microSD | Non |
Capteur principal | Module principal Définition : 50 MP Objectif ouvrant à f/1.8 Stabilisateur optique Autofocus à détection de phase Dual Pixel Module ultra grand-angle Définition : 12 MP Objectif ouvrant à f/2.2 Angle de vue 120° Module zoom Définition : 10 MP Objectif ouvrant à f/2.4 Stabilisateur optique Autofocus à détection de phase Zoom optique 3x |
Capteur selfie | 12 MP Objectif ouvrant à f/2,2 Autofocus à détection de phase Dual Pixel |
Batterie | 3900 mAh Recharge filaire 25W Recharge sans fil 15W |
5G | Oui |
Biométrie | Scanner d’empreinte ultrasonique sous l'écran |
Résistance à l'eau | IP68 |
Prix et disponibilité
Le Galaxy S23 est commercialisé au prix de 959 euros en version 128 Go. C’est la plus « petite » version du téléphone. Il en existe une seconde, avec le double stockage interne (mais tout autant de RAM). Elle est proposée à 1019 euros. Cela correspond à une hausse de prix assez importante, puisque le Galaxy S22 était proposé à 859 euros en version 128 Go et 909 euros en version 256 Go. Soit 100 et 110 euros d’augmentation. En pourcentage, cela correspond à une hausse de 12 % en moyenne. Nous verrons dans ce test si cela se justifie.
À l’heure où vous lirez ces lignes, tous les Galaxy S23, dont cette version « standard », sont disponibles dans toutes les bonnes crèmeries. Ils sont proposés depuis le 17 février 2023 dans la boutique officielle de Samsung, chez les enseignes spécialisées, en grande distribution et chez les opérateurs. Bref, vous avez l’embarras du choix ! Ce lancement fait suite à une période de précommande durant laquelle chaque S23 bénéficiait d’une petite promotion : vous achetez un modèle, Samsung vous offre le double de stockage interne. Un exemple : vous choisissez la version 128 Go et vous repartez avec la version 256 Go. Sympa !
Faisons une petite comparaison avec l’iPhone 14 d’Apple, son principal concurrent sur les étals. Ce dernier est vendu 1019 euros, 1149 euros et 1409 euros, respectivement en version 128 Go, 256 Go et 512 Go. Le Galaxy S23 est bien moins cher que son concurrent direct qui n’a pas réussi en 2022 à garder son prix de départ sous la barre des 1000 euros. La différence sur les versions 256 Go est la plus élevée : 130 euros d’écart. Et pendant la période de précommande (où le S23 256 Go était vendu au prix du S23 128 Go), elle était plus grande encore : 190 euros.
Le smartphone se décline en quatre coloris : vert, noir, crème, ainsi que lavande que vous pouvez découvrir dans ce test. Dans la boîte, vous retrouvez le téléphone accompagné d’un outil pour ouvrir le tiroir de la carte SIM, un câble USB type-C vers USB type-C et un peu de lecture. Pas de coque. Pas d’adapteur secteur. Pas d'écouteurs. La boîte est ultra fine, comme celle du S22. Et elle est noire, quel que soit le coloris de votre mobile. En revanche, le visuel à l’avant reprend la couleur du téléphone. Pas mal.
Design
Commençons ce test avec le design du produit. Le Galaxy S23 reprend en très grande partie l’ergonomie de ses deux prédécesseurs, les S21 et S22. Vous ne verrez aucune différence entre les trois générations de Galaxy S si vous observez de face. Cette ressemblance inclut l’écran plat avec les coins arrondis, le poinçon situé au centre de la bordure supérieure, l’écouteur téléphonique particulièrement bien caché entre le verre de protection de l’écran et le contour du téléphone en aluminium.
Mais cette année, Samsung a souhaité créer un effet de gamme entre les Galaxy S23, S23+ et S23 ultra. Comme l’écran Quad HD+ incurvé est désormais une exclusivité des modèles Ultra, cette ressemblance ne peut se faire que par le design du dos des téléphones. Et quelle est la particularité des modèles Ultra ? Leurs objectifs photo sont physiquement séparés. Et c’est le cas ici aussi. Le bloc en aluminium, qui réunissait les objectifs des S21 et S22 et débordait sur la tranche pour créer une continuité, est supprimé.
Toujours alignés verticalement, les trois objectifs sont donc maintenant indépendants, comme ceux du Galaxy S23 Ultra. Leur contour est en aluminium et la protection est en verre minéral renforcé. Ils sont légèrement protubérants. Conséquence : quand il est posé de dos sur une table, le S23 est bancal. Il est alors impossible d’écrire correctement le moindre message. C’est un problème qui n’est pas nouveau. Mais le nouveau design ne le résout pas. Enfin, le flash flanque toujours le premier capteur (en partant du haut).
Hormis le changement au niveau des capteurs photo, le dos du S23 est identique à celui du Galaxy S22. Le matériau est totalement plat, contrairement à celui du Galaxy S21 qui est incurvé sur les côtés. Le verre minéral, ici du Gorilla Victus 2, est dépoli pour un effet givré très agréable à regarder et à toucher. Notre version lavande ne retient pas les traces de doigt. Mais la version noire est plus salissante. Le logo de la marque est discrètement intégré à la partie inférieure du téléphone.
Outre la modification due à la suppression du bloc photo en aluminium, les tranches du smartphone sont restées globalement les mêmes. Samsung conserve l’aluminium renforcé du S22. Les tranches sont légèrement convexes et sont brillantes, conservant les traces de doigt. Les éléments techniques conservent leur place : mise en marche et contrôle du volume à droite ; haut-parleur principal, tiroir de SIM, port USB type-C et micro principal en bas ; micro secondaire en haut. Un positionnement assez classique et très pratique, puisque les touches tombent parfaitement sous le doigt. Seul petit changement : les séparations pour les antennes ont été déplacées.
Le S23 reprend les dimensions du S22 (avec 0,3 mm de plus en hauteur et en largeur) et le même poids, 168 grammes. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant de constater que la prise en main du S23 est identique à celle de son prédécesseur. Est-ce un mal ? Non. D’abord, sa compacité en fait un produit très facile à emporter. Ensuite, la suppression du bloc d’aluminium à l’arrière affine en partie le produit. En outre, l’effet de gamme entre les S23, S23+ et S23 Ultra est intéressant : il est plus facile de faire le lien entre l’Ultra et le S23 classique.
Écran
Étudions maintenant l’écran. La dalle qui est installée dans le Galaxy S23 n’est pas spécialement inédite, puisqu’elle reprend quasiment l’ensemble des caractéristiques techniques de celle du Galaxy S22. Cela commence avec la taille de 6,1 pouces. Samsung avait réduit la taille d’écran du Galaxy S22 de 0,1 pouce. Et la firme confirme ce choix cette année avec le S23. Cette taille est excellente pour les réseaux sociaux, la messagerie, les mails et les vidéos sur YouTube par exemple. Même pour regarder des séries et des films et surfer sur Internet. Cela devient plus compliqué pour modifier un document Office.
Le ratio de l’écran reste 19,5/9e. La définition ne bouge pas :1080 pixels en largeur et 2340 pixels en hauteur, soit du Full HD+. Dans ces conditions, nous retrouvons une résolution de 425 pixels par pouce. C’est une bonne résolution, même sur le segment haut de gamme. Les contenus s’affichent ainsi avec précision et il est très facile de lire un texte, même avec des caractères asiatiques (comme les kanjis japonais).
La dalle est évidemment compatible HDR10+. Puisqu’elle est Dynamic AMOLED 2X, ses taux de contraste sont infinis, bien évidemment. Et le taux de rafraichissement peut monter jusqu’à 120 Hz. Vous avez deux réglages possibles : 60 Hz en permanence et 120 Hz en adaptatif. Le mode adaptatif permet d’augmenter ou réduire le taux de rafraichissement en fonction du contenu. Cela peut descendre jusqu’à 10 Hz pour des images fixes.
Étudions maintenant la colorimétrie. Comme toujours, Samsung propose deux modes : naturel, le meilleur, et vif, activé par défaut et disposant de plusieurs paramètres pour l’adapter à vos gouts. L’année dernière, nous avons constaté que le S22 était très bien calibré, notamment en mode naturel. En 2023, Samsung n’a pas apporté autant de soin sur le S23. Les chiffres montrent une perte de précision en mode naturel. Le Delta E passe de 1,8 à 2,5, tandis que la température moyenne atteint 6320°, contre 6399°. En mode vif, en revanche, les chiffres sont en amélioration, que ce soit sur le Delta E (3,8 contre 4,7) ou sur la température moyenne (6720° contre 6800°). Pour rappel, le blanc pur correspond à 6500°.
Selon Samsung, la luminosité a été renforcée cette année. Le constructeur indique que la dalle monte à 1300 nits en mode automatique quand le téléphone est exposé au soleil. Et elle peut aller jusqu’à 1700 nits en pointe. Le Galaxy S22 ne pouvait monter qu’à 1300 nits « seulement ». Cela ne veut pas dire que la dalle est beaucoup plus lumineuse au quotidien. Seulement, quand elle en a besoin, elle peut puiser dans2certaines ressources. En mode manuel, l’écran propose trois réglages de luminosité. Vous avez un curseur classique. Si vous ne dépassez pas la limite conseillée, la luminosité est assez faible : 378 nits en mode standard et 452 nits en mode vif.
Si vous dépassez la limite conseillée, vous atteignez 473 nits en mode naturel et 582 nits en mode vif. Bien sûr, le S23 vous affiche une alerte : la consommation d’énergie est élevée. Mais, en plein jour, vous gagnez en lisibilité. Enfin, il y a l’option « luminosité supplémentaire », déjà présente avec le S23. La luminosité manuelle maximale passe alors à 738 nits en mode naturel et 972 nits en mode vif. Ce sont des chiffres assez proches de ce que nous avons pu expérimenter en 2022. Nous ne ressentons donc pas de différence notable.
Au quotidien, la dalle du S23 est agréable à utiliser. Notre sonde nous indique certes qu’elle n’est pas meilleure que celle du S22 (elle est même un peu en dessous). Mais si vous appréciez les écrans un peu saturés, cela ne vous gênera pas. Seul vrai bémol, il nous parait dommage que Samsung ne mette pas autant de soin dans l’écran du S23 que dans celui du S23 Ultra. Comme si la capacité de la batterie, la charge rapide, le stylet, l’équipement photo, la RAM et l’Ultra Wide Band ne suffisait pas à justifier la différence de prix. Apple, de son côté, offre un écran impeccable à tous ses iPhone, même les moins chers.
Interface
Quand vous allumez le téléphone, vous accédez à One UI, bien évidemment. L’interface de Samsung est ici numérotée 5.1. Et elle est basée sur Android 13, dernière version en date du système d’exploitation de Google. Cette version est visuellement assez similaire à la version 4.1 testée l’année dernière avec le Galaxy S22. D’ailleurs, hormis les fonds d’écran qui ont changé, nous avons eu des difficultés à faire la différence entre les deux au premier abord.
Ce sont des petites retouches qui nous confirment qu’il ne s’agit pas tout à fait de la même interface. Prenons quelques exemples. L’écran Always-On. Il y a davantage de paramètres pour l’adapter à vos besoins. L’écran de verrouillage. Samsung a ajouté davantage de widgets compatibles avec cet écran. La convergence. Le multitâche est mieux pris en charge par le mode DeX et il est plus facile de partager des fichiers entre le S23 et d’autres produits Samsung. Les widgets. Samsung a ajouté plusieurs widgets très pratiques dans son interface, dont certaines sont clairement inspirées d’iOS.
Dans l’ensemble, One UI conserve ses atouts, sans apporter de fonctions révolutionnaires au quotidien. Nous retrouvons un éventail très complet d’options pour personnaliser l’interface et optimiser la prise en main. Ajouter des raccourcis. Utiliser les widgets pour accéder plus rapidement à certaines informations. Customiser les couleurs de l’interface pour qu’elles soient plus lisibles avec le fond d’écran. Etc. Si vous avez une déficience visuelle, auditive ou motrice, One UI propose de nombreux outils inclusifs pour ne laisser personne en chemin. One UI conserve ses atouts… mais aussi ses défauts. Prenons quelques exemples.
Le système d’exploitation monopolise pratiquement la moitié de la RAM disponible. Quand aucune application est active, Entre 3 et 4 Go sont utilisés sur les 8 Go proposés dans le S23. Et même si vous nettoyez la RAM de votre appareil, certains services de Samsung (comme Quick Share ou Smart View) se relancent automatiquement. Bien sûr, il y a RAM Plus qui permet d’augmenter artificiellement la RAM en ponctionnant sur le stockage. Mais, cette solution n’est pas pérenne parce que la RAM ira toujours plus vite que le SSD.
One UI monopolise également 36 Go de l’espace de stockage. Notre version de test étant équipée de 256 Go, nous n’avons jamais été gênés par un manque de place. Mais nous pensons aussi à ceux qui optent pour la version 128 Go. Quand le quart de l’espace est pris par le système, cela devient compliqué. Heureusement que One UI ne pèse pas les 60 Go évoqués par certains articles…
Samsung multiplie les applications installées par défaut. Outre la brochette obligatoire de Google, vous en retrouvez une quinzaine d’autres développées par Samsung. Du côté des partenaires commerciaux, Microsoft Office, OneDrive, LinkedIn et Outlook, Netflix, Facebook ou encore Spotify complètent l'ensemble. Cela représente une dizaine de gigaoctets. Au lieu d’imposer cela à tous les acheteurs, nous aurions bien aimé que Samsung propose, lors de la phase de configuration initiale, une liste d’applications à télécharger et installer.
D’autant que certaines de ses applications nous paraissent inadaptées ou inutiles par rapport à la cible du Galaxy S23. Premier exemple : Game Launcher. Même si la plate-forme permet de jouer (comme nous le verrons dans la partie dédiée de ce test), la taille de l’écran est inadaptée pour cet usage. Les gamers trouveront certainement intéressant de jouer avec le S23. Mais ne s’y attarderont pas suffisamment pour tirer parti à 100 % de Game Launcher.
Deuxième exemple : Samsung Browser, le navigateur développé par la firme coréenne. Il vient en doublon de Chrome, ce qui réduit son utilité. Ici, il est non seulement préinstallé, mais il est aussi inclus dans la barre des raccourcis permanents, à égalité avec l’appli Téléphone. En outre, il est configuré en tant que navigateur par défaut. Est-ce vraiment la peine de faire un tel forcing ?
Performances
Passons sous l’écran et parlons performances. Le Galaxy S23 est équipé, comme ses deux grands frères d’un Snapdragon 8 Gen 2 For Galaxy, une version optimisée pour Samsung du dernier porte-étendard de Qualcomm. C’est un SoC très rapide, très performant et très bien optimisé pour les tâches quotidiennes. Il est accompagné ici de 8 Go de RAM. Nous avons d’ores et déjà pu éprouver les performances de ce SoC dans le Galaxy S23 Ultra. Et nous avons également testé la version standard du Snapdragon 8 Gen 2 avec l’IQOO 11.
Malgré les 4 Go de RAM en moins, les scores obtenus par le Galaxy S23 sont similaires à ceux du S23 Ultra. Voire parfois un peu au-dessus. Il est possible que l’écran Quad HD du S23 Ultra y soit pour quelque chose. Nous pouvons constater ces belles performances sur Geekbench, sur AnTuTu, sur PCMark ou sur 3D Mark. L’avis est unanime : la plate-forme est puissante. Surpuissante même.
Elle est capable de faire tourner Genshin Impact avec les graphismes les plus élevés en 60 images par seconde. Et cela fait vraiment très plaisir à voir. Et ce même si le jeu vous conseille plutôt d’utiliser les graphismes modérés, comme sur le SD888 ou le SD 8 Gen 1. Samsung n’a donc fait aucune concession sur les réglages du Snapdragon 8 Gen 2 For Galaxy dans son plus petit modèle.
Et cela peut paraitre étonnant. Pour deux raisons. D’abord, la batterie est forcément moins grande dans le S23 que dans le S23 Ultra. Donc, l’autonomie risque de pâtir de cette stratégie. Nous verrons plus tard si cela se confirme. Ensuite, dissiper la chaleur est moins facile dans un petit smartphone. Nous l’avons remarqué avec le Xiaomi 12, avec l’iPhone 13 Mini ou avec le ZenFone 9. Il y a moins d’espace pour l’air et moins de surface pour les dissipateurs.
Conséquence : la température monte. 3DMark a mesuré jusqu’à 47° lors d’un stress test. Et AIDA64 indique que certains cœurs du processeur montent à 60° quand ils sont sollicités. Certains testeurs ont pesté contre l’Exynos 2200 du Galaxy S22. Mais ce dernier maitrisait beaucoup mieux sa température interne. Pourquoi ? Certainement parce que Samsung bridait plus durement son SoC. Ici, pas de concession.
Cette montée en température a une conséquence directe sur la stabilité de la plate-forme. Elle est de 60 % en moyenne. Cela veut dire que les joueurs expérimenteront quelques ralentissements malheureux qui interviennent dès le début de la partie et s’intensifie de plus en plus. Reste à savoir si cela vous concerne ? Si vous jouez à Genshin Impact, aucune incidence, parce que le téléphone ne va pas chauffer. Si vous jouez à Fortnite, il y a un risque. Mais est-ce raisonnable de jouer à Fortnite sur un écran de 6,1 pouces ?
Autonomie
La plate-forme est très performante. L’écran est plus lumineux. Est-ce que cela veut dire que l’autonomie est en berne ? La réponse est mitigée. Mais avant d’entrer dans le détail, regardons la capacité de la batterie. Il s’agit d’un modèle de 3900 mAh. Cela peut paraitre assez peu. Mais pour un téléphone de cette taille, c’est dans la moyenne. Et cela correspond à une hausse de la capacité de 200 mAh. Soit un peu plus de 5 %. Et cela sans que les dimensions du téléphone augmentent. Voilà donc une bonne nouvelle.
Revenons-en à la question posée quelques lignes auparavant. L’autonomie baisse-t-elle ? Étudions d’abord l’usage standard : web, réseaux sociaux, streaming musical, messagerie, etc. L’autonomie tend vers deux jours, contre une grosse journée avec le Galaxy S22. Il y a donc une amélioration. Cela n’atteint pas toujours les deux jours (c’est d’ailleurs plutôt le contraire). Mais en faisant quelques concessions sur les usages, vous pouvez y arriver. Quelles concessions ? La luminosité, le profil colorimétrique, le profil de performance du SoC, l’écran Always-On. Et surtout pas de jeu en 3D.
Si vous êtes gamers, vous serez frustrés. Oui, vous pouvez lancer un gros jeu sur ce téléphone. Mais vous ne pourrez pas y jouer longtemps. Un benchmark de 20 minutes fait baisser la batterie de 14 % en moyenne (entre 11 % et 17 % exactement). Soit une autonomie totale inférieure à 3 heures. C’est moins bien que le S22 dont l’Exynos savait mieux gérer la consommation d’énergie avec des applications très exigeantes. Avec Genshin Impact, vous avez une autonomie comprise entre 3 et 5 heures, en fonction de la qualité des graphismes que vous avez sélectionnée.
Une fois la batterie déchargée, il est temps de passer par la case recharge. Vous avez deux choix avec le S23 : charge filaire ou charge sans fil. Dans le premier cas, vous bénéficiez d’une charge rapide dont la puissance peut monter jusqu’à 25 watts. Dans le second cas, vous profitez d’une puissance de 15 watts. Le S23 est le dernier modèle de la gamme S à ne pas être monté à 45 watts en filaire, le S23+ étant enfin compatible avec cette dernière. Le S23, lui, reste sur le côté de la routez. Et c’est dommage pour un smartphone haut de gamme.
Si vous avez un chargeur adapté, cette puissance vous permet de charger le téléphone de 0 % à 100 % en 80 minutes. Naturellement, la vitesse de charge n’est pas uniforme. Il vous faut 15 minutes pour atteindre les 25 %, 30 minutes pour arriver à 50 % et une heure pour atteindre les 90 %. Après, ça baisse. Et le téléphone prend quasiment 10 minutes pour passer de 99 % à 100 %. Le but officiel est évidemment de protéger la batterie.
Il y a cependant trois problèmes ici. D’abord, la puissance est faible, par rapport à la concurrence chinoise. C’est donc décevant. D’autant qu’Oppo, par exemple, a largement prouvé qu’une batterie ne s’use pas plus vite quand la charge rapide est bien contrôlée. Deuxième problème, Samsung intègre dans One UI des options pour limiter la puissance de charge. Il suffirait alors d’informer l’utilisateur qu’il a deux options : charger rapidement ou charger lentement, en fonction des besoins et des habitudes. Là, Samsung impose son choix.
Dernier problème, Samsung ne fournit pas de chargeur spécifique, contrairement à Oppo. Si bien que Samsung fait porter sur l’utilisateur la charge financière d'améliorer son expérience. Cette stratégie ne peut qu’amener à une expérience déceptive. La charge est LE gros point faible de ce téléphone.
Audio
Abordons la partie audio. Le Galaxy S23 ne se démarque pas non plus ici de son prédécesseur. Vous retrouvez notamment les deux haut-parleurs pour une configuration stéréo asymétrique. L’expérience offerte par ces deux composants est plutôt bonne. La puissance est correcte, mais sans plus. En revanche, les distorsions sont bien maitrisées, même si vous montez le son au-dessus des 50 %. Les basses sont peu présentes, avouons-le. Mais les médiums et les aigües sont bien présents, ce qui est très bien pour regarder une vidéo. En revanche, pour écouter de la musique, préférez un casque.
D’autant que le Galaxy S23, comme tous les autres smartphones haut de gamme de Samsung, est compatible avec Dolby Atmos. Cela inclut un son remarquable avec un casque qui prend en charge cette norme. Il y a même une option « jeu » sur Dolby Atmos. Encore faut-il que vos jeux exploitent cette option… Nous retrouvons aussi un égaliseur complet, pour les mélomanes, un échantillonnage 32 bit pour le son haute fidélité, ainsi qu’un convertisseur pour améliorer le son des vidéos en qualité standard. Et, Qualcomm oblige, le smartphone est compatible aptX HD et Bluetooth 5.3.
Nous sommes peinés de voir Samsung refuser d’intégrer un microphone dédié à la captation vidéo. Le son est capturé par les micros situés sur la tranche, lesquels ne sont pas particulièrement bien orientés. Le résultat est correct et stéréo, mais n’est pas à la hauteur d’un Galaxy S. Un problème qui n’est pas exclusif au S23 classique, mais à tous les S23, même l’Ultra. Dommage.
Autre point d’ombre, nous regrettons une fois encore le choix de Samsung de supprimer les écouteurs dans les boîtes des Galaxy S. Jusqu’au Galaxy S21, tout acheteur d’un Galaxy S profitait d’une excellente expérience sonore grâce à une paire d’écouteurs signée AKG (marque qui continue d’apporter son savoir-faire, mais au niveau logiciel seulement). Mais Samsung suit Apple : quand la firme américaine enlève le chargeur, supprime les écouteurs ou augmente ses prix, le géant coréen fait de même. Si certaines idées en provenance de Cupertino sont bonnes à prendre, nous aurions bien aimé que Samsung ne copie pas celles qui desservent les consommateurs.
Photo
Passons à la dernière étape de notre test : la photo. Le Galaxy S23 opte, à l'arrière, pour une configuration à 3 capteurs reprise à l’identique du Galaxy S22. Et, à l'avant, il profite, ô bonheur, d’un nouveau capteur selfie. Nous vous mettons ci-dessous tous les détails de ces quatre modules :
- Principal : capteur 50 mégapixels, taille du pixel 1 micron, objectif ouvrant à f/1.8, double autofocus à détection de phase, stabilisateur optique
- Téléobjectif : capteur 10 mégapixels, taille du pixel 1 micron, objectif ouvrant à f/2.4, autofocus à détection de phase, stabilisateur optique, zoom optique 3x
- Ultra grand-angle : capteur 12 mégapixels, taille du pixel 1,4 micron, objectif ouvrant à f/2.2, angle de vue 120°.
- Selfie : capteur 12 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.2, double autofocus à détection de phase
Voici une configuration assez classique. Voici quelques remarques à son propos. D’abord, nous saluons donc le changement de capteur selfie pour améliorer la définition et le piqué. Ensuite, nous remarquons que Samsung a décidé de rester sur ses acquis. Pas de retour en arrière, certes. Mais pas d’amélioration non plus. Pour preuve : Samsung aurait pu ajouter un autofocus sur son capteur ultra grand-angle au lieu de recycler le même module panorama depuis 2020. Mais il ne faudrait pas trop changer non plus, ce serait ballot !
Pas de changement au niveau matériel à l’arrière donc. D’accord. Mais les résultats sont-ils bons ? La réponse est oui… comme en 2022. Avec les mêmes forces et les mêmes faiblesses. Nous constatons quelques petits changements, certainement dû au processeur d’image Spectra de la nouvelle plate-forme Snapdragon. Regardons cela de plus près.
Le capteur principal offre de beaux résultats en journée. Nous retrouvons du détail, de la finesse, des couleurs, du piqué. Et nous retrouvons aussi ce léger manque de contraste que nous avons pu constaté il y a un an. Nous remarquons une maitrise hasardeuse de la luminosité provoquant de légers déséquilibres. Les contre-jours restent très sombres. L’autofocus est rapide, mais la mise au point ne se fait pas toujours sur les bons sujets. Quand vous prenez un objet en mouvement, il sera parfois flou, parce que l’autofocus n’aura pas changé de cible spontanément.
En soirée, le capteur principal s’en sort très bien, même sans l’apport du mode nuit. Ce dernier fait ressortir davantage de détails et maitrise mieux l’équilibre général de la photo. En revanche, il perd en naturel : regardez dans les photos ci-contre : le ciel est plus lumineux qu’en vrai. Il sera parfois nécessaire de jongler entre les deux modes en fonction du résultat que vous cherchez : plus proche de la réalité ou plus de détail.
Le capteur ultra grand-angle est sujet aux mêmes problèmes de luminosité et de contraste. Mais ici, ils sont accentués par l’objectif qui ouvre moins grand. Résultat : il ne s'en sort pas toujours très bien dans certaines scènes complexes, brulant les couleurs en journée et dénaturant les couleurs en soirée. L’usage du mode nuit est conseillé ici pour révéler des détails. Mais attention à la précision : sans stabilisateur, des flous disgracieux peuvent apparaitre durant des temps de pause longs. Dans des situations plus simples, le capteur produit de bonnes photos où les distorsions sont plutôt bien gérées.
Le capteur avec téléobjectif offre des résultats intéressants. Les couleurs sont bonnes et l’équilibre est respecté. Le contraste aurait pu être plus accentué. Mais les photos profitent d’un bon piqué de nombreux détails. Le zoom numérique monte jusqu’au rapport 30x comme en 2022. Au maximum, le bruit gâche les détails et un fort lissage est appliqué, que ce soit le jour où la nuit. Rendons tout de même hommage à Samsung : nous avons vu des zooms numériques 15x moins bons que ce rapport 30x. En journée, la qualité du rapport 10x est excellente et vous pouvez monter à 20x sans crainte. En soirée, un fort lissage apparait dès le rapport 10x. Le mode nuit réduit le lissage et améliore les détails. Attention aux flous : le stabilisateur ne peut pas tout compenser ! Le mode nuit est bloqué au rapport 10x. En proposer davantage aurait été inutile.
Les portraits sont gérés par le capteur principal et le capteur téléobjectif. Mais aucun des deux n’offre la longueur focale idéale pour cet exercice. Soit c’est trop, soit c’est trop peu. Et chacun d’eux a ses défauts et ses qualités. Le capteur principal est plus contrasté et plus détaillé, mais l’équilibre de la lumière est plus précaire. Le téléobjectif est moins contrasté et vous perdez en détail. Mais l’équilibre est meilleur. Dans les deux cas, le détourage est précis et le bokeh est élégant. À vous de choisir quel réglage vous va le mieux.
Le nouveau capteur selfie est une très bonne surprise. Il produit de beaux clichés dans toutes les situations, que ce soit en journée ou en soirée. Les couleurs sont bonnes. Le contraste est élevé. Le piqué est excellent. Les détails sont nombreux. Et les teintes sont naturelles. Et vous n’avez même pas besoin du mode nuit pour cela. Attention à un lissage un peu plus prononcé en soirée qui peut surprendre si vous voulez imprimer le cliché.
En vidéo, le S23 filme par défaut en 1080p à 30 images par seconde. Il peut monter en 4K à 60 images par seconde et en 8K à 30 images par seconde. La qualité des vidéos est bonne en 1080p, mais attention en modifiant le zoom : le capteur principal est plus lumineux que les autres. Cela se voit tout de suite quand vous changez de capteur. Et cela peut paraitre décevant quand vous passer du capteur principal à l'ultra grand-angle, par exemple.
Dernière information intéressante : le S23 est noté 133 points sur DxOMark, comme le S23+. Ils sont tous deux en 22e position, à la même place que l’iPhone 14 et l’iPhone 14 Plus, lesquels n’ont pas de capteurs avec téléobjectifs. Avec un capteur de moins, l’iPhone fait donc aussi bien. Les iPhone 14 Pro et Pro Max sont en 8e position. Et le S23 Ultra est en 10e position.
Conclusion
Le Galaxy S23 est un bon smartphone. Et avec la raréfaction des smartphones de taille modeste, il devient est l'un des meilleurs par la force des choses. Xiaomi a augmenté la taille de son Xiaomi 13. L'iPhone 14 vaut plus de 1000 euros. Le ZenFone 9 n’aura pas de remplaçant avant plusieurs mois. Cela laisse tout le loisir au S23 « standard » de convaincre les fans des petits écrans.
D'autant qu'il a de belles qualités dans le S23. Design. Matériau. Construction. Ecran. Performances. Autonomie (toute proportion gardée). Audio (avec casque). Et même photo, malgré quelques petites faiblesses sur le contrôle de la lumière. Le S23 est donc plutôt réussi et très agréable à utiliser au quotidien, même si la plupart de ces qualités ont été héritées du S22. Le S23 est donc comme un chausson que nous aimons retrouver.
Bien sûr, il y a quelques défauts, notamment au niveau de la recharge et de l’expérience imposée par Samsung dans ce domaine. La hausse de prix n’est pas anodine non plus, même si Samsung fait attention à ne pas trop copier Apple sur ce point. Nous pourrions également déplorer un manque de maitrise du Snapdragon 8 Gen 2 au niveau de la chaleur. Mais la vraie cible du S23 n’est pas joueuse. Du moins pas sur un écran de 6,1 pouces.
Pourquoi le S23 n’a-t-il donc que 4 étoiles sur 5 ? Parce qu’il n’est pas parfait. Parce qu'il est plus cher, pour une expérience qui n'a pas vraiment évolué. Et parce que nous aurions aimé être séduits. Nous aurions aimé avoir un coup de cœur. Il y a de bonnes idées dans ce produit. Mais aucune ne surprend. Aucune n’arrive à nous emporter avec elle. Il n’y a pas ce petit clin d’oeil coquin. Peut-être n’y en aura-t-il plus jamais ? Nous caressons l’espoir que si.
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Le S23 est un bon smartphone. Il profite de belles qualités et confirme être l'un des meilleurs concurrents de l'iPhone 14 d'Apple. Mais c'est un produit qui, malgré un design affiné et un nouveau processeur surpuissant, n'apporte rien de plus que son prédécesseur, alors qu'il subit une forte inflation tarifaire. Très classique. Très "Samsung", il lui manque ce petit grain de folie qui en ferait un coup de coeur.
- La belle construction, les beaux matériaux, le bon design
- La luminosité de l'écran
- L'interface complète (peut-être même trop)
- Les performances du Snapdragon 8 Gen 2
- L'autonomie améliorée face au S22
- Le nouveau capteur selfie très qualitatif
- L'expérience audio avec un casque
- On se sent comme à la maison !
- L'augmentation du prix qui ne se justifie pas vraiment
- La précision de la colorimétrie en léger recul
- La chauffe de la plate-forme quand elle est sollicitée
- La vingtaine d'applications installées par défaut, dont quelques doublons
- La recharge vraiment trop lente pour une si petite batterie...
- ... d'autant qu'il n'y a pas de chargeur adapté dans la boîte
- Le manque de contrôle de la lumière en photo