Test de la Samsung Gear S, la montre qui peut téléphoner
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Samsung contre attaque sur le marché des montres connectées avec sa Gear S ! Après la déferlante Android Wear que beaucoup de ses concurrents ont adopté, la marque coréenne continue son chemin avec son OS Tizen dans une version adaptée aux objets connectés particulièrement convaincante.
Avec son design courbe et la possibilité d’ajouter une carte nanoSIM pour la rendre plus autonome que jamais, Samsung arrive-t-il se démarquer des autres smartwatchs, au point de justifier son prix de vente très élevé ? On vous dit ce que l’on a aimé ou non dans notre test de la Samsung Gear S.
Sur le papier, les spécifications de la Geas S n’ont rien à envier aux autres montres connectées. Sa particularité est sans aucun doute son grand écran courbe de 2 pouces qui ne passe pas pas inaperçu. La technologie utilisée est Super AMOLED, avec une définition de 360 x 480 pixels, soit une résolution de 300 ppp.
La batterie de 300 mAh n’a en revanche rien d’impressionnant sur le papier face à certaines montres Android Wear que nous avons testées comme la LG G Watch et ses 410 mAh ou encore la Moto 360 et ses 320 mAh. Mais vous allez le voir, Tizen est suffisamment bien optimisé pour assurer une autonomie correcte. La montre est plutôt légère par rapport à son gabarit, l’étanchéité ainsi que les nombreux capteurs sont également des atouts à son actif.
- Écran : 2.0 pouces Super AMOLED (360 x 480)
- Processeur : Dual core 1.0 GHz
- RAM : 512 Mo
- Mémoire interne : 4 Go
- Batterie : 300 mAh
- Connectivité : Bluetooth 4.1, WiFi 802.11 b/g/n, A-GPS, Glonass, USB 2.0
- Capteurs : accéléromètre, gyroscope, boussole, cardiofréquencemètre, capteur de luminosité, UV, baromètre
- Dimensions : 39.9 x 58.1 x 12.5 mm
- Applications santé et sport : S Health, Nike+ Running
- Autres fonctionnalités : S Voice, Find My Device, Power Saver Mode
- Réseaux : 2G (900/1800 or 850/1900), 3G (900/2100 or 850/1900)
- Certification : IP 67 (étanche à la poussière et à l'eau jusqu'à un mètre)
- OS : Tizen pour objets connectés
- Compatibilité : Samsung Galaxy S3, S4, S5, Note 2, Note 3, Note 4 et Note Edge.
Il est également important de noter que cette Gear S n’est pas 100% autonome et qu’il est nécessaire de posséder un des smartphones phares de la marque (voir juste au dessus). Cela est à la fois nécessaire pour une première configuration de l’appareil, mais aussi pour profiter pleinement de certaines fonctionnalités de la montre.
Dans la boite on retrouve le guide de démarrage rapide, le petit dock à mettre au dos de la Gear S pour la recharger, le câble de rechargement microUSB 2.0 et son chargeur, et bien sûr la smartwatch en elle même.
Une montre courbée et imposante
La première prise en main est plutôt positive pour cette Gear S avec un design soigné et l’ensemble respire la solidité. Oui, elle est assez imposante et cela n’ira surement pas aux petits poignets. Il faut dire que 2 pouces c’est assez grand pour une montre, même si le design incurvé, qui rappelle celui du Samsung Gear Fit, fait gagner un peu de place.
Les bordures noires de l’écran sont entourées par un cadre en métal. On retrouve également un bouton central sous l’écran, avec un capteur de chaque côté, celui de luminosité, l’autre pour les UV. Le bracelet se règle une fois à la taille de votre poignet, il ne vous reste plus qu’à le « clipser » ensuite. Le bracelet en plastique est d’ailleurs interchangeable si vous préférez du noir ou au contraire de la couleur. Il se retire très facilement, mais ne bouge pas pour autant une fois qu’il est bien en place.
Les tranches de la Samsung Gear S sont l’occasion de voir qu'elle est équipée d’un micro et d’un haut-parleur, chacun sur un côté. Au dos se trouvent le capteur de fréquence cardiaque, les 5 broches pour recharger la montre, et un emplacement pour la nanoSIM qui doit rendre la montre autonome. Pour y accéder, vous allez devoir forcer un peu sur la trappe qui ne se laisse pas ouvrir si facilement. Une chose est certaine, une fois refermée, cela tient bien en place.
Comparatif : Samsung Gear S vs Sony Smartwatch 3
Nous avons comparé la Gear S à la Sony Smartwatch 3 au niveau des gabarits. Celui de la montre Sony fait 1,6 pouce, au format carré. On voit clairement la différence avec la Gear S et son écran 2 pouces une fois au porté. Rajouté à cela la place occupée par le bouton sous l’écran chez Samsung, et vous avez la montre connectée la plus massive du marché. On gagne en revanche en confort d’affichage c’est indéniable.
Un écran de qualité, mais sujet aux reflets
Parlons de l’écran et de l’affichage des informations. Avec 2 pouces et une définition de 360 x 480 pixels, la résolution de de 300 ppp est largement suffisante pour afficher avec finesse toutes les informations. La forme courbe n’est vraiment pas un problème à l’usage et il est très simple de sélectionner les icônes ou lire les informations à l’écran.
La technologie Super AMOLED affiche des noirs extrêmement profonds, des couleurs vives et un niveau de luminosité important. Le capteur de luminosité situé à côté du bouton central sert à régler automatiquement la luminosité en fonction de la lumière ambiante. Vous pouvez bien sûr toujours le faire manuellement en accédant aux réglages rapides situés juste au-dessus de l’écran principal.
En extérieur, cela se complique un peu. La luminosité a beau être bonne, la forme arrondie de l’écran et sa surface brillante sont très sensibles aux reflets de la lumière directe, rendant parfois la lisibilité compliquée si les rayons du soleil sont un peu trop directs.
Pas d'Android Wear, mais Tizen OS !
Pas d’Android Wear ici, mais une version de Samsung Tizen pour les objets connectés. On retrouve en revanche quelques similarités avec l’OS Google, mais aussi avec Android pour smartphone. Rassurez-vous, vous serez loin d’être perdu au niveau de la navigation. L’écran par défaut est bien sur l’horloge affichant l’heure qui est personnalisable en restant appuyé dessus. Vous avez alors plusieurs cadrans au design très différent, que vous pouvez là aussi personnaliser en choisissant par exemplaire d’afficher le niveau de batterie plutôt que la météo.
Un mouvement du haut vers le bas de l’écran affichera un panneau des raccourcis vers le réglage du volume, de la luminosité et du mode silencieux. Le mouvement inverse vous affiche les différentes applications sous forme d’icônes. Vous pouvez bien sûr en ajouter de nouvelles en passant par l’application Samsung Gear présente sur votre smartphone Galaxy. Certaines sont pratiques et fonctionnent très bien, mais le catalogue semble évoluer bien moins rapidement que celui d’Android Wear.
Un mouvement vers la droite (toujours depuis l’écran principal) affiche les notifications, qu’elles concernent vos appels manqués, un flash info, un nouveau mail ou encore un SMS. S’il est par exemple possible de consulter un mail dans son intégralité, il est par exemple impossible de répondre avec Gmail sans ouvrir l’application sur son téléphone, qui doit donc être appairé en Bluetooth.
Un geste vers la gauche affiche les différents bureaux qui sont complètement personnalisables. Vous pouvez en avoir jusqu’à 5 maximums et vous avez le choix entre les widgets suivants : Contacts, Informations, lecteur de musique, Météo, Paramètres, Programme et S Health.
Puisque l’on évoque le lecteur de musique, il peut être utilisé de deux manières différentes. La première solution est de se servir de votre Gear S pour contrôler à distance la musique est qui est alors diffusé sur le smartphone. La seconde consiste à écouter directement les musiques que vous avez stockées sur la montre grâce aux 4 Go de mémoire interne disponibles.
Si le haut-parleur sur la monte n’a rien d’extraordinaire, l’appairage d’un casque Bluetooth pour profiter de votre musique fera de la Gear S votre meilleur ami dans les transports et surtout pendant les footings. Dans ce dernier cas, vous pouvez alors vous passer de votre mobile.
La Samsung Gear S est sportive !
Parlons sport justement. La montre possède de très nombreux capteurs pour mesurer votre activité physique et vos mouvements. Accéléromètre, gyroscope, boussole, cardiofréquencemètre, capteur de luminosité, UV, baromètre… L’application Samsung S Health est bien sur au coeur de la mesure de vos performances sportives. De la marche en passant par la randonnée et le vélo, tout est mesurable.
Le capteur de fréquence cardiaque est efficace. Le tracking des activités est plutôt bon également. Si vous voulez compléter les données et avoir un aperçu encore plus précis de vos statistiques, vous pouvez bien sûr aller directement sur l’application mobile. Bonne nouvelle, l’application Nike+ est également compatible, une très bonne alternative si vous n’aimez pas la solution maison de Samsung.
Samsung Gear S, la montre-smartphone
La Samsung Gear S possède l’avantage d’accueillir une carte nanoSIM. Cela vous permet de recevoir et passer des appels et des SMS. Si vous n’avez pas de SIM à y mettre, il vous faudra obligatoirement être connecté à votre smartphone Galaxy en Bluetooth pour pouvoir en profiter.
La lecture de SMS ne pose aucun problème. Y répondre peut en revanche se monter un peu plus fastidieux. Vous avez à votre disposition un clavier virtuel qui sur un écran de 2 pouces n’est pas évident à manipuler. Il va vous falloir de l’application et de la patience pour faire ça correctement. Vous avez également la possibilité de le faire en passant par S-Voice qui se montre bien plus efficace que Google Voice dans cet exercice.
Là où la solution de Google vous laisse seulement 5 secondes avant d’envoyer votre SMS automatiquement, S-Voice demande validation à chaque étape. Il est donc nécessaire d’engager une véritable discussion avec l’outil vocal. Vous commencerez par « Envoyer un message », le nom du contact vous sera ensuite demandé, puis le message que vous voulez envoyer, puis la validation ou non du message. Moins rapide donc, mais avec beaucoup plus de contrôle.
On regrette qu’il ne soit pas possible de répondre aux messages sur la montre depuis des applications comme Hangouts. La seule solution est d’ouvrir l’application sur le téléphone. Pour profiter de l’indépendance de la Gear S, il faut donc utiliser les applications par défaut, nous nous attendions à mieux de ce côté.
La navigation GPS est assurée par l’application Nokia Here. Elle se montre efficace, avec la possibilité de télécharger les cartes hors ligne si vous connectez votre smartwatch à un réseau WiFi au préalable pour les télécharger. La montre peut également vibrer pour vous indiquer les changements de direction lors de la navigation.
Autonomie
La batterie de seulement 300 mAh avait de quoi inquiéter, surtout face à certains de ses concurrents sous Android Wear comme LG G Watch R qui embarque 410 mAh. La Gear S possède pourtant une bonne autonomie, deux jours environ. Cela n’a rien d’extraordinaire, mais c’est une bonne moyenne.
Comme toujours, cela va beaucoup dépendre de l’utilisation que vous avez de votre montre. La luminosité, l’utilisation des haut-parleurs pour la musique ou encore l’utilisation des données mobiles peuvent rapidement avoir raison de la batterie. Une à deux journées d’autonomie selon vos usages. Malgré les 300 mAh qui semblent peu, Tizen OS pour objets connectés semble très bien optimisé.
Un mode d’économie d’énergie est disponible sur la Samsung Gear S qui passe alors à un affichage en noir et blanc, comme cela est le cas sur le Galaxy Note 4 par exemple et sur beaucoup d’autres produits de la marque.
La Samsung Gear S est une montre qui laisse un gout amer. Elle a indéniablement des qualités, mais la promesse d’une montre complètement autonome n’est pas parfaitement tenu, sa compatibilité est limitée aux smartphones Samsung et son prix est deux fois supérieur à la plupart de ses concurrents. On apprécie tout le même le confort de son écran, la possibilité de prendre et passer des appels comme des SMS. L’OS Tizen est très intuitif, simple à utiliser et bien optimisé.
Du côté des points négatifs, on retient l’écran sujet aux reflets, le gabarit très imposant de la Samsung Gear S, sa compatibilité limitée à certains smartphones et une dépendance encore trop importante au mobile, loin de ce à quoi nous nous attendions. Rajoutez à cela un tarif d’environ 400 euros et il devient difficile de justifier une telle facture par rapport aux montres Android Wear deux fois moins chers.