Test Samsung Odyssey Ark : un écran hors-normes et imparfait

Odyssey Ark
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L'Odyssey Ark de Samsung est un écran hors normes, un monstre de 55 pouces qui n'a pas d'équivalent sur le marché. À la fois smart TV, moniteur et station multimédia, il cherche à offrir le meilleur à l’utilisateur avide de multitâches. Une belle promesse, reste à voir si elle est tenue.

Odyssey Ark

Le Samsung Odyssey Ark est un produit qui sort de l’ordinaire, un monstre qui fait rêver les foules, mais qui n’est réservé qu’à un public d’ultra niche. C'est ce moniteur hors du commun que nous testons aujourd'hui.

Il s'agit de l’écran ultime de la marque coréenne, la Rolls de sa gamme Odyssey. Incurvé et d’une taille de 55 pouces, il fait à la fois moniteur, smart TV et centre multimédia ; il cherche à combiner tous les usages possibles. La cible ? Les clients ultra-connectés, ceux qui veulent pouvoir tout faire sur leur bureau en même temps, et ce sans aucune limite.

Sur le papier, nous avons donc une véritable révolution, un produit qui veut changer notre façon de jouer, de travailler et de se divertir. Mais qu’en est-il dans la vie de tous les jours ? Nous avons pu l’utiliser pendant une semaine et sommes en mesure de donner notre avis. Réussite ou produit de luxe qui en fait trop ?

Prix et disponibilité du Samsung Odyssey Ark

Le Samsung Odyssey Ark est vendu en France depuis quelques mois déjà, sur le site de Samsung et chez les revendeurs partenaires. Il s’agit d’un produit ultra haut de gamme, le prix est donc élevé. Il est fixé à 2 999 euros. Un tarif unique, puisqu’il n’existe pas de variantes. L’Odyssey Ark n’est proposé qu’en une seule taille : 55 pouces.

Odyssey Ark

Des caractéristiques techniques de haut vol

L’Odyssey Ark est un écran incurvé de 55 pouces. La dalle mini-Led dispose d’une définition de 3840 x 2160 pixels avec un taux de rafraîchissement de 165 Hz. Samsung promet un contraste de 1 000 000 :1 ainsi qu’une luminosité de 600 cd/m². À noter la présence de la technologie Free-Sync pour le jeu vidéo.

Ecran Samsung Odyssey Ark
Taille 55"
DalleMini-Led
Courbure1000R
Format 16:9
Résolution3840 x 2160 pixels
Angle de vue 178 degrés
Taux de rafraîchissement 165 Hz
Connectique 4 ports HDMI 2.1
2 ports USB 2.0
1 port USB
1 port Jack 3.5 mm
1 port Ethernet
1 port Tuner TV
2 ports USB Type-C
1 port optique
1 port secteur
Prix 2999 euros

L’une des particularités de cet écran est sa courbure de 1000 R, ce qui signifie un rayon de 1000 mm. Sur ce point, il est similaire aux autres Odyssey de Samsung, comme le G7, ce qui en fait l’un des moniteurs les plus courbés du marché. On peut ajouter à cela la présence de quatre haut-parleurs répartis dans tous les coins, mais aussi de Tizen, l’OS du constructeur que l’on retrouve sur ses smart TV. Pour ce produit, il a été légèrement modifié pour s’adapter à ses particularités, nous allons le voir plus bas.

Odyssey Ark

Un design monstrueux, faites de la place !

L’Odyssey Ark est un monstre, à tel point que le sortir de son carton puis le monter relève déjà du petit exploit. Pesant 41 kilos avec le pied, le soulever puis l’installer n’est pas une mince affaire : il sera difficile de le faire seul à moins d'avoir la musculature de Dwayne Johnson. Avant de craquer pour cet écran hors normes, il faudra vous assurer que votre bureau est assez solide pour le supporter, en plus d’avoir de la place chez vous.

Odyssey Ark
Installer l'Ark est impossible à faire seul, tellement il est imposant

L’Ark reprend le design aggressif des précédents modèles de la gamme Odyssey. Pour supporter la vingtaine de kilos que pèse la dalle, Samsung a fait le choix d’un pied entièrement en métal au design sobre, mais imposant. Ce pied permet à l’écran de s’ajuster sur une hauteur de 30 centimètres (c’est beaucoup) et de s'incliner d’avant en arrière sur 10 degrés.

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Plus encore, il peut pivoter à 90 degrés pour se placer soit en mode paysage, soit en mode portrait. Nous le verrons plus bas, mais placer verticalement la dalle permet de changer la façon d'appréhender l'image, votre affichage principal étant en bas tandis que les fenêtres supplémentaires se positionnent au-dessus.

Odyssey Ark

La courbure 1000R de la dalle, la plus importante du marché, est un point majeur de l’Odyssey Ark. De ce fait, l’écran (qui fait 55 pouces, rappelons-le) n’est pas conçu pour servir de téléviseur. À un mètre de distance, nous avons l’impression « d’être entourés » comme jamais auparavant en mode paysage. L'effet “whaou” est bien présent lorsqu'on s'assoit devant pour la première fois.

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Concernant le visuel, l'Ark jouit d’un design très passe-partout, à tel point que nous l’aurions jugé « triste » sur un produit plus petit. Alliant plastique et métal, il ne cherche pas à trop en faire visuellement parlant. Pourtant, il est si immense qu'on ne voit que lui dans une pièce. Sa taille lui suffit.

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Pour les adeptes de petites loupiotes, Samsung a évidemment incorporé des Leds prenant la forme de deux barres en haut et en bas à l’arrière de l’écran. Désactivées par défaut, ces leds peuvent se personnaliser entièrement avec la couleur ou les effets de votre choix (Eclipse Lighning). Un effet dynamique, Eclipse Sync, ajuste également les coloris en fonction de ce qui est affiché à l’écran, idéal pour l’immersion. Si l’ajout de Leds est sympathique, celles de l’Ark sont cependant un peu trop discrètes, à tel point qu’on ne les remarque pas au premier coup d’œil. On aurait aimé un poil plus de luminosité.

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À l’arrière de la dalle, derrière un cache qui a du mal à tenir (ce qui peut être pénible), nous trouvons un port casque, un port USB Type-C, mais aussi et surtout un port propriétaire (Samsung One Connect). Ce dernier relie la dalle à un boîtier extérieur.

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C’est dans celui-ci que nous trouvons les composants (dont le processeur Neural Quantum de Samsung, propre aux SmartTV 4K) ainsi que l’essentiel de la connectique. Le boîtier, noir et sobre comme l’écran, se montre imposant (347 x 136 x 66 mm et plus d’un kilo) et il faudra obligatoirement le placer à côté du moniteur, puisqu'il ne peut fonctionner sans. Encore une preuve qu’il faut avoir de la place pour installer ce mastodonte sur votre bureau.

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La connectique se compose de deux ports USB Type-C, d'une sortie optique, d'un port secteur, du port One Connect qui le relie à l’écran, d'un port Ethernet (il peut aussi se connecter en Wi-Fi), d'un port USB, d'un port Tuner, mais aussi et surtout de quatre ports HDMI 2.1 pour y brancher PC, consoles et autres terminaux. Pas de ports DisplayPort, en revanche, ce qui est étonnant et peu pratique. Cela signifie qu’en jeu, vous serez limité en 4K et 144 i/s si vous connectez l’écran à votre ordinateur. De même, les cartes graphiques un peu anciennes ne peuvent profiter de la norme HDMI 2.1. Un peu étrange pour un produit qui semble plus pensé comme un moniteur qu’une télé.

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Deux autres éléments sont fournis par Samsung avec l’Ark. Une télécommande, bien sûr, mais aussi l’Odyssey Dial, qui permet de naviguer à une main dans les menus.

Odyssey ArkLe Dial est pensé pour être posé sur votre bureau. Sans fil, il se recharge grâce à l’énergie solaire (il peut aussi être branché) et se présente comme une plaque sur laquelle est posée quatre boutons : Off, retour arrière, Source et Accueil. En bas, nous trouvons une molette crantée très agréable à l’utilisation qui permet de se déplacer dans les menus, agrémenté d’un pavé directionnel et de deux boutons de volume.

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À l’utilisation, le Dial est d'une efficacité redoutable, à tel point qu’on s'en sert sans y penser. Dommage que la télécommande fasse doublon. Nécessaire pour certaines opérations, cette dernière ne peut être rangée dans un tiroir et oubliée, il faudra constamment l’avoir à portée de main. On aurait aimé que le Dial puisse combiner les deux usages.

Bref, un écran réussi au niveau du design qui interpelle surtout par sa taille. On regrette toutefois certains détails, comme l’absence de port DisplayPort ou encore un cache arrière un peu précaire.

Une dalle mini-led de haute volée

L’Odyssey Ark embarque une dalle mini-Led de 55 pouces. Elle bénéficie d’une définition en 4K (3840 x 2160) ainsi que d’un taux de rafraîchissement de 165 Hz. Précisons que la dalle est compatible HDR10 +, idéal pour les joueurs.

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La technologie mini-led employée sur cette dalle dispose de plusieurs avantages. Le principal est d’offrir un contraste extrêmement élevé. Plus encore, la luminosité atteint, en théorie, des sommets, ce qui est un avantage par rapport à l’OLED. L'affichage est parsemé de 1 065 zones d’éclairages indépendantes, la luminosité peut fonc varier d'un endroit à l'autre en mode automatique. Le taux de rafraîchissement de 165 Hz permet, quant à lui, d’afficher 165 images par seconde au maximum. Un vrai atout sur un écran 4K, surtout pour ceux qui souhaitent craquer pour jouer sur l’Ark.

À lire aussi – Test Samsung Odyssey G7 28 (S28AG700NU) : le meilleur choix d’écran pour jouer en 4K

Nous avons évidemment passé l’Ark sous la lentille de notre sonde et les résultats obtenus sont très satisfaisants. Samsung nous a gratifié d’une dalle d’excellente facture digne de son rang. Le contraste affiché est ainsi de 10 000 :1, un score exceptionnel. Les nuances de gris sont parfaitement visibles, ce qui s'avère utile dans un jeu sombre ou encore en visionnage de série. De son côté, la température moyenne est à 6500K, soit à la norme vidéo. L’affichage ne tire ni vers le rouge ni vers le bleu.

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Le Delta E moyen, pour sa part, est à 3, un score très correct. Enfin, la luminosité maximale s’élève à plus de 1000 cd/m², ce qui est énorme (merci le mini-Led). Cela signifie qu’il sera possible de profiter pleinement de son Ark même dans un bureau baigné par le soleil. Cette donnée peut aussi être très intéressante pour les professionnels qui veulent placer ce bébé dans des stands de démonstration, là où il peut y avoir beaucoup de lumières parasites. Toutes ces données ont été mesurées en mode standard, celui par défaut. Dans les paramètres, il est évidemment possible de modifier certains points. Par exemple, un mode de protection oculaire peut faire baisser la température en dessous des 5000K, reposant en cas de fatigue visuelle. De même, les couleurs peuvent être ajustées. Un mode naturel permet de faire baisser le Delta E en dessous de 2, idéal pour ceux qui travaillent l’image comme les photographes.

Un menu à part dédié au gaming permet d’ajuster les paramètres de l’écran en fonction des genres de jeu lancés. Par exemple, le mode FPS accentue les couleurs afin de donner plus d’impact à l’image. Le mode RPG, pour sa part, diminue la température et rend les couleurs plus naturelles. Ce menu est malheureusement un peu caché, nous allons y revenir plus bas.

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Bref, Samsung nous offre non seulement un écran extrêmement bien calibré aux capacités appréciables, mais laisse la possibilité à l’utilisateur d’ajuster l’image comme bon lui semble. À chacun de trouver ensuite le profil qui lui corresponde pour son usage.

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En ce qui concerne le son, Samsung nous gratifie d’une copie exemplaire. Les quatre haut-parleurs situés dans chaque coin offrent une stéréo parfaite. On apprécie l’accent mis sur les médiums et les bas médiums, ce qui rend l’écoute de musique ou le visionnage de film très agréable. Pour finir, le son est bien équilibré et on ne déplore aucune distorsion, même à haut volume. Bref, c’est parfait.

Un logiciel fouillis qui montre vite ses limites

L’Odyssey Ark fonctionne, comme toutes les smartTV de Samsung, sous Tizen. L'OS a été ici modifié pour s’adapter aux besoins de cet écran hors normes. Toutefois, on regrette que cette partie logicielle ne soit inutilement compliquée, se perdant dans des méandres de menus et de sous-menus jusqu’à l’indigestion. Il va falloir jongler avec les différentes interfaces (il y en a quatre !), mais aussi entre la télécommande et le Dial, qui ont tous deux des fonctions différentes et qui ne peuvent être utilisés séparément. Sur ce point, nous avons l’impression que Samsung a voulu tout mettre dans son produit, sans souci de tri.

Odyssey Ark

Procédons par étape. Le premier menu est l’interface Tizen, qui rappelle celle d'Android TV. Nous avons une interface pensée pour le divertissement, où l’utilisateur peut naviguer entre sections dédiées à la TV, au streaming, au jeu vidéo ou encore aux NFT (nous ne ferons aucun commentaire). Nous retrouvons ainsi tout l’attirail des applications habituelles (Netflix, Disney, Rakuten…), mais aussi des applications dédiées aux jeux.

Comme tous les téléviseurs Samsung depuis l’année dernière, l’Ark est compatible avec l’application Xbox Game Pass. De ce fait, il est possible de jouer aux titres Xbox via le cloud, et ce sans avoir besoin de la console. L’application GeForce Now, qui fonctionne également via le cloud, est aussi présente. Bien entendu, il est possible de connecter sa manette Xbox, PS5 ou autre directement au téléviseur pour en profiter. Pour le gaming, Samsung a fait de l’excellent travail.

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Le deuxième menu est celui de l’Odyssey Dial. Il permet d’accéder très rapidement à quelques fonctionnalités utiles grâce à la molette, comme la source, le multi-view ou encore le réglage de l’écran principal. Ce menu est le plus simple, le plus intuitif, et se montre très plaisant à la navigation.

Odyssey Ark

Nous avons ensuite le menu dédié au jeu. Un peu caché, ce dernier permet de régler des données importantes, comme la gestion des couleurs (nous l'avons vu plus haut) ou le format de l’image.

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C’est aussi dans ce menu que nous trouvons le réglage des leds du moniteur (Eclipse Lightning), mais aussi de quoi changer l’animation qui occupe le reste de la dalle lorsque votre affichage est réduit. Deux paramètres très importants que nous avons mis du temps à trouver, à tel point que nous pensions qu’il n’était pas possible de les modifier. Des choses qu’on aurait aimé voir mises en évidence dans un menu unique, et pas reléguées dans un coin. 

Odyssey Ark

Enfin, la dernière interface proposée par l’Ark se compose des menus paramètres. Ici, nous avons un design très classique pour un moniteur, ce qui permet de régler le son, l’image ou encore le système. Un menu complet et efficace, mais qui fait parfois un peu doublon avec les autres (on y retrouve les mêmes paramètres). Y avait-il besoin d’éclater les réglages dans un mode jeu supplémentaire ?

Odyssey Ark

Pour résumer, nous avons une partie logicielle complète, mais sans doute un peu trop. Le fait est que Samsung a réutilisé ses interfaces classiques, très bien faites prises individuellement, mais qui compliquent inutilement la vie quand elles s'additionnent. Ajoutons à cela qu'il faut jouer à la fois avec le Dial et la télécommande pour exploiter pleinement son écran. Bref, on s’y perd souvent et on peste lorsqu’on cherche quelque chose. Il faudra plusieurs jours pour maîtriser totalement les arcanes des sous-menus Samsung.

Une fois fait, on peut pleinement profiter du produit et de ses fonctionnalités, comme le Flex Move Screen ou le Multi-View, indispensables à l’expérience. Il est maintenant temps de voir ce que vaut ce « petit » Ark dans la vie de tous les jours.

Un écran polyvalent, ni entièrement moniteur, ni entièrement TV

Il est difficile de classer cet Odyssey Ark. S’agit-il d’un téléviseur ? Pas totalement, et ce à cause de son écran très courbé qui pénalise le visionnage à plusieurs. Un moniteur pour PC ? Ici, c’est la taille qui pose souci, 55 pouces semblant peu adapté à la bureautique. Un peu des deux ? Oui, mais l’Ark est surtout autre chose, à savoir un produit qui veut proposer une nouvelle expérience. Pour tenter de combiner tous les usages, Samsung mise surtout sur ses fonctionnalités.

Odyssey Ark

La taille de 55 pouces laisse dubitatif pour un moniteur, c'est beaucoup trop important pour travailler à un mètre de distance de son écran. Ainsi, Samsung a eu une brillante idée, le Flex Move Screen. Le principe est simplissime : à l’aide du Dial, l’affichage de votre PC peut changer de taille, allant de 17 pouces à 55 pouces.

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Il peut aussi se mouvoir à travers l’affichage. Pratique, simple à utiliser, cette fonctionnalité se montre indispensable au bon fonctionnement du produit. Le travail est confortable lorsqu'on adapte la taille à ses besoins. Ajoutons à cela que la définition 4K de la dalle ne pénalise pas les personnes passant la journée devant leur moniteur. Un écran réduit au quart de la taille maximale sera équivalent à une dalle Full HD. En travaillant dessus quotidiennement, nos yeux ne sont pas plus fatigués le soir par rapport à un moniteur plus petit.

Odyssey Ark

Il est bien évidemment possible de changer le fond d'écran qui entoure l'affichage. Divers effets animés sont disponibles, mais ceux qui ne souhaitent pas être déconcentrés peuvent opter pour un fond uni, ce qui est appréciable. Fait intéressant, Active Ambiant propose un effet “ambilight” qui permet d'apporter une immersion totale même lorsque l'image est réduite (on peut le combiner avec celles des Leds). Vraiment intéressant pour les joueurs.

Ark

Les dingues du multiécran (dont fait partie votre serviteur) seront comblés. L’Ark laisse la possibilité de modifier la taille de l’affichage, passant du 16 :9 au 32 :9 en passant par le 21 :9. Il sera possible d’allonger son écran, ce qui est très pratique pour multiplier les fenêtres et travailler. Seul défaut, nous avons moins d’envergure pour bouger l'affichage.

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La possibilité de rester en 16 :9 et d’utiliser la totalité de l’écran reste aussi intéressante, le 32:9 impliquant l'apparition de vilaines bandes noires.

Odyssey Ark

En position verticale, l’Ark offre une expérience intéressante. Si vous y branchez un PC, son affichage pourra se caler sur la partie inférieure, à hauteur d’yeux. On peut ensuite ajouter d’autres applications grâce au Multi-View, ce qui donne un effet cockpit agréable. En levant les yeux, nous avons l’impression d’être englobé par l’affichage, un effet qui change tout.

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Voici ce que vous voyez si vous mettez l'Ark en mode portrait

L’Ark a avant tout été pensé pour le jeu. Encore une fois, l’utilisateur a le choix de jouir de son écran comme bon lui semble. L’envie d’utiliser la totalité de l’affichage est évidemment forte, mais il faudra prendre garde d'avoir un peu de recul pour en profiter. Dans ces conditions, plonger dans sa partie est un vrai plaisir. Comme sur les autres moniteurs Odyssey de Samsung, la courbure de 1000R montre toutes ses qualités dans des titres très immersifs. Cela est redoutable dans les FPS ou les jeux de course. Jouer à Forza Horizon 5 sur l’Ark est tout simplement une expérience incroyable.

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Pour les gamers PC qui se placent à un mètre de leur dalle, il n’est évidemment pas question de prendre tout l’affichage pour jouer. Sur des jeux compétitifs ou plus posés, il est évidemment possible de réduire l'écran afin de choisir la taille idéale. Bref, tout le monde y trouvera son compte.

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Enfin, il faut évoquer le cas du Multi-View, l’un des atouts mis en avant par Samsung avec cet Ark. Le but est de diviser l’écran entre plusieurs applications afin d’être multitâche. Si la promesse est belle, elle n’est malheureusement pas à la hauteur. À l’aide du Dial, il est possible de facilement diviser son écran en deux, en trois, en quatre et même en cinq, avec chacun un son séparé. La création de réglages personnalisés est enfantine et donne la possibilité d’enregistrer des favoris. Écran scindé en deux, picture in picture, plusieurs petits affichages et un grand… il y a le choix ! En théorie, nous avons quelque chose de solide, idéal pour le multitasking.

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Dans la pratique, c’est plus compliqué. Première déception : il est impossible d’afficher deux sources HDMI sur l’écran. Nulle question de lancer une partie sur sa PS5 branchée à l’Ark tout en gardant une image de son PC dans un coin. Une limitation un peu frustrante, mais compréhensible, le processeur du produit ne pouvant gérer qu’une source HDMI.

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On perçoit vite les autres limitations. Il est impossible de placer des applications issues de Tizen (l’OS de la TV) en écran secondaire. Si, déçu de ne pouvoir jouer à la PS5 en dual screen, on veut le faire avec l’application Xbox native, nous ne le pouvons pas non plus. Même chose avec les autres apps comme Netflix ou Disney +. Même mettre un stream via l'application Twitch en travaillant sur un document Word, il faut oublier.

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Le nombre d’applications compatibles Multi-View se montre limité : navigateur, YouTube, météo… Cela reste timide et au final, mettre notre PC en plein écran puis le diviser “à la main” grâce à Windows 11 se montre beaucoup plus pratique. Vraiment dommage ! Une fonctionnalité qui aurait mérité bien plus de soin, mais qui pour l’heure ne ressemble qu’à un gadget un peu inutile. On espérait mieux et cela ne remplace pas le confort d’un vrai dual screen.

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Reste à répondre à une question majeure : à qui s’adresse cet écran ? Après une semaine d’utilisation, nous devons avouer que les contours de cette réponse restent flous. Oui, l’Odyssey Ark peut parfaitement être utilisé en tant que moniteur pour PC, offrant un confort remarquable même à un mètre de distance. Mais c'est comme se payer une Ferrari pour rouler uniquement en plein Paris. Il peut aussi faire office de téléviseur, que ce soit pour jouer ou regarder du contenu, mais il faudra en profiter seul à cause de la courbure très prononcée de la dalle.

En réalité, nous avons l'impression d'avoir un produit de luxe plus pensé pour les showrooms pour que pour les particuliers. Un écran techniquement impeccable, mais qui n'a pas été conçu pour la maison. La question que vous devrez vous poser avant d’investir les 3000 euros nécessaires tient en cinq mots : en ai-je vraiment besoin ? Chez Phonandroid, nous l’avouons sans mal, ce n’est pas notre cas.

Note finale du test : Samsung Odyssey Ark

Avec l’Odyssey Ark, Samsung souffle le chaud et le froid. S’il est techniquement impeccable, aussi bien au niveau du design que de la dalle, il perd facilement l’utilisateur à cause d’une partie logicielle peu claire et quelques promesses mal tenues (le Multi-View). En résulte un produit hors normes qui n’est pas prévu pour tous les publics. Il est réservé à une minorité, celle qui cherche un grand affichage de qualité pour toutes les situations, mais avec un certain accent mis sur le gaming. Un mastodonte extraordinaire au premier sens du terme qui n’a pas d’équivalent sur le marché. Reste à vous poser la question : en avez-vous réellement besoin ?


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