Sur le marché des TV, LG fait figure de référence mondiale. LG est leader sur le marché des TV OLED et fournit en prime la plupart des concurrents. Néanmoins, en 2017, Panasonic et Philips ont réussi à mieux dompter la propre technologie du coréen. Pour conserver son titre de leader mondial, LG se devait donc de réagir en 2018. Avec la série C8, le coréen met la barre très haute. Nous avons pu tester le modèle de 55 pouces. Et il nous a impressionnés.

Prix et date de sortie

La TV OLED LG 55C8 est disponible au prix conseillé de 1990 euros. Jusqu’au 31 décembre 2018, une offre de remboursement permet de bénéficier d’une remise différée de 200 euros. La remise passe à 300 euros pour le modèle 65 pouces (65C8), commercialisé à 2890 euros. Pour en profiter, veillez à acheter le téléviseur chez un distributeur partenaire de l’offre et à suivre les instructions du fichier PDF.

Fiche technique

Design et connectique : belle et généreuse

LG nous avait impressionnés avec son E8 et son design aérien. Pour rappel, le téléviseur est conçu pour donner l’impression qu’il est en lévitation. Moins spectaculaire, le LG 55C8 n’en est pas moins élégant. L’écran reprend le design du E8 : en aluminium et en verre, il surprend par sa grande finesse (0,9 cm). Le choix de la technologie OLED rend cette prouesse possible. Contrairement au LCD, elle n’a pas besoin de rétroéclairage. Les bordures de l’écran sont également très étroites. Du beau travail.

Son socle en aluminium est courbé et particulièrement qualitatif. Le traitement de l’alliage avec effet brossé est particulièrement réussi. Cette base d’écran est lourde et rassurante : c’est du solide. On ne craint pas une chute fatale au passage d’un chat, d’un chien ou d’un enfant imprudent.

Comme sur le E8, LG s’est montré généreux du côté de la connectique. Au programme : 4 entrées HDMI 2.0b, trois ports USB dont un USB 3.0, un port Ethernet, une sortie audio numérique optique, une sortie casque, un port PCMCIA, un connecteur d’antenne râteau et un satellite. La LG 55C8 est également équipée du Bluetooth 4.0 et du WiFi 802.11a/b/g/n.

Le format 55 pouces nécessite un recul de quelques mètres. Comptez environ 4,5 cm par pouce. Prévoyez donc pour ce modèle 2,5 m de recul pour profiter au mieux de la qualité d’image du téléviseur.

Une qualité d'image exceptionnelle

Équipée d’une dalle OLED de 55 pouces, compatible 4K, HDR, la C8 est surtout propulsée par le nouveau processeur Alpha9. Plus performant que le MP16+ de 2017 (+35 %), il est accompagné d’un GPU lui aussi plus performant de 35 % et d’une mémoire DDR plus rapide de 50 %. À quoi peut bien servir toute cette technologie dans une TV ? Principalement à améliorer la netteté de l’image. Désormais, le processeur traite l’image en quatre étapes : deux passes TNR (Temporal Noise Reduction—Réduction de bruit temporel) et deux passes de détection des contours. Vient ensuite une phase de mise à l’échelle.

Cela permet non seulement à la LG 55C8 d’afficher des images nettes en 4K, mais également d’améliorer la qualité d’affichage des contenus en Full HD. Pour faire simple, la TV recalibre l’image pour l’adapter à un format Ultra HD sans créer d’artefacts.

Technologie OLED oblige, la 55C8 affiche des noirs très profonds et des contrastes infinis. C’est toujours aussi impressionnant. LG maîtrise en plus à la perfection la gestion de la colorimétrie et la température des couleurs. Tout est tout simplement parfait. Visionner un film ou une série en 4K est un pur bonheur notamment les contenus compatibles HDR (sur Netflix par exemple). On vous conseille d’activer le mode Cinema HDR, hallucinant.

Grâce à la structure des sous-pixels (chaque pixel est composé de quatre sous-pixels, les bleus et les blancs sont plus gros), la 55C8 est très lumineuse. La combinaison de tous ces paramètres fait de la LG 55C8, le top du top de la TV 4K OLED.

Sauf avec les jeux vidéo

Comme le LG 65E8, le 55C8 nous a laissés des impressions mitigées en jeu. Si le temps de rémanence (temps entre le moment où l’on appuie sur la manette et le moment où l’action s’effectue) est faible (environ 20 ms), la colorimétrie est mal gérée. On note une dominante de bleu et de violet. Les noirs sont très (trop) profonds et les contrastes trop marqués.

Heureusement, LG permet d’améliorer cela en activant le mode jeu. Un meilleur équilibre est trouvé, mais on est loin de ce que peuvent faire certains concurrents. Nous l’expliquions dans notre test du 65E8, LG a encore un peu de travail pour s’adapter aux besoins des joueurs.

Une qualité audio au top

Le savoir-faire de LG sur la qualité de son de ses TV n’est plus à prouver. Le téléviseur 55C8 fait honneur à la marque même s’il est équipé du même système que les modèles de 2017. Il intègre donc deux haut-parleurs et deux caissons de basses d’une puissance totale de 40W. Si elle n’atteint pas le niveau d’un système audio complet, la TV LG 55C8 délivre un son d’excellente qualité. La compatibilité Dolby Atmos et Dolby Vision assure une immersion impressionnante. Le volume maximal est puissant et équilibré. Les caissons de basses sont particulièrement réussis. Le son délivré nous enveloppe aussi bien en jeu que pour visionner films et séries.

Sur ce modèle, ainsi que sur la version 65 pouces, la barre de son LG SK10Y peut remplacer le socle. La qualité audio est encore améliorée sans prendre beaucoup de place sur le meuble TV. Reste que cela implique un achat supplémentaire de 800 euros. Si vous ne faites pas partie des puristes, la qualité de son du téléviseur sera amplement suffisante.

L'interface WebOS commence à dater

Le téléviseur LG 55C8 intègre toujours une interface WebOS rebaptisée AI ThinQ. C’est exactement la même interface que celle du 65E8 testé précédemment. Nos impressions étaient mitigées lors du test du E8. Le C8 nous a davantage séduits. L’interface nous a semblé plus fluide, plus réactive. Néanmoins, en ce qui concerne l’ergonomie, LG est en retard sur la concurrence et notamment les téléviseurs sous Android TV. L’avantage de WebOS est son lancement rapide : environ 5 secondes contre plusieurs dizaines sur Android TV.

Parfois, WebOS montre les faiblesses de son âge avancé. L’ouverture des applications est parfois très lente, tout comme la navigation dans les différents menus. Quelques secondes d’attente sont parfois nécessaires lors du lancement d’un service. En revanche, lorsqu’un service est déjà ouvert, le système le garde en mémoire, sa réouverture est alors instantanée. Si la boutique d’applications n’est pas aussi complète que celle d’Android TV, on retrouve tout de même les principaux services : Netflix, Amazon Prime Video, Spotify, Deezer, Google Play Films et même Plex.

La grande nouveauté mise en avant par LG est la possibilité de contrôler la TV par la voix. Un bouton “micro” dédié est activé. Il donne accès à Google Assistant. Le contrôle vocal permet également de changer les réglages à la volée (passe en “mode jeu”, active le mode “Cinema HDR” etc.) et de contrôler le téléviseur (“mets TF1”, “baisse le volume”, “enregistre ce programme”, “lance Netflix” etc.). Le contrôle vocal est très réactif, rapide, à tel point que l’on finit par se passer de l’utilisation classique de la télécommande.

Une télécommande toujours aussi ergonomique

La télécommande, parlons-en. Comme le 65E8, le LG 55C8 est fourni avec une télécommande baptisée Magic Remote. Si nous avions éprouvé quelques difficultés lors de notre test du E8, nous n’avons rencontré aucun problème ici. La télécommande fournie avec le E8 était peut-être défectueuse.

On retrouve donc sur cette Magic Remote les deux touches dédiées à Netflix et Amazon Prime Video. La prise en main de la télécommande est excellente grâce notamment à la petite courbe sur le dessous. La molette de navigation est ici très efficace même si toutes les applications ne la prennent pas en charge. Sur Plex par exemple, la navigation se fait grâce aux touches physiques et non la molette. Sur Netflix tout fonctionne parfaitement.

Le pointeur permet de naviguer dans les menus en visant la TV avec la télécommande, à la manière d’une Nintendo Wii. Le système est très fluide et répond parfaitement aux demandes. Cerise sur le gâteau : la commande vocale est disponible via une touche dédiée à Google Assistant. Seul regret : l’absence de rétroéclairage sur les touches.