Test Vivo V29 Lite : champion d’endurance, mais pas de vitesse ou de photo

Un grand écran incurvé 120 Hz, 8 Go de RAM, de gros capteurs photo… le Vivo V29 Lite envoie du lourd. Les références du milieu de gamme comme Samsung et Xiaomi sont sur la sellette, car ce smartphone est vendu moins de 350 euros. Avec un tarif si séduisant, peut-on oublier ses quelques défauts ? Voire les pardonner ? Réponse dans ce test.

Vivo fait de la résistance ! Nous vous annoncions que les marques OnePlus, Oppo et Realme allaient arrêter la commercialisation de leurs produits en Europe. On craignait que ce soit également le cas pour Vivo, autre marque du groupe BBK, mais il n’en est rien. La marque chinoise prend à contrepied les attentes et lance au contraire un nouveau téléphone, le Vivo V29 Lite.

Logiquement, le V29 est le digne successeur des V21 ou V23 (sorti en avril 2022). Cependant, le suffixe « Lite » n’est pas accessoire. Vivo n’y a pas intégré des composants électroniques de dernière génération, pour les geeks et gamers. C’est donc bien un Vivo V allégé, par rapport à un V21 ou un V23. En revanche, le constructeur a parfaitement compris que le prix de vente n’était plus un critère déterminant parmi d’autres, mais bien le plus décisif pour beaucoup d’acheteurs.

Fiche technique du Vivo V29 Lite

Vivo V29 Lite
EcranPrincipal : AMOLED FHD+ (2400x1080) 6,78’’ 120 Hz
ProcesseurSoC : Qualcomm Snapdragon 695
RAMRAM : 8 Go
StockageROM : 128 Go

BatterieBatterie 5000 mAh (type)
Chargeur (inclus) 44W
Photoprincipal de 64 MP OIS, f/1.79
Bokeh : 2 MP, f/2.4
Super macro : 2 MP, f/2.4
SelfieAppareil photo Selfie de 16 MP, f/2.45
BiométrieLecteur d’empreinte digitale
reconnaissance faciale
Certification pour la résistance à l'eauIP54
OSAndroid 13 + Funtouch OS13
Dimensions164,24 × 74,79 × 7,89 mm
Poids177 g
5G2 x nano SIM, eSIM
4G + 5G
WiFi
Bluetooth 5.3
microSDNon
Dans la boiteChargeur
Cable Type-C vers USB
Coque
Film de protection d’écran (appliqué)

Prix et disponibilité

Cette année, Vivo garde les mêmes teintes pour ses V29 Lite, mais changent leur dénomination : or envoutant et noir étincelant. Nous vous l’annoncions il y a quelques semaines, ce smartphone est commercialisé au prix conseillé de 349 euros.

Un tarif terriblement agressif en comparaison de son ascendant naturel, le V23 5G vendu initialement à 529 euros. C’est d’autant plus vrai que la tendance est plutôt à une augmentation sensible des tarifs sur les nouveaux smartphones. Le niveau de prestations n’est toutefois pas semblable avec les générations précédentes, nous y reviendrons plus loin.

A ce prix public, il entre en concurrence directement avec le Google Pixel 6a. Dans cette fenêtre tarifaire, le Samsung Galaxy A23 ou le Honor Magic5 Lite sont légèrement moins chers que le Vivo V29 Lite, alors que les Xiaomi Redmi Note 11 Pro et 12 Pro sont plus onéreux. Le marketing de Vivo a bien travaillé puisque la concurrence reste modeste, avec des téléphones plutôt anciens. Le seuil des 500 euros avait été dépassé sur la génération antérieure (V23 5G), empiétant sur les plates-bandes de la gamme Nord de OnePlus.

Ainsi, Vivo cale son dernier rejeton entre les Realme et les OnePlus, pour ne pas cannibaliser les cousins. Un positionnement intelligent, sauf que Realme et OnePlus vont disparaitre en Europe. Pour le consommateur final, c’est un progrès tarifaire considérable, après des augmentations régulières sur les dernières générations de Vivo V. Par son prix, le V29 Lite se cale même entre un Samsung A23 et A34… avec des prestations que nous retrouvons chez Samsung à des tarifs supérieurs.

Design

Malgré les limitations imposées par le form factor des smartphones modernes, Vivo réussit à offrir au V29 Lite un design élégant. On commence par son dos, véritable identifiant visuel. Il est en plastique, mais son traitement nacré (sur la version « or envoutant » de ce test) est plaisant, avec des reflets orange, rose, vertes selon l’orientation de la lumière. Certains trouveront cela peut-être trop flashy. Ces derniers opteront alors pour le classicisme : le noir étincelant. Signalons par ailleurs que Vivo n’exploite plus sa fameuse coque en verre fluorite, qui réagissait aux rayons UV, du soleil notamment. Le constructeur opte pour une solution plus économique, même si le résultat est moins singulier.

Les tranches, toujours plastiques, sont dorées et brillantes (ou noires et brillantes selon la version). Elles sont plates sur les tranches latérales et bombées sur les tranches haute et basse. Ces courbures du châssis correspondent à la courbure de l’écran, à 60 degrés. Jadis, cette caractéristique était l’apanage de modèles plus haut de gamme. L’ensemble est de bonne facture, on a du mal à croire que ce smartphone est en dessous des 350 euros. Le plastique est plus fragile aux chocs et rayures que le métal, mais Vivo perpétue sa tradition à fournir une coque plastique transparente pour ses téléphones. On gagne même en maniabilité avec cette coque. Vivo a tout compris.

En regardant de plus près ce dos, il nous fait penser à un autre smartphone du groupe BBK… Mais oui ! Ce double module photo dans un disque noir, ce flash placé à équidistance du capteur principal et des deux autres capteurs… Le placement des capteurs photos et LED sont très similaires à celui du Nord CE Lite 5G, sorti quatre mois plus tôt. Subjectivement, nous préférons ce Vivo possédant plus de personnalité. Les ressemblances extérieures avec OnePlus s’arrêtent là, puisque ce Vivo V29 Lite intègre les boutons de volume et On/OFF sur le flanc droit et son tiroir double NanoSIM sur la tranche basse.

Avec un écran légèrement plus grand et une plus grosse batterie, le Vivo V29 Lite dépasse de quelques millimètres le form factor de son aïeul, le V23 5G. Mais il réussit à gagner 2 grammes sur le poids de ce dernier. Il est même nettement plus léger que ses concurrents Google Pixel 6a, Samsung Galaxy A34 ou Redmi Note 12 Pro 5G.

Écran

Passons à présent à ce qui parle à tous : l’écran. Sa taille avait logiquement augmenté au gré des générations V. Sur ce Vivo V29 Lite, on gagne 0,34 pouce de diagonale, soit 8,36 mm. La définition n’a en revanche pas bougée depuis 4 générations : toujours bloquée à 2400 x 1080 pixels, c’est-à-dire FHD+. Il ne faudrait pas croire que le rendu est le même. Désormais, la dalle couvre 90% de la surface utile, contre 87% sur le V23 5G, grâce aux bords incurvés.

Ces bords incurvés sont agréables à la manipulation, mais ont le détestable défaut de créer de légères ombres. C’est l’un des rares défaut de l’écran puisqu’il produit des couleurs bien calibrées par défaut. Les blancs sont vraiment blancs et ne vire pas au jaune comme sur le Pixel 6a ou le Samsung Galaxy A34 5G. Les paramétrages d’affichage sont moins fournis que sur un OnePlus.

Dans la rubrique Couleurs de l’écran, on retrouve trois profils colorimétriques différents. Le mode par défaut est réglé sur Standard et donne un bon compromis entre luminosité et saturation des couleurs. Le mode Pro génère des teintes plus ternes (et plus proches de l'échantillon sRGB), alors que le mode Lumineux produit des couleurs… lumineuses et très saturées. Il est possible de refroidir ou réchauffer manuellement la température de couleur sur ces trois profils colorimétriques, par l’intermédiaire d’un curseur. FunTouch n’a pas évolué jusqu’ici, par rapport au V23 5G.

La luminosité laisse en revanche à désirer. En plein soleil, l’écran est illisible. Vivo vante 1300 nits de luminosité maximale locale. Mais ce n'est pas ce que nous ressentons. Côté taux de rafraichissement, Vivo a sélectionné une dalle plus réactive que les générations précédentes. Désormais, on peut monter à 120 Hz, contre 90 Hz précédemment. Un gain appréciable pour éviter la fatigue visuelle, en gaming notamment… même si le jeu vidéo n'est pas son fort. Nous y reviendrons…

Interface et connectivité

Le Vivo V29 Lite est propulsé par la dernière version de l’OS mobile de Google : Android 13 Tiramisu. En allumant et manipulant le téléphone, c’est un Android légèrement retwisté avec la surcouche maison Funtouch 13, version européenne. Rien de révolutionnaire par rapport à Funtouch 12 du V23.

Le widget de lecteur musical (compatible Spotify) est toujours présent, comme le « game booster » de Funtouch. Ce dernier prend désormais en charge les appels téléphoniques en arrière-plan ou Whatsapp en mode “picture in picture” (affichant ainsi une vignette en surimpression d'une autre application).

Pour la partie réseau, rien de nouveau sous le soleil. Le Vivo V29 Lite fonctionne toujours sur les bandes 2g/3G/4G et 5G avec les mêmes canaux. Pour le WiFi, même configuration que le V23 5G, c’est-à-dire WiFI 6 (802.11 ax). Ce qui n'est pas si courant sous la barre des 400 euros. Si la fiche technique, sur le site français indique Bluetooth 5.2, c’est bien du Bluetooth 5.3 d’après le benchmark Aida. Malgré tout, les codecs HD (LDAC notamment) ne passent pas. Nous en reparlerons dans la partie audio de ce test.

Performances

Les Vivo V n'ont pas offerts de belles performances ces dernières années. Ils étaient un peu faibles par rapport à la concurrence. La quantité de RAM intégrée et les SoC choisis ne s'y prêtaient pas. Le V29 Lite adopte aussi des composants modestes. Mais le positionnement n'est pas le même. Nous ne nous trouvons plus en présence d'un smartphone milieu de gamme autour des 500 euros (419 euros pour le V21 et 529 euros pour le V23), mais d'un smartphone à moins de 350 euros ! En outre, la marque n’a pas misé cette fois sur Mediatek pour la motorisation, mais sur Qualcomm.

Nous retrouvons donc ici un Snapdragon 695. Tiens donc, comme le OnePlus Nord CE 3. Sans surprise, les résultats des deux smartphones du groupe BBK sont très similaires, plutôt à l’avantage du Vivo. Les résultats sont également proches de ceux du Xiaomi Redmi Note 11 Pro 5G, également équipé de la même puce. Par rapport aux deux autres smartphones cités avec la même motorisation, ce Vivo obtient de meilleurs résultats sur AnTutu. Par rapport au Samsung A23 5G, le Vivo V29 l’écrase de 100 000 points. Les misérables 4 Go de RAM du smartphone coréen n'y sont évidemment pas étrangers.

Par rapport au Vivo V23, la génération précédente garde l’avantage. Le Mediatek Dimensity 920 dépasse allégrement le Snapdragon 695 sur les benchmarks gaming (Sling shot, Wild Life). Vivo affirme que le jeu vidéo n’est pas une priorité. Le constructeur chinois porte en revanche son attention sur la photo et plus largement les travaux bureautiques, comme le montrent Les résultats sur Work de PCMark.

Les résultats très légèrement supérieurs de ce Vivo V29 Lite par rapport au OnePlus Nord CE3 peuvent s’expliquer par la mémoire vive. Certes, en regardant les spécifications techniques, les configurations semblent identiques : 8 Go installés. Mais c’est une illusion. En réalité, Vivo, comme son compatriote Xiaomi, pratique la technique de la mémoire vive virtuelle. En d’autres termes, ils empruntent quelques gigaoctets à la mémoire de stockage pour la transformer en mémoire vive. La RAM conventionnelle est plus rapide que la RAM virtuelle (ou étendue). Les benchmarks sont donc sensiblement affectés, même si les écarts ne sont pas titanesques.

En l’espèce, le Vivo V29 Lite dispose donc de 8 Go de mémoire vive conventionnelle auxquelles on peut ajouter 8 Go de « RAM étendue ». En pratique, le téléphone n’aura pas 16 Go de RAM en fonctionnement. La mémoire vive étendue varie en fonction de l’usage, c’est-à-dire dynamiquement, jusqu’à une taille maximale de 8 Go. Par défaut, cette RAM virtuelle est activée, mais il est tout à fait possible de s’en passer en allant dans “Paramètres”, puis “RAM et espace de stockage” puis en tapant sur “RAM”. FunTouch indique alors la quantité de RAM actuellement utilisée et en désactivant la case à cocher RAM étendue, la RAM physique devient l’unique mémoire vive.

Habituellement, les constructeurs indiquent clairement où trouver ce menu. Sur Vivo V29 Lite, c’est moins évident. Néanmoins FunTouch indique clairement dans la rubrique “A propos du téléphone”, que la RAM exploite 8 + 8 Go. Le Vivo V23 5G exploitait déjà 16 Go de RAM, mais il se bornait à ne piquer que 4 Go sur les 128 Go de stockage. Or, la mémoire vive coute chère, Vivo a préféré réduire les couts tout en gardant la même RAM “disponible”. L’usager a toujours officiellement 16 Go de RAM. Mais cette fois, 10% de l’espace de stockage est exploité comme RAM étendue. C’est beaucoup, d’autant qu’il n’existe pas de slot microSD pour augmenter la capacité native du téléphone.

Vivo aurait pu faire comme Xiaomi en laissant l’utilisateur choisir la quantité de RAM : +2, +4, +6 ou +8 Go, par exemple. Ici, c’est tout ou rien. On aurait également apprécié de voir ce paramètre dans le mode Ultra jeu du téléphone. Face à la concurrence, le Vivo V29 Lite offre toutefois une configuration plus confortable en termes de RAM. Il en a beaucoup plus qu’un malheureux Samsung A23 5G (4 Go), un Google Pixel 6a (6 Go), un Xiaomi Redmi Note 12 Pro 5G (6 Go) ou même un Samsung Galaxy A54 5G (6Go).

Audio

En audio , on a espéré le miracle avec ce smartphone à moins de 350 euros. Cela aurait été fort de bénéficier d'une bonne qualité des sorties son dans un téléphone économique. Le miracle n’a finalement pas eu lieu. Le son est certes puissant, mais il manque cruellement de finesse, même dans les médiums.

Comme le OnePlus Nord CE 3 Lite, il existe certes une double diffusion du son : depuis le haut de l’écran et depuis la tranche du bas. Malheureusement, l’ouïe au-dessus de l’écran est presque anecdotique. Elle est suffisante pour prendre une communication vocale, le téléphone contre l’oreille. Elle est inaudible en tant que haut-parleur secondaire. La sortie principale essaie de compenser ce déséquilibre sonore sans y parvenir.

Même si le Vivo V29 Lite est commercialisé à 350 euros, il affirme sa position de téléphone de milieu de gamme : la prise jack n’existe pas. On opte donc pour le Bluetooth 5.3. Malgré des écouteurs haut de gamme comme les OnePlus Buds Pro 2, du même groupe que Vivo) ou les Technics AZ80, le meilleur codec utilisé est le très classique AAC. En clair, pour les amateurs de son haute-définition, il faudra opter pour un autre smartphone.

FunTouch propose un attractif menu « qualité du son et profils sonores ». En pratique, c’est moins réjouissant. Pas de Dolby Atmos ou d’autre amplification sonore. On doit se contenter d’une fonctionne « Super résolution audio ». Celle-ci « optimise automatiquement la qualité sonore des sons de faible qualité dans les fichiers vidéo et audio ». Sur nos médiocres MP3 de test, nous n’avons pas décelé d’amélioration.

« La personnalisation de l’expérience d’écoute » est plus intéressante. Elle se compose de trois sous-paramètres. « L’adaptation des écouteurs » est censée moduler la diffusion en fonction de la nature de votre accessoire audio. En théorie, il existe certes quatre variations : écouteurs Vivo, écouteurs intra-auriculaires, écouteurs semi intra-auriculaires universels et écouteurs universels. Mais en pratique, le son reste le même… Même des écouteurs OnePlus (même groupe que Vivo) ne sont pas reconnus. La synergie a des limites.

« La personnalisation de la perception auditive » propose trois profils sonores, en fonction de l’âge (- de 30 ans, entre 30 et 60 ans, et plus de 60 ans). Comme tout profil générique, il ne prend pas en compte les particularités auditives de chacun. Heureusement, FunTouch a pensé à créer plusieurs profils sonores. C’est une sorte d’audiogramme et le résultat est très satisfaisant.

« Les préférences en matière d’expérience d’écoute » consistent à lire une musique et choisir la version 1 ou 2 sur 4 réglages différents. Les différences sont très subtiles, sur des écouteurs haut de gamme… Le paramètre « Son optimisé » est le seul qui ne porte pas sur des écouteurs, mais sur le haut-parleur. De base, il est calé en mode intelligent pour détecte le mode sonore le plus adapté. Sinon, on peut assigner le mode films, Jeux ou Musique pour une meilleure expérience sonore. Tous les paramétrages sonores du Vivo V29 Lite sont par défaut désactivés. Il est préférable de les activer pour exploiter pleinement le son du smartphone.

Batterie et charge

Passons à la batterie. Vivo a augmenté la capacité de celle intégrée au V29 Lite. Désormais, elle atteint 5000 mAh. Un accumulateur qui reste en fait dans la moyenne des smartphones de cette gamme : le Samsung Galaxy A34 5G ou le Xiaomi Redmi Note 12 Pro 5G font de même. Mais nous avons remarqué une autonomie en pratique anormalement élevée. La batterie tient sans problème deux jours.

En utilisant le test Battery Life de PCMark, le résultat est sans appel : 21h39 mn ! Le meilleur score sur un smartphone récent. Nous avions déjà remarqué que la luminosité n’était pas étincelante, mais cela ne fait pas tout. Il y a aussi le SoC : ce n’est pas un foudre de guerre, mais un brave fantassin, très endurant. Il est certainement possible de grappiller encore un peu de batterie en enlevant le rafraichissement dynamique et en activant l’Economiseur de batterie.

Concernant la charge, Vivo a opté pour une solution intermédiaire. Entre les 25 W de Samsung sur son Galaxy A34 5G et les 120 W de Xiaomi sur son Redmi Note 12 Pro, la marque chinoise a opté pour une charge 44 W (et fournit un chargeur adapté). En d’autres termes, c’est le même accessoire que pour le Vivo V23. Pour faire quelques économies supplémentaires (et optimiser l'espace interne pour la batterie), la charge sans-fil n’existe pas sur ce modèle.

Temps de charge avec chargeur 44 W (fourni) :

  • 0 mn : 0%
  • 25 mn : 34%
  • 50 mn : 72%
  • 1h20 : 100%

Photo et vidéo

Passons à présent à la partie photo. Voici d'abord la configuration offerte par ce Vivo V29 Lite :

  • Un capteur principal de 64 MP, f/1.79, avec stabilisateur optique
  • Un capteur bokeh : 2 MP, f/2.4
  • Un capteur Super macro : 2 MP, f/2.4
  • Un capteur selfie : 16 MP, f2,45

Il y a plus d’un an, nous vous révélions que le V23 5G ne comportait plus les stabilisateurs optiques sur le capteur principal et sur le capteur selfie, présent sur le V21. Apparemment, les ingénieurs Vivo lisent Phonandroid, car l’OIS (stabilisation mécanique) revient sur le capteur principal. Elle n'est toujours pas revenue en façade, probablement parce que ça coûte trop cher et parce que que la concurrence en était dépourvue.

D’autres changements importants ont été apportés. Le capteur ultra-grand angle, présent sur les V21 et V23 a purement et simplement disparu. Donc, pour les photos d’architecture, de groupes ou même de paysage, l’herbe est plus verte ailleurs. A la place, on trouve un capteur bokeh. Ce dernier va mesurer les distances lors d’un portrait pour créer un flou de profondeur. Le Vivo V29 Lite confirme son parti pris d’être un photophone spécialisé dans les portraits (plus différenciant) et non d’être polyvalent, comme l’immense majorité des smartphones.

Il existe toujours un capteur macro (appelé Super-Macro), prenant des clichés à quelques centimètres de distance, toujours avec une définition de 2 mégapixels, comme sur le V21 ou V23. Son emploi est d’ailleurs étrange puisqu’il ne faut pas aller dans la rubrique Plus, comme à l’accoutumée. L’utilisateur doit décocher l’icône en forme de fleur (symbole de Macro en photo) depuis le menu Photo pour activer ce capteur. Ce n’est pas très logique. Et avec une résolution de 1600 x 1200 pixels, vous ne ferez pas grand-chose.

En pratique, l’expérience photo du Vivo V29 Lite n’est pas extraordinaire, en photo d’intérieur ou d’extérieur, portrait comme paysage. Le capteur 64 mégapixels produit finalement des clichés de 16 millions de pixels, en utilisant la technique du “pixel bining”. Celle-ci favorise normalement l’exposition et les contrastes en combinant 4 pixels physiques pour en faire 1 sur le cliché. Malheureusement, la luminosité, les couleurs ou le contraste laissent à désirer. Les clichés en 64 MP manquent de détails et contrastes. Entre un cliché 16 Mp, qui pèse donc 5 Mo environ, et un cliché 64 MP, pesant 22 Mo, autant garder l’espace de stockage, qui n'est pas extensible via microSD pour rappel.

De nuit, c’est pire. Certes il existe un mode nuit, mais il est imperceptible. En zoom 1x, l’image est plutôt lumineuse, mais il y a déjà un lissage numérique peu flatteur. En 2x et au-delà, l’image est sombre avec de moins en moins de détails et de contraste, des couleurs délavées. Quant au mode 64 mégapixels, étrangement il n’est pas affreux. On ne perd pratiquement rien en luminosité, mais on ne gagne pas beaucoup en détails ou contrastes.

Note finale du test : Vivo V29 Lite

Le Vivo V29 Lite excelle en autonomie, pour les bavards ou les férus des réseaux sociaux. Revers de la médaille pour ce marathonien, il n’est pas un sprinter. En clair, pour le jeu vidéo et autres usages exigeants de grosses ressources matérielles, il ne fera pas le poids. Pour la photo, l’absence de capteur ultra-grand angle est presque un crime de lèse-majesté aujourd’hui. La définition du capteur principal ou celle du module dédié au selfie ne compense pas ce hiatus, le traitement numérique n’étant guère agréable. La concurrence fait beaucoup mieux en la matière. Reste que ce smartphone est livré avec une coque, un chargeur « rapide » pour seulement 350 euros. De quoi faire quelques concessions. Ce n’est assurément pas le smartphone coup de cœur, plutôt celui de la raison.


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