Test Vivo X80 Pro : bon sang qu’il marche fort ce smartphone !
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Aujourd’hui, Vivo a annoncé l’arrivée en Europe son dernier smartphone haut de gamme : le X80 Pro. Un modèle très, très ambitieux, au moins autant qu’un Galaxy S22 Ultra, un Oppo Find X5 Pro ou un Xiaomi 12 Pro. Successeur sans vraiment l’être du X60 Pro, le X80 Pro place la barre vraiment très haut en termes de puissance, de recharge, mais aussi de photo. Est-ce le meilleur smartphone du 1er semestre 2022 ? Réponse dans ce test complet.
Avez-vous remarqué la montée en gamme chez de nombreuses marques de smartphone ? Oppo avec le Find X5 Pro à 1299 euros. Samsung avec le Galaxy S22 Ultra, proposé entre 1259 et 1659 euros. De 1259 euros à 1609 euros pour l’iPhone 13 Pro Max. Huawei qui atteint les 1199 euros avec le P50 Pro. Ou encore le Xperia 1 IV annoncé en France au prix de 1399 euros. Et, si jamais le Xiaomi 12 Ultra sort en France, il devrait se positionner dans cette fourchette. Il n’y a finalement plus vraiment de complexe.
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Dans une catégorie moindre, vous avez aussi Honor avec le Magic4 Pro. Il est positionné à 1099 euros « seulement ». Vous avez aussi OnePlus avec le OnePlus 10 Pro, proposé à 919 euros et 999 euros. Jamais un smartphone de la marque n’avait frôlé les 1000 euros. Ou encore Realme dont le GT 2 Pro est affiché à 859 euros, ce qui est très élevé pour la marque alternative d’Oppo. Finalement, seule Motorola a joué la carte de la prudence tarifaire. Son flagship est le plus « abordable » : 799 euros.
Jusqu’en 2021, Vivo adoptait la stratégie commerciale de Motorola : la prudence sur le haut de gamme. La marque optait alors pour un flagship « modeste », le X60 Pro, qui était loin d’être le meilleur modèle de son catalogue chinois (devant, il y avait le Iqoo 8 Pro, le X70 Pro+, le X60T Pro+, etc.). Pas de Snapdragon 888 chez Vivo France, mais un Snapdragon 870 plus équilibré. Il est certainement aujourd’hui encore le smartphone le plus équilibré du catalogue français de Vivo.
Mais en 2022, la concurrence aidant, Vivo lâche les chevaux ! Et cela se concrétise avec le X80 Pro, un smartphone qui n’a rien, mais vraiment rien, à envier à la concurrence. Que ce soit en termes de puissance, d’écran, de recharge, de design et bien sûr de photo. Nous avons passé cinq jours non-stop avec ce smartphone. Et dans ce test, nous allons vous expliquer pourquoi nous avons été conquis, même à ce niveau de prix.
Notre test vidéo
Fiche technique
Vivo X80 Pro | |
---|---|
Dimensions | 164,6 x 75,3 x 9,1 mm |
Poids | 214 grammes |
Ecran | AMOLED E5 LTPO 6,78" Quad HD+ (517 pixels par pouce) HDR10+ 1-120 Hz Schott Xensation |
Chipset | Snapdragon 8 Gen 1 (5nm) |
OS | Android 12 + Funtouch 12 |
RAM | 12 Go |
Stockage | 256 Go |
microSD | non |
Capteurs photo arrière | Principal : capteur Samsung GNV 50 mégapixels objectif ouvrant à f/1.6 stabilisation optique standard autofocus à détection de phase et autofocus laser Portrait : capteur 12 mégapixels objectif ouvrant à f/1.9 équivalent 50 mm stabilisateur gimbal autofocus Dual Pixel zoom optique 2x Zoom : capteur 8 mégapixels objectif ouvrant à f/3.4 stabilisateur optique standard autofocus à détection de phase zoom optique périscopique 5x et numérique 60x Panorama capteur 48 mégapixels objectif ouvrant à f/2.2 angle de vue 114° autofocus à mesure de contraste |
Capteurs photo avant | capteur 32 mégapixels objectif ouvrant à f/2.5 |
Batterie | 4700 mAh Charge rapide filaire 80 watts Charge sans fil rapide 50 watts Charge inversée |
5G | Oui |
Audio | Haut-parleur stéréo Pas de port jack 3,5 mm Ecouteurs filaires USB type-C fournis |
Biométrie | capteur d'empreinte digitale sous l'écran |
Protection | IP68 |
Prix et date de disponibilité
Le X80 Pro est de loin le smartphone de Vivo le plus cher jamais lancé en France. Il sera proposé à son lancement au prix de 1299 euros, soit au même prix que le Find X5 Pro d’Oppo. Il est un peu plus cher que les versions de base des Galaxy S22 Ultra et iPhone 13 Pro Max. Toutefois, la configuration du X80 Pro est bien meilleure que celles-ci : plus de RAM et plus de stockage. En effet, le X80 Pro intègre 12 Go de RAM et 256 Go de stockage (sans extension possible). À configuration égale, il est donc moins cher que les concurrents américain et coréen. Vivo se positionne aussi un peu en dessous du Xperia 1 IV.
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Le prix du X80 Pro est largement plus élevé que celui du X60 Pro (qui était commercialisé à son lancement à 799 euros). Cependant, le X80 Pro ne succède pas vraiment au X60 Pro, malgré la proximité du nom. Le X80 Pro remplace plutôt le X70 Pro+ et le X60 Pro+, deux modèles qui n’ont pas été commercialisés en France. En Chine, le X60 Pro a été remplacé par le X70 Pro, puis par le X80. Le X80 Pro et le X60 Pro ne correspondent donc pas à la même gamme.
Dans la boîte, vous retrouvez quelques accessoires. D’abord une coque de protection qui semble assez fluette pour un smartphone de cet acabit. Elle vous permettra d’attendre sereinement l’achat d’une coque plus sérieuse. Ensuite un chargeur 80 watts et son câble USB compagnon (type-A vers type-C). Et enfin, vous retrouvez un kit mains libres filaires USB type-C (avec deux paires d’embouts pour s’adapter à la taille de votre oreille). Nous reparlerons de ce casque dans la partie audio de ce test. Notez aussi la présence d'une planche de stickers d'étanchéité pour les ports… Étrange.
Design
Commençons par la partie design. Un design qui peut paraitre grossier à première vue à cause de l’énorme (mais vraiment énorme) module photo à l’arrière du téléphone. Un module qui prend un bon tiers du dos du smartphone et qui est recouvert de verre céramique très résistante pour éviter les rayures qui viendrait gâcher les photos. Ce module est même protubérant de quelques millimètres, renforçant cette impression de ce composant gargantuesque.
Vivo n’est pas la première marque à proposer un module imposant. Xiaomi l’a devancé avec le Poco M3, le Poco X4 Pro, le Poco M4 Pro et bien sûr le Mi 11 Ultra. Et alors que certaines marques, comme Oppo, avec le Find X3 Pro et le Find X5 Pro, ou Samsung, avec le S22 Ultra, font tout pour le cacher, Vivo va à l’extrême opposé avec ce module monolithique. Comme un pied de nez magistral. D’autant plus que toute la surface n’est pas utilisée pour intégrer des modules photo.
Le format de ce module a un atout, considérable, et un défaut. Le défaut est la praticité. Le téléphone est déjà assez grand sans la protubérance (164 mm en hauteur, 75 mm en largeur). Mais avec cette dernière, le X80 Pro perd en « portabilité » : il est plus difficile à entrer dans une poche. Heureusement que le corps du mobile est assez fin… L’avantage de ce module est l’équilibre quand il est sur le dos, posé sur une table. Il ne bouge pas. Il ne tangue pas. Il est imperturbable.
Malgré le caractère ostentatoire de ce module, le design du X80 Pro révèle quelques subtilités une fois en main. La première est le matériau de sa coque. C’est du verre fluorite mat, comme le Vivo V23 (sauf qu’il ne change pas ici de couleur au soleil). C’est un matériau velouté, très agréable au toucher. Il ne retient pas les traces de doigt et il glisse assez peu. Il ressemble beaucoup à celui du Find X3 Pro. Sur cette coque, vous retrouvez le nom de la marque et les mentions CE légales. Elles ne sont pas imprimées, mais gravées. C’est très classe.
Le X80 Pro s’appuie sur un dos incurvé sur les deux tranches latérales, un peu comme certains smartphones haut de gamme de la concurrence asiatique : Honor Magic4 Pro, OnePlus 10 Pro, le Xiaomi 12 Pro ou encore le Galaxy S22 Ultra. Bref, comme une bonne partie des smartphones vendus à plus de 1000 euros (oui, le OnePlus est vendu moins cher, mais il s’en rapproche…).
Le dos est incurvé, mais l’écran également, comme pour tous les smartphones cités précédemment. Le matériau qui protège l’écran tactile est ici du Schott Xensation, comme sur le V23. En outre, une protection est préinstallée en usine afin de protéger le verre renforcé contre les rayures (en effet, un verre minéral ne peut être protégé contre les rayures et contre la casse en même temps ; d’où la présence d’une protection supplémentaire).
Au centre de la bordure supérieure se trouvent un poinçon, pour le capteur selfie, et l’écouteur téléphonique. À l’opposé, en bas de la dalle, vous avez un lecteur d’empreinte digitale ultrasonique de nouvelle génération. C’est un capteur non seulement très rapide, mais aussi très large. En outre, son usage est extrêmement simple : pour enregistrer une nouvelle empreinte, une seule pression suffit.
Entre les deux plaques de verre minéral se trouve un châssis en aluminium brossé, matériau que vous retrouvez sur les tranches, sauf la partie plate et claire sur la tranche supérieure. Ici, c’est du polycarbonate. Vous y retrouvez deux éléments techniques : un micro secondaire pour la réduction de bruit active et un émetteur infrarouge pour transformer le mobile en télécommande universelle. Fonction que vous retrouvez aussi chez… Xiaomi. Les points communs avec le Xiaomi 12 Pro se multiplient ! Les autres éléments techniques sont à des emplacements standard.
Derniers petits points sur le design. D’abord, le X80 Pro est étanche. Il supporte un bon bain, grâce à sa certification IP68. Malgré un poids supérieur à 200 grammes, le smartphone se manipule plutôt bien à une main. Il y a toujours quelques difficultés pour atteindre les coins supérieurs. Mais grâce à quelques astuces logicielles, cela ne se ressent finalement pas tant que cela. Nous avons ici la version noire. Mais il existe aussi des versions bleu et orange, cette dernière étant habillée de cuir végane… comme le Find X2 Pro. Elles ne seront pas distribuées en France.
Écran
Observons maintenant l’écran. La dalle choisie par Vivo pour ce smartphone haut de gamme reprend les caractéristiques techniques d’autres écrans haut de gamme incurvés du marché. Nous y retrouvons une taille extrêmement confortable, une haute définition (et résolution), la colorimétrie qui va bien, le taux de rafraichissement variable attendu, etc. En clair, ce que propose Vivo ici n’est pas original, c’est juste impeccable.
Entrons dans le détail. Nous avons une dalle incurvée de 6,78 pouces. C’est très légèrement moins grand que la proposition de Honor (6,81 pouces avec le Magic4 Pro) et de Samsung (6,8 pouces). Mais c’est légèrement plus grand que la proposition de Xiaomi (6,73 pouces), d’Oppo et OnePlus (6,7 pouces). Et cet écran est surtout beaucoup plus grand que celui du X60 Pro (6,56 pouces). C’est bien la preuve que la cible concurrentielle n’est pas tout à fait la même.
Le ratio de la dalle est 20/9e. La définition maximale de la dalle est QHD+, soit 1440 pixels en largeur pour 3200 pixels en hauteur. La résolution de cet écran est de 517 pixels par pouce. Les écrans atteignent rarement les 500 pixels par pouce. Nous sommes donc ici face à une dalle extrêmement précise. Bien sûr, c’est un peu la norme au-dessus des 1000 euros sauf exception, comme le Magic4 Pro et les iPhone qui restent sous la barre des 500 pixels par pouce. Notez que, par défaut, le réglage est sur Full HD+.
500 pixels par pouce, c’est largement suffisant pour tous les usages. Peut-être même trop parfois. En revanche, pour certains contenus précis (lecture de kanjis par exemple ou affichage d'une miniature très détaillée), cela offre un confort visuel qui n’est pas négligeable. Le X60 Pro se contentait du Full HD+. Mais le smartphone était vendu 500 euros moins cher : ce n’est pas tout à fait le même segment.
La nature de la dalle est AMOLED. Et plus précisément AMOLED E5. Soit la dernière génération de dalle Samsung. Les taux de contrastes sont évidemment infinis, même si nous avons pu observer dans de rares occasions, un contraste en berne quand la luminosité est poussée au maximum. L’écran est compatible HDR10+. Le taux de contraste est de 120 Hz maximum, mais il peut descendre à 1 Hz selon les contenus, puisque la dalle est LTPO. La fréquence d’échantillonnage est de 300 Hz (avec un mode émulé à 1000 Hz).
Vivo annonce que la dalle peut afficher 1 milliard de couleurs différentes (couleur 10 bit). Mais les couleurs sont-elles respectées ? Nous avons posé la question à notre sonde. Notons tout d’abord que le X80 Pro compte trois profils colorimétriques : standard, professionnel et lumineux. Le mode standard, par défaut, et le mode lumineux offrent des caractéristiques assez proches, avec un blanc un peu bleu, sauf au niveau Delta E moyen : 3,2 pour le premier et 4,2 pour le second.
Pour avoir de belles couleurs, il faut passer en mode professionnel. Et là, les résultats sont vraiment bons. Delta E moyen de 1,5. Température moyenne à 6424°, avec un blanc vraiment blanc. Et un gamma E moyen idéal à 2,2. Seule ombre au tableau, la luminosité manuelle maximale est de 455 nits, contre 560 nits pour les deux autres modes. Nous avions émis la même remarque avec le X60 Pro en 2021. Comme toujours, en mode automatique, vous pouvez monter beaucoup plus haut en pleine journée et sous le soleil. Vivo annonce que la luminosité peut atteindre 1500 nits très localement.
Interface
Une fois l’écran allumé, nous arrivons sur Funtouch OS 12, basé sur… Android 12 (comme d’autres marques, Vivo adapte le numéro de version de sa ROM à celle du système d’exploitation de Google. C’est, théoriquement, la même version que sur le Vivo V23 et le Vivo Y76 que nous avons testés cette année. Vous pouvez voir que certains éléments graphiques et ergonomiques changent : le fond d’écran par défaut bien sûr, mais aussi la forme des icônes du menu de paramétrage rapide. Ici, elles sont rondes, alors qu’elles étaient carrées.
Nous retrouvons aussi une navigation standard : deux écrans d’accueil, Google Discovery, le volet de réglage et de notification et le tiroir pour les applications (lequel intègre ici les widgets). Comme chez Motorola par exemple, Vivo propose un bouton virtuel qui offre des raccourcis vers des fonctions système ou des applications. Cela s’appelle Touches Faciles. Cette fonction est certainement la plus pratique parmi toutes celles de Funtouch. D’autres permettent simplement d’associer un bouton matériel avec une action. Le mode sombre et Always-On sont désactivés par défaut, mais sont bien sûr compatibles.
Dans le menu Paramètres, vous retrouvez aussi le Mode Ultra Jeu. Même si ce n’est pas explicite, le X80 Pro excelle dans la pratique du gaming, même si aucun ajout matériel ne vient compléter l’expérience, contrairement à ROG Phone ou un Poco F4 GT. Le mode Ultra Jeu ajoute le fameux volet in-game pour personnaliser le comportement du téléphone quand vous lancez une application ludique, comme Genshin Impact. Ce volet était déjà présent dans le V23. Sa présence ici était donc attendue.
Nous retrouvons aussi quelques widgets, dont celui qui est préinstallé par défaut sur le deuxième écran d’accueil pour contrôler la musique. Dommage, ce dernier est compatible uniquement avec Spotify et le lecteur musical par défaut. Les abonnés Apple Music ou Amazon Music ne peuvent pas en profiter. Les applications système de Vivo sont peu nombreuses. Nous retrouvons iManager (protection et optimisation), EasyShare (partage à courte distance), Commentaires (service client), Notes, « Vivo.com » (assistance et promotion), ainsi que Télécommande.
Il y a également quelques applications commerciales préinstallées : Booking, Facebook, TikTok, LinkedIn, Spotify et Netflix. Une sélection différente de celle du V23 et que nous aurions préférée plus réduite, à défaut d’être totalement absente. Sur un smartphone à 400 euros, cette stratégie marketing est facile à justifier. Ce n’est pas le cas dans un modèle 3 fois plus cher. Vous retrouvez aussi Google TV, ce qui est plutôt rare. Cette application agrège les informations en provenance de différents services de streaming pour pousser des recommandations personnalisées. Six fournisseurs sont compatibles… mais pas Netflix. C’est curieux.
Performances
Le X80 Pro ne veut faire aucune concession. Nous retrouvons donc dans ce smartphone une plate-forme haut de gamme, similaire à celles de la concurrence. Snapdragon 8 Gen 1. 12 Go de RAM (avec 4 Go de RAM virtuelle activés par défaut). Pas de surprise, ni bonne ni mauvaise. Notez qu’en Chine il existe une version avec un MediaTek Dimensity 9000, la version énervée du Dimensity 8100 du Realme GT Neo 3. Ça, ça aurait été osé de le proposer en France.
Mais c’est donc bien le Snapdragon 8 Gen 1 que nous retrouvons ici. Nous avons appris avec nos différents tests des smartphones dotés de cette configuration que les performances sont toujours bonnes, mais elles peuvent varier en fonction de la stratégie du constructeur vis-à-vis de la chauffe. Le Xiaomi 12, le Poco F4 Pro, le Realme GT 2 Pro, le Edge 30 Pro ou encore le Find X5 Pro ont montré de belles choses lors de nos tests techniques. Mais nous avons aussi ressenti un bridage serré du SoC pour éviter la surchauffe.
Qu’en est-il de Vivo ? Les benchmarks montrent que toutes les précautions n’ont pas été prises. Oui, la puissance est présente. Largement. Le smartphone obtient d’excellents scores dans tous les domaines : CPU ou GPU. Non, ce ne sont pas les meilleurs. Mais le X80 Pro est très proche des meilleures plates-formes testées à la rédaction jusqu’à présent. Genshin Impact se positionne comme toujours sur les graphismes moyens par défaut. Mais passer sur les graphismes maximum ne lui fait pas peur.
Côté stabilité également, nous pouvons observer des scores dans la très bonne moyenne, compris entre 75 % et 85 % selon les tests. Cela veut dire que les performances ne baissent pas quand la partie se prolonge, notamment dans les jeux compétitifs. En revanche, la chauffe n’est clairement pas maitrisée. Certaines protections ne sont pas présentes, avec pour résultat un téléphone qui chauffe beaucoup.
Certains de nos tests techniques ont fait monter la température moyenne du téléphone à plus de 50°. Nous avons même atteint les 58°. AIDA64 a refusé de s’ouvrir pour observer la température des processeurs, nous empêchant de mesurer la température plus finement. En revanche, la surchauffe se ressent nettement, que ce soit sur les éléments métalliques ou minéraux de la coque. Sur les tranches, le téléphone est à certains endroits trop chaud pour être tenu. C’est une vraie déception.
C’est d’autant plus une déception que Vivo affirme avoir utilisé ici des dissipateurs plus grands encore que ceux du X70 Pro+ sorti en Chine fin 2021 : une chambre à vapeur 22 % plus grande, une plaque de graphite 62 % plus large. La concurrence fait tout aussi bien en termes de puissance et mieux en termes de maitrise de la température. Suite à ces tests, Vivo nous a indiqué que des optimisations logicielles sont prévues.
Pour contrebalancer ces propos, notons que la chauffe en jeu est très, très modérée, même avec les graphismes les plus élevés de Genshin Impact. À l’usage, nous n’avons jamais été gênés. Vivo nous confirme d’ailleurs que le coprocesseur V1+, dont nous reparlerons dans la partie photo, décharge aussi le GPU du Snapdragon en usage réel, ce qui n’est pas le cas pendant les benchmarks. D’où un comportement différent. Il y a donc quelque chose de très rassurant, d’une certaine manière. Mais, regardons aussi vers l’avenir : les jeux sont de plus en plus complexes et de plus en plus gourmands. Quel sera alors le comportement du smartphone ? N’hésitez pas à donner vos impressions en commentaire.
Batterie
Le X80 Pro est donc doté d’une plate-forme puissante, mais qui gâche aussi de l’énergie en production de chaleur. Le smartphone est-il équipé d’une batterie offrant suffisamment d’énergie pour subvenir aux besoins du SoC ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette partie du test. Notez que le téléphone est équipé de deux batteries de 2350 mAh chacune, soit une capacité totale de 4700 mAh. Cela représente une forte hausse face au X60 Pro. Et c’est mieux que chez Honor et Xiaomi. Mais c’est aussi moins bien que chez Oppo, OnePlus, Motorola et Samsung.
À l’usage, est-ce gênant ? Oui et non. Oui, parce que le Snapdragon 8 Gen 1 est énergivore. Et 300 mAh de plus n’aurait pas été refus. Et non parce que l’autonomie proposée par le X80 Pro est dans la bonne moyenne du marché très haut de gamme. En usage classique, le X80 Pro propose une autonomie théorique continue de 18 heures et 49 minutes. Si vous comptez 8 heures d’utilisation par jour, vous obtenez une autonomie de deux jours et quart. Comme le Find X5 Pro d’Oppo.
Pour les gamers, la réponse est différente, bien évidemment. Nous obtenons une autonomie qui varie, en fonction des graphismes du jeu, entre 3 heures 30 et 5 heures. C’est un score honnête qui est très proche de ce que propose la concurrence directe. Le Find X5 Pro n’offre pas mieux, à titre de comparaison. Nous pensions qu’avec les problèmes de chaleur rencontrés dans nos tests techniques, la différence serait plus élevée. C’est une bonne nouvelle.
Une fois le smartphone déchargé, il faut passer par la case recharge. Vous avez deux choix ici : la charge filaire et la charge sans fil. La première option profite d’une puissance de 80 watts. Et le chargeur est inclus dans la boîte. La seconde option propose une charge rapide 50 watts. Les deux sont donc très rapides, comme chez Oppo et OnePlus qui offrent les mêmes puissances. Nous avons certes vu mieux, notamment chez Honor qui propose la charge 100 watts filaire et sans fil. Mais Vivo se positionne ici dans la bonne moyenne du très haut de gamme, sachant que certains concurrents optent encore pour des charges « rapides » assez lentes (45 watts chez Samsung et environ 30 watts chez Apple).
Avec le chargeur filaire inclus dans la boîte ainsi que le câble USB, nous avons rechargé, de 0 % à 100 %, le smartphone en 36 minutes et 30 secondes. C’est un très bon score. Notez que le téléphone était éteint durant toute la durée. Et, malgré cela, la charge rapide 80 watts était active. Certains smartphones demandent à être démarrés pour profiter de la charge la plus efficace. Ce n’est pas le cas ici. Pour ceux qui n’ont pas autant de temps à consacrer à la recharge, voici quelques indicateurs intermédiaires : 3 minutes pour charger 10 %, 50 % en moins de 15 minutes (nous sommes arrivés à 60 % en 17 minutes précisément), 75 % en 23 minutes et 92 % en 30 minutes.
Petite déception, Funtouch OS ne propose aucun service pour soigner la batterie et optimiser sa durée de vie. Même la charge programmée n’est pas proposée. Nous pensons qu’elle est tout de même présente, car cette fonction est presque devenue obligatoire pour éviter un vieillissement prématuré du composant. Si c’est le cas, tant mieux. Mais nous pensons que Vivo devrait renforcer les fonctions associées à la batterie.
Audio
Si nous avons été enthousiastes jusqu’à présent sur le X80 Pro, que ce soit sur le design, l’écran, les performances ou la recharge, nous le serons un peu moins dans la partie audio. Non pas qu’elle est médiocre, loin de là. Ce que propose le X80 Pro est qualitatif. Mais non seulement Vivo se contente ici d’une expérience qui manque d’éclat, mais il y a également un grand manquement qui nous chagrine.
Commençons par le classique : les équipements audio intégrés. Nous retrouvons dans ce smartphone deux haut-parleurs. L’un placé dans la tranche inférieure et l’autre caché dans l’écouteur téléphonique, dans bordure entre l’écran et la tranche supérieure du téléphone. Ces deux haut-parleurs offrent une expérience relativement bien équilibrée, puisque le module principal, sur la tranche, est bien plus énervé, que le module secondaire.
Le volume sonore n’est pas très élevé : même au maximum, cela ne casse pas les oreilles. Et les tremblements et les distorsions restent contenues. Pour regarder confortablement une vidéo à deux (ou plus), vous devrez certainement augmenter le volume davantage qu’avec d’autres téléphones. Côté fréquences, le son favorise considérablement les médiums et les aigus qui étouffent un peu les basses, notamment quand vous augmentez le volume. Pour regagner en précision, il faut baisser le son… ou opter pour un casque.
Il n’y a évidemment pas de port jack 3,5 mm ici, même si cela n’aurait pas été aberrant. Il n’y a pas non plus d’adaptateur USB type-C vers jack 3,5 mm. Mais vous retrouvez quand même parmi les accessoires une paire d’écouteurs filaires intra-auriculaires avec une légère réduction de bruit passive (les mêmes que ceux livrés avec le X60 Pro, mais en version UYSB type-C). Le port est plutôt agréable. Et l’expérience est très correcte, même si les basses manquent, ici aussi, de profondeur. Ce n’est pas le meilleur kit mains libres. Mais il fait le job. Et rares sont les marques à fournir ce type d’accessoire depuis que la loi française a changé.
Il y a plusieurs options pour personnaliser l’expérience audio. Si vous vous rendez dans la rubrique « son » des paramètres généraux et que vous descendez tout en bas, vous avez une sous-rubrique appelée « qualité du son et profils sonores ». Là, vous pouvez activer la super-résolution audio qui va améliorer les contenus en qualité standard (le résultat n’est pas comparable à l’audio spatial, soyons honnête) et vous pouvez personnaliser votre expérience. Personnalisation en fonction de votre équipement, de votre âge (eh oui…). Et personnalisation sur la rondeur du son. Tout ça, c’est très bien. Mais ça manque d’un vrai égaliseur.
Autre élément qui manque (et nous en venons au point qui chagrine) : le microphone dédié à la captation vidéo. Le X80 Pro est présenté comme un expert de la photographie, mais aussi un excellent smartphone pour filmer, notamment grâce à ce gimbal positionné sur le capteur équivalent à 50 mm. Mais il ne propose pas de micro dans son module photo pour le son, comme le X60 Pro. Cette absence est un problème parce que le son est une composante importante quand nous filmons. Ensuite parce que la concurrence apporte ce composant. C’est le cas de Honor. C’est le cas d’Oppo. C’est le cas d’Apple. C’est le cas de Motorola (pourtant beaucoup moins cher). C’est le cas de Google également avec le Pixel 6 Pro. Cela serait vraiment bien que ce soit le cas avec la prochaine itération.
Photo
Nous en arrivons enfin à la partie dédiée à la photo de ce test. Et autant l’avouer : il y a beaucoup à dire. Nous allons donc diviser en deux parties ce chapitre photographique. La première sera dédiée à la présentation de l’équipement, parce qu’il y a tout de même cinq capteurs dans ce smartphone. Tous sont qualitatifs. Et tous ont leur importance. Et la deuxième partie sera consacrée aux résultats de nos tests.
Présentation de l’équipement.
Commençons donc avec la présentation de l’équipement contenu dans cet énorme module dorsal et dans le poinçon à l’avant. Pour les experts de Vivo, sachez que cette configuration est une reprise à l’identique de celle du X70 Pro+, smartphone positionné à la 9e place du classement DxOMark, derrière le Pixel 6 Pro. On ne rigole plus ! Voici la configuration en détail :
- Principal : capteur Samsung GNV 50 mégapixels, objectif ouvrant à f/1.6, stabilisation optique standard, autofocus à détection de phase et autofocus laser
- Portrait : capteur 12 mégapixels, objectif ouvrant à f/1.9 équivalent 50 mm, stabilisateur gimbal, autofocus Dual Pixel, zoom optique 2x
- Zoom : capteur 8 mégapixels, objectif ouvrant à f/3.4, stabilisateur optique standard, autofocus à détection de phase, zoom optique périscopique 5x, zoom numérique 60x
- Panorama : capteur 48 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.2, angle de vue 114°, autofocus à mesure de contraste
- Selfie : capteur 32 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.5
Ce n’est pas la première fois qu’un smartphone propose deux modules avec zoom optique. Nous l’avons vu chez Samsung avec le Galaxy S21 Ultra et le S22 Ultra, par exemple. L’idée ici est d’apporter un module qui singe les optiques 50 mm spécialisées dans les portraits en photographie traditionnelle. La comparaison avec le S22 Ultra n’est d’ailleurs pas anodine, puisqu’il nous semble évident que Vivo s’est largement inspiré de Samsung pour créer cette configuration.
Vous remarquerez que tous les capteurs à l’arrière sont équipés d’un autofocus et que trois de ces capteurs sont stabilisés. C’est un équipement qui peut paraitre ostentatoire quand il est énoncé de façon brute. Mais tout a un intérêt, comme nous pourrons le voir d’ici peu. La marque aurait-elle pu en apporter moins pour un résultat similaire ? Oui pour le commun des mortels pour qui la configuration d’un iPhone 13 Pro Max avec trois capteurs est largement suffisante. Et non pour les experts de la photo qui trouveront ici une vraie adaptabilité sans rogner sur la qualité.
À cela s’ajoutent quelques éléments importants. Commençons par ceux qui sont signés Zeiss. Il y a des lentilles Carl Zeiss. Et il y a des revêtements de lentille Carl Zeiss. Cela offre bien évidemment plus de lumière, mais surtout un meilleur contrôle de la lumière, au niveau de la dispersion, des reflets et des distorsions. L’objectif est bien évidemment d’éclairer les photos et d’offrir des couleurs plus naturelles, sans forcer à outrance sur le HDR.
Contrairement à d’autres partenariats entre des marques de smartphones et des opticiens (Oppo / OnePlus et Hasselblad par exemple), Zeiss a vraiment apporté une technologie optique et non simplement du savoir-faire et du logiciel. Certes, Zeiss a aussi apporté du savoir-faire et du logiciel (notamment la colorimétrie et les styles de portrait dont nous reparlerons dans la partie « résultat »), mais pas uniquement.
Enfin, parce que Samsung n’est pas sa seule source d’inspiration, Vivo a également jeté un œil du côté d’Oppo et de MariSilicon X. La marque intègre donc son propre coprocesseur d’image dans le X80 Pro qui aura pour rôle d’améliorer le rendu des photos du coprocesseur Spectra du Snapdragon 8 Gen 1. Il s’appelle V1+. Nous espérons que Vivo et Oppo feront des émules.
Résultat des tests
Nous connaissons les forces en présence. Il est temps de regarder les photos produites, avec une première remarque générale : le X80 Pro est un excellent photophone dans pratiquement toutes les situations. Nous n’avons pas eu le temps de tester toutes les fonctions du produit, tant il y en a. Cela fourmille de réglages, de modes et de filtres. C’est presque étonnant la diversité de ce que propose ce téléphone. Pour les amateurs, il y a un mode « nuit étoilée » qui marche plutôt bien, mais il nécessite une pollution lumineuse quasiment nulle.
Avec des autofocus un peu partout, ce téléphone offre des photos extrêmement nettes dans quasiment toutes les situations. Cliché classique. Portrait. Paysage. Photo de détail. Photo de sujets en mouvement. Et même… macro. Car le mode macro est pris en charge par l’ultra grand-angle, un capteur de 48 mégapixels qui dispose de la mise au point automatique. Nous avons rarement eu des macros aussi belles. Que ce soit de jour et… même de nuit !
Dans les exercices où la gestion de la lumière est difficile, le X80 Pro s’en sort très bien. Les contre-jour restent lumineux. La nuit, les clichés sont bons avec le capteur principal et le module 50 mm. Pour les portraits, ces deux mêmes capteurs sont également très pertinents. Il est presque dommage de l’avoir rendu compatible avec le capteur avec zoom périscopique comme nous le verrons d’ici quelques lignes.
Notez aussi, parmi les points positifs, que le zoom numérique reste bon en journée jusqu’au rapport 20x (et même un peu plus). Et le mode 60x est moins ridicule que certains rapports 10x ou 20x proposés sur des smartphones concurrents. Le stabilisateur y est évidemment pour quelque chose, même si ce dernier n’est pas aussi efficace que le gimbal du capteur 12 mégapixels. Ce dernier est toujours une excellente technologie. Il est vraiment dommage de le retrouver sur un capteur moins intéressant que le capteur principal. Ce dernier est utile quotidiennement et offre les meilleurs résultats.
Côté colorimétrie, il y en a aussi pour tous les gouts. Vous préférez des photos un peu plus contrastées comme sur le Find X3 Pro ou le Realme GT 2 Pro ? Le X80 Pro propose un réglage HDR prononcé par défaut. Vous préférez une colorimétrie plus naturelle, comme sur le Find X5 Pro ou les iPhone 13 Pro ? Appuyez sur le bouton « Zeiss » et vous obtenez des clichés à la colorimétrie plus maitrisée. Et la différence n'est pas anodine.
L’une des grandes qualités de ce téléphone est la bonne homogénéité entre les différents capteurs, même si leur nature est différente. Les résultats du capteur ultra grand-angle et du capteur portrait sont très proches du capteur principal, même si ce dernier profite de pixels plus gros et d’un objectif plus lumineux. Ils capturent tous par défaut en 12 mégapixels, ce qui aide énormément. C’est un beau travail de la part de Vivo et du processeur d’image V1+. Il y a une exception : le capteur 8 mégapixels. Nous y reviendrons dans les points négatifs.
Enfin, dernier point positif, le capteur selfie qui réalise de jolis portraits, quasiment dans toutes les situations. Il n’est pas compatible avec l’échantillon colorimétrique Zeiss. Mais il prend en charge le mode nuit et le mode portrait, ainsi que tous les filtres que nous avons croisés dans le V23. Autant dire que vous avez de quoi jouer.
Passons aux quelques points négatifs (ou moins positifs) en commençant par le mode nuit qui s’active systématiquement en mode automatique. Cette fonction est très frustrante. Heureusement, il est possible ici de passer outre en désactivant la reconnaissance de scène et l’assistance par intelligence artificielle. Mais, dans certains cas, cela va se réactiver quand même. C’est frustrant, parce que vous aimeriez peut-être gagner en réactivité avec vos photos nocturnes. En outre, l’intérêt du mode nuit dédié est moins probant : il n’apporte pas davantage de lumière que le mode automatique quand le mode nuit est activé par l’intelligence artificielle.
Nous avons aussi un grief contre le mode portrait. Premier élément étonnant, le bokeh n’est pas activé par défaut. Bah, pourquoi ? C’est justement tout l’intérêt de ce mode ! Autre défaut, il est compatible avec le capteur principal, le capteur avec zoom 2x (celui qui est propice aux portraits) et le capteur avec zoom 5x. Mais le résultat est très différent d’un module à l’autre. Les autofocus sont différents. Les tailles de pixels sont différentes. Les optiques sont différentes. Pour des résultats déséquilibrés.
Autre petit défaut constaté, les distorsions du capteur ultra grand-angle ne sont pas toujours bien gérées dans les coins, que les sujets soient proches ou éloignés. En outre, en soirée, le capteur ultra grand-angle reste quand même moins lumineux que le capteur principal. Ce qui va avoir une conséquence sur le contraste, le grain et le piqué. Le mode nuit dédié apporte un peu plus de lumière. Mais l’effet n’est pas aussi percutant qu’auparavant.
Le capteur 8 mégapixels du zoom optique 5x est le maillon faible du X80 Pro. Son stabilisateur est moins performant que celui du capteur 12 mégapixels. Son ouverture est plus faible. Ces pixels sont plus petits. Et, finalement, il y a une vraie différence de qualité au niveau couleur, piqué et contraste. Face à l’iPhone 13 Pro Max qui propose le même capteur avec ces trois optiques, Vivo ne propose pas la même homogénéité.
Cette différence se remarque surtout le soir : les photos qu’il produit sont bien plus sombres et plus granuleuses (même avec le rapport optique 5x). Pire, si vous passez en zoom numérique (à partir du zoom 5,1x), le mode nuit va se désactiver et la photo devient inexploitable. Il y a certainement mieux à faire.
Finissons avec quelques mots sur les modes vidéo, tout aussi créatifs que les modes photo. Vous y retrouvez les fonctions habituelles en haut de gamme actuellement, comme la vidéo portrait. Il y a un mode « super stable » qui s’appuie sur le gimbal bien évidemment. Il est encore une fois dommage que ce stabilisateur soit installé sur le capteur 12 mégapixels. Nous aurions préféré qu’il soit associé au capteur 50 mégapixels et pouvoir zoomer un peu en continu (et non avec une coupure en passant d’un capteur à un autre), tout en profitant de l’excellente stabilisation optique. Mais les résultats sont tout de même très bons.
Conclusion
Le X80 Pro aurait pu être LE smartphone du 1er semestre. Il avait tout pour. La belle gueule. La belle plate-forme. Le très bel écran. Et surtout un équipement photo de folie dont nous avons à peine effleuré les possibilités dans ce test. Tous les capteurs de ce smartphone sont utiles. Trois sont équipés de stabilisateur optique, dont un gimbal. Il y a des autofocus partout. Il y a un grand-angle convaincant. Il y a deux zooms optiques. Et même des lentilles optimisées par Zeiss. Vraiment il avait tout.
Mais il y a de petits faux pas. Des applications commerciales préinstallées. Un double haut-parleur correct, mais sans plus. Un microphone pour la captation vidéo absent. Une faible qualité en photo de nuit avec le zoom hybride. Une autonomie juste en jeu. Si tout cela est largement contrebalancé par une très belle expérience, un autre défaut, un vrai, ne peut pas être écarté : la surchauffe du SoC sous certaines conditions. Si elle reste mesurée en usage réel, le sera-t-elle encore dans 3 ans ?
Le X80 Pro est certainement l’un des meilleurs photophones sortis en 2022. Et si vous cherchez un excellent smartphone pour remplacer votre appareil photo compact, il remplit parfaitement ce rôle. Si vous cherchez une bonne console de jeu, parce que le design du ROG Phone vous sort par les yeux, le X80 Pro n’est peut-être pas fait pour vous. Du moins pas tant que le problème de chauffe ne sera pas résolu.
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Le X80 Pro est un smartphone très ambitieux, avec tout ce qu'il faut pour assumer ce statut. Très cohérent dans son positionnement, s'appuyant sur une fiche technique quasiment sans faille, il ne déçoit quasiment jamais. Performance. Écran. Design. Recharge. Et bien sûr photo : rien ne lui fait peur. Il y a quelques faux pas, dont le plus important est la gestion de la chaleur perfectible au niveau du SoC. Certains chagrinent un peu. Mais force est de constater que l'expérience globale offerte nous provoque quelques crises d'amnésie sélective...
- Son design un peu barré et pourtant tellement stable
- Ses matériaux nobles et doux au toucher
- Son écran impeccable
- Ses performances de haute volée
- Sa stabilité bien supérieure aux autres modèles haut de gamme
- Sa recharge filaire vraiment efficace
- Les accessoires fournis dans la boîte
- Une richesse fonctionnelle en photo de folie
- La très bonne homogénéité entre les capteurs 50, 48 et 12 MP
- Peut-être les meilleurs macros sur smartphone
- Il n'est pas si facile à manipuler à une main
- Une petite tendance à surchauffer avec certains usages
- L'absence d'outils pour augmenter la longévité de la batterie
- Le gimbal associé à un capteur pas si utile que ça
- Le capteur 8MP pas assez qualitatif pour assurer le zoom 60x en numérique
- Le bokeh désactivé en portrait par défaut
- L'absence d'un microphone pour la captation vidéo
- Le très agaçant mode nuit activé automatiquement