Test Xiaomi 12 5G : un format plus petit que le Mi 11 et bien mieux maitrisé
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Début 2022, le Xiaomi 12 a été officialisé en même temps que le Xiaomi 12 Pro. Un choix qui n’est pas anodin : le positionnement des deux smartphones est très différent. Si le Xiaomi 12 Pro lorgne assez logiquement vers le Find X5 Pro, le Xiaomi 12 concurrence directement le Galaxy S22 et le ZenFone 8 avec un form factor plus petit. Et le résultat est détonnant.
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En 2021, nous avons publié un test assez critique du Mi 11 de Xiaomi. Et pour cause : nous lui avons trouvé quelques défauts. Une autonomie moyenne. Une plate-forme puissante, mais une température assez mal maitrisée. Et une expérience photo tronquée, Xiaomi refusant d’apporter au plus abordable de ses « flagships » un zoom optique et se contentant d’un zoom numérique approximatif. Ce qui laissait entendre qu’il faudrait investir dans un Mi 11 Ultra pour bénéficier de tout l’éventail photographique possible.
De fait, le Mi 11 n’était pas une si bonne affaire que cela, malgré une très légère baisse de prix par rapport au Mi 10. Le Mi 11 était en effet proposé à 749 euros avec 128 Go de stockage et 799 euros avec 256 Go de stockage, se positionnant donc face au Galaxy S21 avec pour grande différence la taille de l’écran. Face à eux, nous retrouvions aussi le Find X3 Neo, le Vivo X60 Pro, le OnePlus 9 et le Motorola Edge 20 Pro. Autant dire que la concurrence était forte et ambitieuse.
En 2022, changement de direction chez Xiomi : le flagship le plus abordable n'est pas une version allégée du meilleur. En effet, la sortie coup sur coup des Xiaomi 12 et 12 Pro a montré un changement stratégique intéressant. À la manière de l’iPhone 13 et l’iPhone 13 Pro Max, des Galaxy S22 et Galaxy S22 Ultra ou des ZenFone 8 et ZenFone 8 Flip, les deux modèles sont très différents. Le Xiaomi 12 Pro, déjà testé dans nos colonnes, est le modèle géant, tandis que le Xiaomi 12 est le petit Pimousse. Un petit Pimousse qui ne manque pas d’ambition. Peut-il l’assumer ? La proposition est-elle bonne ? Réponse dans ce test complet.
Notre test vidéo
Fiche technique
Xiaomi 12 | |
---|---|
Dimensions | 152,7 x 69,9 x 8,6 mm |
Poids | 180 g |
Processeurs | Snapdragon 8 Gen 1 |
Ecran | 6,28 pouces AMOLED Définition FHD+ (2400 x 1080 pixels) Résolution : 419 pixels par pouce sRBG et DCI-P3 HDR10+ et Dolby Vision Rafraichissement : 120 Hz Echantillonnage : 480° Hz Luminosité max annoncée : 1100 nits Gorilla Glass Victus |
OS | Android 12 + MIUI 13 |
Mémoire vive | 12 Go LPDDR5 |
Stockage | 256 Go |
MicroSD | Non |
Capteurs photo | Principal 50 mégapixels (1 micron) Objectif f/1.9 PDAF et stabilisation optique Ultra grand-angle 13 mégapixels Objectif f/2.4 angle de vue 123° Macro Objectif f/2.4 autofocus |
Capteur selfie | 32 mégapixels Objectif f/2.5 |
Batterie | 4500 mAh Recharge rapide filaire 67 W Sans fil 50 W Inversée 10 W |
Compatibilité 5G | Oui |
Biométrie | Capteur d'empreintes digitales sous l'écran |
Résistance à l'eau | Non |
Prix et disponibilité
Le Xiaomi 12 est proposé au prix public conseillé de 899 euros. Il est donc 100 euros plus cher que le Mi 11 à volume de stockage égal. Comme d’autres marques (OnePlus, Oppo, Realme, etc.), les prix augmentent chez Xiaomi, conséquence des conditions de marché où approvisionnement et logistique sont difficiles.
À 899 euros, le Xiaomi 12 se positionne face à l’iPhone 13, dont il se veut, comme le Galaxy S22, un adversaire direct. Dans cette gamme de prix, nous y retrouvons également le Pixel 6 Pro de Google, le Realme GT 2 Pro (dans sa meilleure version). Un peu au-dessus, vous retrouvez le Find X5 « classique » et le OnePlus 10 Pro. Et un peu en dessous, vous avez le Motorola Edge 30 Pro.
Le Xiaomi 12 est disponible en France depuis le 29 mars 2022. Il est proposé aussi bien sur la boutique officielle de la marque que chez les enseignes habituelles (Fnac, Darty, Boulanger, Conforama, Auchan, LDLC, RueDuCommerce, Cdiscount, etc.). Le Xiaomi 12 est également proposé avec un abonnement chez Orange (dont Sosh) et SFR, moyennant un engagement de 24 mois bien évidemment (et un remboursement).
Dans la boîte, aucune surprise. Vous retrouvez comme toujours trois accessoires. Une coque en plastique flexible et transparente. Un câble USB type-C vers USB type-A. Et un chargeur adapté à la puissance acceptée par le smartphone. Avec cette brochette, Xiaomi se positionne au milieu : ce n’est ni l’éventail le plus chiche ni le plus complet.
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Design
Commençons ce test avec l’ergonomie du smartphone, laquelle est très différente de celle du Mi 11 puisque le Xiaomi 12 est beaucoup plus petit. 11,5 mm de moins en hauteur. 4,7 mm de moins en largeur. Mais 0,1 mm de plus en épaisseur. Ce très léger embonpoint n’est pas un souci. D’autant que le Xiaomi 12 est également plus léger de 15 grammes. Si bien que ce modèle est beaucoup plus facile à utiliser d’une seule main. C’est très agréable. Retrouvez dans notre test vidéo un comparatif des deux téléphones.
En comparaison du Galaxy S22, le Xiaomi 12 est moins large, mais plus haut. Cela est dû à la différence de taille (1,8 pouce de plus chez Xiaomi), à la forme de l’écran (incurvé chez Xiaomi) et au ratio de l’écran (20/9e pour Xiaomi, 19,5/9e pour Samsung). Cela a une très légère influence sur la prise en main : le haut de l’écran est un peu moins facile à atteindre avec le pouce. Le S22 est également plus fin, ce qui a une incidence sur la capacité de la batterie. Nous verrons dans la partie autonomie quelles sont les conséquences.
Vous pouvez découvrir ci-contre le coloris « purple » du Xiaomi 12, une robe lavande très élégante. La coque incurvée est en verre minéral. La finition est mate et irisée. Le téléphone est donc très doux au toucher et il ne retient pas les traces de doigt. C’est très agréable. Dans le coin supérieur gauche, vous retrouvez le module photo avec trois objectifs et un double flash true tone. Le module est métallique, protubérant et saillant. Le plus gros des objectifs photo dépasse très légèrement du module.
Sur les tranches, vous retrouvez un châssis en aluminium brossé, avec quelques séparations pour les antennes. Les éléments techniques sont bien répartis : volume et mise en marche à droite ; USB type-C, microphone principal, tiroir de SIM et premier haut-parleur en bas ; micro secondaire, port infrarouge (pour contrôler une télévision par exemple) et second haut-parleur en haut. Le positionnement des boutons physiques est bon.
À l’avant, nous retrouvons une grande dalle incurvée. Le poinçon pour la webcam est positionné au centre de la bordure supérieure. L’écouteur téléphonique est extrêmement fin : il est presque invisible. Les bordures autour de l’écran sont elles aussi très fines. Et le lecteur d’empreinte, situé sous l’écran, est placé pratiquement à l’extrémité basse de la dalle. Certains pourraient trouver cela peu pratique. En vrai, cela ne gêne pas. La dalle est protégée par du Gorilla 5.
Écran
Entrons un peu plus dans les détails techniques de l’écran. Le Xiaomi 12 profite d’un petit écran donc quand il est comparé à d’autres flagships. Cette dalle mesure très exactement 6,28 pouces. Elle est donc, sur le papier, légèrement plus grande que celle du Galaxy S22. Mais elle est ici incurvée, si bien qu’elle offre une prise en main assez proche. Le ratio entre l’écran et la surface avant du Xiaomi frôle les 90 %, ce qui est très bien pour un smartphone de cette taille.
La définition de l’écran est Full HD+. Soit 1080 pixels en largeur et 2400 pixels en hauteur. Il s’agit d’une définition assez faible en comparaison du Mi 11 qui montait en Quad HD+. Mais cette définition est bien plus raisonnable : elle permet de conserver une bonne autonomie, tout en apportant un confort visuel suffisant, avec une résolution de 419 pixels par pouce, tout de même. Cette stratégie a également été adoptée par Samsung avec le S21 et le S22 dont les écrans sont Full HD+, contrairement au Galaxy S20 qui dispose d’une dalle Quad HD+. À moins de 6,5 pouces, une définition Full HD+ est bien suffisante.
En revanche, quand il s’agit de fluidité, Xiaomi ne lâche rien ici. Le taux de rafraichissement est de 120 Hz. Par défaut, ce taux est adaptatif. Il varie en fonction du contenu affiché à l’écran. Un film à 30 images par seconde ne nécessite qu’un taux de 30 Hz. En revanche, le scrolling d’une page web demande un taux bien plus élevé. Etc. Bien sûr, vous pouvez choisir de fixer le taux à 60 Hz ou 120 Hz. Mais vous ne bénéficiez alors pas des optimisations et du confort visuel.
La fréquence d’échantillonnage est de 480 Hz, soit 4 fois le taux de rafraichissement. C’est un très bon chiffre, même s’il ne monte pas jusqu’à 1000 Hz, comme nous l’avons vu récemment chez Realme et Oppo, avec les GT 2 Pro et Find X5 Pro. Est-ce vraiment nécessaire de monter au-dessus des 500 Hz ? Nous ne pensons pas, même si nous avons salué la performance. À 480 Hz, la réactivité de la dalle est excellente.
L’écran du Xiaomi 12 est naturellement AMOLED, avec des taux de contraste infinis. Il est compatible HDR10+ et Dolby Vision. La luminosité maximale annoncée est de 1100 nits. Bien sûr, ce pic est atteint uniquement en plein soleil et très localement. En vérité, la luminosité manuelle maximale varie de 450 à 500 nits en fonction du profil colorimétrique choisi.
Il y a trois modes proposés avec MIUI 13 : « intense », qui est activé par défaut, « saturé », qui s’appuie sur l’échantillon DCI-P3, et « couleurs originales », qui affiche les couleurs du profil sRGB. Ce dernier est le meilleur des trois quant au respect des couleurs. Le Delta E est de 1,7 seulement. La température moyenne des couleurs est de 6314°, ce qui est presque parfait. Mais la luminosité est limitée à 450 nits.
Avec le mode Intense, vous perdez en précision sur la colorimétrie (Delta E de 3,3) et la température moyenne atteint les 7400°. Les blancs sont donc plutôt bleus. En revanche, la luminosité maximale frôle les 500 nits, ce qui est mieux. Le mode Saturé augmente encore l’écart entre les couleurs idéales et les couleurs affichées (Delta E de 4,3). La température reste aussi élevée. Et la luminosité dépasse très légèrement les 500 nits. Le mode Originale offre donc d’excellents résultats colorimétriques, mais vous pourriez vouloir rester en mode intense pour bénéficier d’un profil équilibré entre couleur et luminosité.
Sinon, vous avez la possibilité de paramétrer votre propre profil. Xiaomi est la seule marque à proposer un outil extrêmement complet pour modifier les réglages de l’écran. Gamme de couleurs. Intensité des couleurs primaires. Teinte. Saturation. Contraste. Etc. Les experts ont ici tous les outils utiles pour personnaliser l’écran selon leurs goûts. Ce serait tellement bien que d’autres marques imitent Xiaomi sur ce point.
Interface
Le Xiaomi 12 fonctionne sur la dernière version de MIUI en date. Elle porte le numéro 13 et elle est basée sur Android 12, contrairement à la version du Redmi Note 11 que nous avons testé en février dernier. Celle-ci était en effet basée sur Android 11. Cependant, cela ne se remarque pas vraiment. Car Xiaomi modifie largement l’interface Android. Ainsi, MIUI ressemble à MIUI, que la base soit Android 11 ou 12…
Les bases de MIUI sont donc les mêmes. Vous retrouvez donc une interface assez proche d’Android, avec quelques petites retouches au niveau des menus. Le volet des applications, par exemple, est toujours désactivé par défaut. Les volets de notifications et de paramétrage rapide sont séparés : tirez du haut vers le bas à gauche de l’écran pour accéder aux premières et faites le même mouvement à gauche pour ouvrir le second.
Parmi les petites nouveautés de MIUI, nous retrouvons le mode nuit appliqué à certaines applications, comme le gestionnaire de fichiers. Nous retrouvons également la nouvelle version de Game Turbo offrant de nouvelles options intégrées à son volet accessible quand un jeu est lancé. C’est un volet de plus en plus pratique, que vous aimiez partager ou non vos exploits dans les jeux en ligne.
Comme Samsung, Xiaomi développe de nombreuses applications système dont certaines sont des alternatives à Google. Deux applications musicale et vidéo qui combinent lecteur de fichiers MP3 et AVI et accès à YouTube. Un navigateur Web avec un volet spécifique pour les vidéos en ligne. Nous retrouvons le Nettoyeur, la boîte à outils Sécurité, la boutique de thème, ou encore la télécommande Mi pour contrôler un téléviseur.
Sur le Xiaomi 12, l’interface ne compte que six applications commerciales préinstallées (contre une quinzaine sur le Redmi Note 11) : Netflix, Spotify, Amazon, Facebook, TikTok et Joom. En outre, il n’y a qu’un seul dossier « marketing » visible. Et aucun jeu n’est préinstallé : c’est déjà une très bonne nouvelle.
Comme toujours, nous trouvons dommage de retrouver des publicités dans les applications système. Que ce soit dans Sécurité, dans Thèmes, dans Musique ou encore dans le Nettoyeur. Des publicités que vous retrouvez aussi dans le dossier « Plus d’applications » où s’incrustent des liens de téléchargement. Même le carrousel de l’écran de verrouillage, qui est une idée sympa, est perverti par les liens d’affiliation. C’est dommage, surtout sur un smartphone à plus de 800 euros.
Performances
À l’intérieur du Xiaomi 12, nous retrouvons bien évidemment le Snapdragon 8 Gen 1, le SoC premium de Qualcomm également présent dans le Xiaomi 12 Pro. Il remplace le Snapdragon 888 du Mi 11. Evidemment, le Xiaomi 12 dispose de moins de RAM que le Xiaomi 12 Pro : 8 Go (contre 12 Go). Si cela se ressent sur quelques benchmarks, la différence n’est pas flagrante au quotidien, sauf si vous aimez garder en mémoire vive toutes vos applications préférées. Notez que 3 Go de RAM virtuelle sont activés par défaut. Nous les avons laissés ainsi pour les besoins des tests ci-dessous.
Premier constat : pour la totalité des benchmarks que nous avons utilisés (AnTuTu, Geekbench, 3D Mark, PC Mark), le Xiaomi 12 offre des performances très similaires à celles du Xiaomi 12 Pro. Et ce alors que le modèle testé ici est équipé de 4 Go de RAM en moins (le volume de RAM virtuelle est identique). Le Xiaomi 12 se permet même d’avoir des résultats légèrement supérieurs dans certains cas, notamment avec 3D Mark.
Qu’est-ce qui explique cela ? Selon nous, la différence de RAM est occultée par la différence de définition. En effet, le Xiaomi 12 Pro intègre un écran Quad HD+. Soit 4,6 millions de points à gérer. L’écran du Xiaomi 12 présente 2,6 millions de pixels, soit 43,7 % de points en moins. La différence est énorme. Et cela se ressent notamment dans les jeux très sensibles aux performances graphiques.
Genshin Impact se comporte d’ailleurs très bien avec le Xiaomi 12, malgré ses 4 Go de RAM en moins : comme avec tous ses autres congénères sous Snapdragon 8 Gen 1, le jeu se positionne sur les graphismes modérés par défaut. Mais vous pouvez les augmenter jusqu’au maximum et profiter d’une expérience de jeu relativement fluide.
Il y a cependant une grande différence entre le Xiaomi 12 et le Xiaomi 12 Pro : la gestion de la température. Ici, elle est meilleure. Vous le savez, l’une des raisons pour lesquelles nous avons été critiques vis-à-vis du Mi 11 est la surchauffe. Elle est ressentie quand vous jouez avec le téléphone ou quand vous filmez en 4K. Un problème que nous avons également rencontré avec le Xiaomi 12 Pro. Il n’a pas été en mesure d’aller au bout d’un stress test. Et nous avons craint que le Xiaomi 12 soit victime du même souci.
Ce n’est pas le cas ici. Le Xiaomi 12 est arrivé à finir le même stress test. Et la température globale affichée est très modeste : 43° en mode équilibré et 44° en mode performance (que vous pouvez activer soit par le menu « batterie », soit avec le volet du mode jeu). Certes, certains cœurs du Snapdragon 8 Gen 1 monte à plus de 70°, comme vous pouvez le voir avec les captures d’écran. Mais vous ne le ressentez jamais vraiment. Et ça, c’est une excellente nouvelle.
Bien sûr, cela n’est pas dû qu’à une bonne dissipation, mais aussi à quelques sécurités appliquées sur la plate-forme. Ce qui veut dire que les vraies performances du Snapdragon 8 Gen 1 sont bloquées pour éviter les surchauffes. D’où le phénomène de dérapage des performances lors d’une partie un peu longue. Le stress test de 3D Mark nous informe que cette baisse atteint en moyenne 35 %. Cela se traduit par quelques ralentissements avec un jeu aux graphismes élevés.
Batterie
L’un des soucis des smartphones petit format est l’autonomie. Car, physiquement, il n’est pas possible d’intégrer une grande batterie dans un petit châssis. Avec le Xiaomi 12, il y a une bonne nouvelle : la capacité de sa batterie n’est pas ridicule, loin de là. Elle est même très bonne, puisqu’elle atteint 4500 mAh. Ce n’est que 100 mAh de moins que celle du Xiaomi 11 et du Xiaomi 12 Pro. Nous comprenons donc pourquoi ce petit smartphone est aussi un peu épais.
Résultat, l’autonomie en usage classique est largement au-dessus des autres smartphones de sa catégorie. PC Mark nous indique qu’il faut 11 heures et 36 minutes pour passer de 92 % à 20 %. Soit une autonomie totale continue de 16 heures et 6 minutes que nous traduisons en deux jours en usage classique (environ 8 heures par jour). C’est très bien face au ZenFone 8, à l’iPhone SE 5G ou à l’iPhone 13. Et c’est équivalent au Galaxy S22, lui aussi très porté sur l’optimisation et l’autonomie.
Qu’en est-il en jeu ? L’autonomie est moindre, bien évidemment. Mais, une fois encore, elle fait honneur à ce smartphone petit format. Avec Genshin Impact, nous avons perdu seulement 5 % de batterie durant une session de 15 minutes. Soit une autonomie maximale de 5 heures, ce qui est très correct. Étonnamment, certains réglages n’ont pas d’incidence sur ce résultat. Que vous soyez en graphisme modéré ou élevé. Que vous ayez activé le mode performance du mode jeu ou non. Nous pensons que certains jeux consommeront plus et d’autres moins. Attendez-vous donc à une autonomie comprise entre 4 et 6 heures.
Pour recharger le smartphone, vous avez le choix entre la charge filaire et la charge sans fil. Le téléphone accepte une puissance de 67 watts dans le premier cas et 50 watts dans le second. À plus de 800 euros, il est heureux de constater que le constructeur ne néglige pas la charge sans fil, laquelle est de plus en plus un argument de vente. Pour la charge filaire, vous disposez dans la boîte d’un chargeur compatible 67 watts.
Avec ce dernier et le câble qui l’accompagne, vous rechargez le smartphone, de 0 % à 100 % et écran éteint, en 39 minutes et 30 secondes très exactement (le dernier pour cent étant le plus lent, évidemment). C’est un très bon score, très proche de la promesse de Xiaomi (de 38 minutes pour une charge complète). Voici quelques indicateurs supplémentaires si vous disposez de moins de temps : le Xiaomi 12 dépasse les 50 % en 15 minutes, les 75 % en 25 minutes et les 90 % en 30 minutes.
En revanche, nous regrettons, comme toujours, l’absence d’outils d’entretien de la batterie qui permet d’augmenter la longévité de ce composant essentiel. Comme vous pouvez le constater dans les captures ci-contre, MIUI propose une fonction d’entretien qui analyse vos habitudes pour optimiser la recharge nocturne. Nous aimerions bien que Xiaomi ajoute une option pour brider la charge à 80 % ou 90 % afin d’éviter la surcharge en journée.
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Audio
La partie audio de ce test ne sera pas très fournie. Il n’y a pas d’écouteurs dans la boîte. Il n’y a pas de port jack 3,5 mm sur une tranche. Il n’y a pas non plus de microphone dédié à la prise de son lors de la captation vidéo. Et, pour ce dernier, c’est vraiment dommage, car cela pourrait vraiment améliorer le rendu audio des petits films réalisés avec ce smartphone. En revanche, le Xiaomi 12 a deux atouts audio considérables.
Le premier est le système de haut-parleur. Même s’il est petit, il intègre deux gros haut-parleurs sur les tranches. Un sur la tranche du bas (quand le téléphone est en position verticale) et un sur la tranche du haut. Ce sont deux haut-parleurs symétriques : ils offrent une puissance identique d’un côté ou de l’autre quand vous regardez un film ou une série. Et ils sont optimisés par Harman Kardon.
Et la qualité est globalement bonne. De belles basses. Un bon équilibre. De beaux détails dans les médiums et les aigües. Bien sûr, cela reste des haut-parleurs de smartphones. Si vous poussez le son trop haut, vous obtiendrez des grésillements qui altèreront la qualité d’écoute. Mais nous n’en avons pas relevé autant qu’avec le Xiaomi 12 Pro. Jusqu’à 75% du volume, cela reste cependant très correct, en partie parce que la puissance n’est pas si élevée jusqu’à 50%.
Le deuxième atout est l’égaliseur intégré à MIUI (à retrouver dans le menu paramètres, puis « Sons et vibrations » et enfin « Effets sonores »). S’appuyant sur le codec Dolby Audio, il est non seulement abordable pour les néophytes, mais aussi complet pour les experts. Les premiers trouveront quatre profils prédéfinis : dynamique, vidéos, musique et voix. Sous ces profils, vous avez accès à un menu « égaliseur graphique » qui permet non seulement de choisir des profils musicaux plus spécifiques, mais aussi de créer un profil personnalisé selon vos préférences. C’est un bel outil comme il en faudrait dans tous les smartphones (au moins ceux compatibles Dolby Atmos).
Photo
Finissons ce test avec la photographie. Le Xiaomi 12 s’appuie, comme nous l’avons vu dans la partie design, sur une configuration à trois couples capteur-objectif à l’arrière et un capteur selfie à l’avant dans un poinçon. Cette configuration s’appuie fortement sur celle du Xiaomi 11, tout en profitant de certaines des nouveautés apportées par le Xiaomi 12 Pro… mais pas forcément les plus importantes. Regardons cela de plus près :
- Capteur principal 50 mégapixels (celui du haut), objectif ouvrant à f/1.9, autofocus à détection de phase, stabilisateur optique, taille du pixel à un micron
- Capteur secondaire 13 mégapixels (celui du bas), objectif ultra grand-angle ouvrant à f/2.4, angle de vue 123°
- Capteur secondaire 5 mégapixels (celui du milieu), objectif « télé-macro » ouvrant à f/2.4, autofocus à mesure de contraste
- Capteur selfie 32 mégapixels, objectif ouvrant à f/2.5
Il y a deux trois nouveautés importantes dans le Xiaomi 12 par rapport au Mi 11. La première est le capteur principal qui passe de 108 à 50 mégapixels. C’est un capteur qui est moins intéressant que celui du Xiaomi 12 Pro : il est 18 % plus petit, il ne bénéficie pas d’un autofocus Dual Pixel. La deuxième nouveauté importante est le capteur dédié à la macro qui est ici équipé d’un autofocus. C’est très bien pour apporter de la qualité aux photos de proximité. Enfin, troisième nouveauté, le capteur selfie directement repris du Xiaomi 12 Pro : haute résolution, mais faible ouverture.
Résultat des tests
Regardons maintenant les résultats en commençant avec le capteur principal. Quand les conditions de lumière sont bonnes, le capteur réalise de très belles photos avec du contraste, de la couleur et du piqué. La mise au point est précise, mais elle cible parfois un objet qui n’est pas au premier plan. L’autofocus est rapide et permet de prendre des clichés nets de sujets en mouvement. Le traitement de la photo pousse fortement le contraste des couleurs : regardez le comparatif ci-dessous, le bleu du ciel ne change pas, que le HDR soit activé ou pas. Et, dans la réalité, les teintes sont beaucoup plus nuancées.
Quand les conditions de lumière sont moins bonnes, les clichés perdent considérablement en luminosité. Et les détails s’évanouissent dans les zones d’ombre. Dans la photo ci-contre, en contre-jour, il est presque impossible de lire les indications des panneaux. D’autres smartphones en sont capables. Attention donc à bien vous orienter par rapport à la source de lumière et à bien choisir l’endroit de la photo pour la mesure des ISO.
En soirée, le Xiaomi 12 réalise des photos de bonne qualité également. Notez que le mode nuit s’active systématiquement quand le capteur perçoit qu’il aura besoin d’une pause plus longue. Et dans certaines situations, il y a assez peu de différences entre le mode automatique et le mode nuit. Mais il y en a : le mode nuit maitrise mieux les sources de lumière artificielle, apporte plus de luminosité et de contraste et révèle des détails dans les ombres. Pour regagner en réactivité, le mode Pro est la seule solution.
Sans zoom optique, le capteur principal du Xiaomi 12 est en charge du zoom numérique. Ce dernier monte jusqu’à 10x, ce qui est largement suffisant. Le rapport 2x est très bon, de jour et de nuit (avec parfois de meilleurs résultats sans mode nuit). Le bruit est maitrisé et de nombreux détails sont encore visibles. Le rapport 5x est légèrement moins intéressant et le rapport 10x est peu exploitable. De nuit, les rapports 5x et plus ne tirent pas profit du mode nuit. Ils sont donc inutiles.
Le capteur principal est également en charge des portraits. Le détourage est précis et l’effet bokeh est prononcé. Que ce soit de jour ou de nuit (avec quelques petites imperfections sur le détourage en soirée). Les outils d’embellissements sont activés par défaut, mais le résultat reste assez naturel.
Passons au module ultra-grand-angle qui nous a agréablement surpris. En effet, les photos qu’il réalise sont colorées, contrastées et, dans de bonnes conditions, très lumineuses. Il n’est pas dénué de petits défauts. Il devient assez sombre quand il n’a plus de lumière sur laquelle s’appuyer et les distorsions ne sont pas toujours bien gérées. Quand il s’agit de redresser des lignes droites, il n’y a aucun souci. Quand ce sont des nuages ou des branches, c’est déjà plus compliqué. De nuit, le mode nuit est quasiment obligatoire.
Le capteur macro est très intéressant. Pour deux raisons. D’abord, le capteur est de meilleure qualité qu’à l’accoutumée. La définition est de 5 mégapixels au lieu de 2 mégapixels. Les détails sont nombreux, l’équilibre est très correct et les couleurs sont vives. Ensuite, le capteur est équipé d’un autofocus. Ce qui veut dire que les photos sont nettes et que vous pouvez enfin être créatif. Malheureusement, l’autofocus est un peu lent. Si bien que les photos sont régulièrement floues, notamment la nuit où la mesure de contraste est plus difficile.
Finissons avec le capteur selfie qui propose de beaux autoportraits. De jour, les photos sont très lumineuses, avec beaucoup de détails et de contraste. Avec le mode portrait, le détourage est bon et le bokeh est appuyé, pour un résultat très convaincant. La nuit, le détourage est toujours aussi précis et le bokeh est bon. Mais les photos sont moins nettes. C’est un peu dommage. Attention aussi aux outils d’embellissement du visage qui altèrent, de jour et de nuit, la texture du visage. Ils sont activés par défaut. Regardez ci-dessous la différence quand ils sont activés ou désactivés : c’est saisissant.
En vidéo, le Xiaomi 12 reprend les mêmes atouts qu’en photo. Aucune surprise donc sur la lumière, les couleurs et le contraste (les petits soucis quand les conditions lumineuses se compliquent). Le mode vidéo est compatible jusqu’au 8K à 24 images par seconde (pas plus) et 60 ips en Full HD et 4K (mais pas en 720p). Vous pouvez filmer avec tous les objectifs, même macro, et vous pouvez zoomer en numérique jusqu’à 6 fois.
Il y a deux réglages pour la stabilisation : stable et stable « Pro ». Si vous capturez des personnes (avec le capteur principal ou le capteur selfie), vous avez des outils d’embellissement. Le HDR est désactivé par défaut. Dans les modes supplémentaires, vous avez VLOG, vidéo courte, accélérée, ralentie et dual vidéo. La grande majorité des modes secondaires (vidéo ou photo) ne sont pas installés par défaut : vous devez les télécharger au préalable en cliquant dessus. Si cela parait contraignant, cela permet aussi de gagner de la place. Donc ce n’est pas une mauvaise idée.
Conclusion
Le Xiaomi 12 est un smartphone charmant qui ne laisse pas indifférent. Très joli design et beaux matériaux. Très bel écran avec de nombreux réglages pour affiner son profil. Belles performances, tout en conservant une bonne maitrise de la température. Très bonne autonomie en usage traditionnel et très correct en usage gaming. Une recharge très rapide. Un double haut-parleur symétrique bien maitrisé. Un capteur photo principal de très bonne facture, malgré des caractéristiques techniques pas toujours améliorées. Et un capteur macro avec autofocus qui offre enfin des résultats exploitables.
Nous aurions bien aimé que l’écran offre un peu plus de luminosité pour les usages en extérieur. Nous aurions bien aimé aussi un microphone pour la capture vidéo. Nous aurions bien aimé des performances plus stables dans les usages gaming. Mais aucun de ces petits défauts ne nous fâche. Non. Il n’y en a qu’un qui nous reste sur le cœur : il n’y a pas de zoom optique. Si cela pouvait encore passer avec le Mi 11, cela ne passe vraiment pas ici, parce que le prix a fortement augmenté.
Alors, ce prix est-il justifié ? Par rapport aux modèles récents de la concurrence, nous le pensons. Notamment quand il est comparé au Galaxy S22 et à l’iPhone 13. Mais attention à ces 100 à 150 euros d’écart entre le Mi 11 et le Xiaomi 12 : ils ne sont pas entièrement justifiés. Xiaomi aurait pu être encore un peu plus incisif, au lieu de suivre la ligne tarifaire de la concurrence.
Le Xiaomi 12 est assurément l'un des meilleurs petits smartphones haut de gamme de ce début d'année. Face à l'iPhone 13 Mini, l'iPhone 13 ou le Galaxy S22, la proposition de la marque chinoise est cohérente et séduisante. Ecran, autonomie, puissance, design audio, le Xiaomi 12 multiplie les bons points. Même si les trois capteurs photo à l'arrière ne manquent pas d'atouts, nous regrettons infiniment l'absence d'un zoom optique pour parfaire l'expérience photographique. Une très bonne surprise, notamment après le Xiaomi 12 Pro à qui ce petit pimousse n'a pas grand-chose à envier.
- Le joli design
- Le très bon écran et nombreux réglages fins
- La belle puissance de la plate-forme...
- ... et la bonne maitrise de la température
- La bonne autonomie compte tenu de la taille du téléphone
- La charge rapide, filaire ou sans fil, et le chargeur fourni
- Les deux haut-parleurs symétriques et l'égaliseur
- Le bon capteur principal
- L'autofocus en macro qui rend utile ce capteur
- Un prix cohérent face à la concurrence
- La luminosité de l'écran qui aurait pu être plus prononcée
- La stabilité de la plate-forme dès qu'elle est sollicitée
- La publicité qui pullule dans l'interface et les applications marketing préinstallées
- Le HDR très prononcé en photo
- L'absence de zoom optique et un zoom numérique sans éclat