Test Xiaomi 13 : Bon pied, mauvais oeil
- Très puissant
- Excellente autonomie
- Mesure du cardio et des pas
- Certification IP68
- Le prix élevé
- Les apps préinstallées
- La charge rapide limitée à 67 watts
- Qualité photo moyenne
- Uniquement en 8Go et 256Go en France
Plus de trois mois après la Chine, le Xiaomi 13 débarque en France. Processeur de dernière génération, module photo boosté par Leica, autonomie améliorée… le flagship de la marque fait de l’œil aux habitués de Samsung ou même d’Apple. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? La réponse est ici et nulle part ailleurs.
Quand les Xiaomi série 13 ont été dévoilés au Mobile World Congress de Barcelone, les journalistes et experts n’avaient d’yeux que pour la version Pro. Pourtant, le Xiaomi 13 « classique » en a sous le capot. Si OnePlus et son 11 5G ou Samsung et ses Galaxy S23 lui ont brulé la politesse, il peut s’enorgueillir d’une puce Qualcomm de dernière génération : le Snapdragon 8 gen 2. Une motorisation qui promet un gain de puissance de 37% sur le CPU et même 42% sur le GPU, tout en étant moins énergivore (60% d’efficacité énergétique). Xiaomi nous envoie clairement du rêve.
Encore méconnu par le très grand public sur le marché des smartphones, Xiaomi fait son chemin plus discrètement. Et pourtant, la marque est en 2022, troisième meilleur vendeur de téléphones derrière les titans Apple et Samsung, malgré une contraction de ses ventes. Le positionnement n’est plus dans les segments abordables : il est partout. Derrière le groupe Xiaomi, il n'y a pas une gamme, mais un catalogue hébergeant trois familles de smartphones : Xiaomi, Redmi et Poco. De cette manière, le groupe Xiaomi Corporation couvre tout le spectre tarifaire, jusqu'au segment “no-limit” réservé à ses porte-étendards “Xiaomi” où vous retrouvez le Xiaomi 13 Pro à 1300 euros, mais aussi ce plus discret Xiaomi 13, sujet de ce test.
Fiche technique du Xiaomi 13
Xiaomi 13 | |
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Chipset | Snapdragon 8 Gen 2 |
Ecran | Samsung 6,38 pouces FHD+ (1080 x 2400 pixels) 1900 nits |
OS | Android 13 + MIUI 14 |
RAM | 8 Go |
Stockage | 256 Go |
MicroSD | Non |
Photo | Capteur principal 54 MP IMX800 1/1.49 pouce Ultra grand-angle 12 MP Téléobjectif 10 MP Zoom optique 3.2X Couleurs et lentilles Leica |
Selfie | 32 MP |
Batterie | 4500 mAh Recharge rapide filaire 67 W Sans fil 50 W Inversée 10 W |
5G | Oui |
Biométrie | Capteur d'empreintes digitales sous l'écran |
Certification pour la résistance à l'eau | Oui, IP68 |
Dimensions | 152.8 x 71.5 x 7,98 mm 189g |
Notre test complet en vidéo du Xiaomi 13 :
Prix et disponibilité
Le Xiaomi 13 est proposé au tarif public conseillé de 999,90 euros. Il existe dans une seule configuration : 8 Go de mémoire vive et 256 Go d’espace de stockage (notre version de test est un peu différente avec 12Go de RAM et 256 Go de stockage). Il est donc 100 euros plus chers que la génération précédente. Inflation liée à l’augmentation globale des ressources et de l’énergie ou tensions sur le marché des téléphones. Quoiqu’il en soit, la marque chinoise, qui proposait des produits peu chers et de bonne qualité, commence à s’embourgeoiser sérieusement. Pour 1000 euros, on n’est plus dans le segment moyen – haut de gamme, mais bien dans le smartphone premium. La version intermédiaire des Xiaomi se positionne comme l’alternative Android à l’iPhone 14/14 Plus, mais également au Google Pixel 7 Pro ou au Samsung S23.
Ce smartphone est disponible dès maintenant sur le site du constructeur et chez les enseignes habituelles, spécialisées ou non (Auchan, Boulanger, CDiscount Conforama, Darty, Fnac, LDLC, RueDuCommerce, etc.). Le Xiaomi 13 est également proposé chez les opérateurs historiques (Bouygues Télécom, Orange, SFR). Par rapport aux quatre teintes satinées du Xiaomi 12, le constructeur n’a conservé que le noir, auquel il ajoute ici le blanc et le vert. Les Européens ne connaitront jamais le « bleu montagne lointaine » disponible uniquement en Chine.
Design
En matière de design, Xiaomi a cherché à se différencier de la génération précédente. Oublié le traitement métallique satiné des Xiaomi série 12, place au verre : un verre Corning Gorilla Victus au dos et sur la dalle de l’écran. Un look déjà arboré sur les Pixel 7 ou même le dernier OnePlus 11. Le défaut d’un tel dos est qu’il garde facilement les traces de doigts. Le châssis est également nouveau. La matière employée demeure de l’aluminium, mais les façades sont rectilignes et brillantes sur ce Xiaomi 13. Dos en verre et façades métalliques, on pense inconsciemment à un iPhone 4, sorti en 2010.
Au-delà du clin d'œil, la finition est irréprochable. Ce smartphone respire la qualité. Ce Xiaomi 13 est très légèrement plus grand que son prédécesseur, mais c’est imperceptible à l’œil nu, de l’ordre du millimètre. On perçoit un minuscule embonpoint de 5 grammes par rapport au Xiaomi 12. Rien de rédhibitoire. Ce Xiaomi 13 tient parfaitement en main. Les bords n’étant plus incurvés, il conviendra donc mieux aux petites mains. Une caractéristique qui se fait rare avec la dilatation régulière des écrans. Les bordures autour de l'affichage semblent identiques et elles sont les plus étroites du marché.
Sur la tranche haute, en plus des minuscules orifices pour les microphones et le haut-parleur, on distingue un port infrarouge, intégrée régulièrement chez Xiaomi. La tranche gauche est toujours vierge de boutons. La tranche droite comporte à son sommet le bouton de volume puis le bouton ON/OFF. La tranche du bas contient le tiroir de carte SI, avec deux logements pour nanoSIM, mais pas pour une carte microSD. Juste à côté se trouve l’orifice tête d’épingle du microphone. De l’autre côté du port USB-C, une encoche striée pour le haut-parleur.
Alors que le constructeur avait fait une concession sur l’étanchéité de son Xiaomi 12, ce 13e opus obtient une certification IP68, comme le Galaxy S23. En d’autres termes, il est étanche à la poussière et à l’eau (immersion à 1m de profondeur pendant 1h). Comme sur la plupart des autres smartphones récents, le module photo dépasse du corps du Xiaomi 13. Mais, c’est ce bloc (son cadre plastique en fait) qui supporte les rayures et glissades. Sur le modèle précédent, l’optique principale servait de paillasson. Le changement n’est pas aussi valorisé qu’un nouveau capteur photo, mais c’est un progrès précieux pour l’utilisateur dépourvu de housse de protection.
Interface
En plus d’un Tiramisu (Android 13), le Xiaomi profite de la surcouche logicielle MIUI 14. Elle offre encore plus de sophistications. On retiendra, notamment, l’intégration d’un compteur de pas et d’un cardio (que vous retrouvez aussi sous la forme d'un widget préinstallé dans l'interface). Le premier permet de fixer des objectifs (par défaut celui des 10 000 pas). L’app indique la durée cumulée de marche, la distance parcourue et le nombre de calories dépensées (en Kcal). Un graphique indique le nombre de pas pendant 24h.
L’app de cardio exploite une technologie déjà exploitée sur d’autres téléphones. Il suffit d’apposer son doigt sur la zone du lecteur optique d'empreinte digitale. Une lumière vive illumine votre doigt (pouce) et détecte le flux sanguin, pour analyser les schémas et les convertir en valeurs de fréquence cardiaque. Le résultat est assez juste.
Écran
Le Xiaomi 13 embarque un grand écran AMOLED de 6,38 pouces, soit 0,1 pouce (2,5 mm) de plus que le Xiaomi 12. Il assure une définition Full HD+ (1080×2400 px), la résolution est donc de l’ordre de 414 pixels par pouce. Grâce à une dalle incurvée, le ratio entre l’écran et la surface avant du Xiaomi frôle les 93,3 %, un record pour un smartphone de cette taille. Par défaut, le taux de rafraichissement est dynamique pour équilibre, consommation électrique et confort visuel. Toutefois, il existe une option « Personnaliser » pour contraindre un rafraichissement en 60 ou 120 Hz. Le mode 60 Hz consommera beaucoup moins, mais peut poser problème en faisant défiler une page web ou en jouant. À l’inverse, le mode 120 Hz est agréable, mais consomme beaucoup. Attention, ce n'est pas une dalle LTPO. Le taux ne peut descendre bien bas.
Par rapport au Xiaomi 12, on distingue de nouvelles options dans la rubrique Affichage (anciennement Écran). Ainsi, un « mode anti-scintillement » et un « moteur d’image IA ». La première sous rubrique agit sur le scintillement, c’est-à-dire sur la fréquence d’allumage et d’extinction du rétroéclairage en basse lumière. Elle est, pour la majorité des bipèdes humains, imperceptible. Pour d’autres, elle peut causer une gêne oculaire. Aussi, le mode anti-scintillement est réglé par défaut sur normal, c’est-à-dire avec scintillement. Mais il est possible de désactiver.
La seconde sous rubrique exploite l’intelligence artificielle sous trois formes. Tout d’abord, la fonction « super résolution » qui augmente la résolution des vidéos. C’est l’équivalent du upscaling sur les téléviseurs. La seconde fonction améliore les photos contenues dans l’application Galerie. En réalité, un algorithme reconnait le type d’objets (humains, animaux, architecture…) et applique un traitement personnalisé. La troisième fonction améliore les vidéos avec un rendu HDR. Attention, ce traitement est totalement distinct de la fonction HDR dans l’application Appareil photo, laquelle opère pendant la captation de photos ou de vidéos. Ces trois fonctions liées à l’IA font tourner le SoC à pleine vitesse et engendrent donc une consommation électrique substantielle. Par défaut, elles ne sont pas activées.
Comme le Xiaomi 13 Pro, l'écran AMOLED du Xiaomi 13 prend en charge les formats HDR Pro, Dolby Vision et HDR10+. L’utilisateur profitera ainsi de noirs profonds et de nuances étincelantes. L’écran peut atteindre une luminosité maximale de 1200 nits en plein soleil, avec des pics localisés à 1900 nits.
Audio
Comme pour son ancêtre, le Xiaomi ne propose pas de prise jack 3,5 mm. Il faudra donc se contenter de l’équipement interne ou d’un accessoire Bluetooth.
Le Xiaomi 12 nous avait enchantés avec ses deux haut-parleurs symétriques (tranche haute et tranche basse). Malheureusement, le constructeur a fait des concessions. Le haut-parleur du haut n’est plus qu’une grosse tête d’épingle. Certes, elle suffit pour les appels téléphoniques, mais pour diffuser de la musique, elle est presque accessoire. Près de 80% du son est émis par la tranche du bas. Heureusement, celle-ci a des décibels sous le pied et offre une bonne puissance sans distorsion, même à plein volume.
D’ailleurs, contrairement à son prédécesseur, le Xiaomi 13 fait l’impasse sur la collaboration avec Harman Kardon. Malgré ces ombres au tableau audio, ce smartphone présente de nombreux atouts pour les mélomanes. Déjà, on retrouve l’égaliseur graphique intégré à MIUI (dans le menu paramètres, puis « Sons et vibrations » et enfin « Effets sonores »). Il permet de sélectionner un des 8 profils audio (rock, jazz…) ou d’en personnaliser un. La technologie Dolby Atmos est plaisante pour nos esgourdes que ce soit pour regarder des films ou écouter de la musique. Mais il y a encore mieux : la case Son immersif. Une fois celle-ci activée, les écouteurs composent véritablement un espace sonore autour de vous. Le rendu est stupéfiant.
La qualité sonore en Bluetooth s’explique notamment par l’exploitation de codecs HD. En plus des classiques SBC et AAC, on trouve logiquement le quatuor de la maison Qualcomm : aptX, aptX HD, aptX Adaptative et aptX TWS+. Mais différentes versions du LHDC (v1 à v4) sont également supportées, ainsi que le LDAC.
Photo et vidéo
Après le succès des Xiaomi série 12, le constructeur chinois poursuit son partenariat avec l’expert optique allemand Leica. Précisons que Leica ne se cantonne pas d’ajouter des traitements numériques, il collabore également sur les lentilles. Une bonne cuisine en perspective !
Le module photo se compose de la façon suivante :
- un grand capteur principal de 54 mégapixels IMX800 (en haut à gauche) d’une taille de 1/1,49 pouce, objectif équivalent à un 23 mm en 24×36, ouvrant f/1,8 et doté d’une stabilisation optique HyperOIS.
- un capteur ultra grand-angle (0,6x) de 12 mégapixels (en haut à droite) d'une taille de 1/3,06 pouces, objectif équivalent à un 15 mm en 24×26, ouvrant à f/2,2
- un capteur téléobjectif Samsung S5K3K1 de 10 mégapixels (en bas) d'une taille de 1/3,75 pouces, objectif équivalent à un 75 mm en 24×26, ouvrant à f/2,0, offrant un zoom 3,2X, avec stabilisation optique.
- un capteur selfie 32 mégapixels avec objectif équivalent à un 22mm en 24×36, ouvrant à f/2,0, champ de vision de 89,6 degrés.
Ajoutons que le téléobjectif est le même que celui utilisé par le Samsung Galaxy S22. Par ailleurs, pour une fois, Xiaomi ne propose pas d’optique macro.
Au démarrage, le Xiaomi 13 conserve le choix entre le mode Leica Vibrant ou Leica Authentique. Plus que des modes, ce sont plutôt des profils colorimétriques ou des filtres. Le premier a tendance à augmenter, comme son nom l’indique, la vibrance d’une photo. C’est-à-dire l’intensité des couleurs les moins saturées. En d’autres termes, les ciels pâlichons ou les ambiances moroses retrouvent de la vivacité. Pour l’œil, c’est plus agréable… même si c’est moins authentique. À l’inverse, le profil Leica authentique génère un cliché brut, sans traitement d’embellissement.
Voilà pour la partie théorique. En pratique, entre le mode HDR (pour dynamiser les photos trop sombres ou trop lumineuses), l’IA (qui reconnait le type de sujet/scène) ainsi que les autres modes photos, vos clichés sont triturés de partout. Ce n’est pas si gênant que cela. Sur les iPhone, l’IA dope vos clichés à votre insu, sans possibilité de désactiver la retouche. Notez, pour être transparent, que les clichés présentés dans cet article sont en Leica Vibrant, car le mode Leica Authentique est un peu trop brut.
L’identification des scènes et sujets par l’IA est efficace et fonctionne sans réseau (GSM/WiFi). Étrangement, pour utiliser certains modes créatifs (Vidéo courte, Panorama, Vlog, Effets vidéo, Exposition longue et clone), il est nécessaire de télécharger un programme (1 fois pour chaque mode). Une caractéristique très très étrange.
De manière générale, les clichés obtenus sont de bonne facture. Ce n’est pas pour rien que l’expert photo DxoMark le classe 3e sur le segment des téléphones premium récents, derrière l’iPhone 14 et le Galaxy S23. Attention toutefois à relativiser. Un Pixel 7 Pro ou des modèles plus anciens le dépassent. En prenant le classement DxoMark général, le Xiaomi 13 est relégué à la 30e place, derrière le S23 notamment. Le Xiaomi 13 n’est pas très fan des contre-jour et conditions lumineuses particulières. Il reconnait le type de scène, mais n’apporte pas toujours les corrections (lumière, couleurs, contraste…) là ou il faut. Sur des photos complexes, avec beaucoup de détails, l’IA a du mal à lisser correctement l’image. C’est notamment le cas, dans les photos ci-dessous, des branches d’arbres.
Les photos générées avec le capteur principal sont, par défaut, en 12,5 mégapixels en 4/3 et en 10 mégapixels en 16/9e. Toutefois, il est possible d’exploiter pleinement le capteur en 50 mégapixels. Le poids du cliché (JPEG qualité élevée) passera alors de 4 Mo à 16 Mo environ. Rien n’empêche de choisir le HEIC pour économiser du stockage, mais la compatibilité est plus restreinte. Les clichés en 50 MP seront utiles pour obtenir des détails si vous zoomez dans l’image. Dans la plupart des cas, elle sera inutile. D’ailleurs, Xiaomi ne propose pas d’enregistrement en RAW dans les modes automatiques, pour garder le maximum de données sur une photo. Pour enregistrer en RAW, il faudra impérativement basculer en mode Pro et accéder à tous les réglages.
Performances
Ce n’est pas une surprise, nous vous l’annoncions au MWC, le Xiaomi 13 est propulsé par un Snapdragon 8 de 2e génération. Un SoC gravé en 4 nm et signé Qualcomm dont on a déjà fait connaissance sur le OnePlus 11 5G et plus récemment sur le S23 dans une version customisée “For Galaxy”.
Cette puce est un monstre de puissance avec un cœur Cortex-X3 Prime palpitant à 3,2 GHz, 2 cœurs Cortex-A715 palpitant à 2,8 GHz, de 2 cœurs Cortex-A710 palpitant à 2,8 GHz et enfin 3 cœurs Cortex-A510 palpitant à 2,0 GHz. En d’autres termes, une architecture 1+2+2+3. Pour épauler ces unités de calculs, Xiaomi a opté pour 8 Go de RAM sur la version 256 Go de stockage, disponible en Europe. En mémoire vive, la version classique a donc 4 Go de moins de RAM que la version Pro.
Par rapport à la concurrence, cette quantité de mémoire vive est identique à celle du OnePlus 11 5G, mais supérieure au Samsung Galaxy S23 (8 Go). Cependant, Samsung a légèrement overclocké le Cortex X3 de 0,16 GHz par rapport à la version standard du Snapdragon 8 Gen 2… Xiaomi essaye de se rattraper sur la RAM. Plus précisément, dans les « paramètres supplémentaires », l’option « extension de mémoire » autorise de récupérer de la mémoire vive depuis l’espace de stockage. C’est de la RAM virtuelle, comme le proposait déjà le Xiaomi 12. Par défaut, le Xiaomi 13 subtilise au stockage 3 Go (donc 11 Go au total), mais on peut choisir 5 Go (13 Go au total) et même 7 Go (donc 15 Go au total) ! Une petite astuce pour améliorer la puissance de son téléphone seulement par logiciel. Comme vous pouvez le voir dans nos tests, le résultat est payant.
En effet, sur Antutu, le score global franchit le plafond d’un million de points. Par rapport au Xiaomi 12, le Xiaomi 13 est 29% plus puissant ! En regardant plus en détail, la partie processeur (CPU) est 21,2% plus forte sur ce smartphone par rapport à son ancêtre. Pour la partie graphique (GPU), la croissance est même de 34% ! Un grand bond en avant, comme dirait Mao Zedong ! On note seulement 10% de gain entre les deux générations sur le benchmark Work 3, reproduisant un usage bureautique classique. Sur Geekbench, le Xiaomi 13 est 21% plus véloce pour les traitements en cœur simple, mais 49% plus en multicœur par rapport au Xiaomi 12. Vive la nouvelle génération !
Et tous ces excellents résultats sont uniquement obtenus en mode Équilibré, calé par défaut dans les paramètres de batterie. On peut encore grappiller quelques points de puissance en passant en mode Performance (mais on diminuera l’autonomie). À l’inverse en passant en mode Économie, la puissance sera légèrement plus faible, mais l’autonomie sera très importante.
Batterie et charge
L’intégration d’un moteur plus puissant sous le capot est à double tranchant. Elle conduit généralement à une consommation électrique accrue. Or, le constructeur a conservé une batterie de même capacité que le Xiaomi 12. Soit 4500 mAh. Ce n’est pas tout à fait la même, car elle exploite une anode silicium-oxygène, comme l’indiquait Lei Jun (PDG du fabricant) dans un message.
On pourrait craindre une autonomie dégradée. Il n’en est rien. Le Xiaomi 13 fait encore mieux que son prédécesseur. Non seulement l’écran AMOLED consomme moins, mais le SoC est beaucoup moins énergivore, malgré une fréquence d’horloge supérieure.
D’après PC Mark, en mode équilibré (par défaut), la batterie supporte 14h12 d’usage intensif et continu. En d’autres termes, on peut l’utiliser sans problème 2 jours. Le téléphone indique 23h41 d’autonomie dans l’interface MIUI. En optant pour le mode « économie » (rien à voir avec l’économiseur Ultra), la batterie atteint même les 18h26 sur PC Mark ! On approche ainsi les 3 jours d’autonomie. Le téléphone estime même qu’il peut fonctionner jusqu’à 29h07 min.
En activant l’économiseur de batterie Ultra, l’autonomie est multipliée par 3 pour atteindre 76h30 ! Pour parvenir à ce prodige, les activités à forte consommation d’énergie et les applis d’arrière-plan sont désactivées, la luminosité de l’écran est diminuée et le thème passe en mode sombre.
Pour la charge, la boite ne contient qu’un petit chargeur de 67W avec un câble USB-C/USB-A de 100 cm, comme sur le Xiaomi 12. Choix étonnant de conserver l’USB type A alors que l’USB-C est populaire et autoriserait la synchronisation des données avec un autre smartphone. C’est déjà de la charge rapide, mais on aurait pu espérer la compatibilité avec la charge 120W, comme le maitrise déjà Xiaomi. Le constructeur réserve cette fonctionnalité pour ses modèles très haut de gamme, comme le Xiaomi 13 Pro.
Avec le nouveau Snapdragon 8 Gen 2, ce Xiaomi est clairement plus puissant que son aïeul. Une puissance au service de l’intelligence artificielle pour la photographie notamment. Malheureusement, les clichés manquent de netteté et contraste au-delà de 2x quand les conditions lumineuses ne sont pas favorables. En mode nuit, c’est pire. Le lissage numérique est ignoble. Heureusement ce SoC est agile pour la consommation électrique… si l’on sait l’exploiter correctement. En somme, ce Xiaomi 13 est un très bon téléphone, mais un photophone moyen. Le Galaxy S23 reste encore devant.
- Très puissant
- Excellente autonomie
- Mesure du cardio et des pas
- Certification IP68
- Le prix élevé
- Les apps préinstallées
- La charge rapide limitée à 67 watts
- Qualité photo moyenne
- Uniquement en 8Go et 256Go en France