Test Xiaomi OpenWear Stereo : le prix de ces écouteurs n’est pas leur seul atout
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Les écouteurs ouverts ont la cote depuis la généralisation du télétravail,. Après Sony, Huawei, Bose ou encore JBL, Xiaomi se lance aussi dans la partie avec les OpenWear Stereo, une paire d’écouteurs TWS qui ne bouche pas les oreilles de l’utilisateur. Comment Xiaomi parvient à se distinguer de tous ses concurrents ? Réponse dans ce test complet.
Depuis l’épidémie de Covid, de nouvelles tendances ont émergé, notamment celle du télétravail. Même si les restrictions sanitaires ont été levées depuis longtemps, de nombreux employés continuent de travailler depuis leur domicile plusieurs jours par semaine. De cette tendance est né un besoin : celui de s’équiper confortablement à la maison pour travailler dans les meilleures conditions.
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Ordinateur. Chaise de bureau. Connexion internet en fibre optique. Et bien sûr matériel audio pour passer et recevoir des appels, participer à des réunions virtuelles et écouter de la musique. Les marques spécialisées rivalisent depuis 2020 d’idées pour offrir aux adeptes du télétravail, mais également aux autres, des casques et des écouteurs qui peuvent être utilisés « toute la journée ». Une notion qui implique une grande autonomie, du confort et de l’adaptabilité.
Les formats ouverts sont nés de ce besoin : apporter du confort au quotidien et une bonne qualité audio, sans l’isolement inhérent aux intra-auriculaires. Nous en avons testé plusieurs dans nos colonnes, que ce soit les Linkbuds de Sony, les FreeClips de Huawei ou encore les QuietComfort Open Ultra de Bose. Les OpenWear Stereo sont la réponse de Xiaomi. Quels sont les points forts de ces écouteurs ouverts ? Comment se distinguent-ils de la concurrence ? Ce test répondra à toutes ces questions… et bien d’autres encore.
Prix et disponibilité
Le prix public conseillé des OpenWear Stereo est de 100 euros (à un centime près). Ils sont donc globalement moins chers que les concurrents directs que nous avons cités précédemment. Que ce soit chez Sony ou Huawei, notamment. Grâce aux fréquentes promotions dont ils font l’objet, ces écouteurs sont généralement proposés sous la barre des 80 euros. Soit un montant généralement demandé pour des écouteurs classiques.
Les OpenWear de Xiaomi sont d’ores et déjà disponibles en France. Vous pouvez les trouver sur la boutique en ligne de la marque, mais également chez quelques distributeurs. Ils sont disponibles en deux coloris : beige et gris. Notre unité de test est habillée du second. Dans la boîte, vous retrouvez les écouteurs, une boite de charge et un câble USB-A vers USB-C. Ce dernier est très court et n’est pas très pratique.
Design
Les OpenWear sont donc des écouteurs TWS « non intrusifs ». Ils n’obstruent jamais le conduit auditif, contrairement à la majorité des écouteurs du marché. Nous ne parlons pas seulement de l’ergonomie des écouteurs intra-auriculaires comme les AirPods Pro 2 d’Apple ou les XM5 de Sony, par exemple. Nous incluons aussi le design standard sans isolation qui se loge à l’entrée du conduit auditif, comme les AirPods 4 d’Apple.
A première vue, les OpenWear sont de gros écouteurs, par rapport à d’autres modèles plus discrets et plus léger. Chaque écouteur pèse 9,6 grammes. Cela ne semble rien, dit comme cela. Mais au bout d’une journée d’utilisation, le poids se ressent vraiment. Et il est assez agréable de les enlever de temps en temps.
Chaque écouteur est composé de deux parties rigides, reliées par une troisième partie assez souple qui permet à l’écouteur de s’adapter à la physiologie de l’oreille de l’utilisateur. Ce conduit est en nickel-titane à l’intérieur et en silicone à l’extérieur. Il ne glisse pas et reste fermement en place, même quand vous faites du sport. Notez d’ailleurs, à propos de sport, que les écouteurs sont protégés contre les éclaboussures (certification IP54).
La première partie, en forme de tube, héberge la batterie. Et, à première vue, cette batterie semble plus volumineuse que celle d’autres écouteurs. Nous le vérifierons dans la partie de ce test qui lui est consacrée. La deuxième extrémité de l’écouteur héberge toute l’intelligence : les transducteurs, les micros, les capteurs environnementaux, les connecteurs de charge, etc. Vous remarquez sur cette partie trois sorties pour le son et deux microphones. Ils ont tous leur utilité, comme nous le verrons. La partie extérieure des écouteurs est tactile.
Les OpenWear se « pose » sur le dessus de l’oreille, la batterie venant derrière le pavillon et l’écouteur devant, près du conduit auditif sans pour autant le couvrir totalement. Vous devez légèrement pivoter l’écouteur autour de l’oreille pour trouver la bonne position qui vous offre la meilleure qualité sonore, sans pour autant vous isoler de votre environnement direct. Une fois cette étape franchie une première fois, elle est facile à réitérer.
Les écouteurs sont accompagnés d’un boitier de charge dont la coque est en plastique texturé. Le boîtier est beaucoup plus gros que celui d’autres écouteurs TWS. Et il est assez lourd (88 grammes avec les écouteurs). Le boitier est plat et s’ouvre sur le dessus. A l’intérieur, vous retrouvez deux emplacements avec, au centre, les deux connecteurs qui vont servir à charger les OpenWear. Entre les deux emplacements se trouve le bouton matériel pour l’appairage. A l’extérieur, vous avez un port USB-C pour recharger la batterie du boitier et une LED de notification.
Experience audio
Une fois les écouteurs bien installés sur chaque oreille, il est temps de lancer une playlist et d’évaluer les qualités sonores des OpenWear. Chaque écouteur est équipé d’un transducteur principal mesurant 12 x 17 mm. C’est assez large pour ce type d’équipement. Et cela a deux avantages. D’abord, la puissance sonore est assez élevée. Inutile de pousser le volume au-dessus des 50 % pour bien entendre.
Ensuite, grâce à ce haut-parleur de belle taille, les médiums ne sont pas les seuls à profiter de nombreux détails. Nous en percevons également au niveau des aigus et des basses. Les OpenWear en offre davantage que certains concurrents, comme les FreeClips de Huawei ou les Linkbuds originels de Sony. En revanche, le détail audio reste meilleur avec les QuietComfort Open Ultra de Bose. Et heureusement, compte tenu de la différence de prix…
Comme pour tous les écouteurs « ouverts », la qualité d’écoute proposée par les OpenWear est sensible à l’environnement. Si vous êtes à votre domicile, l’expérience est très bonne. En extérieur, elle se dégrade rapidement, malgré la puissance des haut-parleurs, parce que vous allez perdre en finesse. Dans les transports, vous êtes obligé de monter le volume pour entendre vos contenus. Xiaomi indique que l’idée n’est justement pas d’isoler les utilisateurs de leur environnement. Il n’empêche que le résultat est dégradé.
Le transducteur principal est accompagné de deux petits tweeters latéraux : un dirigé vers le bas et un dirigé vers le haut. Leur but est de supprimer les fuites audio pour assurer la confidentialité des conversations. Pour cela, les deux écouteurs utilisent la technique usuelle de réduction de bruit active en émettant une fréquence contraire à ce que produit le haut-parleur principal. Une option intéressante, mais qui n’a d’intérêt que si vous utilisez les écouteurs dans un endroit calme, mais avec d’autres personnes. Ce qui réduit les possibilités.
Les OpenWear sont compatibles avec le Bluetooth 5.3 et avec plusieurs codecs audio : AAC et SBC, comme toujours, mais également le codec hi-res LHDC. Vous retrouvez ce codec dans de nombreux téléphones haut de gamme chez Oppo, Xiaomi, OnePlus, ou encore Realme. L’échantillonnage maximal peut monter à 96 kHz, ce qui est bien suffisant pour la plupart des services de streaming audio.
Chaque écouteur est équipé de deux microphones pour les conversations téléphoniques. L’un capte la voix de l’utilisateur et l’autre permet de réduire les bruits ambiants pour des échanges plus clairs pour le correspondant. Et cela fonctionne plutôt bien. Nous enregistrons une latence de quelques dixièmes de seconde. Rien d’anormal, mais un phénomène qui gênera les joueurs et les amateurs de contenus audiovisuels.
Interactivité
Evoquons maintenant l’interactivité des écouteurs. Et commençons par les contrôles qui sont relativement rudimentaires. Chaque écouteur dispose d’une surface « tactile » sur laquelle vous pouvez appuyer de une à trois fois, de façon longue ou courte. Pour chaque écouteur, vous avez quatre actions possibles. Soit huit actions différentes maximum. Le panel d’action disponible est relativement complet : contrôle du volume, lecture, pause, assistant vocal, etc. Et la personnalisation est assez simple, même si toutes les combinaisons ne sont pas disponibles. Si vous avez un smartphone sous HyperOS, vous pouvez assigner un contrôle à la prise de photo à distance. Voilà qui n’est pas banal.
Par défaut, le contrôle du volume n’est pas assigné à un contrôle tactile. A la place, Xiaomi préfère activer une option interactive : le volume adaptatif qui va monter ou baisser le volume sonore en fonction du bruit environnant. Cela marche relativement bien, mais avec deux risques. D’abord, si le bruit est très élevé, le volume augmentera en conséquence avec le risque que cela soit trop fort. Ensuite, le volume irrégulier dégrade l’expérience, parce que la puissance change arbitrairement.
Il n’y a pas de capteur de proximité sur les écouteurs. Sans cet équipement, les OpenWear ne détecte pas quand ils sont portés ou non. Si vous enlevez un écouteur (ou les deux), le smartphone ne va pas mettre en pause le contenu en cours de lecture. La musique (ou le film) va continuer jusqu’à la fin de votre playlist… ou jusqu’à ce que la batterie des écouteurs ou du téléphone s’épuise. C’est dommage.
Les OpenWear sont compatibles Fast Pair. Si vous avez deux appareils Android connectés à votre compte, une notification apparaitra sur le deuxième appareil pour vous inviter à lui associer les écouteurs. Ils sont également compatibles Dual Pair pour passer facilement d’un appareil à un autre. La gestion des sources audio s’effectue, comme toujours dans l’application compagnon (sauf si vous utilisez deux appareils Xiaomi sous HyperOS). Si vous avez deux paires d’OpenWear, vous pouvez aussi les connecter à un même smartphone pour partager de la musique. Cela fonctionne avec certains modèles de Xiaomi et avec certains téléphones d’autres marques. Mais pas tous…
Enfin, les écouteurs peuvent être localisés. Vous ne pouvez pas passer par Localiser mon Appareil (sur Android) ou Localiser (sur iOS). Vous devez obligatoirement passer par l’application compagnon des OpenWear. Dans celle-ci, une fonction permet d’enclencher une alarme sur un écouteur ou les deux en même temps. En revanche, contrairement aux AirPods et un iPhone, il n’est pas possible d’obtenir une direction de l’endroit où les OpenWear sont cachés.
Application pour smartphone
Les OpenWear sont compatibles Android et iOS. L’association des écouteurs avec votre smartphone se fait grâce au protocole Bluetooth en appuyant simplement 3 secondes sur le bouton présent dans le boitier de charge. Par défaut, le système vous permet d’écouter de la musique ou la bande son d’un film en qualité standard. Mais si vous voulez aller un peu plus loin, il faut télécharger l’application « Xiaomi Earbuds », disponible sur le Play Store ou l’AppStore. Notez d’ailleurs que cette application est quasi identique sur les deux systèmes.
Dans cette application, vous avez accès à tous les réglages évoqués précédemment dans ce test. Les gestes pour contrôler les écouteurs. La gestion de la double connexion. La localisation des écouteurs. L’association à un compte Xiaomi. La visualisation de la charge de chaque écouteur (et du boitier). Vous pouvez également renommer les écouteurs et les mettre à jour. En revanche, vous ne pouvez pas les réinitialiser : cette procédure se fait manuellement. Naturellement, les options affichées par Xiaomi Earbuds dépendent du modèle d’écouteurs.
L’application propose un très léger égaliseur appelé « balance audio ». Il est rangé dans les « effets audio ». Cet égaliseur propose seulement un profil standard (par défaut), un profil pour renforcer les voix (pour les films ou les conversations audio, par exemple) et un profil pour renforcer les aigus. Rien en revanche pour renforcer les basses. Rien non plus pour choisir un profil en fonction du style de musique. Et rien qui ressemble de près ou de loin à un égaliseur complet. C’est dommage.
Batterie
Terminons ce test avec la batterie. Dans ce produit, vous retrouvez trois batteries : une dans chaque écouteur et une dernière dans le boitier de charge. La batterie des écouteurs offre une capacité de 60 mAh, ce qui est moins élevé que ce à quoi nous nous attendions. Les Gaalxy Buds 2 de Samsung proposent la même capacité. Et les Pixels Buds Pro 2 les dépassent avec 100 mAh par écouteur. Mais, une batterie de 60 mAh est tout de même assez confortable.
L’autonomie proposée par ces écouteurs est comprise entre 8 heures et 9 heures. Nous avons en effet perdu un peu plus de 10 % par heure d’écoute. Le volume sonore était fixé à 30 % et le flux audio était standard (SBC). La réduction de bruit active pour les voisins était également désactivée. Selon nos estimations, l’autonomie réelle est donc au-dessus de la promesse de Xiaomi qui indique 7,5 heures avec une seule charge. Bien sûr, si vous optez pour un contenu HD, l’autonomie est moindre et devrait se situer entre 5 heures et 6 heures.
Une fois les écouteurs vidés, vous utilisez le boitier de charge pour leur redonner de l’énergie. Le boitier dispose d’une batterie de 788 mAh, ce qui est dans la bonne moyenne du marché et explique en partie pourquoi le boitier est si imposant. Une charge complète des écouteurs consoment 25 % de la batterie du boitier. Comptez donc quasiment 4 charges complètes avec le boitier (mais pas tout à fait 4 à cause des approximations, de la décharge lente du boitier durant la journée, etc.).
La charge complète des écouteurs prend 45 minutes environ. Et si vous n’avez pas le temps d’attendre autant, vous regagnez 30 % en 10 minutes et 85 % en 30 minutes. Le boitier se charge en une heure environ avec n’importe quel chargeur, puisqu’il n’accepte qu’une charge lente à 5 watts.
Alors, on achète ?
Les OpenWear Stereo de Xiaomi ne sont pas les écouteurs les plus originaux du marché, ni même les plus complets ou les plus qualitatifs. Nous avons relevé tout au long de ce test quelques petits points d’achoppements qui concerne le design, l’interactivité, l’application pour smartphone et même la qualité audio. Cependant, l’expérience offerte est globalement satisfaisante. Elle s’appuie sur deux qualités importantes : l’autonomie et la puissance sonore. Et pour le reste, elle n’est jamais totalement décrochée par rapport à la concurrence. A un prix inférieur à ce que propose les marques adverses, les OpenWear sont même une bonne affaire. Bien sûr, ils ne peuvent satisfaire entièrement les mélomanes pointilleux. Mais ce n’est pas leur ambition non plus.
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S'ils ne conviennent pas aux mélomanes avertis et si certaines fonctions sont un peu moins qualitatives que certains concurrents, les OpenWear Stereo de Xiaomi offrent une expérience bonne au regard du prix : moins de 100 euros. Pas besoin de braquer une banque pour profiter de ces écouteurs ouverts dont la puissance et l'autonomie sont deux des principaux atouts.
- Le bon maintien à l'oreille, même lors d'activité sportive
- L'autonomie élevée en audio standard
- La puissance du son suffisamment forte pour une écoute en ville
- La charge plutôt rapide et la grosse batterie du boitier
- La compatibilité iOS et Android
- Le prix !
- Le design un peu lourd après quelques heures
- L'absence de détection quand ils sont portés ou enlevés
- L'impossibilité de profiter de la musique dans les transports et en pleine circulation
- L'absence d'égaliseur complet ou de profils par type de musique