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Test Xiaomi Redmi 2 : l’entrée de gamme qui envoie du lourd

Par Gabriel Manceau Le 16/03/2015

Voici le petit dernier de la marque chinoise, le Xiaomi Redmi 2. Ce smartphone entrée de gamme succède au Redmi 1S avec toujours la même ambition : proposer un téléphone agréable à utiliser sans faire trop de concessions pour un prix sous la barre des 180€. Xiaomi maitrise maintenant son sujet et n’est pas devenu troisième plus gros vendeur de smartphones au monde par hasard. Passons tout de suite au test du Xiaomi Redmi 2 pour voir ce qu’il a dans le ventre !

• À lire : Test du Xiaomi Redmi Note 3

La fiche technique est celle d’un smartphone entrée de gamme. On retrouve le processeur quad-core 64 bit Snapdragon 410 de chez Qualcomm cadencé à 1,2 GHz. Un Soc épaulé par un GPU Adreno 306, que l’on a pu déjà apercevoir lors de notre test du Galaxy A5 par exemple. 1 Go de RAM, 8 Go de ROM avec possibilité d’étendre la mémoire jusqu’à 32 Go grâce à une carte microSD.

• Écran : IPS LCD 4,7 pouces, définition 1280 x 720 pixels (312 ppi)
• Processeur : quad-core Snapdragon 410 à 1,2 GHz (64 Bits), architecture Cortex A53
• GPU : Adreno 306
• RAM : 1 Go
• Stockage : 8 Go
• MicroSD : oui, jusqu’à 32 Go
• Appareil photo : 8 mégapixels
• Caméra avant : 2 mégapixels
• Connectivité : A-GPS, Wi-Fi, Bluetooth 4.0, GLONASS, 4G/LTE 1800 et 2100 Mhz
• Connectique : microUSB, prise casque 3.5 mm, Dual SIM, microSD
• Batterie : 2200 mAh
• Dimensions : 134 x 67,2 x 9,4 mm
• Poids : 133 grammes
• OS : Android 4.4.4 KitKat
• Couleurs : Blanc, Noir, Vert, Jaune, Rose

Juste en dessous, notre vidéo test du Redmi 2 pour voir le téléphone sous toutes ses coutures. Que cela ne vous empêche pas de lire la suite de l'article pour plus de précisions.

• Retrouvez notre vidéo test du Xiaomi Redmi 2 sur notre chaîne YouTube

L’écran possède une définition HD de 1280 x 720 pixels sur une diagonale de 4,7 pouces qui se révèle confortable à l’usage. Au niveau de l’interface, nous sommes sous Android 4.4 Kitkat (qui n’est pas compatible 64 bit contrairement au Soc du Redmi 2), avec la surcouche MIUI toujours aussi agréable à parcourir, mais avec ses quelques manques, nous le verrons dans la partie interface.

Design classique et une excellente prise en main

Dans la boite de cette version importée du Xiaomi Redmi 2, le téléphone, la notice d’utilisation, le câble USB-MicroUSB 2.0 et la prise murale avec son adaptateur européen. La prise en main se montre très agréable, le format 4,7 pouces est vraiment agréable, nous rappelant que les mobiles de 5,5 pouces et plus tirent un peut trop sur nos doigts.

Sur la face avant, la caméra frontale de 2 mégapixels, le haut-parleur pour les appels et le capteur de luminosité. Sous l’écran, les trois touches tactiles qui servent à la navigation, multitâche, accueil et retour. Un appui long sur la touche multitâche sert également à personnaliser les bureaux de l’interface avec des widgets, des fonds d’écran ou encore de nouveaux effets de transition.

À l’arrière, on découvre la coque en plastique minimaliste, sans éclat. C’est d’autant plus le cas sur cette version blanche, les versions colorées étant bien plus voyantes. Le plastique est dans une matière soft touch qui ne marque pas les doigts et qui est assez agréable au toucher, de quoi renforcer la bonne prise en main de ce Redmi 2.

Sur la partie haute, le capteur de 8 mégapixels, son flash juste à gauche et le haut-parleur à droite. On remarque un micro pour la captation du son ambiant juste au-dessus. Sur la partie basse, le logo Xiaomi argenté. Sobriété et efficacité donc pour cette coque assez sobre et sans réel défaut. Pour un mobile entrée de gamme, nous n’attendions pas de l’époustouflant.

Bonne nouvelle, cette coque est amovible avec un accès très facile aux deux slot microSIM ainsi qu’au port microSD pour étendre la mémoire de stockage. Vous pourrez aussi changer la batterie en cas de problème, ou si celle-ci s’essouffle au fil du temps.

Sur la tranche droite de l’appareil, les boutons de contrôle du volume et de mise sous tension sont en plastique avec une couleur argentée similaire à celle du logo. Une encoche sur la partie basse permet d’ouvrir la coque. Sur la tranche au-dessus de l’écran se trouve la prise casque 3,5 mm et sous le téléphone la prise microUSB 2.0 ainsi que le micro.

RAS sur la tranche droite de ce Redmi 2 qui termine donc ce tour du design avec les honneurs. Simplicité et efficacité pour un entrée de gamme qui n’a pas à rougir face à la concurrence.

Un écran de qualité

Avec sa diagonale de 4,7 pouces et sa définition HD de 1280 x 720 pixels, le Xiaomi Redmi 2 affiche une résolution de 312 ppp, ce qui est largement suffisant pour que votre oeil ne voie aucun pixel à une distance raisonnable.

C’est la technologie IPS qui est embarquée, les angles de vison sont donc corrects, mais sans plus ici, nous nous attendions à mieux de ce côté. Les couleurs sont vives sans être trop saturé et la luminosité maximum est bonne. Sur ce dernier point, ne vous attendez pas non plus à ce qu’il rivalise avec un Sony Xperia Z3 ou la luminosité d'écran d'un Galaxy Note 4.

En gardant à l’esprit que nous sommes en présence d’un smartphone à moins de 180 euros, la qualité d’affichage est vraiment bonne, Xiaomi ne s’est pas moqué de nous avec ce Redmi 2.

Benchmarks et Performances

Les performances sont assurées par le SoC Snapdragon 410 cadencé à 1,2 GHz et un GPU Adreno 306. Une configuration que l’on a déjà vue sur le Galaxy A5, à la différence que le Xiaomi Redmi 2 a seulement 1 Go de RAM, contre 2 pour le Samsung. Notons que Xiaomi envisage de sortir une version « Enhanced » de son Redmi 2 avec 2 Go de RAM et 16 Go de stockage interne.

Revenons-en aux performances. Les benchmarks n’impressionnent pas, loin de là, mais le téléphone reste parfaitement fluide en usage courant. Passer d’une application à l’autre, naviguer sur internet, regarder une vidéo YouTube ou consulter vos mails, le tout se fera sans accro (et heureusement). Là où cela se complique, c’est lorsque vous voulez jouer à des jeux Android gourmands en ressources. Notons également qu’Android 4.4 ne permet pas d’exploiter l’optimisation 64 bits du processeur.

Le GPU Adreno 306 est loin d’être un foudre de guerre et vous devrez faire des concessions au niveau graphique pour faire tourner certains jeux 3D. Sur Dead Trigger 2 ou Real Racing 3, vous tomberez souvent sous la barre fatidique des 30 images par secondes, ce qui est loin d’être satisfaisant pour une bonne expérience de  jeux. Le Xiaomi Redmi 2 est donc un téléphone suffisamment performant pour un usage quotidien, mais pas un téléphone de gamer.

Android KitKat et Interface MIUI

L’interface MIUI vient ici habiller Android 4.4 Kitat. On commence à connaitre cette interface pour l’avoir testé sur le Xiaomi Mi4 ou encore la tablette MiPad par exemple. Cette dernière est à la fois originale et plutôt bien pensée sur certains aspects. Depuis l’écran de verrouillage, un mouvement depuis le haut de l’écran affichera la barre des notifications, un autre mouvement depuis le bord droit vous donne accès à l’application photo.

Une fois sur le bureau on retrouve ces icônes aux bords arrondis qui ne sont pas sans rappeler l’interface iOS d’Apple. Un appui long sur la touche multitâche permet de changer le fond d’écran, ajouter des widgets ou encore choisir l’effet de transition entre les bureaux.

Dans la barre supérieure, on retrouve évidemment les notifications, mais aussi les raccourcis des fonctionnalités importantes. Les icônes blanches sur le fond transparent ne sont également pas sans rappeler l’interface de la marque à la pomme.

Une des bonnes idées de cette interface MIUI est de proposer un gestionnaire des permissions pour avoir un meilleur contrôle sur les accès que vous donnez à certaines de vos applications. Vous pouvez ainsi choisir pour chaque permission au cas par cas de l’accepter, de demander l’autorisation à chaque fois, ou de la refuser. Très bien pensé, on aime avoir autant de contrôle par défaut sur notre Xiaomi Redmi 2 !

Autre bonne idée, le centre de sécurité qui regroupe plusieurs outils et fonctionnalités importantes. Vous aurez ici la possibilité de nettoyer les fichiers inutiles qui encombrent le téléphone, mettre certains de vos contacts sur une liste noire, consulter votre utilisation des données, profiter d’un antivirus, gérer les permissions d’applications ainsi que la gestion de l’énergie pour économiser la batterie. Ouf ! Des fonctionnalités pratiques que l'on retrouve à un seul endroit.

Mais tout n’est pas rose sur cette interface MIUI qui souffre encore de quelques défauts de jeunesse. Le fait que toutes les applications s’affichent sur les bureaux (pas de lanceur d’applications) oblige à créer un « dossier poubelle » dans lequel on va mettre les applications système dont on ne se sert pas et qui ne peuvent être désinstallé.

Les problèmes de traduction persistent encore avec des applications proposant des contenus exclusivement en chinois. C’est le cas de la galerie des thèmes pour personnaliser l’interface, ou encore de l’application musique et vidéo. Il y a encore des efforts à faire de ce côté-là.

Téléphone, GPS et compatibilité 4G

Commençons par la qualité des appels. Nous n’avons pas rencontré de problème lors de nos conversations, mais le son pourrait être meilleur pour ce qui est de la qualité sonore et de l’intelligibilité (attention mot compliqué) de nos interlocuteurs. Rien de grave, c’est simplement pour signaler qu’on a déjà entendu mieux à ce niveau.

Au niveau de l’accroche GPS, cela fonctionne bien, même si l’accroche a un peu tardé. Activez les données mobiles pour une meilleure réactivité sur le premier fix. Puisque l’on parle des données mobiles, il est important que la compatibilité 4G LTE est limitée aux bandes de fréquence 1800 et 2100 MHz qui ne sont pas exploitées par tous les opérateurs.

Si vous êtes chez Bouygues Télécom, cela fonctionnera, mais les autres utilisent pour la plupart la 800 MHz. Il faudra alors se contenter du surf en 3G, ce qui est un défaut important face à certains de ses concurrents comme le Moto G 4G par exemple.

Un Appareil photo qui se défend

L’application photo est divisée en 3 volets. Le premier est celui de la capture directe de photo ou vidéo, le déclencheur est d’ailleurs plutôt rapide. Le second sur la gauche affiche une série de filtres visible en temps réel avant de capturer le cliché. Enfin, le dernier sur la droite affiche les différents modes de prises de vue. Si vous êtes un bidouilleur, le mode manuel reste le plus indiqué, même si cela ne va pas faire de ce Redmi le meilleur photophone du marché.

Comment s’en sort le capteur 8 mégapixels du Xiaomi Redmi 2 ? Plutôt bien dans de bonnes conditions de lumière. Nous n’en attendions pas grand-chose sur cette gamme de prix, mais nous avons été agréablement surpris par la qualité de certains clichés. Pas de quoi faire peur aux ténors sur Android, mais le rendu des couleurs est bon et l’image assez précise.

On constate certains aplats de couleurs et un lisage important sur certaines partis des photos (le ciel notamment), mais cela reste plutôt agréable à l’oeil. Lorsque vous avez des zones d’ombres que vous voulez éclaircir ou un éclairage capricieux, le mode HDR est tout indiqué. Il se montre assez efficace, comme vous pouvez le voir sur les photos comparatives. Pour les photos de nuit, vous pouvez passer votre chemin.

Autonomie correct, sans plus

C’est la batterie de 2200 mAh qui a la lourde charge (jeu de mots sur les batteries !) de ternir la distance. Cette capacité n’a rien d’impressionnant, mais l’écran HD, le processeur Snapdragon 410 et l’optimisation logicielle permettent au Xiaomi Redmi 2 de tenir la charge toute la journée sans trop de problèmes.

Une autonomie moyenne pour un usage courant avec du WiFi à la maison, de la 3G une fois dehors, une heure de lecture vidéo YouTube et 20 minutes d’appels, entre autres lecteur de mails et navigation web.

Pour faire durer le plaisir, vous pouvez bien sûr aller dans les paramètres pour gérer les profils d’économie d’énergie. Vous avez le choix entre trois profils de batterie : Défaut, Marathon et Veille. Vous pouvez aussi choisir à partir de quel pourcentage de batterie le profil changera, pour préserver au mieux la batterie, en faisant des concessions sur les performances ou les fonctionnalités.