Test Xiaomi Robot Vacuum X20+ : un aspirateur puissant, complet et abordable, qui dit mieux ?
- Prix très séduisant
- Une station complète
- Une aspiration efficace
- La navigation précise
- App riche en fonctionnalités
- Lavage peu efficace
- Pas de séchage à l’air chaud
Après le Robot Vacuum X10+, c'est le tour de « son successeur », le X20+, de franchir les portes de la rédaction pour un test complet. Successeur entre guillemets, car les deux modèles ne jouent pas tout à fait dans la même cour, du point de vue tarifaire en tout cas.
Test réalisé par Emmanuel Armanet
Testé il y a quasiment un an maintenant, le Xiaomi Robot Vacuum X10+ constituait alors le haut de gamme de la marque chinoise. Un modèle très complet combinant aspiration et lavage jouissant en prime d’un système de détection d’obstacles utilisant l’IA et d’une station complète, le tout pour un 900 € environ. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et comme toujours les technologies introduites par le haut de gamme se diffusent vers des modèles moins onéreux.
Le Xiaomi Robot Vacuum X20+ rassemble donc la plupart des fonctions présentes sur le X10+ avec quelques nouveautés bien senties pour un tarif plus abordable
Disponibilité
Le Xiaomi Robot Vacuum X20+ est disponible en blanc uniquement sur le site de la marque, mais aussi chez certains revendeurs de la marque au prix de 399,99 € soit près de 500 € de moins que le X10+. Pourtant il n’a pas grand-chose à lui envier comme nous le verrons un peu plus loin, en termes de caractéristiques en tout cas. Xiaomi se contente du service minimum puisqu’aucun consommable de remplacement n’est fourni. Que propose la concurrence face à lui ? À vrai dire, pas grand-chose avec une station complète. Il faudra débourser un peu plus pour en bénéficier. Chez Roborock, on pourrait alors évoquer le Q5 Pro+ à 479 € tandis que Dreame propose le L10 Prime pour 499 €.
Un design ultra classique
Le Xiaomi Robot Vacuum X20+ ne ferait pas tourner les têtes sur son passage, car il affiche un design des plus classiques. De format circulaire comme la quasi-totalité des robots aspirateurs, il mesure 350 x 350 x 97 mm, soit exactement la même chose que le X10+. Le Roborock et le Dreame précédemment cités affiche des dimensions très proches, soit respectivement 353 x 350 x 96,5 mm et 350 x 350 x 103,8 mm. Le dessus de l’appareil accueille une tourelle qui se distingue par sa couleur orange de sa partie centrale. On y retrouve le système de navigation et de détection des obstacles LDS (Laser Distance Sensor). Deux boutons sont visibles : le premier pour lancer ou stopper l’activité de l’appareil et le second pour qu’il retourne à sa station. Un capot vient dissimuler le bac à poussière affichant une capacité de 430 ml contre 350 ml pour son prédécesseur. Une donnée pas réellement fondamentale puisque le bac en question vient se vider automatiquement dans la station. Visible aussi une LED témoignant de l’état du Wi-Fi et un minuscule bouton pour effecteur un reset.
Les tranches du Robot Vacuum X20+ sont tout aussi classiques avec des capteurs et un pare-chocs venant protéger le corps de l’appareil. On trouve également la grille du haut-parleur en charge de diffuser les bons mots du robot et à l’arrière, les deux contacts métalliques utilisés pour la recharge.
Retournons à présenter le Robot Vacuum X20+. L’air de famille avec son prédécesseur, mais aussi avec certains modèles signés Dreame apparaît comme une évidence. Des capteurs viennent empêcher le robot de chuter dans des escaliers notamment. On trouve deux grandes roues crantées et une roulette qui peut tourner sur 360°. Le nettoyage est confié à une brosse latérale avec des poils en nylon et à une brosse centrale identique à celle du X10+. Celle-ci est composée de deux matières dont l’effet conjugué offrirait une meilleure efficacité. Il s’agit de poils courts et de plastique un peu plus rigide, avec deux fils métalliques de protection. Pour le lavage, nous retrouvons deux serpillères circulaires qui se mettent en place sans outil tout comme la brosse latérale d’ailleurs. La microfibre des deux pads serpillères nous semble plus rase que sur le modèle de l’année dernière.
L’assemblage du Robot Vacuum X20+ est rigoureux, mais l’utilisation majoritaire de plastique mat donne un aspect moins premium que les modèles glossy.
Un plus gros moteur
La puissance d’aspiration peut être considérée comme le nerf de la guerre et pour moins de 500 € le Robot Vacuum X20+ frappe fort avec ses 6000 Pa contre 4000 Pa pour le X10+. Pour rappel, le Roborock Q5 Pro+ est à 5500 Pa et le Dreame L10 Prime à 4000 Pa. Même si ce n’est pas le seul paramètre à entrer en compte pour l’obtention d’une aspiration efficace c’est certainement un des plus importants. Outre son bac à poussière, le robot-aspirateur dissimule un réservoir d’eau de 400 ml, un volume plutôt important pour un modèle disposant d’une station complète.
La partie lavage semble reprise de la précédente génération. On retrouve les deux mêmes patins qui tournent de manière antagoniste à une vitesse de 180 tr/min. Cette vitesse n’est pas ajustable, le réglable opérant de manière classique sur le volume d’eau injecté. Les deux microfibres peuvent se relever de 7 mm pour ne pas venir salir un tapis ou une zone de moquette.
Pour la gestion des obstacles, l’appareil s’appuierait sur une technologie un peu moins sophistiquée que celle présente sur le X10+. En tout cas, Xiaomi ne mentionne pas une reconnaissance des obstacles via l’IA… Il s’agit du système S-Cross s’appuyant sur l’émission de lumière et qui permettrait au robot d’éviter des obstacles de petite taille, y compris dans une pièce non éclairée.
La batterie présente la capacité standard des robots aspirateurs, soit 5200 mAh.
Une station qui prend du volume
De prime abord, la station qui accompagne le Xiaomi Robot Vacuum X20+ semble assez proche de celle de son prédécesseur. On retrouve une organisation verticale qui permet de minimiser l’encombrement au sol. En haut, nous trouvons un couvercle qui, une fois relevé, donne accès aux réservoirs d’eau : à gauche l’eau sale récoltée lors du lavage des serpillères et à droite l’eau propre. Chacun de ses réservoirs affiche une capacité exceptionnelle de 4 litres contre 2,5 litres pour le modèle de l’année dernière. Au-dessous, un cache dissimule le sac à poussière qui présente, lui, un volume inchangé soit 2, 5 litres. Tout ceci permet à Xiaomi un fonctionnement autonome de 75 jours contre 60 jours pour le Robot Vacuum X10+.
Plus bas, le robot vient se positionner pour se recharger bien entendu, mais aussi pour vider son bac à
Le socle servant à nettoyer les serpillères s’enlève très facilement pour un nettoyage manuel dans un évier par exemple. Certains n’hésitent pas à le passer au lave-vaisselle. Xiaomi communique la consommation électrique de sa station : 30 W pour lors du nettoyage des serpillères, 30 W également pour leur séchage + la charge du robot et enfin 1000 W pour le vidage du bac à poussière de ce dernier. Petite information, le séchage à l’air chaud du X10+ consomme 90 W.
Une installation ultra simple
Comme d’habitude, nous commençons la mise en œuvre du Xiaomi Robot Vacuum X20+ par la station. Lui trouver une place n’est pas très compliquée avec cependant la problématique du câble, car il n’y a pas d’ergots permettant d’enrouleur le surplus. Le remplissage du réservoir d’eau propre effectué, il est temps de passer au robot proprement dit. Nous enlevons les films de protection et les cales de transports avant de mettre en place la brosse latérale et les deux pads de lavage. Pas besoin d’outils, un vrai plus.
La suite se passe ensuite sur l’application Xiaomi Home qui comme toujours avec la marque chinoise rassemble l’ensemble des produits connectés du constructeur, mais aussi d’autres entreprises partenaires. L’opération est ici particulièrement simple, plus que sur un Roborock par exemple. En effet, en cliquant sur le bouton d’ajout d’un équipement, l’app scanne, certainement en utilisant le Bluetooth, l’environnement autour du smartphone. Quasi instantanément le Robot Vacuum X20+ est découvert et se connecte au réseau Wi-Fi de votre maison. Une expérience absolument parfaite. La suite est on ne peut plus classique : vérification de la présence d’une mise à jour pour le firmware du robot et installation de la langue française au lieu de l’anglais utilisé par défaut.
Une application complète
Il est temps à présent de découvrir toutes les possibilités offertes par l’application et elles sont nombreuses. Au centre prend place la carte de la pièce avec juste au-dessus les indications de base : surface de la zone à nettoyer, surface nettoyée et état de charge de la batterie. Pour cette information, on regrette toujours qu’un pourcentage plus précis ne puisse être affiché. Plus bas, on entre dans le vif du sujet. Le bouton Station correspond logiquement directement aux fonctionnalités liées à la station d’accueil. En cliquant sur lui, vous pourrez déclencher manuellement la collecte de la poussière, le lavage de la serpillère ou son séchage. Pas vraiment de suspens sur la fonction du bouton Démarrer le nettoyage. Pour accéder aux réglages liés au nettoyage, il faut dérouler le panneau. Quatre modes répondent à l’appel : aspiration seule, aspiration et lavage, lavage seul et enfin aspiration avant lavage. Pour l’aspiration, l’utilisateur aura le choix entre quatre puissances : silencieux, standard, fort et turbo. Pour le lavage, il est possible d’ajuster trois volumes d’eau injectés.
En allant dans les paramètres, il est possible d’aller encore plus loin. On trouve une première section regroupant l’historique de nettoyage, le réglage de la période Ne pas déranger ou encore la gestion des consommables. La seconde section est consacrée à la station. L’utilisateur pourra alors opter pour une collecte de la poussière automatique ou non à chaque fois que le robot revient à la station. Un déclenchement manuel pourra être préféré ou un vidage tout les deux ou trois cycles. C’est aussi depuis cette section qu’il est possible d’ajuster la durée du séchage (entre 2 et 12 heures) des serpillères et l’intensité de leur nettoyage. La gestion des cartes est plutôt intuitive.
Le rajout de mur virtuel et de zones interdites se fait plutôt rapidement. Pour aller encore plus loin, l’application propose deux réglages pour la navigation de l’appareil : le premier est prudent et limite les collisions et le second plus « agressif » pour une plus grande surface nettoyée. Il est bien entendu possible de programmer la mise en route du Robot Vacuum X20+ et de créer des scénarios combinant d’autres produits connectés de la marque. Par exemple, si une caméra détecte un mouvement, le nettoyage peut être suspendu.
Je vois bien, tout va bien
La cartographie peut être réalisée dès le robot-aspirateur installé. L’opération est très rapide et simplifie ensuite bien entendu la vie à celui-ci. Pour notre test, nous avons placé la station dans le même espace que lors de nos précédents tests. Il s’agit d’une entrée et d’un couloir d’une surface totale de 22 m2. Le sol est principalement composé de carrelage, dont une partie plutôt rustique avec des joints larges et profonds. On trouve également des tapis absorbants et bien entendu les animaux de la maison qui abreuvent l’endroit de poils. Voilà le décor planté, place à l’action.
Le principe de navigation est des plus classiques : le robot-aspirateur commence par effectuer un tour complet des limites de la zone avant d’en traiter l’intérieur en effectuant des va-et-viens. Nous avons tenté le réglage du risque de collision le plus « agressif » et celui-ci se montre particulièrement intéressant. L’appareil se rapproche en effet très près des plinthes et des meubles, mais il parvient, dans l’immense majorité des cas, à éviter le frottement. Il va aussi jusqu’au bord d’une marche d’escalier. Il ne tombe pas, mais il nous a fait peur, avouons-le. Cette option permet logiquement d’aller chercher les derniers grammes de poussières, notamment le long des murs et dans les angles.
Les pantoufles laissées sciemment sur le parcours du Xiaomi Robot Vacuum X20+ ont été évitées sans problème de même que la balle de tennis préférée de notre compagnon à quatre pattes. Sans surprise, ce ne fut pas le cas des objets plus petits comme un câble USB ou un lacet de chaussure. Mais l’appareil détecte rapidement qu’il a été trop gourmand et arrête son travail pour que son humain vienne ôter l’objet coincé. L’opération est rapide.
Passons maintenant à la gestion des tapis. Comme mentionné plus haut, les deux serpillères peuvent effectivement se relever de 7 mm lors d’un passage sur un tapis. Mais le Xiaomi Robot Vacuum X20+ ne reconnait pas automatiquement ledit tapis. Il faut donc les indiquer manuellement dans la carte de la pièce pour que le robot en tienne compte et relève alors ses pads rotatifs. C’est évidemment un peu plus contraignant, mais rappelons que nous avons face à nous un produit vendu moins de 400 €.
Une aspiration efficace
Avec une puissance d’aspiration de 6000 Pa, le Xiaomi Robot Vacuum X20+ affiche une belle efficacité. Il traite sans mal notre pièce de test : poils de chien et de chat, poussière, boue séchée… rien ne résiste à son passage. Un très bon point donc. La zone aspirée est de 13 m2 et elle a été traitée en 14 minutes en moyenne. C’est un peu plus rapide donc que le Midea M9 et que le Roborock Q Revo MaxV récemment testé par nos soins qui réclame 3 minutes de plus.
L’aspirateur génère logiquement du bruit, difficile de se concentrer lorsqu’il travaille autour de soi, mais celui-ci demeure relativement grave et donc pas réellement désagréable. Il est bien entendu possible d’opter pour une puissance d’aspiration faible, mais l’efficacité chute alors logiquement d’un cran… ou deux. Une fois de retour à sa station, le robot vide en quelques secondes son bac à poussière. L’opération est comme toujours très bruyante, mais elle affiche une belle efficacité : le bac ressort quasiment vierge.
Le lavage, son point faible
Classique sur le papier, le système de lavage du Xiaomi Robot Vacuum X20+ ne nous a pas vraiment convaincus. Réglé tout d’abord sur sa position médiane, le lavage nous a laissés très perplexes. En effet, nous remarquons à peine quelques traces d’humidité sur le parcours du robot et l’efficacité n’est pas franchement au rendez-vous, y compris sur des traces très récentes. Nous passons ensuite au niveau 3, le réglage le plus élevé qui concerne le volume d’eau utilisé. Il y a effectivement un peu plus d’humidité sur le carrelage et des tâches ont fini par s’estomper à défaut de disparaître. Le passage des serpillères nous semble moins homogène qu’avec la précédente génération : des zones demeurant sèches après le passage du robot. Comme souvent, la fonction lavage apparait plus comme une opération d’entretien entre deux lavages manuels.
Les serpillères sont néanmoins souillées, preuve qu’elles enlèvent de la crasse. Elles sont ensuite lavées et séchées sur la station. L’opération élimine le plus gros, mais ne parvient pas à enlever des éléments gras de la surface de la microfibre. Un passage en machine régulier demeure nécessaire, mais c’est aussi le cas chez les concurrents nettement plus onéreux. Le séchage en 4 heures, le réglage de base, laisse les serpillères très légèrement humides. L’air froid est forcément un peu moins efficace. Pour un séchage parfait, ajouter 2 heures de plus dans les réglages de l’application est nécessaire.
Le lavage des serpillères laisse forcément des traces sur la surface blanche de l’espace où il a lieu. Nous n’avons alors évidemment testé la fonction d’auto-nettoyage. C’est plutôt efficace bien qu’il faille répéter l’opération souvent pour maintenir la propreté de l’ensemble. Autre élément à ne pas négliger, l’état du bac d’eau sale. Progressivement la poussière s’accumule au fond. Un nettoyage hebdomadaire sera le bienvenu en frottant avec une éponge sachant que la marque ne fournit pas d’écouvillon.
Une autonomie correcte
L’autonomie n’est pas facile à mesurer, car la jauge de batterie n’affiche pas le niveau de charge sous la forme d’un pourcentage. En renouvelant les passages, nous estimons l’autonomie du Xiaomi Robot Vacuum X20+ aux alentours de deux heures soit quasiment 8 nettoyages de notre zone de test soit plus de 90 m2 aspirés et lavés. Une autonomie tout à fait correcte donc sachant qu’il est possible dans l’application de faire en sorte que le robot revienne automatiquement à sa base pour se recharger s’il reste un espace à traiter. La recharge prend environ 4 heures. Il n’est pas possible de programmer celle-ci pour tirer profit des heures creuses notamment.
Décidément tout va très vite et les technologies inaugurées par les robots-aspirateurs haut de gamme investissent très rapidement des gammes de prix inférieures. Pour moins de 400 euros, Xiaomi propose un produit complet doté d’une station lui octroyant une autonomie complète durant plusieurs jours avec même le séchage de la serpillère ! Un positionnement tarifaire exceptionnel qui fait oublier quelques sacrifices comme le séchage à air chaud ou la détection automatique des tapis. L’aspiration est très efficace tout comme la navigation. L’application est plutôt complète et stable avec une traduction en français sans erreur manifeste. On notera que le robot nous parle dans la langue de Molière. Le lavage nous laisse davantage sur notre faim avec notamment une faible quantité d’eau mise en œuvre.
- Prix très séduisant
- Une station complète
- Une aspiration efficace
- La navigation précise
- App riche en fonctionnalités
- Lavage peu efficace
- Pas de séchage à l’air chaud