Test The War Within : un nouveau départ pour World of Warcraft
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The War Within est la nouvelle extension de World of Warcraft et elle donne un sacré coup de fouet à ce MMORPG sur le déclin. Si la structure, qui a déjà fait ses preuves, reste la même, c’est l'enrobage qui subit un lourd changement. Le début d’une renaissance pour le jeu de Blizzard ?
Vingt ans. Cela fait vingt ans que World of Warcraft existe. Une longévité exceptionnelle dans le monde des MMORPG, mais qui connaît tout de même quelques accrocs. WoW n’est plus le mastodonte qu’il était à son âge d’or, dépassé en nombre de joueurs par un certain Final Fantasy XIV. Pourtant, il continue de figurer parmi les incontournables du genre, bien aidé par son aura encore vive. Sa nouvelle extension, nommée The War Within, sort aujourd’hui et avec elle, Blizzard veut donner une impulsion renouvelée à son jeu fétiche. Nous y avons joué, et le pari est réussi.
The War Within est une extension classique sur le papier. Elle convie les joueurs à s’enfoncer dans les tréfonds d’Azeroth (la planète principale de Warcraft) pour y combattre une mystérieuse menace. Au menu, quatre nouvelles zones, une race alliée supplémentaire (les terrestres), le vol dynamique pour toutes les montures, des talents héroïques, un système de bataillon pour lier vos personnages et des gouffres, sorte de mini-donjons tournant chacun autour d’une mécanique précise. Bref, c’est carré et presque sans surprise pour les vieux briscards. En réalité, les équipes de Blizzard veulent s’appuyer sur ce qu’elles savent faire de mieux pour apporter une nouvelle dynamique au MMO. Cela ne passe pas par le gameplay, mais par la structure même du développement. On vous explique.
Chris Metzen, le Retour du Roi
Pour comprendre réellement ce qui se joue avec The War Within, il faut parler de Chris Metzen. Ce directeur créatif chapeaute la licence depuis ses débuts en 1994. Il façonne l’univers, les personnages et les histoires qui font Warcraft. S’il n’est évidemment pas seul à l’écriture, c’est lui le chef d’orchestre. On pourrait même se risquer à dire qu’il est le « Tolkien » de la saga de Blizzard.
Pourtant, en 2016, Metzen a décidé de quitter le studio pour profiter d’une retraite bien méritée. Il faut dire que l’extension d’alors, Legion, concluait les arcs narratifs qu’il avait mis en place depuis vingt ans. Ensuite, WoW a continué à faire sans lui, s’embourbant dans des histoires plates, dénuées d’âme et parfois même sans queue ni tête à l’image de Shadowlands (2020). Mais en 2022, coup de théâtre, Metzen, revient aux manettes ! Il reprend ainsi Warcraft là où il l’avait laissé. Son objectif ? Redynamiser son bébé à travers un plan extrêmement ambitieux dévoilé lors de la Blizzcon 2023.
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Metzen annonce alors pas une, mais trois extensions inclues dans un arc narratif nommé WorldSoul Saga. Il établit un planning sur le long terme, jusqu’en 2030, à l’image de ce que fait Marvel Studios avec ses films. Dans cette trilogie, une menace inédite plane sur Azeroth et c’est à nous, les joueurs, de l’arrêter. The War Within est le premier volet de ce nouveau départ.
Une saga qui veut attirer les anciens joueurs, mais aussi les newbies. Metzen imagine une histoire propre où il n’y a pas forcément besoin de connaître le lore et les personnages sur le bout des doigts pour tout comprendre. Un argument fort pour les joueurs potentiels effrayés par la masse d’information à ingurgiter. Pour les plus motivés qui veulent tout de même se renseigner sur ce qui s’est passé avant, Blizzard a réalisé plusieurs résumés très bien fait pour se mettre dans le bain.
Révolution dans la forme, mais pas dans le fond
Pas de révolution de gameplay à l’horizon. Metzen et ses équipes savent que World of Warcraft dispose de bases solides, il suffit juste de les utiliser correctement. Nous avons déjà longuement joué à The War Within et force est de constater que la magie est revenue. L’auguste MMO semble avoir retrouvé le souffle épique qu’il avait perdu depuis si longtemps, que ce soit à travers le scénario, la progression, les objectifs imposés ou tout simplement l’écriture des quêtes ou des dialogues.
La progression reste similaire à ce qui se fait depuis vingt ans : on prend des quêtes, on va tuer X monstres et on les rend pour gagner en expérience, et pour casser la routine, on fait parfois un donjon ou un gouffre. Ce dernier ajout est d’ailleurs fort sympathique et peut se faire seul ou à plusieurs. Malgré la répétitivité, le rythme maîtrisé de l’aventure et surtout le level design ingénieux nous happe. Et que dire de la direction artistique tout simplement somptueuse ? Impossible de ne pas parler de Sainte-Chute, cette immense zone escarpée éclairée par un cristal géant dont la luminosité évolue au fil de la journée. Ou alors d’Azj-Kahet, celle ville souterraine peuplée par les nérubiens, des araignées géantes peu sympathiques. Les artistes de Blizzard en ont encore sous le capot et le prouvent. Qu’il est plaisant d’évoluer dans des environnements à tomber par terre !
L’une des nouveautés notables de cette extension est l’inclusion du vol dynamique pour toutes les montures. Cette fonctionnalité, qui a fait son apparition dans la précédente extension Dragonflight, permet de voler de manière « réaliste » à travers les environnements. Très appréciée des joueurs, elle a été pérennisée et est bien partie pour rester. De fait, le level design des zones est adapté et la progression n’en devient que plus dynamique… ce que nous regrettons. En effet, on a tendance à ne plus s’attarder sur les environnements, à ne plus apprécier pleinement les régions que nous traversons, alors qu’auparavant, cloués au sol, nous avions le temps de nous en imprégner. Dommage.
Le levelling, soit l’histoire principale qui permet de monter jusqu’au niveau 80, est maîtrisé de bout en bout. Blizzard a su renouer avec son passé en offrant une aventure exemplaire, presque digne d’un RPG solo en matière de progression et de mise en scène. Toutefois, il ne faut pas s’y tromper : cette phase, qui dure au mieux une vingtaine d’heures, n’est qu’une mise en bouche. The War Within ne démarre réellement qu’au niveau maximum avec les donjons mythiques (tous réussis), les world boss, le PVP ou encore les raids à faire avec les autres joueurs. Le premier, Nerub-ar Palace, ouvrira ses portes le 10 septembre.
Un nouveau départ pour WoW, mais cela suffira-t-il ?
The War Within est une extension qui démarre parfaitement, c’est indéniable. Elle renoue avec ce petit quelque chose qui faisait tant le charme des vieilles extensions, ce souffle épique brut et indéfinissable dont seul Metzen a le secret. Oui, The War Within pourrait bien représenter un nouveau départ pour World of Warcraft, en tout cas, elle a toutes les cartes en main pour réussir.
Reste à transformer l’essai. Un MMO se juge sur le temps long, notamment via la qualité de son contenu et de sa régularité, l’un des points faibles de Blizzard. En tout cas, World of Warcraft veut renouer avec son passé glorieux, reprendre sa place de roi de MMO et The War Within ne représente que la première étape. Si la mission est encore loin d’être accomplie, cette extension a le mérite de nous offrir une aventure prenante et bien menée.
The War Within signe un nouveau départ pour World of Warcraft. Si les mécaniques sont connues, elles sont ici savamment utilisées et mises à l’honneur dans un monde ouvert extrêmement bien construit et cohérent. Une extension riche, prenante et diablement efficace.
- Le début d’un nouveau cycle
- Les quatre zones sont excellement bien conçues
- Le système de bataillon
- Les gouffres, une vraie bonne idée
- On a toujours quelque chose à faire
- Le scénario prenant
- La campagne, bien construite et intéressante
- Accueillant pour les noobs
- Les instances, pas le point fort de l’extension
- Le vol dynamique efface le sentiment d'exploration
- Un contenu artificiellement étalé dans le temps
- Provoque un manque de sommeil