TikTok écope d’une amende de 5 millions d’euros en France, une grande première

TikTok vient d’être condamné à payer une amende de 5 millions d’euros en France pour avoir rendu plus difficile de refuser les cookies que de les accepter, ce qui est contraire à la loi française.

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Crédit : sasha85ru / 123RF

Alors que la CNIL, la Commission nationale de l’informatique et des libertés, vient tout juste de s’attaquer à Apple, c’est désormais au tour du réseau social TikTok de se voir infliger une amende par le régulateur français. Selon lui, il était difficile pour les utilisateurs de refuser d'être suivis sur son site web, ce qui représente une violation des lois sur la protection des données.

La CNIL précise que jusqu'en février de l'année dernière, il était plus facile pour les utilisateurs de TikTok d'accepter tous les cookies que de tous les refuser. Accepter tous les cookies était possible avec un bouton « tout accepter », mais ceux qui souhaitaient refuser tous les cookies devaient « appuyer sur plusieurs boutons », selon la CNIL.

TikTok devra payer une amende de 5 millions d’euros

La CNIL est désormais habituée à infliger des amendes relatives à la gestion des cookies. Récemment, c’est Google et Facebook qui avaient été épinglés par la commission, sans oublier Microsoft qui avait, elle, été accusée d’espionner les utilisateurs de Bing en France.

Dans le cas de TikTok, l’entreprise doit maintenant régler une amende de 5 millions d’euros dans notre pays. La CNIL a également estimé que TikTok n'avait pas informé les utilisateurs « de manière suffisamment précise » des finalités des cookies, tant sur le bandeau d'information présenté au premier niveau du consentement aux cookies que dans le cadre de « l'interface de choix » accessible après avoir cliqué sur un lien présenté dans le bandeau.

Les fenêtres pop-up de consentement aux cookies sont devenues une tactique populaire de l'industrie pour faire face à la directive ePrivacy de l'Union européenne et à son règlement général sur la protection des données (RGPD), qui visaient à permettre aux citoyens du bloc de retirer leur consentement à être suivis et profilés sur le web par les annonceurs.

TikTok a donc plusieurs fois manqué aux obligations prévues par l’article 52 de la loi Informatique et Libertés. La CNIL dit avoir basé le montant de l'amende sur l'infraction, le nombre d'utilisateurs concernés, dont des enfants, et le fait que l'organisme de surveillance avait déjà « plusieurs fois » prévenu que cette pratique était interdite.

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