TikTok quitte la Russie, les utilisateurs risquent la prison
C’est aujourd'hui au tour de TikTok de sanctionner la Russie. Le réseau social a annoncé sur Twitter qu’il n’est désormais plus possible de poster de vidéos ou de lancer un live depuis le pays. Une nouvelle mesure qui vient encore un peu plus isoler ce dernier, après que d’autres grands noms de la tech ont mis fin à leurs activités russes.
Les sanctions s’enchaînent et… se ressemblent. Chaque jour depuis quelque temps maintenant, la Russie se retrouve privée d’un service international. Intel et AMD ont ouvert la marche en arrêtant de vendre leurs puces au pays. Aujourd’hui encore, d’autres entreprises lui emboîtent le pas, la dernière en date étant Netflix qui a également bloqué l’accès à sa plateforme. Entre-temps, plusieurs grands noms de la tech ont eu le temps d’annoncer des mesures similaires.
Ce dimanche 6 mars, TikTok est entré dans la danse. Sur Twitter, le réseau social a déclaré n’avoir « d’autre choix que de suspendre les lives et la publication de nouveaux contenus sur [sa] plateforme le temps d’examiner l’impact sur la sécurité de cette loi ». Cette loi évoquée par le réseau social est celle concernant la diffusion de fake news en Russie, qui a — officiellement — poussé le pays à bloquer Facebook et restreindre Twitter ce week-end.
TikTok empêche les Russes de poster du contenu
En réalité, cette loi a pour vocation d’empêcher la population de propager des messages en désaccord avec la décision de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine et critiquant l’action en cours de l’armée. De ce fait, « en temps de guerre où la population fait face à une immense tragédie et isolation », TikTok craint pour « la sécurité de ses employés ». Malgré tout, l’application a précisé maintenir le support de sa messagerie.
Sur le même sujet : La guerre d’Ukraine risque d’aggraver la pénurie de puces informatiques
On ne sait pas encore si les utilisateurs pourront visionner les vidéos postées depuis l’étranger. En revanche, cette décision s’apparente presque à une crise diplomatique. Alors que la Chine, allié historique de la Russie, ne s’est pas encore prononcée vis-à-vis de la déclaration de guerre, l’application semble avoir pris les devants. De plus, à ce rythme, le pays sera bientôt privé de la totalité des plus grandes plateformes du web. En riposte, la Russie brandit la menace de débrancher l’Europe d’Internet.