Torrent : ce pays inflige des peines de prison aux internautes un peu trop friands de partage illégal
Le gouvernement danois continue sa descente sur les sites de partage de fichiers torrent et leurs utilisateurs.
Depuis quelques mois, le Danemark intensifie sa lutte contre le téléchargement illégal. Bien que dans ce pays, les plateformes de partage de fichiers de pair-à-pair ferment au gré des condamnations et des plaintes portées par l’organisme danois de défense des ayants droit, l’habitude de télécharger et de partager du contenu piraté reste tenace. En effet, la fermeture d’une de ces plateformes illégales est rapidement suivie de l’éclosion d’un site proposant un service équivalent. La fermeture de Danishbits en 2020, par exemple, n’a fait qu’augmenter la popularité d’un autre traqueur privé, Aasgard, qui comptait plusieurs millions de visiteurs par jour.
Loin de baisser les bras face à ce combat sans fin, la justice danoise et l’association danoise de défense des ayants droit accentuent la pression sur les gestionnaires de traqueurs privés de torrents et leurs utilisateurs. Sur son site, la RettighedsAlliancen annonce que « grâce aux efforts persistants de NSK contre la pratique danoise du partage de fichiers, plusieurs responsables, fournisseurs de fichiers, et des utilisateurs de ces services désormais fermés comparaîtront devant la justice au cours de ces dernières années ».
Ce pays condamne les utilisateurs de plateformes de téléchargement illégal à de la prison
Un citoyen danois de 37 ans vient d’être condamné à une peine de 6 mois de prison avec sursis assortie d’une amende d’environ 1300 € pour avoir partagé et téléchargé plusieurs centaines de fichiers. Les détenteurs de droits intellectuels ne s’en cachent pas, « ce jugement contribue à donner des exemples aux utilisateurs de services de partage de fichiers et des similitudes avec l’affaire DanishBytes », suite à laquelle un homme de 35 ans avait été condamné à la même peine.
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Dans un communiqué de presse, l’unité nationale pour les crimes spéciaux, qui traite les affaires financières et de cybercriminalité, le procureur spécial annonce la couleur : « je suis satisfait du verdict, qui repose sur un solide travail d’enquête. Ce verdict envoie un signal clair à tous ceux qui partagent des fichiers : le partage illégal de films, de musique et d’autres contenus protégés par le droit d’auteur peut avoir de graves conséquences ».