Toute l’histoire et la chronologie d’Android
Que serait un site traitant de l'actualité Android et mettant de côté l'histoire de celui-ci ? Chez Phonandroid, nous avons pensé à vous, utilisateurs potentiels du système de Google, du moins, système qui lui appartient maintenant.
Vous n'êtes pas au courant de tout l'univers Android ? Pour vous, tout a commencé avec Google ? Que nenni. Les choses sont bien différentes, et ce dossier est là pour revenir ensemble sur 14 ans d'une histoire d'amour mêlant droïdes, sucettes, Kit Kat et Oreo. Bon voyage dans la galaxie Android !
La naissance d'Android
Si je vous dis “Android”, une grande majorité d'entre vous me diront “Google”. Vous avez raison, à l'heure actuelle, mais l'histoire commence bien avant l'arrivée de la firme de Mountain View sur le système d'exploitation. En effet, tout a débuté avec une société américaine du nom d'Android justement, fondée en 2003.
Celle-ci a été ensuite rachetée par Google deux ans plus tard (en 2005). L'objectif premier était de développer un système d'exploitation qui permettrait à l'utilisateur d'interagir avec ce dernier. Vous le savez peut-être déjà, mais par le passé, chaque constructeur développait son propre système embarqué. Dès lors, il était impossible de concevoir une application compatible sur tous les appareils, sans même parler des bibliothèques de développement fournies qui s'en trouvaient bridées afin que les secrets de fabrication des marques ne soient pas divulgués.
Pour la première fois, elles se sont mises d'accord, et de cet accord est né l'Open Handset Alliance, au mois de novembre de la même année. Concrètement, elle regroupait pas moins de 35 entreprises dont Google qui avaient suggéré le développement d'un système d'exploitation open-source, pour révolutionner le marché du mobile en proposant quelque chose de nouveau, et balayer la concurrence (Windows Mobile à l'époque et iOS surtout).
À l'heure actuelle, le projet Android est un grand succès avec près de 85% de parts de marché sur le secteur des nouveaux smartphones vendus.
Il serait bien hypocrite de nier la popularité de celui-ci et il devient alors très intéressant de comprendre les origines d'un système open-source, face aux solutions propriétaires, qui continue son ascension et pourrait dans un futur (très) proche détenir un réel monopole. L'hypothèse n'est pas si farfelue.
Les atouts qui font le succès du système
Le petit robot vert surnommé “BugDroid” a aujourd'hui conquis le monde entier. Mais sans doute voudriez-vous savoir ce qui a fait la différence avec le système Android, pour connaître une croissance aussi exponentielle en quelques années seulement.
1. Le projet est open-source et gratuit
Le gros point fort d'Android vient du fait qu'il utilise le noyau Linux et est un système libre. Contrairement à Windows ou Mac OSX, vous pouvez à tout moment consulter le code source (qui, une fois compilé, donne l'O.S.), le télécharger, l'adapter… Bref, vous avez un véritable droit de regard et de modification (à vos risques et péris) sur la manière dont est fait Android et comment il fonctionne.
De plus, il est associé à un large ensemble de bibliothèques open-source elles aussi, mais qui ont fait leur preuve, à savoir OpenGL pour la gestion des images 2D et les environnements 3D, WebKit qui est employé pour le navigateur internet fourni avec Android (et qui a servi à développer Google Chrome, la nouvelle version d'Opera ou Safari), mais aussi SQL Lite pour la gestion des bases de données. Nous ne citerons que ces trois là, mais il en existe bien d'autres (FreeType, SSL, Surface Manager, Media Framework, System C library, etc.).
2. Le système est évolutif
Le second avantage du système Android est qu'il est évolutif. Comme c'est un système ouvert, il est donc facilement portable d'un appareil à un autre : sur nos smartphones, nos tablettes, mais aussi sur d'autres appareils électroniques du quotidien et même nos véhicules.
Par ailleurs, son fonctionnement même assure la possibilité de combiner des fonctionnalités, la preuve en est avec les services Google, ou la combinaison de l'appareil photo avec la géolocalisation par exemple, pour définir des lieux associés à vos clichés.
3. Le développement est accessible
Enfin, un dernier atout à souligner est une autre conséquence du système open-source : la facilité de développement. Plusieurs APIs sont fournies en vue d'accélérer le développement. Il devient alors plus abordable d'apprendre à programmer sur ce système que sur un OS propriétaire.
D'ailleurs, il existe actuellement une ribambelle de ROMs custom. Ce sont des versions d'Android adaptées, modifiées et optimisées pour répondre à de nouveaux besoins ou se montrer plus performantes parfois que le système Android lui-même trop souvent lourd et truffé d'applications inutiles, parfois ajoutées par les opérateurs téléphoniques.
Vous aurez sans nul doute entendu parler de projets tels que CyanogenMod, Paranoid Android, MIUI, SlimKat et bien d'autres. Comme quoi, tout est permis (ou presque) sur le système, et si l'envie de développer vous tente, il suffit simplement de se lancer pour plonger dans un univers passionnant !
L'historique des versions d'Android, une véritable évolution
Le système de Google n'aurait pas connu un tel succès s'il était resté le même en six ans. C'est là que l'on voit la puissance d'un tel OS qui a su s'adapter aux besoins des utilisateurs à chaque version majeure et qui s'enrichit de nouveautés.
Que l'on adhère ou non au concept, on ne peut que saluer les efforts menés pour améliorer l'expérience des utilisateurs, et conserver qui plus est sa gratuité. Nous vous proposons de (re)découvrir les débuts du système, et ce qu'il est désormais.
Android 1.0 et 1.1
À la date du 22 octobre 2008, le premier smartphone sous Android débarque chez l'opérateur T-Mobile en Amérique, le HTC Dream (ou HTC G1). Et saviez-vous que sur celui-ci, il n'y avait pas encore de clavier ou la gestion du multitouch ? Impensable de nos jours, n'est-ce pas ?
La grande innovation pour cette première version d'Android fut la barre de notifications, au travers d'un menu déroulant qui regroupe plusieurs affichages pratiques et rapidement accessibles. Ce fut aussi l'apparition des widgets et de l'ancêtre du Google Play Store, l'Android Market.
Mais la boutique présentait bon nombre de défauts par rapport à l'App Store : très peu d'applications, l'absence de types de paiements, et il aura fallu attendre près d'un an pour que tout cela soit corrigé.
La mise à jour 1.1 dénommée “Banana Bread”, en version bêta, est vite arrivée dès le mois de février 2009. Elle corrigeait de nombreux bugs. De plus, les mises à jour via OTA allaient enfin se démocratiser pour installer les futurs versions du système en passant par une connexion Wifi ou 3G.
Tout allait donc pour le mieux et le bel avenir du système au bugdroid vert.
Android 1.5
La mise à jour 1.5 “CupCake” a été publiée le 30 avril 2009, améliorant l'interface graphique de Android. À partir de celle-ci, il a été décidé de nommer les différentes versions du système avec des noms de gâteaux (peut-être que les entreprises étaient gourmandes), en suivant l'ordre alphabétique.
CupCake était donc la troisième itération de l'O.S., mais surtout la venue (enfin) du premier clavier tactile, et du presse-papier. Avant cela, il était impossible de faire un copier/coller d'un texte, c'est dire combien cette version fut attendue.
Enfin, c'est à partir de cette version 1.5 que vous pouviez enregistrer des vidéos sur votre smartphone, envoyer celles-ci directement sur YouTube ou Picasa et profiter de quelques ajouts mineurs dans les contacts et le journal d'appels.
Android 1.6
Si la version 1.5 était une mise à jour majeure, celle qui a suivi l'était moins. Android 1.6 “Donut” offrait tout de même quelques nouvelles fonctionnalités comme la prise en charge du réseau CDMA, le support d'autres définitions d'écran.
Auparavant, il ne fallait compter que sur une définition maximum de 480 x 320 pixels (en mode portrait) et la mise à jour 1.6 aura permis de gérer toutes les définitions allant jusqu'à la HD, avec une définition de 1280 x 720 pixels, un grand pas en avant pour le système.
Cette version apportait également la fonction de recherche directement en local sur votre appareil Android, en comptant également sur les recherches internet grâce à Google Search.
On se souviendra aussi de la mise à jour de l'Android Market qui offrait de nouvelles catégories comme les “meilleures applications gratuites” et les “meilleures applications payantes”, sans oublier l'appareil photo qui a été amélioré pour devenir plus confortable à l'utilisation.
Android 2.0 et 2.1
Google a frappé fort à la fin du mois d'octobre 2009, en publiant la version Android 2.0 “Eclair”, tandis que Motorola annonçait son téléphone Droid. Il aura surtout été possible grâce à cette mise à jour d'associer plusieurs comptes Google au même appareil.
Celle-ci aura été majeure et aura apporté beaucoup de fonctionnalités intéressantes, comme les suivantes :
- Amélioration du clavier tactile
- Fonds d'écran animés
- Prise en charge du Bluetooth 2.1
- Arrivée de Google Maps
- Nouvelles fonctions pour l'appareil photo (flash, zoom digital, balance des blancs, effets de couleurs et focus macro)
La fonction “speech-to-text” fait également son entrée et introduit la synthèse vocale au sein du système Android.
La mise à jour 2.1 quant à elle n'était que mineure, mais on se souviendra que Google a travaillé sur son premier smartphone Android, le Nexus One, un bel appareil déjà et qui était doté du premier processeur Qualcomm Snapdragon.
Android 2.2 et 2.3
Le 20 mai 2010 arrivait la version Android 2.2 “Froyo”, qui a profité au Nexus One tout d'abord (Google oblige) et ce fut à nouveau de belles améliorations pour le système open-source.
De nouveaux raccourcis ont été ajoutés aux côtés du lanceur d'applications : le téléphone et le navigateur natif. La mise à jour proposait également du nouveau pour la galerie avec une meilleure interface pour regarder vos photos, des effets de transition, ce qui rendait l'O.S. encore plus convivial.
C'est une version particulière qui a apporté le support de Flash Player 10.1, la prise en charge des écrans ayant une densité de pixels de 320 ppi et l'ajout du fameux écran de verrouillage à mot de passe ou code PIN
Et arriva ce qui arriva, le 6 décembre de la même année, Google publie la version 2.3 “Gingerbread”. Elle n'aura pas apporté grand chose, mais surtout des améliorations sur la prise en charge et le support de la VoIP, le NFC, le capteur frontal sur les appareils concernés et un passage au système de fichiers ext4 que les amateurs de GNU/Linux connaissent fort bien.
Le Nexus S est né avec Google et Samsung. De plus, les widgets ont subi une belle refonte et l'interface a adopté des tons verts et une nouvelle barre de notification noire. Notez également que les batteries de nos appareils ont apprécié cette mise à jour mineure qui aura été un vrai gain en autonomie.
Dernier point à relever, l'accès à des outils fournis par Google pour permettre le développement d'applications Android en natif, rien que ça, et c'est ce qui aura sans doute permis au système d'évoluer dans le bon sens.
Android 3.0
Dans toute l'histoire de l'OS, il existe une mise à jour, la 3.0 “Honeycomb”, qui fut réservée aux tablettes Android. À cette époque, la société Motorola détenait l'exclusivité avec son smartphone Droid et la version 2.0 du système. La tablette Xoom est née avec cette mise à jour Honeycomb et nous avons pu découvrir le nouveau virement de bord de la part de Google sur l'interface.
Celle-ci arborait des couleurs similaires aux versions actuelles : une dominance de bleu. Finis le vert, et terminés les boutons physiques “Retour” et “Menu”, devenus entièrement tactiles pour l'occasion.
Du côté des mises à jour suivantes, la 3.1 et la 3.2, on aura apprécié de pouvoir enfin redimensionner les widgets sur ses pages, mais également le support du format FLAC (pour les amoureux de la musique) et la prise en charge des processeurs Qualcomm et des tablettes tactiles de 7 pouces.
Android 4.0
C'est le 19 octobre 2011 que l'histoire d'Android va atteindre son apogée (ou presque). L'arrivée de la version 4.0 “Ice Cream Sandwich”, compatible avec les smartphones et les tablettes, nous laisse rêveur avec beaucoup de nouveautés tant attendues par les utilisateurs, et quelques-unes que je vous cite ci-dessous :
- Ajout de dictionnaires dans le clavier virtuel
- Application photo améliorée, rapidité de capture quasiment en mode rafale
- Capture d'écran native
- Consultation de son trafic data, pour ne plus avoir de hors forfait à votre prochaine facture
- Création plus facile de dossiers d'applications
- Écran de verrouillage repensé, sous forme d'un cadenas qui permet de lancer des applications en raccourci
- Mise à jour du navigateur (ouvertures de plusieurs pages, navigation privée)
- Prise en charge de l'enregistrement vidéo Full HD 1080p
Il serait bien trop long de faire un listing des nouvelles fonctionnalités reçues par cette mise à jour, mais nous pourrons également se réjouir de la mise en place du chiffrement des données à partir de cette mise à jour 4.0 du système de Google.
Android 4.1, 4.2, 4.3 et 4.4
“Jelly Bean” est le dernier nom d'Android, annoncé le 27 juin 2012 lors du Google I/O. Le premier appareil équipé de la mise à jour 4.1 fut la Nexus 7, la tablette de Google commercialisée à partir du 13 juillet 2012 aux États-Unis.
C'est une mise à jour qui fut très attendue, et pour preuve, à l'heure actuelle, nos appareils sont encore équipés d'une version Jelly Bean de l'O.S. D'abord, le “Project Butter” a triplé la vitesse de rafraîchissement du système pour atteindre 16 millisecondes, un record. Le système d'Apple avait donc bien du souci à se faire, n'étant plus le seul à être aussi réactif.
La firme de Mountain View a également refait parler d'elle avec la venue de Google Now, un véritable service qu'on pourrait rapprocher de Siri sur iOS.
Le 13 novembre 2012 sortait la version suivante, Android 4.2, toujours une Jelly Bean. Avec cela, Google a fait l'annonce de trois nouveaux dispositifs : le Nexus 4, la Nexus 10 et une prochaine Nexus 7. Une mise à jour qui a comme d'habitude, apporté un lot de nouvelles fonctionnalités.
Sinon, la version 4.2 a également apporté la fonction Photosphere au sein de l'application photo dans le mode panorama, permettant de réaliser des clichés sphériques.
De prime abord, la mise à jour 4.3 a délivré la restriction au niveau des comptes utilisateur, afin de pouvoir bloquer ou non des accès à certaines applications, si vous prévoyiez de laisser jouer vos enfants. On pourra également noter le support du Bluetooth Smart, pour un transfert de données encore plus rapide, en économisant de la batterie. C'est aussi le début des prises en charge de Android Wear, l'O.S. des smartwatches.
En plus de ça, OpenGL ES 3.0 a été ajouté au système et permet la conception d'applications générant des images 3D, mais ciblant les terminaux mobiles, ainsi que l'auto-complétion lors du remplissage de formulaires.
De même, si vous avez suivi l'actualité, le dongle HDMI de Google ne vous sera pas inconnu. Chromecast permet en effet de streamer du contenu multimédia, directement sur son téléviseur.
Et enfin, n'oublions pas le service Play Games qui permet enfin de jouer en ligne et défier vos amis dans vos parties de jeux vidéos.
Avec Android KitKat, la fameuse version 4.4, Google se renforce encore sur la branche 4.X. Le système est annoncé le 31 octobre 2013 d'abord sur le tout nouveau Nexus 5 puis sera déployé sur les autres terminaux. Il s'agit encore aujourd'hui de l'une des versions d’Android les plus couramment utilisées.
Google a très tôt annoncé son intention de faire migrer un maximum d'appareil vers cette version d’Android. La fragmentation est en effet l'un des ennemis majeurs du système d'exploitation. Pour son opération séduction, la firme de Mountain View a largement revu la consommation de l'O.S., ainsi les smartphones avec 512 Mo de RAM retrouvent ici une seconde jeunesse et donc la fluidité qui va avec.
Autre différence d'ordre graphique que vous pouvez apprécier sur les captures. Le style Holo, très bleu, à la Tron laisse sa place pour un style bien plus épuré au niveau des indications système. Ces dernières préfigurent la ligne qu'adoptera Android 5 Lollipop. Les icônes concernées deviennent blanches et un léger dégradé en fond permet de les garder visibles en toutes circonstances.
L'autre cheval de bataille, Google Now, subit une intégration plus poussée au sein du système. L'idée est de le rendre de plus en plus indispensable, de plus en plus omnipotent. En se rapprochant de l'assistant personnel “virtuel”, Google esquisse ici les lignes des futures versions de Android.
Android 5.0, 5.0.1, 5.0.2 et 5.1
Android 5.0 Lollipop a été officiellement nommé ainsi le 15 octobre 2014 par Google. De nombreuses mises à jour sont depuis en cours vers cette nouvelle version majeure qui fut disponible publiquement le 3 novembre de la même année pour les appareils Nexus dans un premier temps. Les Nexus 6 et 9 en furent d'ailleurs équipés dès leur commercialisation.
Premier changement qui saute aux yeux, le Material Design. Google a décidé de revoir tout l'habillage graphique de son système d'exploitation. Fini l'habillage Holo introduit avec la version 4.0, Material design fait la part belle aux couleurs et au flat design, soit un rendu au visuel plus “plat”. La sécurité est aussi au centre des occupations du système et le noyau a été largement revu en ce sens.
Autre changement graphique, les notifications qui adoptent un nouveau look plus rectangulaire. Une belle nouveauté concerne les interactions possibles avec celles-ci. Suivant l'application qui l'a émise, il est possible d'entrer rapidement dans le soft et répondre en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, voire d'agir sur celle-ci.
Autre innovation à suivre, le Projet Volta. Avec lui, Google poursuit sur le chantier de la consommation énergétique. Ainsi c'est un tout nouveau panel d'API lancées à destination des développeurs afin de gagner en autonomie globale sur l'appareil. L'idée est ainsi de réveiller plus intelligemment le smartphone ou la tablette pour les tâches en arrière-plan.
Enfin le dernier gros changement concerne le runtime du système. Ainsi Lollipop marque l'abandon de la machine virtuelle Dalvik au profit d’ART (Android Runtime). Avec ce dernier, on nous promet de meilleures performances au niveau général du système. Que de bonnes choses donc pour les utilisateurs qui ont déjà adopté Android 5.0 (ou supérieur) !
Et la suite va poursuivre sur tous les efforts déjà entrepris. Android 5.1 a déjà été remarqué sur plusieurs appareils dans le monde. Il s'agit de la prochaine étape à venir pour nos chers smartphones et tablettes. Vivement !
Android 6.0
Cette nouvelle version d'Android symbolise tout d'abord le passage à une nouvelle unité, mais aussi à une nouvelle friandise. Un changement assez radical pour une version qui était supposée originellement être la 5.2.
Le surnom de Marshmallow a été officialisé le 18 août 2015. Côté nouveautés apportées, Google a souligné 6 fonctions principales qui porteront Android 6.0, mais en réalité, rien que la version développeur en comptabilise déjà une cinquantaine, que ce soit par des ajouts de fonctionnalités inédites ou d'améliorations de certaines déjà existantes.
Premièrement, une amélioration permet d'accéder à Google Now depuis l'écran de déverrouillage. Le support de Google Now a également été revu et optimisé par le Now On Tap, vous y donnant accès depuis n'importe quel écran après activation de l'option « Appuyer sur l'écran pour afficher Google Now ». Il vous est également possible de supprimer des applications en sélectionnant directement les icônes et bien d'autres, le plus simple est de vous référer à notre article sur les meilleures fonctionnalités proposées par Android Marshmallow.
Android Nougat ou 7.0
Android Nougat, c'est la 7ème version du système d'exploitation Android. Annoncé en grande pompe par Google lors d'un événement exceptionnel à Montélimar – auquel nous avons participé-, cette mise à jour propose plusieurs nouvelles fonctionnalités.
On commence par un des plus gros changements le multi-fenêtre disponible nativement sur Android Nougat, cela permet d'avoir deux applications en même temps sur l'écran. Il y a les mises à jour dites “transparentes”, il faut comprendre par là qu'elles se font sans que l'utilisateur ne s'en aperçoive, il faut juste redémarrer l'appareil.
Au niveau des optimisations on remarque un multitâches toujours plus intelligent qui ferme les applications que vous n'utilisez plus depuis un moment, normalement seulement les sept dernières seront disponibles. Le mode Doze est également surboosté, gagnant en “intelligence” également. On note aussi l'arrivée de la fonction Data server qui permet d'économiser encore plus de data.
Pour parler un peu plus techniquement il faut savoir que cette version est passée à l'OpenJDK pour éviter de nouveau procès avec Oracle. Elle supporte aussi la nouvelle API Vulkan permettant de meilleurs graphismes dans les jeux vidéos tout en consommant moins.
Vous n'avez là qu'un simple aperçu des nouveautés, pour tout savoir le mieux est d'aller sur notre récapitulatif des nouveautés d'Android N ou 7.
Android 8.0 Oreo
Nommée à partir du célèbre biscuit Oreo, cette 8ème version a été dévoilée par Google fin du mois d'août 2017. Malgré quelques bugs de lancement plutôt ennuyeux, cette nouvelle mise à jour propose d'intéressantes nouveautés, comme 70 nouveaux émojis, le picture-in-picture, la gestion multitâche et le démarrage rapide, une meilleure gestion des notifications,…
Pour tout savoir de cette nouvelle version de l'OS mobile de Google, découvrez notre dossier complet. Si vous voulez surtout savoir si votre smartphone est compatible et peut accueillir la mise à jour, découvrez notre liste complète des terminaux compatibles.
Android 9.0 Pie
Android 9.0 a été présenté en 2018, une première fois lors du Google I/O sous le nom d’Android P et une seconde fois en août 2019 sous son nom définitif. 16e version du système d’exploitation, Android 9.0 Pie est la première version de l’OS à intégrer dans ses fondations l’intelligence artificielle pour optimiser le smartphone selon l’usage de l’utilisateur au quotidien.
Cela se traduit en optimisant la consommation de la batterie en fonction des heures d’utilisation (intense ou peu peu intense) et en mettant en avant les applications les plus utilisées selon le lieu ou l’heure ou si un accessoire est présent (comme un casque audio). La recherche Google profite également de l’intelligence artificielle et l’apprentissage profond pour présenter des résultats en fonction de vos habitudes (temps d’attente pour un chauffeur, par exemple, dès que vous tapez le nom de votre application habituelle).
Android 9.0 est la première version à présenter des outils portés sur le bien-être digital de l’utilisateur. De nouveaux réglages ont ainsi intégré pour limiter le temps d’écran quotidien en fonction des applications et un nouveau mode « Ne pas déranger » a été développé pour aider les utilisateurs à se reconnecter avec leurs proches. Enfin, un réglage permet désormais de modifier l’émission de lumière bleue en soirée.
Android 9.0 Pie est la première version à être compatible avec les formats d’écran hétéroclites : encoche, trou, coins arrondis, ratios allongés. Les smartphones compatibles avec le projet Trebble et Android 8.0 Oreo sont tous nativement compatible Android 9.0 Pie.
Android 10
Android 10 est la dix-septième version d’Android et la première à ne pas profiter d’un sobriquet. Officialisée au Google I/O 2019 sous le nom d’Android Q, Android 10 a vu sa version finale présentée en août 2019 avec la nouvelle « stratégie de marque » voulue par Google. En effet, compte tenu de la popularité d’Android, Google a souhaité simplifier la dénomination des versions d’Android, comme iOS ou Windows.
Android 10 apporte plusieurs nouveautés fonctionnelles : le sous-titrage automatique des contenus audio et vidéo (sans connexion Internet obligatoire), les notifications interactives (pour répondre à un message sans ouvrir la messagerie), le mode sombre pour l’interface (un mode très populaire), etc. Les outils de bien-être digital ont été renforcés avec un nouveau mode appelé Focus Mode qui supprime les notifications inutiles.
Android 10 renforce également la protection des données privées, avec de nouveaux réglages dédiés, et affine la gestion des permissions apportées aux applications (accès à Internet, géolocalisation, tracking publicitaire). La gestion des mises à jour de sécurité est, pour la première fois, gérée depuis le Play Store et non plus par le biais des mises à jour système. Le contrôle parental se dote d’un nouvel outil appelé Family Link pour gérer le temps d’écran des plus jeunes et géolocaliser leurs appareils.
Avec l’arrivée des écrans borderless, les touches de navigation d’Android ont disparu. Avec Android 10, ces dernières ne sont plus obligatoires, remplacées par de nouveaux gestes de navigation. Android 10 est nativement compatible avec les écrans flexibles, grâce à son interface adaptative.
Android 11
Avec Android 11, Google continue sur sa lancée de nommer sobrement ses mises à jour. Sortie le 8 septembre 2020, cette dernière poursuit les efforts pour s'adapter aux smartphones pliables qui ont envahi le marché. L'accent est aussi clairement mis sur la protection de la vie privée des utilisateurs, en leur donnant plus de contrôle sur les informations qu'ils souhaitent partager. La firme de Mountain View rend également compatible le mode sans fil d'Android Auto sur tous les smartphones.
Mais surtout, elle prépare l'arrivée de la 5G, imminente lors du lancement d'Android 11, en mettant à disposition des développeurs des interfaces de programmation dédiées et en la consommation en data mobile des applications. De plus, les notifications se dote d'une nouvelle catégorie conversations, tandis que le mode sombre est proposé nativement. Il est également possible d'effectuer des captures vidéos directement depuis Android.
Que nous réserve la suite ?
Qu'est-ce que Google nous prépare pour la suite ? Certaines innovations annoncées par les dernières versions Android, comme améliorer l'autonomie de nos appareils, vont probablement se poursuivre. Il s'agit d'un point sensible et qui évolue peu, car la technologie des batteries stagne pour le moment en attendant la démocratisation d'une nouvelle méthode capable de pulvériser les standards actuels. Le maître-mot de notre époque est : optimisation.
Autre point important engagé depuis plusieurs versions d’Android, uniformiser l'écosystème autour de plusieurs appareils. Ainsi avec Android Wear (les montres connectées), Android Auto, Android Pay et les versions spécifiques dédiées aux télévisions connectées, Google étend son univers à d'autres secteurs afin de devenir toujours plus indispensable au quotidien. Ces convergences se poursuivront probablement dans les versions futures de l'OS. Cela s'est notamment vérifié par la fusion de WearOS et Tyzen, ayant eu lieu en juin 2021.
Et puis, on attend bien sûr la sortie d'Android 12, prévue pour le 4 octobre 2021. La prochaine version apportera de nombreuses nouveautés, comme l'interface Material You, des thèmes adaptés aux fonds d'écran, l'installation d'autres stores d'applications ou encore la mise en hibernation des applications non utilisées. Là encore, Google poursuit ses efforts en proposant plusieurs options de protection des données personnelles.
En tout cas, nous serons servis en surprises, étant donné l'ouverture du système au petit robot, qui pourra à tout moment être complété par de nouvelles fonctions afin de satisfaire un public toujours plus exigeant et toujours plus nombreux.
Android face à la concurrence
Après cette longue chronologie du système open-source, il conviendra de voir le chemin qu'a parcouru Android depuis ses débuts, et comment se positionne-t-il par rapport aux autres systèmes. Apple et iOS demeurent le principal concurrent de la firme de Mountain View, alors que BlackBerry connaît une situation très délicate et que Microsoft ne suscite pas encore suffisamment l'enthousiasme avec son système Windows Phone.
Si l'on se réduit à la France, entre 2010 et 2015, les OS mobiles ont connu une évolution comme illustrée ci-dessous (cliquer pour agrandir), et Android demeure le système le plus populaire sur le territoire :
Sur l'ensemble du globe, on pourra constater que le système de Google prend énormément d'ampleur, et il domine maintenant largement iOS, le célèbre système signé Apple. Les utilisateurs d'Android ne peuvent que se réjouir d'une telle évolution, qui espérons-le, continuera sur sa lancée. On rappelle qu'au dernier trimestre Android représentait 84,1 % de ventes.
Le petit mot de la fin
Nous espérons que vous aurez pris un grand plaisir à revivre l'histoire du système Android. Les plus courageux auront sans doute dévoré le dossier d'une traite.
Après tout, ce qui nous unit sur Phonandroid, c'est bien le système de Google, qui aura connu des hauts (beaucoup) et quelques bas, mais au final, qui ne cesse d'évoluer et suivre la bonne voie, et dévore chaque jour de nouvelles parts de marché.
On peut sans se tromper affirmer que l'avenir de BugDroid est radieux, et que les prochaines mises à jour seront encore meilleures que celles que nous avons déjà reçues. Vivement la suite, nous avons déjà hâte !