De trop nombreuses entreprises cachent le fait qu’elles ont été piratées, à en croire cette étude
Le nombre de cyberattaques se multiplie jour après jour. De nombreux employés au service informatique de grandes entreprises révèlent que leurs dirigeants leur imposent le silence en cas de fuite ou de piratage. Ni le grand public ni les autorités ne doivent savoir.
Une sondage mené par BitDefender, une société spécialisée dans les outils anti-malwares, auprès de 400 professionnels de l’informatique travaillant pour de grands groupes nous apprend que 30 % d’entre eux ont caché le fait que leur boîte a été victime de fuites de données ou de cyberattaques. Le plus souvent, ce silence n’était pas de leur propre initiative : c’est leur hiérarchie qui leur en avait donné l’ordre.
Un silence coupable, car, au-delà d’être illégal, le fait de ne pas révéler ce genre d’incident met encore plus en danger la compagnie et les autres internautes. Cela dit, tous les informaticiens interrogés ne se sont pas pliés aux instructions de leurs dirigeants. 12 % des IT ont dévoilé la fuite de données malgré les ordres de leur direction.
De nombreuses entreprises cachent le fait d'avoir été victimes d'une cyberattaque
Être victime d’une cyberattaque n’est jamais agréable, ni très bon pour l’image de marque des entreprises affectées. De plus, les enquêtes qui suivent ces intrusions peuvent donner lieu à des amendes et à des poursuites judiciaires, car elles révèlent souvent des manquements de la compagnie en termes de sécurité des données, l'utilisation de logiciels piratés dans une PME, par exemple. Il est pourtant nécessaire que les compagnies et les cyberdéfenseurs partagent le plus rapidement possible les informations à leur disposition. Il y a urgence, car dans ce monde toujours plus connecté, les hackers et les opportunités d’escroquer les internautes sont toujours plus nombreux.
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C’est un fait établi, les cyberattaques se multiplient et gagnent en intensité. Toujours d’après l’étude de BitDefender, 52 % des organisations ont subi une fuite de données dans les douze derniers mois. Les incidents les plus fréquents ont rapport aux failles logicielles et zero-day, le phishing et les arnaques à l’ingénierie sociale, les « Supply chain attack », qui visent les sous-traitants d’une entreprise, les ransomwares, et les menaces qui viennent de l’intérieur.
Source : Venture Beat