Twitter : après Elon Musk, la CNIL lance une enquête contre le réseau social et ses faux comptes

C’est officiel, la CNIL va se mêler de l’affaire entre Twitter et Elon Musk. Suite aux révélations cette semaine du lanceur d’alerte à propos du nombre de faux compte, l’organisme français a lancé une enquête sur la plainte lancée par Peiter Zatko. L’objectif est désormais de savoir si le réseau social a enfreint la législation européenne en matière de cookies.

twitter pirate
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C’est une affaire dont on ne compte plus les rebondissements. Un (très) bref rappel des faits si vous êtes passé à côté : Elon Musk annonce racheter Twitter, avant de se retirer quelques jours plus tard pour une sombre affaire de bots. Twitter refuserait en effet de fournir au milliardaire le nombre exact de faux comptes, incitant celui-ci à couper court à la transaction. Twitter porte plainte contre Elon Musk, Elon Musk porte plainte contre Twitter. Vous suivez toujours ?

Tout aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter sur l’arrivée d’un nouveau personnage : Peiter Zatko. Peiter Zatko est ancien hacker de renom, passé chef de la sécurité chez Twitter, avant de devenir cette semaine lanceur d’alerte. En effet, ce dernier a révélé des informations particulièrement compromettantes à propos de la firme. Celle-ci aurait bel et bien menti sur le nombre de faux comptes qu’elle héberge.

La CNIL va investiguer l’affaire Twitter

Mais ce n’est pas tout, puisque Peiter Zatko a également dénoncé de graves manquements à la sécurité de ses utilisateurs par Twitter. Dès lors, l’affaire ne concerne plus qu’Elon Musk et l’entreprise, mais le monde entier. De quoi, forcément, intéresser les organismes de régulations européens, particulièrement à cheval sur la protection des données de leurs ressortissants.

Sur le même sujet : Elon Musk pourrait finalement lancer son propre réseau social pour se venger de Twitter

Suite aux révélations, la CNIL a donc décidé de lancer sa propre enquête contre Twitter. « Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de confirmer ou d’infirmer l’exactitude des manquements allégués », explique l’autorité dans les colonnes de TechCrunch. « Si les accusations sont fondées, la CNIL pourrait procéder à des vérifications pouvant déboucher sur une mise en demeure ou une sanction si des manquements sont constatés. En l’absence de manquement, la procédure serait close. »

Tout l’enjeu est donc désormais de déterminer s’il y a bien eu manquement aux RGPD. La CNIL s’intéresse tout particulièrement à la gestion des cookies par Twitter, ainsi que sur les données utilisées pour développer son intelligence artificielle. Une affaire qui reste décidément à suivre.

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