Un député avoue en direct qu’il utilise un service d’IPTV illégal
Lors d'une transmission en direct sur la plateforme Twitch, un député La France Insoumise a expliqué qu'il utilisait un service IPTV en toute illégalité. Il assume ses propos.

Vous connaissez sûrement le principe de la plateforme Twitch : le direct. Une façon de rapprocher le streamer de son public qui peut interagir avec lui facilement. Depuis le temps, on ne trouve pas que du jeu vidéo sur le service. Plusieurs personnalités politiques s'en sont saisies par exemple, afin de discuter avec les citoyens sans filtre, et avec les risques que ça comporte.
Car qui dit direct dit impossibilité de couper une phrase gênante au montage. Nous en avons eu un exemple parfait le 26 mars dernier lors d'une diffusion de Raphaël Arnault, membre du parti La France Insoumise (LFI). Ce jour-là, il est accompagné du député Sébastien Delogu, lui aussi chez LFI. Pendant le direct, ce dernier lâche qu'il se sert à titre personnel d'une offre IPTV illégale.
Sur Twitch, un député déclare qu'il se sert d'un service IPTV illégal
La déclaration du député n'est pas du tout un acte manqué. Sébastien Delogu assume totalement ce qu'il dit : “Je ne regarde pas Netflix, j’ai l’IPTV et du coup l’IPTV c’est illégal, et ça ne m’intéresse pas de payer des gens qui vont s’en foutre plein les poches“.
Pas d’ambiguïté donc, il veut faire preuve d'honnêteté face aux spectateurs. Rappelons que techniquement, l'IPTV n'est pas illégale. Il s'agit d'un protocole permettant d'accéder à des programmes via Internet. Des plateformes comme Netflix justement, ou encore Prime Video, s'en servent.
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Ce qui est illégal en revanche, c'est d'utiliser l'IPTV pour obtenir un accès gratuit à des chaînes ou des services normalement payants. Exactement comme si vous piratiez un film au lieu d'acheter son Blu-Ray.
Actuellement, ce sont surtout les opérateurs de sites IPTV pirates et les revendeurs des boitiers associés qui sont sanctionnés. Mais de plus en plus de pays proches de nous durcissent le ton face aux usagers. En France, les peines prévues pour un fraudeur sont déjà élevées : jusqu'à 3 ans de prison et 300 000 € d'amende.
Source : Le Figaro