À Nancy, un trafic de drogues a été démantelé après que l’homme à sa tête a été retrouvé grâce à son téléphone perdu. C’est grâce à un passant, qui est tombé par hasard sur l’appareil et l’a ramené à la police, que l’enquête a pu aboutir sur plusieurs arrestations.

Il suffit parfois d’un petit coup de pouce du destin pour démanteler un trafic de drogues actif depuis des années. Tout commence le 8 août 2020, lorsqu’un habitant de Rixheim, dans le Haut-Rhin, tombe sur un téléphone abandonné en pleine rue. De bon cœur, celui-ci décide de le ramener à la police, afin que son propriétaire puisse le retrouver un jour. Mais ce que les enquêteurs trouvent à l’intérieur est bien plus intéressant que prévu.

En effet, le propriétaire du smartphone a visiblement oublié de configurer un code de déverrouillage sur celui-ci, ce qui paraît bien étonnant compte tenu des photos qu’il contient. Entre images de liasses de billets et cannabis sous toutes ses formes par dizaines, l’identité du propriétaire ne fait que peu que de doute. Une enquête est alors ouverte par le parquet de Mulhouse, afin de retrouver l’auteur de toutes ces photos.

Sur le même sujet — Snapchat est accusé de faciliter l’achat de drogue, le réseau est poursuivi en justice aux États-Unis

Il laisse tomber son téléphone, la suite ne va pas vous étonner

Il ne faudra pas longtemps pour identifier celui qui se révèle être la tête d’un véritable trafic de stupéfiants. Entouré de quelques proches, il faisait circuler plusieurs centaines de kilos de marchandises à travers la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Maroc. Ce dernier semble d’ailleurs très au fait des techniques des enquêteurs et s’en sert pour masquer au mieux son activité.

Sur le même sujet — Instagram est le nouvel El Dorado des dealers, acheter de la drogue n’a jamais été aussi simple

Une prudence qui rend l’absence de méthode de verrouillage de son smartphone encore plus étonnante. Toujours est-il que l’enquête a mené à l’arrestation et à la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité de trois autres de ses complices. Chacun risque un à deux ans de prison ferme.

Source : Le Parisien