Une attaque de la Chine depuis la Lune ? Les États-Unis le craignent

L'armée américaine a confié s'inquiéter du développement spatial de la Chine. Parmi les craintes évoquées, celle de subir des attaques en provenance d'orbites proches de la Lune.

La Lune et la Terre
Crédits : Adobe Stock

La conquête spatiale ne se résume pas à une succession de décollages de fusées et de mises en orbite de satellites. Depuis des décennies, la question de l'exploitation de l'espace, aussi bien commerciale que militaire, fait partie des préoccupations internationales. Le traité interdisant, entre autres, de militariser la Lune date de 1967 par exemple. Il a été signé cette année-là par la Russie (l'Union Soviétique à l'époque), les États-Unis et le Royaume-Uni. L'Amérique s'inquiète aujourd'hui d'un des signataires tardifs : la Chine. Le pays connaît un développement rapide de son programme spatial et l'armée américaine craint que cela crée à terme une menace en provenance de la Lune.

D’un point de vue militaire, je suis curieux de savoir s’il existe des vecteurs d’attaque que nous n’avons pas pris en compte ou que nous devons prendre en compte, qu’ils soient [sur des orbites terrestres], cislunaires ou autres “, explique au média Defense One le général de brigade Anthony Mastalir, chargé du commandement de la Space Force dans la zone Indo-Pacifique. Aujourd'hui, ce sont surtout les orbites autour de la Terre qui pourraient abriter des menaces. Mais à mesure que les années passe, l'espace cislunaire, c'est-à-dire la zone entre la Lune et la Planète Bleue, risque de devenir un point d’intérêt central.

L'armée américaine craint que la Chine attaque depuis la Lune

Quand les États-Unis parlent d'attaque, n'imaginez pas un immense canon laser sur la Lune visant la Terre. La menace viendrait de la mise en orbite de satellites capables de s'en prendre à ceux des américains ou d'autres pays. Heureusement, il s'agit d'une possibilité à long terme, d'ici plusieurs dizaines d'années. La Chine doit déjà réussir à envoyer ses propres astronautes sur la Lune, ce qui ne se fera pas avant 2030.

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Anthony Mastalir est d'ailleurs bien conscient que dans l'immédiat, il faut garder les pieds sur Terre : “nous espérons pouvoir empêcher des conflits terrestres et nous ne voulons pas non plus, même si c'est de plus en plus probable, qu'ils s'étendent dans l'espace ou même commencent dans l'espace […]. Un jour, dans le futur, cela pourrait changer, mais pour l'instant, je serais plus préoccupé par ce que ces nouvelles orbites et la présence de la lune impliquent pour les vecteurs d'attaque potentiels sur nos orbites opérationnelles traditionnelles“.


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