Une faille de sécurité dans les processeurs Intel met en danger les données de millions d’utilisateurs

Un chercheur de Google a découvert une nouvelle vulnérabilité dans les processeurs Intel. Si les hackers venaient à l'exploiter, de nombreux systèmes utilisant un CPU du fondeur américain pourraient être exposés à des attaques qui permettraient aux cybercriminels de mettre la main sur des millions de données confidentielles ou sensibles.

processeur-cpu
Crédit : 123rf

Monsieur Moghimi a baptisé ce nouveau type d’attaque Downfall. Elle permettrait aux pirates de voler les mots de passe, messages ou informations bancaires en contournant les barrières destinées à isoler les données dans un système. Cette faille de sécurité menace plusieurs centaines de millions d’ordinateurs dans le monde, puisque selon le chercheur, elle affecte quasiment toutes les familles de processeurs produits depuis 2015, mais pas les Raptor Lake, la 13e génération de CPU du fondeur californien.

À lire — Vente de processeurs : AMD met Intel KO encore une fois, l’écart se réduit de plus en plus

Selon Intel, seules trois familles de processeurs : les Skylake, les Tiger Lake, et les Ice Lake. Des microprocesseurs principalement destinés aux PC portables et aux environnements de serveurs donc. Par ailleurs, selon un représentant de la marque, « essayer d’exploiter cette faille en dehors d’un environnement de laboratoire contrôlé est complexe. »

Les processeurs d’Intel fabriqués depuis 2015 exposent une importante faille de sécurité

Malgré ces déclarations apaisantes, Intel s’est tout de même mis au travail pour sortir un microcode correctif pour les processeurs. Le choix d’appliquer ou non cette mise à jour restera du ressort des utilisateurs, car il se pourrait bien que l’update impacte négativement les performances du système.

Voilà donc une faille qui ravivera le souvenir de Spectre et Meltdown, deux failles de sécurité si graves qu’elles ont forcé les plus gros fabricants de microprocesseurs, Intel, AMD, mais aussi ARM, à retourner sur leurs planches à dessin et à revoir l’architecture de leurs CPU. On le comprend bien, les compagnies n’ont pas envie de renouveler leur outil de production et de chambouler toutes leurs gammes de produits. D’ailleurs, selon Intel, les seules situations dans lesquelles Downfall pourrait réellement sévir sont dans les environnements de supercalculateurs, ou dans l’apprentissage automatique et dans l’Intelligence artificielle donc.

Voir les commentaires
Ailleurs sur le web