Une liste de sites IPTV disparaît subitement d’internet, voici ce qui se passe
Plusieurs services IPTV diffusant illégalement des chaines de télévision ont cessé subitement d'être accessibles depuis la France depuis quelques jours. Laissant les clients totalement privés d'image. Cette disparition était toutefois prévisible.

Plus d'une dizaines de sites d'IPTV illégale ont disparu d'internet depuis quelques jours. De quoi provoquer, chez les clients des plateformes concernées, la perte immédiate de leur accès aux chaînes dont ils profitent, il faut le souligner, en toute illégalité. La raison de cet arrêt soudain a une explication officielle.
Le problème n'est en effet pas lié directement à la dernière saisie des autorités d'un des plus gros revendeurs illégaux de stream de chaines sportives. Ni à d'autres actions de la police qui aurait mis la main sur de nombreuses opérations d'IPTV dans le cadre d'une action coordonnée.
Pourquoi une dizaine de sites IPTV devient inaccessible
Cette fois, c'est en effet tout simplement les ayant-droits qui ont obtenu du tribunal le blocage administratif d'une liste de plateformes IPTV. L'application de cette mesure était à la charge des fournisseurs d'accès internet (Orange, SFR, Bouygues et Free). Ces derniers étant légalement tenus d'appliquer une décision du tribunal administratif de Paris datant du 10 avril 2025.
La décision proprement dite devrait perdurer durant 18 mois selon le texte du délibéré. Il est toutefois possible qu'une nouvelle décision prolonge la mesure de blocage. Le texte mentionne nommément la liste des sites IPTV illégaux concernés. Il s'agit de Enstream, Enstreaming, Filmstraming2, Fmovieshq, Justdaz, Monstream, Myflixer, Sadisflix, Smartv-streaming, Top-stream, Torrent9, Vidstem et Wiflix.
Les mesures de blocage administratif ont souvent une efficacité relative contre les opérateurs de services IPTV. Son implémentation n'est pas la garantie d'une coupure complète de l'accès depuis la France, pour une série de raisons. Comme le blocage n'est concrètement réalisé qu'au niveau des opérateurs français, utiliser une connexion VPN, voire, dans certains cas, modifier les adresses DNS, suffit à faire disparaître le blocage.
Au-delà ce secteur, qui pratique industriellement le recel d'abonnements payants revendus dans des formules comprenant des milliers de chaines, est étonnamment dynamique. Ce qui conduit les restrictions visant des sites populaires à provoquer l'éclosion de multiples sites miroir.
Nouvelle salve de blocage de sites de #streaming pirate.
Inutile d'envoyer des mails rageurs à l'@ARCEP pour scandaleuse atteinte à la #NetNeutrality, c'est juste l'application d'une décision de justice.
(TJ Paris, 10/04/2025, 25/02457).https://t.co/PfigZTCmZx pic.twitter.com/sgChG57Wn6— Alec ن Archambault (@AlexArchambault) April 14, 2025