Une mission rapporte des échantillons de la face cachée de la Lune pour la première fois, on va enfin savoir ce qu’il s’y cache
La capsule chinoise Chang'e 6 a atterri en Mongolie intérieure avec des échantillons de roches de la face cachée de la Lune. Cette mission marque une première mondiale et pourrait révéler des secrets importants.
Depuis toujours, la Lune fascine aussi bien les scientifiques que le grand public avec ses mystères et ses paysages extraterrestres. Les missions lunaires ont permis de recueillir des données précieuses, mais une partie de ce satellite naturel reste encore peu explorée : sa face cachée. Cette région, qui est invisible depuis la Terre, présente des défis uniques en raison de son éloignement et de ses terrains accidentés.
C'est dans ce contexte que la mission chinoise Chang'e 6 prend toute son importance. Cette capsule, qui a décollé début mai et a atterri récemment, a rapporté des échantillons de la face cachée de la Lune afin de révéler tous ses secrets. Il s'agit des premiers qui proviennent de cette région lunaire. Ils viennent précisément du bassin de l'Aitken, au pôle Sud. Cette mission représente un exploit technologique remarquable, étant donné les difficultés associées à l'atterrissage et au décollage depuis cette partie éloignée et accidentée.
Les 2 kg d’échantillons de la face cachée de la Lune seront analysés à Pékin
Chang'e 6 a non seulement réussi à atterrir sur cette face éloignée, mais aussi à collecter des échantillons de roches et de poussière. Ces matériaux proviennent d'un cratère profond. Ils pourraient donc fournir des informations cruciales sur les différences géologiques entre les deux faces de la Lune. Les scientifiques espèrent que ces roches aideront à comprendre pourquoi la face cachée présente une croûte plus épaisse et des montagnes plus élevées que la face visible depuis la Terre. Les analyses pourraient révéler des détails inédits sur son histoire volcanique et son évolution géologique.
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La mission a également pour objectif de rechercher des traces de glace, potentiellement présentes dans les cratères ombragés de cette région. Si de la glace est trouvée, elle pourrait être utilisée pour fournir de l'eau, de l'oxygène et de l'hydrogène pour de futures missions lunaires. Les échantillons récoltés, d’environ 2 kg de matériau, seront analysés à Pékin. Les résultats pourraient créer une base pour les futures missions habitées chinoises prévues pour 2030, ainsi que des lancements supplémentaires de la série Chang'e en 2026 et 2028.