Cet été faisait surface un prototype de console dont personne n'imaginait l'existence il y a encore quelques mois. Fruit d'une collaboration entre Sony et Nintendo à la fin des années 80, la PlayStation Nintendo Superdisc a été retrouvée au fin fond d'un grenier des Etats-Unis en juillet dernier.

Cette annonce peut paraître absurde aujourd'hui alors que les deux constructeurs se trouvent diamétralement opposés sur le marché du jeu vidéo. Cela fait désormais 20 ans que Sony côtoie les sommets avec la PlayStation et l'aîné Nintendo, présent dans l'industrie vidéo-ludique depuis les années 70, perdure aussi en ayant du mal à tenir la cadence.

Toujours est-il que cette rivalité ne fut pas toujours établie, au contraire même puisque les deux géants ont, il fut un temps, travaillé main dans la main au développement d'une console de salon hybride si l'on en croit la première vidéo publiée cet été par un certain Dan Diebold. Présentant un appareil mélangeant une Super Nintendo et un lecteur CD-ROM estampillé Play Station, cette console ” Frankenstein ” a aussitôt suscité l'étonnement et le doute.

Présentant uniquement la console de jeux, ne démontrant pas si elle fonctionnait, les sceptiques parlaient de modèle factice construit uniquement pour le “buzz”. La chape de plomb était également maintenue par le président de Sony Computer Entertainment WorldWide, Shuhei Yoshida qui s'amusait à garder le mystère en juillet dernier.

Mais l'histoire est là pour expliquer comment un jeune américain tombe dans son grenier sur ce Graal du gamer. Par l'intermédiaire de l'ancien président de Sony Corporation Olaf Olafsson. Le père de Dan Diebold alors ouvrier maintenance dans une holding bancaire profita d'un inventaire causé par la faillite de la holding pour sauver un exemplaire de la PlayStation Nintendo promise à la déchetterie.

Finalement, cette console ” Frankenstein ” est une réalité. Un hybride ayant pour la première fois vu le jour en 1988, alors que Sony avait passé un accord auprès de Nintendo afin de tester ses tout nouveaux lecteurs CD-ROM sur les futures Super Nintendo attendues après le succès de la NES ayant récemment fêté ses 30 ans. Toutefois, un désaccord financier survint lorsque Sony voulu garder les bénéfices générés par les licences CD préférant redistribuer à sa guise des royalties à Nintendo.

Ce dernier désapprouvant la manœuvre se dédouana totalement de ce projet ” Play Station ” présenté pour la première fois au CES de Chicago en 1991. C'est donc par cette union de deux géants japonais que furent mises en place les premières bases de ce qui deviendrait la PlayStation.

Capable de lire les jeux Nintendo (Street Fighter II notamment) ainsi que des titres sortis pour la PlayStation, la vidéo nous donne un aperçu de Bomberman 5. On apprend ainsi que l'union des deux entreprises a engendré pas moins de 200 exemplaires de cette PlayStation Nintendo Superdisc et qu'il semblerait qu'un seul exemplaire ait échappé aux oubliettes pour finalement arriver entre les mains des journalistes d'Engadget dépêchés à Hong-Kong à un salon de rétro-gaming où les Diebold étaient présent avec leur trésor.

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