Qu’est-ce que Vero, le réseau social inconnu dont tout le monde parle ?
Vero est un réseau social qui existe depuis plus de trois ans mais dont tout le monde commence à parler depuis très peu de temps. Il a réussi à s'imposer en tissant des partenariats avec des influenceurs, notamment aux États-Unis. Ce gros coup de pub a permis de placer l'application sous les projecteurs. Mais est-ce que ça vaut vraiment le coup de s'inscrire ? Réponse dans cet article.
Vero est le réseau social qui fait beaucoup parler en cette fin février 2018. Pourtant, le service n'est pas nouveau et a été lancé en 2015 déjà. Et depuis, il a assez peu évolué. Alors, pourquoi cet engouement maintenant ? Vero a-t-il le potentiel pour détrôner Facebook ou Instagram ? Nous vous expliquons dans cet article ce qu'est vraiment Vero et s'il faut s'y inscrire.
Vero, c'est quoi ?
Vero est un réseau social qui a été lancé en 2015 et qui est arrivé en France sans faire de bruit en 2016. Il se positionne comme une alternative aux services traditionnels comme Facebook ou Instagram en misant sur deux points : le respect de la privée de ses utilisateurs et l'absence de publicités. Il exploite donc les faiblesses de ses concurrents pour s'en démarquer et attirer les foules. Jusqu'ici, ça n'avait pas très bien marché et il était resté dans un certain anonymat. Nous allons voir plus tard comment il a réussi à sortir de l'ombre.
Côté interface et fonctionnalités, on ne retrouve rien de bien révolutionnaire sur Vero. Il s'agit d'un fil déroulant sur lequel on peut consulter les publications de ses contacts. Le multimédia est mis à l'honneur : photos et vidéos sont les contenus qui alimentent le réseau social. Un système de like et de commentaires est intégré. Comme Twitter en son temps, le fil d'actualité est présenté chronologiquement. C'est d'ailleurs un des arguments de Vero, qui assure qu'il n'utilisera pas d'algorithme à la Facebook pour trier les contenus.
Au programme de Vero également, la présence d'une option de recommandations pour conseiller un film, une chanson, une série à se contacts. On peut aussi choisir de n'afficher que certains types de contenus pour avoir la main sur les contenus proposés et se concentrer sur ce qui nous intéresse, ou passer par les hashtags pour avoir accès à des publications liées à une thématique en particulier.
Pourquoi parle-t-on de Vero maintenant ?
Vero est passé de l'ombre à la lumière en très peu de temps. Le réseau social a tissé des partenariats avec des influenceurs, notamment américains, pour gagner en notoriété et se faire connaître auprès de leur audience. Le service est présenté comme un anti-Facebook, un argument qui parvient à convaincre les jeunes, qui désertent le réseau social de Mark Zuckerberg et sont à la recherche d'une plateforme plus éthique.
Autre explication concernant son soudain gain de popularité, une campagne de communication parfaitement maîtrisée. Il faut savoir qu'en théorie, Vero est un réseau social payant. Mais pour se lancer, il permet au premier million d'inscrits d'en profiter gratuitement. Récemment, la barre du million se rapprochait, et Vero ne s'est pas privé de le faire savoir, parvenant à attirer les curieux qui ne voulaient pas manquer de faire partie des heureux élus. Finalement, le seuil du million a été franchi et Vero a étendu son offre “Gratuit pour la vie” aux nouveaux inscrits au-delà du million. Une stratégie qui a parfaitement fonctionné.
Vero : faut-il s'inscrire ?
Pour l'instant, il faut dire ce qu'il en est : Vero est largement perfectible. Son application est victime de bugs voire crashs à répétition qui ruinent l'expérience utilisateur. Finalement, à part les influenceurs, peu sont ceux qui sont convaincus par le réseau social. En témoigne les notes et commentaires sur le Play Store, globalement négatives. L'app y obtient une moyenne de 2,5/5. Autre information à prendre en compte, il semble que beaucoup d'utilisateurs aient du mal à se désinscrire : Vero n'a pas l'air d'apprécier de voir ses utilisateurs partir.
Vero mise sur son coté éthique pour convaincre des utilisateurs qui n'en peuvent plus d'Instagram et Facebook. Mais une affaire pourrait bien lui faire perdre son image de plateforme “propre”. Son co-fondateur et PDG Ayman Hariri, milliardaire libanais, est accusé d'avoir licencié des milliers de travailleurs migrants de sa société de BTP Saudi Oger sans les avoir payé. Il doit environ 15 millions d'euros d'arriérés de salaires à ses anciens employés.