Victimes d’une cyberattaque russe, plusieurs sites du gouvernement sont inaccessibles

Un groupe de hackers russe a mené une cyberattaque contre plusieurs sites du gouvernement français ce week-end. Certains sont encore hors ligne deux jours après le lancement de l'opération.

Sites du gouvernement piratés
Crédits : 123RF

Le week-end des 15 et 16 juin n'a pas été de tout repos pour les équipes en charge de la sécurité des sites du gouvernement français. Samedi, une cyberattaque lancé sur une quinzaine de sites les a tous mis KO, empêchant d'y accéder. Parmi les cibles, on trouve la page de la police nationale, de l'Insee, du service public ou encore de l'agriculture. C'est le très actif chercheur en sécurité Mr SaxX qui a annoncé la nouvelle sur son compte X (Twitter) dimanche. Pour agir, les pirates ont utilisé une attaque collective par saturation de service, ou DDOS.

Le principe est simple : il s'agit d'envoyer énormément de requêtes simultanées au site, plus qu'il ne peut en gérer, afin qu'il plante. Un peu comme si vous vouliez faire passer 100 personnes en même temps par une seule porte. Ici, on compte plutôt en centaines de millions. Selon l'expert, c'est le groupe russe NoName057(16) qui est à blâmer. Il est derrière “le projet DDoSia, une boîte à outils d'attaque par déni de service distribué (DDoS), utilisée contre les pays critiques à l'égard de l'invasion russe de l'Ukraine“, rappelle-t-il.

Des sites du gouvernement français sont hors ligne après une cyberattaque russe

Ce n'est pas la première fois que les sites du gouvernement français sont victimes du collectif puisqu'il a visé celui de l'Assemblée nationale en mars 2023. Cette nouvelle attaque fait suite à celle d'envergure menée par Anonymous Sudan il y a 3 mois, sans que l'impact soit aussi important. Au moment où nous publions cet article, les sites touchés sont de nouveau accessibles, à l'exception des suivants :

Reste à savoir ce qui a motivé les hackers à frapper. Mr SaxX évoque ” le contexte politique et géopolitique de la France, doublé de l'annonce faite par le président Macron quant à la dissolution de l'Assemblée Nationale il y a une semaine“. En l'absence de revendication officielle, difficile de l'affirmer avec certitude cependant.

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