Voici des hologrammes que vous pouvez malaxer comme dans Star Trek
Et si vous pouviez tripoter un hologramme comme votre smartphone ? Des chercheurs espagnols l'ont rendu possible… mais attention à ne pas casser l'illusion !
Et si les hologrammes sortaient enfin des écrans pour se laisser manipuler à mains nues ? C’est le pari réussi par des chercheurs de l’Université publique de Navarre, qui ont mis au point un dispositif permettant de toucher, déplacer et faire tourner des objets 3D virtuels. Une première mondiale, loin des projections statiques ou des interactions via souris.
Le secret ? Un écran composé de bandes élastiques, là où les technologies traditionnelles utilisent des diffuseurs rigides. Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessus et la vidéo à la fin de l’article, finis les dômes de protection : ici, les doigts s’insèrent entre les lamelles pour interagir directement, comme on pincerait un cube numérique entre le pouce et l’index.
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Adieu les doigts cassés, bonjour les musées interactifs
Jusqu’ici, les hologrammes « volumétriques » projetaient des images sur une plaque vibrante rigide. Problème : au moindre contact, risque de briser le dispositif… ou de se blesser. Les chercheurs ont donc remplacé ce matériau par des bandes souples, capables de plier sous la pression des doigts sans altérer l’affichage.
Mais comment maintenir l’illusion 3D quand l’écran se déforme ? L’astuce réside dans un logiciel qui ajuste les images en temps réel, compensant les distortions causées par les manipulations. Résultat : on peut faire glisser un moteur virtuel, animer des jambes qui marchent, ou assembler des pièces comme avec des Lego… sans casque ni gant.
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Les applications sont multiples. Imaginez des musées où les visiteurs dissèquent une momie holographique, ou des salles de classe où les élèves jouent avec des molécules. Plus besoin de recourir à des avatars ou des souris 3D : l’interaction devient intuitive, presque naturelle. Reste à savoir si cette tech tiendra le choc des mains enthousiastes. Les premiers tests sont prometteurs, et l’équipe présentera ses travaux fin avril 2025 au Japon.