Il y a désormais plus d'un million de voitures électriques en circulation en France. Un cap symbolique que le pays aurait dû franchir en 2022, sachant que les ventes devront s'accélérer si le gouvernement veut tenir ses engagement climatiques.

En parlant des voitures électriques, l'année 2023 pourrait se résumer par les différents paliers franchis dans le domaine. En France, on se souvient qu'en mai, le cap des 100 000 bornes de recharges était dépassé. Un objectif que le gouvernement devait atteindre avant l'été, ce qu'il réussi à faire. Les derniers chiffres de l'Avere-France, l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique, montrent qu'au 31 décembre 2023, le pays compte exactement 1 108 605 voitures électriques en circulation. Au-dessus de la barre symbolique des 1 million.

Mais ce bilan, positif, est rapidement terni dès qu'on le met en perspective. Il y a 38 millions de véhicules roulants actuellement. Les électriques n'en représentent que 2,5 %. D'autant que la France est en retard : selon le contrat stratégique signé par la filière automobile et l’État en 2018, le million aurait dû être constaté fin 2022. Sachant que l'Europe a acté la fin des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035, il va falloir accélérer la cadence, et ce ne sera pas facile.

Il y a désormais plus d'un million de voitures électriques circulant en France

En 2023, les immatriculations des voitures électriques comptent pour 16,8 % du marché total. Le gouvernement estime qu'elles passeront à 20 %, voire plus, en 2024. De son côté, le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) se projette sur les ventes annuelles : 500 000 en 2025, puis 1 million en 2029. Si la France veut tenir ses engagements en matière de climat, 15 % des voitures de particuliers en circulation en 2030 devront être électriques.

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Pour inciter à l'achat, de plus en plus de modèles sont proposés sous le tarif “psychologique” de 25 000 € hors bonus écologique, comme la Renault R5, la Citroën ë-C3 ou même un futur modèle Tesla produit en Europe. Ce dernier choix n'est d'ailleurs pas anodin, puisque le bonus écologique change en 2024 et pour en bénéficier, les constructeurs étrangers devront produire en France. Le gouvernement devrait également revoir à la baisse le montant final de la subvention, ce qui ne va pas dans le sens d'une dynamisation des ventes. D'après l'analyse de AAA Data, seuls 41 % des modèles électriques y auront droit cette année, contre 80 % en 2023. Reste à savoir l'offre de leasing à 100 € par mois viendra compenser cela.

Source : Les Echos