Voitures électriques : l’Europe les oblige désormais à faire du bruit en-dessous de 20 km/h
A partir de ce lundi 1er juillet 2018, les nouvelles voitures électriques vendues au sein de l'Union Européenne doivent toutes être dotées d'un avertisseur sonore pour les piétons. Celui-ci doit permettre d'émettre un son lorsque le véhicule se déplace à moins de 20 km/h ou recule – un son que les conducteurs pourront néanmoins désactiver temporairement. Le but est de protéger les usagers de la route les plus vulnérables, comme les personnes mal ou non voyantes et les cyclistes.
A partir de ce lundi 1er juillet 2019, tous les nouveaux véhicules hybrides ou électriques vendus au sein de l'Union Européenne doivent obligatoirement pouvoir émettre un son lorsqu'ils roulent sous les 20 km/h, ou reculent. Le dispositif, baptisé AVAS (Acoustic Vehicle Alert System) est déjà inclus sur la plupart des véhicules, mais les règles concernant leur implémentation n'étaient pas harmonisées. Désormais le dispositif émettant ce son – dont vous pouvez entendre un exemple dans le tweet de BBC en fin d'article – est obligatoire. Les règles européennes stipulent qu'il devra retentir en-deçà d'une certaine vitesse. Mais les conducteurs pourront toujours le désactiver s'ils l'estiment nécessaires. Cette obligation ne concerne pour l'instant pas les véhicules déjà en circulation. Les modèles déjà en vente s'affranchissent également de cette obligation jusqu'en 2021.
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Les voitures électriques doivent désormais obligatoirement pouvoir émettre un son en continu en-dessous de 20 km/h
Les véhicules électriques sont beaucoup plus silencieux que leurs équivalents thermiques, en plus d'être plus propres. A terme, leur généralisation pourrait faire baisser la pollution sonore résultant du trafic dans les villes et à proximité des grands axes routiers, en plus de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Mais la discrétion de l'empreinte sonore de ces véhicules a tout de même une conséquence néfaste : elle expose certains usagers vulnérables, en particulier les personnes mal ou non-voyantes et les cyclistes à un risque accru d'accident. C'est dans cet esprit que dès le départ, les constructeurs de véhicules électriques ont en grande partie intégré des systèmes d'alerte de piétons – le fameux AVAS.
D'ailleurs, l'application de cette nouvelle obligation est l'épilogue d'un long processus législatif – la mesure a en effet été approuvée par le Parlement Européen en 2014 (article 8 du règlement (UE) n°540/2014) : “Le 1er juillet 2019 au plus tard, les constructeurs montent un système d'avertissement acoustique du véhicule satisfaisant aux prescriptions de l'annexe VIII sur les nouveaux types de véhicules électriques hybrides et électriques purs. Le 1er juillet 2021 au plus tard, les constructeurs montent un AVAS sur tous les nouveaux véhicules électriques hybrides et électriques purs. D'ici là, lorsque les constructeurs décident de monter un AVAS sur des véhicules, ils veillent à ce que ces AVAS respectent les prescriptions établies à l'annexe VIII”.
On apprend au passage en lisant l'annexe VIII que le son du véhicule doit être continu, et clairement indiquer le comportement du véhicule, “par exemple par une variation automatique du niveau sonore ou des caractéristiques synchronisées sur la vitesse du véhicule”. Celui-ci doit ressembler au bruit émis par un véhicule thermique de la même catégorie. Enfin, contrairement à ce que l'on peut lire sur certaines sources, il n'y aura pas de cacophonie urbaine : “le niveau sonore produit par l'AVAS ne dépasse pas le niveau sonore approximatif d'un véhicule similaire […] équipé d'un moteur à combustion interne et fonctionnant dans les mêmes conditions”. Que pensez-vous de cette mesure ? Partagez votre avis dans les commentaires.
Sources : BBC