Volkswagen fait l’objet d’une enquête judiciaire après son poisson d’avril raté
Volkswagen n’a pas fini de se mordre les doigts de son poisson d’avril. Suite à la colère des journalistes et des consommateurs, la U.S. Securities and Exchange Commission a lancé une enquête visant à mettre en lumière les potentielles répercussions de la mauvaise blague. Le constructeur avait fait croire qu’il changeait son nom en Voltswagen pour promouvoir sa division électrique.
Toutes les plaisanteries n’ont pas les mêmes répercussions. Alors que Volkswagen pensait probablement bien faire en participant au poisson d’avril de cette année, les retombées médiatiques ont été catastrophiques. Pour rappel, la marque allemande a laissé croire, via des communiqués de presse officiels diffusés les 29 et 30 mars 2021, qu’elle se renommait Voltswagen afin d’acter sa transition vers l’électrique.
Bon nombre de journalistes — nous y compris — ont pris cette nouvelle au sérieux et se sont donc sentis bernés par le constructeur. Alors que la confiance entre les médias et Volkswagen semble s’être brisée, la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme américain de régulation des marchés financiers, a lancé une enquête visant à mettre au clair cette affaire. La SEC souhaite ainsi vérifier si le constructeur a réellement enfreint la loi, et si le marché boursier s’en est retrouvé affecté.
Les autorités américaines s’intéressent au cas Voltswagen
Sans surprise, la campagne est considérée comme un échec cuisant au sein des équipes de Volkswagen. Certains estiment que les faux communiqués ont durablement entaché la réputation et la crédibilité du groupe, ce que bon nombre de journalistes n’hésiteraient sûrement pas à confirmer. Ces derniers ont plusieurs fois souligné qu’il sera désormais beaucoup plus sensible de considérer une information officielle venant de Volkswagen comme telle. En interne, il semblerait même que plusieurs directives aient été ignorées.
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Pourtant, la valeur de la firme en Bourse n’a pas subi de dégâts particuliers. Bien au contraire, son action est montée de 12,5 %, soit l’équivalent de plusieurs milliards de dollars. Il est donc compliqué de comprendre exactement l’objet de l’enquête de la SEC, du moins d’un point de vue financier. Toutefois, le passé du groupe allemand pourrait bien le rattraper, après l’immense scandale de 2015, causé son mensonge sur les émissions réelles de CO2 de ses véhicules.
Source : Der Spiegel