« Vous avez été verbalisé pour une infraction du code la route » : ce mail est-il une arnaque ?
Si vous consultez vos e-mails tous les jours, certains d'entre vous ont sûrement reçu un courrier électronique vous demandant de payer une amende liée à une infraction du code la route. Soyez vigilants, il s'agit peut-être d'une arnaque !

Les attaques par phishing ciblant les établissements administratifs français sont devenues monnaie courante sur Internet. Après l'Assurance Maladie à la fin de l'année 2024, c'est au tour de l'ANTAI (Agence nationale de traitement automatisé des infractions) de faire l'objet d'une tentative de hameçonnage.
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Reçu par la rédaction, le courrier électrique indique les phrases suivantes : Nous vous informons que vous avez été verbalisé pour une lnfraction du code de la route par l'Agence de Traitement National d'Infractions (ANT), et qui demeure impayée à ce jour (…) Pour éviter toute majoration supplémentaire et les conséquences mentionnées ci-dessus, nous vous invitons à régler la situation en cliquant sur le bouton ci-dessous (…) Nous vous remercions de votre attention et vous invitons à régulariser votre situation dans les plus brefs délais. Cordialement, L'équipe de l'Agence de Traitement National d'Infractions (ANT).
Un e-mail de l'ANTAI vous demande de régulariser une amende impayée ?
L'e-mail contient également trois montants différents de l'infraction : un premier montant de 95,90 euros, un deuxième montant de 205,98 euros et un troisième montant de 325,15 euros (si le paiement n'est pas réglé dans un très bref délai). Au vu des montants, l'internaute pourrait avoir le réflexe de sortir sa carte bancaire et ainsi de procéder au paiement.
Comme vous l'aurez compris, ce genre d'e-mail essaie de vous faire peur. Il est donc inutile de se précipiter. Car, même si le message semble provenir de l'ANTAI, le contenu du courrier peut vous alerter sur plusieurs incohérences.
Pour rappel, l'ANTAI est l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions. Or, dans le mail, celui-ci mentionne l'Agence de Traitement National d'Infractions (ANT), ce qui ne correspond pas au nom officiel de l'organisme du gouvernement français.
Aussi, le lien inclus dans l'e-mail renvoie vers un site Internet suspect où la victime risque de communiquer ses données personnelles et bancaires aux pirates lorsqu'elle procédera au paiement de l'amende. En survolant le bouton “Régulariser maintenant” avec la souris de l'ordinateur, nous constatons la mention d'une adresse Web commençant par surveymonkey.com, suivie de divers caractères interminables.
Enfin, le faux e-mail émane de nepasrepondre-noreply-antid905321@raydonify.com. Ceux de l'ANTAI doivent provenir de l’adresse nepasrepondre_noreply@antai.gouv.fr.