Piratage : vous êtes 14 millions de français à fréquenter des sites illégaux
Visiblement, les actions du gouvernement et les effets d'Hadopi en général ne semblent pas apporter les résultats attendus. 14 millions de français ont consulté durant l'été un site illégal au moins une fois par mois, ce qui correspond à peu près à un internaute sur trois. Ces données ont été relevées par l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA).
Ce dernier chiffre inquiète les hautes instances qui constate que leurs méthodes destinées à limiter ces pratiques illégales semblent n'avoir aucun effet. Depuis 2009, les pratiques illégales ont augmenté de 20 % et si durant ces derniers mois, ce chiffre est resté relativement stable (probablement suite aux nouvelles actions d'Hadopi), la hausse reste tout de même conséquente.
D'autant plus que les chiffres de l'ALPA se basent « uniquement » sur 371 sites à large audience et exclut les sites à audience restreinte mais aussi les plateformes légales pouvant pourtant contenir du matériel illégal (YouTube par exemple). Si ces derniers étaient inclus, nul doute que les 14 millions d'internautes se révéleraient être bien plus nombreux.
Les initiatives prises par le gouvernement pour lutter contre le téléchargement génèrent des résultats contraires à leurs attentes. Si le téléchargement en peer-to-peer a diminué, il n'a fait qu'engendrer de nouvelles techniques, les actuelles prédominantes étant le téléchargement direct et le streaming, ce qui fait notamment penser au succès de PopCorn Time faisant de l'ombre à Netflix.
Pour les nouvelles générations, une explication serait que le distingo entre contenus légaux ou illégaux soit plus difficile à discerner du fait qu'ils aient toujours connu ces méthodes d'accès aux films, séries, jeux vidéos. D'autre part, d'autres personnes pointent du doigt l'économie actuelle, et affirment que le téléchargement illégal est un pied-de-nez à l'encontre des prix du marché trop élevés.
Les dernières données lancées par l'ALPA mettent à mal ce dernier argument en révèlant que 55 % des personnes téléchargeant illégalement seraient des hommes de moins de 50 ans et que 46 % percevraient des revenus moyens situés entre 27000 et 45000 € par an. 34 % seraient d'ailleurs CSP+.